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Q1 • Eric VINDIMIAN [CEMAGREF], (MONTPELLIER), le 19/09/2011
La synthèse des connaissances sur l’état des ressources (quantitatifs, qualitatifs) est-elle toujours d’actualité ? Est-elle confirmée par les études « volumes prélevables » en cours ? Les recherches récentes sur le fonctionnement des aquifères et leur potentiel de développement confirment-elles les hypothèses d’alors ? > Voir la réponse
Le Maître d'ouvrage, le 12/10/2011,
Bonjour M. Vindimian, Voici la réponse apportée par la Région et BRL à votre question. Les études du projet Aqua Domitia (cf. Etude d’opportunité, volet B4 : ressources en eau) ont été réalisées en 2008. Elles ont pris en compte l’état des connaissances à ce moment-là, et ont été présentées aux comités de pilotage de l’étude qui comprenait notamment les départements concernés, l’agence de l’eau, la DIREN et la DRAF. Les résultats de ces études ont donc été validés à ce niveau. Depuis, diverses études ont été réalisées, et principalement les études volumes prélevables (en cours sur la plupart des masses d’eau), les études de gestion des barrages des Monts d’Orb (BRL) et du Salagou (CG34), diverses études en cours sur le potentiel des masses d’eau souterraines karstiques. Les résultats de ces dernières études ne remettent pas en cause les conclusions de l’étude de faisabilité : les ressources locales présentent un potentiel qui doit être utilisé en priorité sur le transfert d’eau du Rhône : l’Hérault avec le barrage du Salagou, l’Orb avec le barrage des Monts d’Orb. Le potentiel des ressources souterraines nouvelles est encore insuffisamment connu pour pouvoir être pris en compte dans la pratique, et les études en cours doivent être poursuivies, même si certaines ont donné des résultats décevants récemment (karst des Corbières orientales). Toutefois les usages qui pourront être servis par ces ressources potentielles ne sont pas encore arrêtés. Les Commissions Locales de l’Eau doivent décider de leur affectation entre les besoins du milieu et de nouveaux prélèvements. On sait déjà que sur certains tronçons de rivière ou pour certaines nappes, les prélèvements ne pourront pas être augmentés. Devant le niveau de connaissance dans ces domaines, Aqua Domitia s’est basé sur la possibilité d’une utilisation plus importante des barrages des Monts d’Orb et du Salagou, mais n’a pas anticipé sur la connaissance des ressources souterraines, qui seront à priori réservées en priorité aux usages humains. De plus amples explications sont données dans le DMO et les études d’opportunités, disponibles sur le site du débat public. Il est important de retenir que la démarche de connaissance des ressources en eau de la Région n'est pas une démarche figée. Les avancées enregistrées au fil de l'achèvement des études viendront régulièrement actualiser, optimiser et rationaliser les orientations de gestion des ressources locales et, par conséquent, les modalités d'utilisation de la ressource Aqua Domitia qui est amenée en complément de ces ressources. Cordialement, en vous remerciant de votre participation à ce débat.
Q2 • Eric VINDIMIAN [CEMAGREF], (MONTPELLIER ), le 19/09/2011
Qu’en est-il du rendement des réseaux ? Aqua 2020 annonce 85 millions de m3 de pertes par fuites mais un besoin de 545 à 680 millions d'euros sur 15 ans pour réduire les pertes à 30% des volumes distribués. Où en est-on de ce programme en 2011 ? Quels volumes ont été économisés ? S’il apparaît coûteux, ce programme a l’avantage d’être « sans regret » puisqu’il s’inscrit dans une obligation de renouvellement de notre patrimoine-réseaux sans effet néfaste majeur sur le milieu. > Voir la réponse
Le Maître d'ouvrage, le 28/10/2011,
Bonjour M. Vindimian, Voici la réponse apportée par la Région et BRL à votre question. Aqua Domitia intègre des prévisions d’économies d’eau sur le territoire du projet de l’ordre de 8 Mm3 à l’horizon 2030, résultant de l’amélioration du rendement des réseaux d’eau potable. En effet, Aqua Domitia n'a pas vocation à couvrir l'ensemble des besoins identifiés, mais de compléter les ressources existantes une fois les économies d’eau possibles réalisées. L’objectif pour les départements de l’Hérault et de l’Aude est d’atteindre respectivement au moins 75% et 70% de rendement pour tous les réseaux de l’ensemble de leurs communes. Ainsi, les économies réalisées permettraient de couvrir 40 à 50% de l’augmentation des besoins en eau potable prévue pour l’horizon 2030. NB. La différence d’objectif de rendement à atteindre sur les réseaux d’eau potable entre les départements de l’Hérault et de l’Aude s’explique par l’inégalité de leur situation actuelle. Le rendement moyen de l’Aude (69%) est inférieur à celui de l’Hérault (72% hors Montpellier) car c’est un département composé de communes plus rurales, à l’habitat plus dispersé, notamment sur les territoires du Narbonnais et du Minervois, avec respectivement 60 et 50% de rendement moyen. A l’échelle de la Région Languedoc-Roussillon, le programme d’amélioration du rendement des réseaux, est estimé à 600 M€ sur 15 ans pour une économie de 33 Mm3 (données Aqua 2020). Ces efforts d’économie d’eau engagés à l’échelle locale par les communes et les gestionnaires des réseaux d’eau potable sont des programmes ambitieux qui vont imposer des investissements très lourds et qui s’étaleront sur les 15 à 20 prochaines années. Les travaux nécessaires au renouvellement des réseaux et à la réparation des fuites sont déjà progressivement intégrés aux missions d’affermages et ils sont soutenus par les conseils généraux et l’agence de l’eau. Pour autant, il est encore top tôt pour tirer un premier bilan des actions entreprises. Cordialement, en vous remerciant de votre participation à ce débat.
Q4 • Eric VINDIMIAN [CEMAGREF], (MONTPELLIER), le 19/09/2011
Quelles sont les mesures incitatives prises pour favoriser les économies d'eau dès la construction des logements (récupération d'eau de pluie, chasse d'eau et électroménager économes, etc...) ? > Voir la réponse
Le Maître d'ouvrage, le 13/10/2011,
Bonjour M. Vindimian, Voici la réponse apportée par la Région et BRL à votre question. Tout d'abord, les règles d'urbanisme évoluent et vont dans le sens des économies d'eau: elles prévoient des parcelles de taille plus modeste et favorisent le petit collectif. En diminuant ainsi le nombre et la surface des jardins individuels, on diminue la quantité d'eau sollicitée pour l'arrosage. D'autre part, différentes initiatives sont mises en œuvre sur le territoire régional. On peut citer par exemple:
Cordialement, en vous remerciant de votre participation à ce débat.
Q24 • Annie CABURET, (ST MATHIEU DE TRÉVIERS), le 07/10/2011
Une connaissance précise des ressources en eau dans les nappes n'est-elle pas un préalable à une estimation des besoins de transfert de l'eau du Rhône ? Pourquoi l'atelier permettant de répondre à cette question n'est-il pas présenté en début de débat public ? (question posée sur internet au cours de la diffusion en direct de la réunion du 6 octobre) > Voir la réponse
Le Maître d'ouvrage, le 08/11/2011,
Bonjour Mme Caburet, Voici la réponse apportée par la Région et BRL à votre question. Les études qui permettent de mieux connaître une ressource souterraine sont longues à réaliser, d’autant plus dans notre région où une grande majorité de nos aquifères sont karstiques et présentent donc des écoulements souterrains hétérogènes car canalisés dans des fissures et chenaux calcaires. L’état des lieux, réalisé en application de la Directive Cadre Européenne sur l’eau, est préoccupant puisqu’il classe les ressources souterraines connues (car actuellement exploitées) en mauvais état quantitatif, voir en limite d’exploitation. Aujourd’hui, il n’y a donc pas de disponibilité sur les aquifères connus et il faut poursuivre l’approfondissement des connaissances sur les autres ressources souterraines ainsi que l’identification de nouvelles nappes. Malgré le temps et les moyens consacrés à ces études, elles ne débouchent pas toujours sur des résultats exploitables mais parfois sur des besoins d’approfondir encore les recherches. On peut citer l’exemple du Karst des Corbières Orientales, qui est l’objet d’études depuis 2001. Après une longue période destinée à mieux comprendre le fonctionnement du système et à démontrer son fort potentiel, des forages test ont été réalisés mais avec des résultats très décevants. Des prospections complémentaires ont donc été programmées. D’autre part, les ressources souterraines seront à réserver prioritairement à l’eau potable. Or Aqua Domitia est un projet d’eau brute qui prétend principalement desservir des besoins ne nécessitant pas d’eau potable et, ainsi, soulager la pression sur les ressources souterraines. S’appuyant sur les ressources souterraines connues, la Région a donc souhaité mettre en œuvre l’amenée d’eau du Rhône comme sécurisation et ressource complémentaire, de manière à anticiper une éventuelle crise majeure (sècheresse, pollution) en se dotant rapidement d’un moyen supplémentaire pour y faire face. Les recherches concernant les ressources en eau souterraines régionale seront bien entendu poursuivies en parallèle. Cordialement, en vous remerciant de votre participation à ce débat. Complément de réponse de la CPDP : L'atelier d'experts sur les ressources en eau souterraine constitué dans le cadre du débat public a présenté ses conclusions au cours de la réunion du 20 octobre et a produit une note de synthèse disponible sur notre site. Les travaux de l'atelier ont nécessité plusieurs réunions, entre juillet et octobre 2011, avant que les experts ne dressent leurs conclusions. La présentation des conclusions de l'atelier n'a pu intervenir en début de débat dans la mesure où le travail de l'atelier était en cours à ce moment-là.
Q26 • Jean-Daniel RINAUDO, (MONTPELLIER), le 07/10/2011
La décision relative au projet Aquadomitia sera prise AVANT que les études portant sur les solutions alternatives ne soient terminées. Il s'agit notamement de l'utilisation possible du Salagou dont a parlé M. Vivier, mais aussi des études sur les volumes prélevables dont avait parlé M. Deblaize lors de la réunion d'ouverture à Montpellier. Pourquoi ne pas attendre les conclusions de ces études ? (question posée sur internet au cours de la diffusion en direct de la réunion du 6 octobre) > Voir la réponse
Le Maître d'ouvrage, le 09/11/2011,
Bonjour M. Rinaudo, Voici la réponse apportée par la Région et BRL à votre question. Au fur et à mesure de l’évolution des préoccupations socio-environnementales, de la règlementation et des connaissances scientifiques, différents cycles et types d’études se succèdent en même temps que le contexte même de ces études continue d’évoluer. Il est donc délicat de définir quel moment peut être considéré comme un stade suffisant de la connaissance pour l’élaboration de projet. Nous avons travaillé, pour les études de faisabilité du projet Aqua Domitia, en intégrant toutes les connaissances existantes. Si le projet est poursuivi à l’issue du débat, nous réactualiserons ces connaissances lors des études d’avant projet. Dans le cas des ressources en eau superficielles, nous disposons actuellement des résultats concernant l’état des lieux de la Directive Cadre Européenne (DCE) sur l’eau, les études sur les volumes disponibles dans les barrages du Salagou et des Monts d’Orb, l’étude de débit objectif d’étiage sur l’Hérault, ainsi qu’un rapport d’étape de l’étude de débit objectif d’étiage sur l’Orb. NB. Les études de débit objectif d’étiage sont conduites dans le cadre de la DCE sur les masses d’eau risquant de ne pas atteindre le bon état. Elles consistent à définir quel débit minimum est nécessaire par tronçon de cours d’eau pour préserver le bon état de son écosystème. Ces études sont une étape de la définition des volumes maximum prélevables qui seront fixés ultérieurement. Tout cela permet d’avoir une bonne idée des besoins et disponibilités au niveau des fleuves Hérault et Orb. Bien que les débits prélevables et l’allocation des ressources entre les différents usages à desservir n’aient pas encore été arbitrés par les Commissions Locales de l’Eau, nous pouvons tout de même estimer quantitativement les besoins qui ne pourront pas être couverts par ces ressources locales, donc la part qu’Aqua Domitia aurait à assumer. Pour ce qui est des ressources souterraines, l’état des lieux, conduit en application de la DCE sur l’eau, est préoccupant puisqu’il classe les ressources souterraines les mieux connues (car actuellement exploitées) en mauvais état quantitatif, voire en limite d’exploitation. Aujourd’hui, il n’y a donc pas de disponibilité sur ces aquifères et il faut poursuivre l’approfondissement des connaissances sur les autres ressources souterraines. Ce constat est en phase avec les conclusions de l'atelier d'experts hydrogéologues, divulguées à l’occasion de la réunion publique du 20 octobre à Béziers (cf. enseignements et archives de cette réunion disponibles sur le site du débat). Les études qui permettent de mieux connaître les ressources souterraines sont longues à réaliser, d’autant plus dans notre région où une grande majorité de nos aquifères sont karstiques et présentent donc des écoulements souterrains hétérogènes. Malgré le temps et les moyens consacrés à ces études, elles ne débouchent pas toujours sur des résultats exploitables mais parfois sur des besoins d’approfondir encore les recherches. On peut citer l’exemple du Karst des Corbières Orientales, qui est l’objet d’études depuis 2001. Après une longue période destinée à mieux comprendre le fonctionnement du système et à démontrer son fort potentiel, des forages test ont été réalisés mais avec des résultats très décevants. Des prospections complémentaires ont donc été programmées. D’autre part, les ressources souterraines seront à réserver prioritairement à l’eau potable. Or Aqua Domitia est un projet d’eau brute qui prétend principalement desservir des besoins ne nécessitant pas d’eau potable et, ainsi, soulager la pression sur les ressources souterraines. S’appuyant sur les ressources souterraines connues, la Région a donc souhaité mettre en œuvre l’amenée d’eau du Rhône comme sécurisation et ressource complémentaire, de manière à anticiper une éventuelle crise majeure (sècheresse, pollution), tout en poursuivant les recherches sur les ressources en eau souterraine régionales. Cordialement, en vous remerciant de votre participation à ce débat.
Q31 • Thierry RUF [IRD], (JACOU), le 14/10/2011
Depuis le début des réunions, on parle de besoins mais on n'a jamais défini les ressources qui coulent dans les rivières et les nappes du Languedoc. L'agence de l'eau pourrait-elle donner un ordre de grandeur ? (question posée sur internet au cours de la diffusion en direct de la réunion du 13 octobre) > Voir la réponse
La CPDP, le 26/01/2012,
Bonjour M. Ruf, Deux de vos questions (numérotées 31 et 41) portent sur une évaluation globale des ressources superficielles et souterraines disponibles dans le Languedoc, par bassin versant. Vous vous adressez pour l'une d'entre elles à l'agence de l'eau. Nous les avons toutefois transmises à BRL, afin qu'il puisse apporter, en tant que maître d'ouvrage du projet Aqua Domitia, l'ensemble des éléments dont il a connaissance. Nous ferons suivre leur réponse à l'agence de l'eau si des compléments devaient être apportés, le cas échéant. Nous vous invitons à parcourir les archives de la réunion thématique du 20 octobre, à laquelle vous avez participé et au cours de laquelle des éléments de réponse ont pu être apportés. Réponse de BRL à votre question : Bonjour M. Ruf, A de nombreuses reprises, vous avez souhaité que soit présenté un bilan hydrique global à l’échelle de la région qui, en partant de la quantité de précipitations reçue et de la part qui s’écoule dans le réseau hydrographique et dans les nappes, permette d’évaluer la valeur globale de l’ensemble des masses d'eau de la région. Cette approche ne nous paraît pas pertinente pour plusieurs raisons : 1- Ces données ne sont pas disponibles à ce jour à l’échelle de la région Languedoc Roussillon : en fait, pour répondre à cette interrogation, il faudrait réaliser un bilan pluie-débit sur la totalité des différentes ressources en eau régionales, superficielles et souterraines, ce qui relèverait d’une étude particulièrement vaste et complexe. Aussi, une telle étude ne peut pas être menée rapidement avec pour simple objet de répondre à une question du débat.Pour avoir une idée réaliste des ressources disponibles, il faut faire ce bilan en tenant compte à la fois de la variabilité géographique et temporelle, des capacités de régulation des divers cours d’eau, et des prélèvements actuels. C’est d’ailleurs ce qui est en cours à l’échelle de divers bassins versants dans le cadre des études « volume prélevable ». Lorsque les résultats de ces études sont connus, ils ont été pris en compte dans la démarche Aqua Domitia. 2- Ces données ne sont pas forcément pertinentes pour évaluer l’opportunité du projet Aqua Domitia. En effet, une approche globale de la ressource en eau sans envisager sa disponibilité pour de nouveaux prélèvements ne permettait pas d’apprécier la nécessité du projet Aqua Domitia.Dans les études de faisabilité du projet, nous avons établi des bilans besoins/ressources, en rapprochant les besoins identifiés de la disponibilité des ressources en eau locales. Bien qu’on ne connaisse pas les ressources en eau régionales en valeur absolue, il est possible d’établir leur niveau de disponibilité en se rapprochant en particulier l’Agence de l’Eau et du diagnostic DCE (ces données sont présentées, pour les territoires concernés par le projet, dans les études de faisabilité). C’est ce niveau de disponibilité des ressources, notamment en période estivale lorsqu’Aqua Domitia sera sollicité comme ressource de complément ou de substitution. qui apparait pertinent pour réaliser un diagnostic. Et on peut noter que le diagnostic établi dans le Dossier du Maître d’Ouvrage sur la disponibilité des différentes ressources connues, n’a pas vraiment été mis en défaut au cours du débat, même si de nombreux acteurs ont insisté sur la nécessité de poursuivre les recherches sur les ressources peu connues. A notre sens, il n’est donc pas pertinent de connaitre la valeur absolue globale des masses d'eau du Languedoc-Roussillon, bassin par bassin, ni de modéliser le devenir de chaque m3 de pluie tombé sur la région.Pour ces différentes raisons, il ne nous paraît pas possible en l’état de nos connaissances ni au demeurant utile au débat de répondre plus concrètement à ces deux questions. Cordialement, en vous remerciant de votre participation à ce débat.
Q39 • Gaëlle BEAUCHESNE, (CASTELNAU LE LEZ), le 18/10/2011
Monsieur Claude Allet, directeur général de BRL, a affirmé lui-même lors du 1er débat le 27 septembre à Montpellier (cf article du Moniteur en date du 14 octobre) : "Au rythme actuel, les besoins régionaux atteindront 70 millions de mètres cubes/an en 2020. Aqua Domitia apportera 15 millions de mètres cubes/an, soit moins d'un quart des besoins. La première réponse est à trouver dans la réduction des fuites dans les réseaux et un changement de comportements". Quand on sait que ce projet va coûter 140 millions d'euros auxquels s'ajoutera une somme équivalente pour les réseaux secondaires, n'est-ce pas beaucoup d'argent dillapidé pour un résultat très insuffisant ? Ne devrait-il pas être consacré précisément à la suppression des fuites sur les réseaux et aux changements de comportements ? Que sera-t-il fait pour cela ? En particulier, je suis toujours choquée de voir des agriculteurs arroser généreusement leurs cultures en plein soleil. Certaines installations de tourisme et de loisirs, comme les golfs, sont des aberrations écologiques. Aqua Domitia ne règle pas ces problèmes de comportement, mais au contraire favorise leur continuité en "apportant de l'eau à leur moulin". > Voir la réponse
Le Maître d'ouvrage, le 23/11/2011,
Bonjour Mme Beauchesne, Voici la réponse apportée par la Région et BRL à votre question. Comme vous l’indiquez, la première réponse à trouver à la question de l’eau en région réside dans les économies d’eau. C’est l’enseignement principal qui a été tiré du diagnostic Aqua 2020. Ainsi, les objectifs de rendements minimaux sur chaque réseau d'eau potable sont respectivement de 75% dans l’Hérault et de 70% dans l’Aude. A l’échelle de la région, Aqua 2020 chiffre à 600 millions d’euros les investissements à réaliser pour optimiser le rendement de ces réseaux. Ces engagements sont en phase avec les objectifs du Grenelle de l’Environnement. Le renouvellement des réseaux d’eau potable se heurte toutefois à la règle des rendements décroissants : plus le rendement d’un réseau est élevé, plus cela coûte cher de l’améliorer encore d’un point supplémentaire (cf. courbe d'optimisation du coût de la recherche de fuites sur la diapo 3 de la présentation de JD Rinaudo à la réunion du débat public de Béziers, consultable à l’adresse suivante : http://www.debatpublic-aquadomitia.org/docs/reunions-publiques/rp-111020/111020-presentation-brgm.pdf). Les 600 M€ qui seront investis sur les prochaines années permettront d’économiser 33 Mm3. Investir en plus les sommes affectées à Aqua Domitia dans le renouvellement des réseaux ne permettrait pas d’économiser autant que les 15 millions de mètres-cubes par an qu’Aqua Domitia apportera. Nous vous rappelons la logique générale : chaque fois qu’une autre solution moins chère est possible elle est privilégiée par rapport à un transfert d’eau. Si l’on compare l’investissement par m3 qui sera engagé sur les économies d’eau via le renouvellement des réseaux à celui qui sera mobilisé pour le projet Aqua Domitia, on constate qu’ils sont tout à fait cohérents : 0,37 €/m3. Aqua Domitia sera réalisé en complémentarité du programme d’économies d’eau sur les réseaux car il apporte un avantage supplémentaire pour la région : il sécurisera les ressources en eau locales en amenant une seconde ressource en eau sur des territoires actuellement mono-ressource donc fortement vulnérables aux incidents techniques sur leurs réseaux et aux pollutions ou sécheresses sur leur ressource. Aqua Domitia, ayant été dimensionné au plus juste et prenant en compte les grands efforts d’économie d’eau mentionnés plus haut, il ne pourrait pas, le cas échéant, apporter les volumes qui ne seraient pas « gagnés » par les économies d’eau. Il ne peut donc être accusé d’encourager des comportements de gaspillage de la ressource. Cordialement, en vous remerciant de votre participation à ce débat.
Q41 • Thierry RUF [IRD], (JACOU), le 19/10/2011
J'arrive du Maroc et j'ai pu suivre que la fin du débat. Est-ce qu'on va dire un jour dans le débat quelle est la valeur globale des masses d'eau dans le Languedoc, bassin par bassin ? (question posée sur internet au cours de la diffusion en direct de la réunion du 18 octobre) > Voir la réponse
La CPDP, le 26/01/2012,
Bonjour M. Ruf, Deux de vos questions (numérotées 31 et 41) portent sur une évaluation globale des ressources superficielles et souterraines disponibles dans le Languedoc, par bassin versant. Vous vous adressez pour l'une d'entre elles à l'agence de l'eau. Nous les avons toutefois transmises à BRL, afin qu'il puisse apporter, en tant que maître d'ouvrage du projet Aqua Domitia, l'ensemble des éléments dont il a connaissance. Nous ferons suivre leur réponse à l'agence de l'eau si des compléments devaient être apportés, le cas échéant. D'ici là, nous vous invitons à parcourir les archives de la réunion thématique du 20 octobre, à laquelle vous avez participé et au cours de laquelle des éléments de réponse ont pu être apportés. Réponse de BRL à votre question : Bonjour M. Ruf, A de nombreuses reprises, vous avez souhaité que soit présenté un bilan hydrique global à l’échelle de la région qui, en partant de la quantité de précipitations reçue et de la part qui s’écoule dans le réseau hydrographique et dans les nappes, permette d’évaluer la valeur globale de l’ensemble des masses d'eau de la région. Cette approche ne nous paraît pas pertinente pour plusieurs raisons : 1- Ces données ne sont pas disponibles à ce jour à l’échelle de la région Languedoc Roussillon : en fait, pour répondre à cette interrogation, il faudrait réaliser un bilan pluie-débit sur la totalité des différentes ressources en eau régionales, superficielles et souterraines, ce qui relèverait d’une étude particulièrement vaste et complexe. Aussi, une telle étude ne peut pas être menée rapidement avec pour simple objet de répondre à une question du débat.Pour avoir une idée réaliste des ressources disponibles, il faut faire ce bilan en tenant compte à la fois de la variabilité géographique et temporelle, des capacités de régulation des divers cours d’eau, et des prélèvements actuels. C’est d’ailleurs ce qui est en cours à l’échelle de divers bassins versants dans le cadre des études « volume prélevable ». Lorsque les résultats de ces études sont connus, ils ont été pris en compte dans la démarche Aqua Domitia. 2- Ces données ne sont pas forcément pertinentes pour évaluer l’opportunité du projet Aqua Domitia. En effet, une approche globale de la ressource en eau sans envisager sa disponibilité pour de nouveaux prélèvements ne permettait pas d’apprécier la nécessité du projet Aqua Domitia.Dans les études de faisabilité du projet, nous avons établi des bilans besoins/ressources, en rapprochant les besoins identifiés de la disponibilité des ressources en eau locales. Bien qu’on ne connaisse pas les ressources en eau régionales en valeur absolue, il est possible d’établir leur niveau de disponibilité en se rapprochant en particulier l’Agence de l’Eau et du diagnostic DCE (ces données sont présentées, pour les territoires concernés par le projet, dans les études de faisabilité). C’est ce niveau de disponibilité des ressources, notamment en période estivale lorsqu’Aqua Domitia sera sollicité comme ressource de complément ou de substitution. qui apparait pertinent pour réaliser un diagnostic. Et on peut noter que le diagnostic établi dans le Dossier du Maître d’Ouvrage sur la disponibilité des différentes ressources connues, n’a pas vraiment été mis en défaut au cours du débat, même si de nombreux acteurs ont insisté sur la nécessité de poursuivre les recherches sur les ressources peu connues. A notre sens, il n’est donc pas pertinent de connaitre la valeur absolue globale des masses d'eau du Languedoc-Roussillon, bassin par bassin, ni de modéliser le devenir de chaque m3 de pluie tombé sur la région. Pour ces différentes raisons, il ne nous paraît pas possible en l’état de nos connaissances ni au demeurant utile au débat de répondre plus concrètement à ces deux questions. Cordialement, en vous remerciant de votre participation à ce débat.
Q49 • Pierre LAOUÉNAN, (LOMME), le 28/10/2011
J'ai lu avec beaucoup d’intérêt le rapport de présentation. J'ai quitté Montpellier il y a quelques mois pour vivre sur Lille, mais avant ce débat public j'avais comme tout citoyen suivi les propositions des différents groupes politiques à l'occasion des élections régionales. L'eau dans cette région du temps de la présidence Frêche y avait tenu une place de choix. Ma question est la suivante : s'agissant de l'eau et de son utilisation, que coûte le m3 d'eau utilisé des deux cotés de la frontière espagnole pour l'agriculture, l'agroalimentaire et l'utilisateur domestique ? Que coûte le m3 Aqua Domitia / m3 dessalinisation espagnol ? > Voir la réponse
Le Maître d'ouvrage, le 23/11/2011,
Bonjour M. Laouénan, Voici la réponse apportée par la Région et BRL à votre question. Que coûte le m3 d'eau utilisé des deux cotés de la frontière espagnole pour l'agriculture, l'agroalimentaire et l'utilisateur domestique ? Lorsqu’on s’intéresse au prix de l’eau, il faut d’abord distinguer les types d’eau : eau potable ou eau brute. Le prix de l’eau potable varie entre les collectivités et dépend des frais d’exploitation du service (traitement et distribution de l’eau, entretien des ouvrages, personnel), des coûts d’investissement, des redevances au profit des organismes publics et du prix de l’assainissement. Dans les départements de l’Hérault et de l’Aude, le prix moyen TTC est respectivement de 2,8 et 3,1 €/m3, prix qui se situent en-dessous de la moyenne française de 3,39 €/m3 (données 2008, publiées dans le document « Le point sur Services d’eau et d’assainissement : une inflexion des tendances ? » du Ministère de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, disponible à l’adresse suivante : http://www.developpement-durable.gouv.fr/Services-d-eau-et-d-assainissement.html). Concernant l’eau brute, le prix est très variable et dépend du mode d’exploitation de la ressource ainsi que de l’usage de l’eau. En effet, selon la vocation de l’eau, les conditions techniques d’alimentation du client sont différentes (gravitaire ou sous pression, exigences en continuité de service, en périmètres de protection, en analyses de qualité, etc.) et impactent le coût du service. Nous pouvons vous présenter les prix TTC moyens pratiqués par BRL sur la concession régionale en Languedoc-Roussillon :
Pour ce qui est des prix de l’eau en Espagne, nous ne disposons pas de données. Du fait que le prix de l’eau dépende des exigences sanitaires d’un pays, de son organisation de la tarification de l’eau et de l’assainissement, ou encore de ses politiques environnementales, il est délicat de comparer les prix de l’eau entre plusieurs pays. Que coûte le m3 Aqua Domitia / m3 désalinisation espagnol ? Le projet Aqua Domitia fournira de l’eau brute à des réseaux de desserte locale. Le coût de cette eau sera lié à l’énergie consommée pour le pompage de l’eau depuis le Rhône jusqu’aux réseaux de desserte, et aux coûts de fonctionnement et d’entretien des ouvrages. Ces deux postes représentent respectivement 10% et 65% du prix de l’eau (cf. la composition d’une facture d’eau brute présentée dans le dossier du maître d’ouvrage, page 103, consultable sur le site du débat). Les prix de vente de cette eau brute distribuée au travers d’Aqua Domitia resteront sensiblement identiques aux prix pratiqués actuellement par BRL pour deux raisons. D’une part, la Région souhaite avoir des prix de l’eau homogènes sur son territoire pour chaque usage. D’autre part, les niveaux de prix actuels sont déjà relativement élevés. Bien qu’un prix élevé joue le rôle de garantie contre le gaspillage, il doit tout de même rester attractif et viable pour les usages. Quant au dessalement, il s’agit ici de production d’eau potable, ce qui est très différent de la fourniture d’eau brute visée par Aqua Domitia. Le coût au niveau de l’usine est de 0,6 à 0,8 €/m3, dont 50% environ pour l’énergie. A ce coût, il faut ensuite rajouter ceux liés à la distribution de l’eau jusqu’aux usagers. Cordialement, en vous remerciant de votre participation à ce débat.
Q61 • Romain ARTERO [AGENCE D'URBANISME CATALANE], (TOULOUGES), le 07/11/2011
A vu de la diminution de la ressource dans l'aquifère de la plaine du Roussillon, des évolutions démographiques et des changements climatiques et de leurs impacts sur les ressources en eau, Aqua Domitia est-elle la solution la plus adaptée au département des PO ? D'autres alternatives moins coûteuses ne sont elles pas viables à long terme ? Aqua Domitia (conjugué aux ressources locales) résoudrait-il les besoins liés à l'AEP, à l'irrigation tout en satisfaisant les besoins du milieu ? > Voir la réponse
Le Maître d'ouvrage, le 11/11/2011,
Bonjour M. Artero, Voici la réponse apportée par la Région et BRL à votre question. Les études réalisées avec le Département des PO ont démontré que Aqua Domitia n’est pas la solution la plus adaptée à ce département et c’est justement pour cette raison que ce projet ne concerne pas ce territoire. La solution consiste plutôt à gérer les ressources existantes (nappes, économies, barrages de Villeneuve de la Raho et sur l’Agly) qui permettent de faire face aux besoins. Une réunion du débat public se tiendra justement mardi 15 novembre à Perpignan, où notamment le département sera présent et présentera les réponses qui seront envisagées pour ses enjeux liés aux ressources en eau. Nous vous invitons à y participer. Vous trouverez les détails des horaires et du lieu de réunion sur le site du débat. Cordialement, en vous remerciant de votre participation à ce débat. |
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Le débat s'est terminé le 29 décembre. Les derniers avis et contributions reçus avant cette date sont progressivement mis en ligne. Le compte-rendu et le bilan du débat seront publiés avant la fin février.
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