Le Maillon Biterrois

Bonjour M. Cazalis de Fondouce,

Voici la réponse apportée par la Région et BRL à votre question.

Se situant au Nord de Pézenas, la commune de Caux est proche de l’intersection des maillons Val d’Hérault et Biterrois prévus par le projet Aqua Domitia. Elle peut donc potentiellement être desservie par la ressource Rhône.

A ce jour, les différents réseaux de desserte qui seront alimentés à partir de la conduite principale d’Aqua Domitia ne sont pas encore définis. Par contre, il est établi qu’ils seront portés par des maîtres d’ouvrages locaux, et notamment des ASA dans les secteurs où ces structures existent déjà.

Sur la commune de Caux, on trouve l’ASA des Belles Eaux qui gère actuellement 200 ha irrigués sous pression, à partir d’un pompage sur la Peyne, en aval du barrage des Olivettes, et qui envisage d’étendre son réseau. Nous vous proposons de vous rapprocher de cette ASA pour obtenir des informations sur les zones d’extension de son réseau. Le projet Aqua Domitia, quant à lui, prévoit une éventuelle complémentarité entre le maillon Biterrois et l’ASA, par une interconnexion de ces deux réseaux, qui pourrait conforter la ressource de la Peyne et la sécuriser en cas d’incident (cf. Dossier du Maître d'Ouvrage, page 79, disponible en ligne sur le site du débat).

Cordialement, en vous remerciant de votre participation à ce débat.

Bonjour M. Amiel,

Voici la réponse apportée par la Région et BRL à votre question.

Actuellement, un projet est à l’étude, indépendamment d’Aqua Domitia, pour desservir les communes de Vias et Agde en eau brute à partir des réseaux BRL existants, alimentés à partir du Canal du Midi (station de pompage de Portiragnes).

Par ailleurs, le projet Aqua Domitia prévoit de connecter ces réseaux BRL existants au maillon Biterrois (cf. texte et carte dans le Dossier du Maître d’Ouvrage, page 79, disponible en ligne sur le site du débat public). Cette option pourrait donc être envisagée, à l’issue du débat public, si une décision positive est prise quant à la poursuite d’Aqua Domitia. Cette connexion ne relierait pas exactement Pézenas à Agde, mais les réseaux présents entre Pézenas et Agde seraient ainsi sécurisés par le projet Aqua Domitia.

Cordialement, en vous remerciant de votre participation à ce débat.

Bonjour M. Lupia,

Voici la réponse apportée par la Région et BRL à votre question.

BRL a l’obligation de compenser ses prélèvements dans le fleuve Orb par des lâchers depuis le barrage des Monts d’Orb, afin de respecter le débit minimum fixé par arrêté préfectoral. De ce fait, les prélèvements BRL ont un impact nul sur le débit aval de l’Orb et donc, un impact nul sur la remontée du biseau salé au niveau de son embouchure.

Si dans le cadre d’Aqua Domitia, de nouveaux besoins identifiés sur le maillon biterrois devaient initialement être desservis par l’Orb, BRL a démontré que la capacité du barrage des monts d’Orb lui permettrait alors d’augmenter ses prélèvements sur le fleuve, tout en augmentant d’autant ses lâchers à partir du barrage. Ainsi, n’ayant pas d’incidence sur le débit de l’Orb à son embouchure, Aqua Domitia ne prévoit pas d’aménagements relatifs à l’intrusion d’eau salée.

Cordialement, en vous remerciant de votre participation à ce débat.

Bonjour Mme Combes,

Voici la réponse apportée par la Région et BRL à votre question.

La première garantie hydraulique est la consigne de débit minimum de 2 m3/s que BRL doit obligatoirement respecter à l’aval de Reals, et qu’elle doit assurer au travers de lâchers depuis le barrage des Monts d’Orb. Une étude récente a démontré que ce barrage dispose actuellement d’un potentiel suffisant pour compenser de nouveaux usages tout en respectant le débit de consigne. Cette garantie entraîne donc un impact nul des prélèvements de BRL puisque, dans le cas où BRL augmenterait ses prélèvements sur l’Orb, elle devrait augmenter dans la même proportion ses lâchers de barrage. Cette garantie va même plus loin : en effet, ce débit minimum de 2 m3/s en aval de Reals semble conforme (dans l’état actuel des études) au débit biologique, c’est-à-dire au débit nécessaire au bon fonctionnement biologique du milieu aquatique, et supérieur au débit d’étiage naturel de l’Orb. Ainsi, ce débit minimum garantit, même dans les périodes les plus sèches, un bon état écologique de l’Orb.

Si, du fait des évolutions climatiques, le barrage des Monts d’Orb n’était plus en capacité de compenser les prélèvements de BRL sur le fleuve Orb, alors le Rhône viendra en complément pour soulager ces prélèvements et continuer de respecter le débit minimum en aval de Reals.

Le suivi quantitatif assuré par le SMVOL au travers de l’observatoire de la ressource Orb permettra d’anticiper les risques d’insuffisance du barrage des Monts d’Orb et de réagir en conséquence.

Cordialement, en vous remerciant de votre participation à ce débat.

Bonjour M. Auriol,

Voici la réponse apportée par la Région et BRL à votre question.

Des réponses à l’ensemble de ces questions ont été apportées lors de la réunion territoriale du débat public qui s’est tenue à Lieuran-les-Béziers le 8 décembre dernier. Pour autant, nous vous résumons ci-dessous les principaux éléments de réponse.

Quand l'eau brute du Rhône alimentera-t-elle ces conduites [qui alimentent la station de Puech de Labade] ?

A l’heure actuelle, l’Orb est en capacité d’assurer l’alimentation de la station Puech de Labade tout en répondant aux besoins agricoles et aux besoins des milieux, grâce à la marge de manœuvre disponible dans le barrage des Monts d’Orb.

La connexion avec la ressource Rhône via les maillons du projet Aqua Domitia viendra compléter le barrage des Monts d’Orb dès que celui-ci montrera des signes éventuels d’insuffisance, liés en particulier à l’évolution climatique.

Vu que les nouveaux besoins apparaitront progressivement au cours du temps, les réserves importantes actuellement disponibles dans le barrage (de l’ordre de 15 Mm3), laissent un délai suffisant pour anticiper les investissements et garantir une arrivée de l’eau du Rhône en sécurisation avant qu’il n’y ait un impact sur l’Orb.

Cette connexion avec l’eau du Rhône pourra aussi intervenir dans un délai plus proche si les acteurs des territoires souhaitent obtenir rapidement la sécurisation de leur ressource en eau dans l’objectif de pouvoir faire face à tous les incidents pouvant affecter leur ressource locale.

Comment seront utilisées ces deux ressources pour l'alimentation en eau potable et l'irrigation du territoire audois ?

Les deux ressources, Orb et Rhône, seront à disposition sur le territoire, le Rhône intervenant pour sécuriser la ressource Orb.

La consigne principale d’exploitation suivie par BRL sera le respect des conditions concertées pour l’atteinte du bon état de l’Orb en aval de Réals, notamment le débit minimum à respecter.

Ainsi, vu les volumes stockés dans le barrage, BRL aura les moyens d’anticiper, selon les caractéristiques climatiques des saisons, sur un besoin de faire appel aux volumes du Rhône pour soulager les volumes à relâcher depuis les Monts d’Orb.

A titre d’exemple, une année humide notamment au printemps, avec un haut niveau de remplissage du barrage, ne solliciterait pas d’eau du Rhône.

A contrario, une année très sèche, avec un faible remplissage hivernal et printanier, verrait une forte sollicitation du Rhône qui se substituerait au captage dans l’Orb à Réals. L’eau du Rhône injectée dans les réseaux d’irrigation et de transport pour les besoins de potabilisation laissera alors dans le barrage le potentiel nécessaire pour couvrir les besoins des milieux pendant la saison estivale à venir.

Est-il normal que des décisions sur la gestion de l'Orb se prennent sans attendre les conclusions des études menées par le SAGE ORB-LIBRON ?

Nous tenons à rappeler au préalable qu’une augmentation des prélèvements de BRL peut actuellement être envisagée sans aucun impact négatif sur le débit du fleuve Orb puisque des études ont démontré que le barrage des Monts d’Orb n’est pas actuellement utilisé à sa pleine potentialité et pourrait donc, le cas échéant, fournir des volumes plus importants en compensation des prélèvements de BRL.

Pour autant, ni la Région Languedoc-Roussillon ni BRL ne prétendent, à travers le projet Aqua Domitia, prendre une quelconque décision concernant la gestion de l’Orb. Il est simplement proposé d’étendre les réseaux de la concession régionale et, à plus long terme, d’apporter une nouvelle ressource sur le bassin de l’Orb. Cette proposition vient en réponse aux résultats de l’étude sur la disponibilité en eau dans le barrage des Monts d’Orb et aux premières conclusions des études menées par le SAGE Orb-Libron. Ce sont ces principales conclusions qui étaient nécessaires pour compléter les bilans besoins/ressources et donc l’analyse de l’opportunité du projet Aqua Domitia.

L’étude sur le barrage a conclu que cet ouvrage était en mesure de répondre à la fois aux besoins de prélèvements et aux besoins des milieux aquatiques, au moins à moyen terme.

Le maillon Biterrois, avec ses 31 km, est estimé à 27 M€. Les réseaux secondaires, conditionnant la viabilité du projet, sont estimés à 50 M€. Comment seront financés ces deux types de réseaux ?

Pour l’adducteur principal et les réseaux de desserte, plusieurs acteurs interviendront dans le financement, dans différentes proportions selon les enjeux que représentent respectivement ces 2 niveaux de conduites pour leur territoire :

• la Région Languedoc-Roussillon, qui financera surtout une grande partie de l’adducteur principal dont l’objectif essentiel est la sécurisation des réseaux existants;
• BRL, qui participera à hauteur du compte d’exploitation prévisionnel sur l’adducteur principal et une partie des réseaux de desserte ;
• les bénéficiaires, qui seront appelés à participer à l’investissement des réseaux de desserte ;
• les Départements de l’Hérault, de l’Aude et les collectivités locales, qui contribueront au titre de leur mission d’aménagement du territoire ;
• l’Agence de l’eau, qui participera en fonction du bénéfice environnemental issu des substitutions de prélèvement sur des ressources fragiles ;
• l’Union Européenne, qui devrait aider au financement des réseaux de desserte à vocation agricole ;

La décision de réalisation de la conduite principale du maillon Biterrois sera-t-elle conditionnée à un accord financier entre les différents usagers sur la totalité des réseaux secondaires ?

Le projet Aqua Domitia vise à répondre à des projets de territoire. Ces projets rassemblent d’une part les futurs utilisateurs qui expriment des besoins en eau et s’engagent à contribuer à l’investissement, et d’autre part les collectivités et autres acteurs locaux dont le soutien se traduit en termes de subventions.

Le maillon Biterrois sera réalisé au rythme de la concrétisation et de la faisabilité des réseaux de desserte de chaque territoire : les éléments déclencheurs seront notamment la structuration de maîtrises d’ouvrage locales et la finalisation des plans de financement incluant l’ensemble des parties prenantes.

Cordialement, en vous remerciant de votre participation à ce débat.