Q21 • Georges FRANC [Comité Economique et Social], (VILLEGLY), le 30/09/2011
Peut-on espérer être desservi par les adductions d'eau destinée à l'irrigation jusqu'aux portes du carcassonnais ?
(question envoyée par internet lors de la retransmission en direct de la réunion d'ouverture le 29 septembre à Montpellier)
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Le Maître d'ouvrage, le 27/10/2011,
Bonjour M. Franc,
Voici la réponse apportée par la Région et BRL à votre question.
Si vous vous reportez à la carte du maillon Minervois (cf. Dossier du Maître d’Ouvrage consultable sur le site du débat public, page 91), qui est le maillon le plus à l’ouest du projet Aqua Domitia, vous constaterez qu’il s’arrête au nord de Lézignan Corbières. Le Projet Aqua Domitia ne prévoit donc pas de desservir le Carcassonnais.
Comme le présente le cahier d’acteur du Conseil Général de l’Aude (disponible sur le site du débat public), les territoires de l’Ouest Audois ont été les principaux bénéficiaires des aménagements hydrauliques conduits depuis les années 50 et voient leur dispositif hydraulique bien consolidé. Aussi, Aqua Domitia se concentre plus particulièrement sur l’Est Audois et le maillage de ses ressources en eau.
Une question similaire a été posée lors de la réunion d’ouverture du débat public, le 27 septembre dernier. M. Brousse, Vice Président du Conseil Général de l’Aude, était présent et a expliqué que le Carcassonnais disposait déjà de réseaux d’irrigation et qu’il serait l’objet de réflexions pour mobiliser les ressources locales afin de satisfaire les besoins en eau dans cette zone.
Cordialement, en vous remerciant de votre participation à ce débat.
Q72 • Marcel BARIOU [CITOYEN EUROPÉEN], (MILLAS), le 18/11/2011
Aqua Domitia passe au Nord du massif des Corbières, important réservoir karstique. Il semble paradoxal d'acheminer une eau polluée à l'origine dans une zone riche de réserves souterraines d'eaux renouvelables. La gestion et l'aménagement de ces dernières couvriraient largement les besoins, auxquels répond Aqua Domitia, et même plus. Quels sont les projets de BRL et de ses partenaires pour assurer dans un premier temps la protection de cet aquifère contre les risques de pollution ? Y-a-t-il un quelconque projet de gestion de cette réserve d'eaux renouvelables de plus de 50 Millions de m3 ?
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Le Maître d'ouvrage, le 06/01/2012,
Bonjour M. Bariou,
Voici la réponse apportée par la Région et BRL à votre question.
Nous souhaitons vous rassurer sur la qualité de l’eau brute distribuée par BRL et le fait que le projet Aqua Domitia ne constitue pas un risque vis-à-vis des ressources souterraines.
Tout d’abord, l’eau brute distribuée par BRL est conforme aux exigences de qualité de différents cahiers des charges agricoles, notamment de l’agriculture biologique. Elle est également conforme aux normes du code de la santé publique pour les eaux brutes destinées à être potabilisées pour la consommation humaine et, sur les années 2010 et 2011, 100% des analyses qui ont été effectuées sur l’eau potable produite à partir de l’eau BRL se sont révélées conformes.
Les analyses menées régulièrement par l’Agence Régionale de la Santé confirment pour l’eau brute distribuée par BRL les points suivants : absence de risque PCB (inférieur au seuil de détection), des teneurs en métaux lourds très inférieures aux limites maximales recommandées par la FAO, absence de perturbateur endocrinien, des teneurs infinitésimales en résidus médicamenteux. D’autre part, la signature radiologique des sols et des végétaux irrigués à l’eau du Rhône de BRL est identique à celle des autres terroirs, les analyses de sol réalisées sur des sols irrigués depuis longtemps par BRL montrent l’absence de problème de pollution du sol liée à l’irrigation. Dans les faits, l’eau du Rhône a une qualité équivalente à la plupart des eaux de surface des plaines du Languedoc-Roussillon.
De plus, Aqua Domitia ne prévoit pas de desservir le territoire du karst des Corbières avec de l’eau du Rhône. Il est prévu de prolonger jusqu’à Béziers les ouvrages qui amènent l’eau du Rhône actuellement jusqu’à Montpellier. Cette eau sera destinée à répondre aux usages d’irrigation et de potabilisation. Elle sera transportée par une conduite enterrée et ne se retrouvera pas dans les cours d’eau ni dans les nappes du Languedoc-Roussillon.
Enfin, utiliser l’eau du Rhône distribuée par BRL pour l’irrigation ne constitue pas non plus un risque pour la qualité des ressources souterraines. Aucune problématique de ce type de contamination n’a été mise en évidence sur les secteurs déjà irrigués par l’eau du Rhône depuis 50 ans, y compris sur des nappes parfois très superficielles comme la Vistrenque. Ceci s’explique d’un côté par la bonne qualité de l’eau délivrée par BRL, et de l’autre par les doses raisonnées que les agriculteurs apportent sur leurs terres, qui sont ainsi absorbées par les plantes et ne s’infiltrent normalement pas en profondeur dans les sols. Il faut rappeler que le coût élevé de l’eau agricole BRL conduit à un usage économe. A ce titre, BRL diffuse à l’attention des agriculteurs des avertissements en faveur d’un juste dosage de l’irrigation, qui est toujours inférieur ou au plus égal à la demande climatique : on évite ainsi les pertes vers les nappes souterraines.
NB. Si vous souhaitez plus d’information que la qualité de l’eau BRL, vous trouverez des informations dans les réponses que nous avons faites aux questions concernant la qualité de cette eau, sur le site du débat, à l’adresse suivante : http://www.debatpublic-aquadomitia.org/espace-discussion/enjeux-environnementaux/question-reponse.html.
Concernant le karst des Corbières, le potentiel de certains de ses systèmes karstiques a bien été mis en évidence par des études menées depuis une dizaine d’années (potentiel évalué selon le BRGM à 25 millions m3 par exemple pour le système karstique des Corbières d’Opoul et du synclinal du Bas-Agly).
Même si les forages profonds réalisés dans le cadre de ces études n'ont pour l’heure pas donné de résultats satisfaisants (notamment sur le secteur des étangs de Salses Leucate), des études complémentaires sont envisagées pour affiner la connaissance du potentiel de ces ressources souterraines qui, dans le cas où elles s’avéreraient effectivement productives, ne manqueraient pas d’être exploitées en complément de ressources comme celles du Rhône, pour des usages AEP par exemple, ou pour tout type d’usages sur des territoires non desservis par Aqua Domitia.
La protection et l’amélioration de la connaissance des aquifères des Corbières sont donc bien une priorité de BRL et de ses partenaires (Région, Départements), ainsi que de l’Agence de l’Eau.
Cordialement, en vous remerciant de votre participation à ce débat.
Q78 • Jean-Claude PLANTADE, (ROUBIA), le 30/11/2011
J'ai participé à une réunion pour l'irrigation il y a 2 ans à la salle CCI à Lézignan Corbières. Aqua Domitia a été abordé, on nous a dit que le réseau d'irrigation de Pouzols Minervois allait être débranché du forage de Pouzols, qui est de l'eau potable pour servir à alimenter les communes du Lézignanais qui sont en manque d'eau. Le tracé est-il déjà fait ? Est-il consultable ? D'autant que la commune de Roubia, qui est entre Pouzols et Lézignan, étudie le raccordement sur un forage existant et ferait peut-être doublon ?
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Le Maître d'ouvrage, le 27/12/2011,
Bonjour M. Plantade,
Voici la réponse apportée par la Région et BRL à votre question.
Effectivement, le karst de Pouzols a été classé en aquifère patrimonial par le Conseil Général de l’Aude et doit donc être réservé pour l’usage eau potable. C’est ce point qui justifie que le réseau d’irrigation de Pouzols Minervois soit déconnecté de cette nappe et alimenté par une autre ressource.
Le projet Aqua Domitia intègre ainsi, dans les enjeux du maillon minervois, la nécessité d’alimenter le réseau d’irrigation de Pouzols Minervois. Un schéma directeur d’eau brute doit être mené à cet effet sur une vingtaine de communes du Minervois. Par contre, le projet ne traite pas du développement de réseaux d’eau potable à partir du karst de Pouzols, ce qui est du ressort des communes concernées.
Le tracé du maillon Minervois et les futurs projets de desserte en eau brute qui en découleront ne sont pas connus à ce stade du projet (études de faisabilité).
Cordialement, en vous remerciant de votre participation à ce débat.