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Cette transformation mercantile de l'environnement rural pour créer des loisirs artificiels à des urbains décadents va coûter cher à la collectivité départementale et régionale. Cet argent serait beaucoup plus utile pour créer des centres expérimentaux de culture biologique (création d'emploi et production de qualité pour valoriser l'activité agricole) et pour créer des centres de vacances plus traditionnels (gîtes en pleine nature, incitation à la découverte de l'environnement naturel et historique de cette région…).
Pourquoi s'opposer à ce projet ? Pour quelques arbres que l'on va abattre, dans une région où à part quelques vestiges historique, il n'y a rien pour attirer la population, pour faire vivre ce secteur, créer des emplois, faire découvrir la région, lui donner une vie. Dans le secteur du Rousset, il n'y a rien, mise à part quelques exploitations agricoles, un étang au Rousset, un EPAD, une piscine à la guiche. La Saone-et-Loire, mise à part ces vestiges, elle n'a pas grand chose à proposer, pas de grandes villes pour attirer du monde. Pourquoi se priver d'un centre de loisir ? Qui fera vivre cette région ? De plus ce projet ne défigure pas l'environnement. Que les réticents au projet se déplacent pour voir un center parc, qu'ils interrogent les autochtones sur ce qu'ils en pensent, ils seraient très surpris des réponses.
EAU POTABLE
La solution retenue concerne l'alimentation à partir des ressources du SAE Charollais dont le SIE de l'Arconce est membre.
Le SIE de l'Arconce réalisera les aménagements propres à la desserte du site, et le SAE du Charollais aura à sa charge le renouvellement des conduites identifiées comme sensibles.
Au vu de la fiche de synthèse Eau Potable on constate :
1 - que la défense incendie ne sera pas prise en compte du fait de l'insuffisance de pression (3 bars au lieu de 6), résultat de l'inadaptation du réseau existant.
De ce fait la défense incendie du site sera réalisée par des équipements spécifiques dédiés, notamment par une station de surpression interne au Center Parc.
Question : qui financera l'investissement et l'entretien de cet équipement ?
2 - Réservoir de 800 m3
Ce réservoir sera construit par le SIE Arconce, il est situé à une cote d'environ 400. D'où la nécessité de mettre en surpression pour la desserte des points hauts du Rousset. Cet équipement est lié à l'implantation du Center Parc.
Donc tous les travaux nécessaires pour alimenter le Center Parc seront financés par le SIE Arconce et SAE Charollais.
Les dépenses d'investissement et de fonctionnement devront être équilibrées par les recettes provenant des redevances payées par les usagers.
Du fait de la tarification dégressive actuelle de l'eau et la pose d'un compteur unique à Center Parc, le poids financier des travaux sera répercuté sur tous les petits usagers.
Le contrat de délégation actuel arrivant à son terme en juin 2017, nous demandons la suppression de la part abonnement et de la tarification progressive du m3 d'eau et l'instauration d'une tarification au m3 identique pour tous, comme cela est prévu dans la loi sur l'eau de 2006.
ASSAINISSEMENT
Les eaux usées du Center Parc seront traitées par une nouvelle station d'épuration dont la maitrise d'ouvrage sera assurée par la commune de MARIZY.
On constate que les charges polluantes seraient de 300 Equivalents Habitants pour MARIZY et 3000 Equivalents Habitants pour CENTER PARCS.
Le budget d'un service assainissement collectif devant être équilibré en dépenses et en recettes, le coût des investissements et fonctionnement sera supporté par les usagers (redevance assainissement).
Considérant que la commune de MARIZY n'a pas l'utilité d'une telle station qui serait réalisée pour les besoins d’une entreprise privée, nous demandons qu'une étude soit réalisée d'une part sur l'amélioration du système d'assainissement de la commune de MARIZY, et d'autre part pour la réalisation par Center Parc d'équipements d'assainissement propres à son site, tant pour le recueil et le traitement des eaux usées et des eaux de vidange des équipements aqualudiques, que pour la collecte et le rejet des eaux pluviales (en réseau séparé).
Heureux qu'une telle infrastructure s'installe dans notre région en déclin économiquement et pauvre structurellement. Moteur pour l'emploi, le développement culturel et économique, et l'attraction du territoire. Sûrement plus respectueux de l'environnement que d'autres... A voir comme une chance et un tremplin pour toutes les bonnes idées utopiques !
Je ne comprends pas qu'on puisse poursuivre dans des projets de ce type : le tourisme de masse est complètement dépassé, les infrastructures gigantesques vieillissent mal et dénaturent le paysage et surtout ces projets ubuesques sont des charges pour les générations futures !
Bonjour, Je suis d'avis que ce parc s'installe dans la région à condition que cela crée des emplois et surtout pour des personnes de la région. Je pense qu' à l'heure actuelle il faut être réaliste, l'emploi passe avant d'autres choses. Merci. Olivier
Bonjour à tous,
Voici ci-dessous le compte rendu du groupe "Tourisme" de l'atelier "Tourisme et retombées économiques" qui s'est tenu le 13 mai à Cluny. N'hésitez pas à réagir à ce compte rendu et à poursuivre le débat sur ce thème via le système de commentaires en bas de page. L'enregistrement audio de ce rendez-vous est disponible sur la page Autres rendez-vous du débat.
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La Commission particulière
Atelier Tourisme et retombées économiques
Sous-atelier Tourisme
Cluny, le 13 mai 2015
Cet atelier a rassemblé environ 60 participants et a été animé par Xavier Bolze.
Cet atelier a eu des difficultés à se dérouler selon un plan structuré en raison du foisonnement des demandes de parole. Pour de raisons de lisibilité ce compte rendu ne reprend pas leur chronologie mais regroupe les interventions par thèmes.
Présentation de cadrage :
- Situation du tourisme en Saône et Loire :
L’agence départementale du tourisme représentée par monsieur Lavina :
Le tourisme représente 6400 emplois en Saône et Loire et 400 M € de retombées économiques.
Le département accueille 1/3 des nuitées et 36% des nuitées marchandes de l’ensemble de la Bourgogne. Un tiers correspond à l’accueil d’étrangers ;
La fréquentation touristique du département est en hausse.
Le département a été retenu comme département à fort potentiel touristique au niveau national.
Le tourisme en Saône et Loire est très orienté sur du court séjour voire du tourisme de passage.
Pour le Maire de Mont st Vincent, le département manque d’un outil permettant de faire réellement de la Saône et Loire un département touristique.
Le concept des center parcs relève t-il du tourisme ou de la villégiature ?
L’atelier a fait ressortir globalement trois définitions ou conceptions du tourisme :
- La première purement sémantique définit comme touriste toute personne qui quitte son foyer pour aller dormir en dehors de chez elle sans distinction de motivation ou de type d’hébergement. Le côté très théorique de cette définition qui permet d’englober le tourisme familial, le tourisme d’affaires et les différentes formes de tourisme de plein air, culturel ou loisirs n’est pas apparu aux participants comme étant un support pour la réflexion.
- Le tourisme de loisirs avec villégiature auquel s’apparenterait le Center Parcs
- Le tourisme de découverte d’un pays de son patrimoine et de sa culture apparaissant à de nombreux participants plus riche et plus authentique et correspondant selon eux à l’hébergement diffus : hôtels, gites, chambres d’hôtes, accueil à la ferme.
Pour certains participants, le séjour dans un center parcs n’est pas du tourisme mais de la villégiature-loisir. Le Center Parcs « c’est un endroit où l’on peut vivre sans sortir » donc sans contact réel avec le territoire, ses richesses culturelles et ses traditions. C’est un lieu de dépaysement « fabriqué ». Pour certains, ce concept est dépassé et il n’est pas sérieux d’investir à long terme dans un tel projet. Ils demandent sur quels éléments prospectifs ce projet a été établi.
Pierre et Vacances conteste cette perception des Center Parcs qui correspondrait de moins en moins à la perception et l’aspiration de sa clientèle : un sondage effectué auprès de 2500 personnes en 2006 et renouvelé en 2015 fait apparaitre une évolution de la demande. L’espace aquatique commun à tous les center-parcs est toujours cité comme première attente et c’est sur cet équipement que repose l’occupation du site toute l’année. La découverte de la région et l’offre d’excursions se situent elles au deuxième rang dans l’enquête effectuée en 2015 alors que cette demande ne figurait pas dans les 4 premières attentes mentionnées en 2006. C’est cette évolution de la demande qui conduit Pierre et vacances à rechercher une ouverture la plus large possible sur les territoires où ils s’implantent.
Il a été demandé à Pierre et Vacances de faire figurer cette enquête sur le site en précisant le mode d’élaboration du panel, la méthode et les questions figurant dans l’enquête ;
La priorité à la valorisation de l’existant et à l’achèvement des actions engagées au niveau régional et départemental ;
Les défenseurs d’un tourisme plus traditionnel ont souligné le caractère éphémère du tourisme de masse qui ne permettrait pas de créer des liens avec le territoire,.
Ils lui ont opposé le potentiel de l’écotourisme présenté comme une expérience communautaire qui planifie et diversifie la rencontre du touriste et du territoire en lui permettant de le connaître et de le comprendre.
- Ils souhaitent qu’une étude sérieuse soit menée afin d’identifier le potentiel d’accueil non satisfait dans les communes les plus fréquentées.
- L’achèvement du circuit « Le tour de Bourgogne à vélo » est pour les cyclotouristes une priorité avant tout nouvel investissement.
- L’oenotourisme retenu comme axe pour le développement touristique doit être développé mais les actions concrètes allant dans ce sens ont été peu développées dans l’atelier.
- Les opposants regrettent la réduction des subventions allouées à des manifestations locales attirant des touristes en citant le Festival de Lournaud qui a dû faire appel à la générosité des habitants pour continuer.
- Les opposants soulignent les handicaps liés au retard de desserte par l’ADSL de nombreux territoires ruraux, rendant difficile le référencement des offres d’hébergement et souhaitent la mise à niveau de tous les sites pour la réservation.
- Ils déplorent la faiblesse et la complexité d’accès aux aides à la modernisation des structures d’hébergement. A cette demande le représentant de la région fait valoir que 19 hôtels ont fermé par manque de fréquentation et que le conseil régional ne consomme pas la totalité du budget voté pour l’aide aux projets faute de projets viables. Certains demandent qu’un diagnostic fin sur l’évolution récente de l’offre soit établi afin de mieux évaluer ses forces et ses faiblesses.
Créer des complémentarités entre offre touristique traditionnelle et center-parcs?
Pour les partisans du projet, l’atypisme du projet de center parcs ne doit pas conduire à l’éliminer d’emblée. La liberté de choix de chacun quant au mode d’occupation de son temps libre doit être respectée et si certains ont envie de passer quelques jours dans un center parcs, pourquoi pas ?
Il ne faut pas opposer des formes de tourisme. Le center parcs est une opportunité d’accueillir davantage de touristes.
Le center parcs peut accroitre la notoriété du département. (une association directe entre center parcs et Saône et Loire dans des démarches publicitaires fait l’objet de réactions).
Plutôt qu’un rejet de principe, les questions à traiter portent sur la création des synergies et la détection d’éventuels effets pervers de ce projet sur l’existant.
La nouvelle clientèle apportée par le center parcs peut représenter un potentiel de développement pour le tourisme. C’est l’occasion de mieux faire connaître les richesses et les ressources de ce département. Pierre et Vacances fait état de l’impact positif sur le tourisme local et sur l’offre d’hébergement de l’ouverture du center parcs lorrain. La méthode d’approche de cet impact apparait néanmoins trop empirique pour permettre de créer avec certitude des liens de causalité directs entre l’ouverture du center parcs et le développement de l’offre d’hébergement. Cette approche même sommaire peut néanmoins montrer que le center-parcs n’a pas provoqué la réduction de l’offre de gites ruraux et de chambres d’hôtes.
Pour les partisans du projet, il faut créer des partenariats et structurer une offre de découverte du territoire auprès de la clientèle du center parcs. Ces partenariats restent à construire.
La participation des collectivités au financement du projet
Cet aspect du dossier a été largement abordé comme dans tous les échanges sur ce projet.
Outre les questions et oppositions de principe portant sur l’opportunité d’apporter un financement public à un projet privé dont l’intérêt pour la collectivité n’apparait pas évident aux opposants au projet, la crainte exprimée porte sur le risque d’assèchement des soutiens financiers à d’autres projets issus du terrain en raison des contraintes budgétaires qui ne permettraient pas de financer à la fois le center parcs et les autres projets.
La demande d’un appel à projets par les grandes collectivités est à nouveau formulée.
Compte rendu rédigé par Claude Brévan
Bonjour à tous,
Voici ci-dessous le compte rendu du groupe "Retombées économiques" de l'atelier "Tourisme et retombées économiques" qui s'est tenu le 13 mai à Cluny. N'hésitez pas à réagir à ce compte rendu et à poursuivre le débat sur ce thème via le système de commentaires en bas de page. L'enregistrement audio de ce rendez-vous est disponible sur la page Autres rendez-vous du débat.
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La Commission particulière
Atelier « Tourisme et retombées économiques »
Sous-atelier « retombées économiques »
13 mai 2015
A- Prendre la mesure des retombées économiques
Le Vice-Président du Conseil Départemental est intervenu pour dire à quel point le projet Center-Parcs, qu'il a qualifié de « véritable locomotive », était une nécessité pour préparer l'avenir, et notamment pour deux raisons : la situation préoccupante du BTP dans la région, et, selon lui, le nombre très élevé des emplois indirects dans le domaine du tourisme, susceptible de profiter de l'installation du Center parcs.
La maire de Montceau-Les-Mines a pris la parole pour dire que la création d'emploi pérenne était un point essentiel pour mesurer les retombées économiques. C'est pourquoi elle a demandé au maître d'ouvrage (MO), pour que chacun puisse se faire une idée de l'opportunité que constituerait un Center-Parcs, que des éléments sur les retombées sociales et sociétales soient communiqués.
Le MO a répondu que l'étude réalisée en 2012-2013 sur la Moselle était assez complète, avec une analyse de l'ensemble des retombées économiques, en termes d'emplois, d’achats directs auprès des entreprises locales, de dépenses générées par les clients du Center-Parcs à l'extérieur, d'effets induits par les dépenses et les salaires, etc. Le MO a fait remarquer que dans le rapport, il apparaît qu'en termes de PIB, 25 millions d'euros par an ont été générés par les Center-Parcs de Moselle et de Lorraine.
Un participant a demandé si le Conseil régional et le Conseil départemental avaient fait une étude pour connaître l'impact de l'installation du Center-Parcs dans la région, y compris en termes de destruction d'emplois. Il a demandé également aux élus s'ils avaient lancé un appel d'offres avant de choisir Center-Parcs.
Un représentant du Conseil départemental a répondu que la situation sociale et économique était très préoccupante sur le territoire, et que c'est ce qui a convaincu le Conseil départemental de signer le protocole d'accord avec Pierre et Vacances car, insista-t-il, le Center-Parcs était synonyme d'emplois, de retombées financières au travers de la taxe de séjour notamment, et de valorisation des produits locaux. Par ailleurs, il a précisé que Center-Parcs n'avait pas vocation à être une infrastructure publique réalisée par une entreprise privée, qu'il s'agissait d'une entreprise privée qui cherche une implantation, et que la collectivité utiliserait la SEM (Société d'Economie Mixte) pour investir aux côtés de cette entreprise, en toute légalité.
Le MO est intervenu pour ajouter qu'en Moselle, les statistiques montrent que le nombre de gîtes et de chambres d'hôtes a continué à progresser après que le Center-Parcs se soit installé.
B- Travailler en amont pour favoriser l'économie locale pendant les phases d'exploitation et de construction
1- En amont du chantier
Le Président de la Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI) a rappelé que des artisanats multiples allaient être sollicités pour la construction du Center-Parcs, en lien avec le bois, les eaux usées, le gaz, l'eau potable, les finitions, etc. Il a expliqué que si le projet se faisait, et à la condition qu'il s’intègre dans l'existant, cela sauverait de la disparition un certain nombre d'entreprises. Le Président a répété que la CCI était sur les « starting block », et qu'elle était en train de commencer à organiser les entreprises locales. Certes dit-il, il y avait des entreprises déjà structurées dans la région, mais il y avait un gros travail à faire en termes de groupements d'entreprises pour répondre aux appels d'offre. La CCI s'est dite prête à mettre en place ces groupements. Le Président de la Chambre a signalé que plusieurs dizaines d'entreprises avaient déjà contacté la CCI. Il s'est voulu rassurant envers les PME, en leur garantissant que les entreprises de la région ne seraient pas livrées à elles-mêmes dans une jungle entourées de grands groupes étrangers. Enfin, il a été catégorique : la solution de dire que les entreprises de Saône-et-Loire seront sous-traitantes de grands groupes est pour lui tout à fait hors de question.
Dans l'optique de privilégier les produits locaux et les entreprises locales, la représentante de la Chambre d'Agriculture a tenu à signaler que les chambres consulaires avaient édité un 4 pages où elles indiquent les différents domaines dans lesquels elles souhaitent travailler avec Pierre et Vacances. Elle a précisé que ce document serait diffusé via le site de la CPDP, et via la revue de la Chambre d'Agriculture.
Malgré cet enthousiasme quant à l'organisation par les chambres consulaires des entreprises locales en amont, un participant, gérant d'une PME, a fait part de son inquiétude : il s'est dit bien volontiers convaincu que le projet Center Parcs était une aubaine en termes d'emplois, mais il a demandé au MO dans quelle mesure les PME allaient pouvoir s'organiser pour en profiter.
Le MO lui a répondu qu'il était clair qu'une PME seule ne pourrait répondre aux Appels d'offre de Pierre et Vacances. Il était indispensable que se mette en place un travail en amont comme ce qui s'est passé pour le projet Center-Parcs de la Vienne, avec notamment la nécessité de travailler avec les chambres consulaires et l'ensemble des initiatives collectives. Le MO a ajouté qu'il pourrait par ailleurs envisager de diviser certains lots pour rendre les marchés plus accessibles aux groupements de PME.
Inquiet lui aussi, un participant a demandé à quel type d'appel d'offres les entreprises locales allaient avoir affaire et quels allaient être les critères qui pourraient permettre de favoriser les entreprises locales.
Le MO a répondu que pour ce qui concerne les appels d'offre de Pierre et Vacances, les critères étaient entre autres, le prix, la fiabilité et la capacité financière de l'entreprise, l'organisation environnementale, et, et le MO a insisté sur ce point, la proximité. A réponse équivalente, le MO s'est engagé à ce que l'entreprise la plus proche soit préférée.
2- La filière bois
Un participant a rappelé qu'une grande partie de la récolte de bois d'oeuvre en Bourgogne était constituée de Douglas. Il a demandé au MO dans quelle mesure Pierre et Vacances pouvait envisager d'orienter le projet vers l'utilisation de Douglas, et ainsi contribuer fortement à développer ce secteur dans la région.
Le MO a répondu qu'à l'heure actuelle, rien n'était encore décidé, mais qu'il était possible d'adapter la construction des cottages aux réalités et aux offres locales. Il a répété à plusieurs reprises qu'il fallait profiter d'être en amont du projet, pour que les entreprises et organisations locales se mettent en contact et travaillent avec les architectes et les bureaux d'études de Pierre et Vacances. Ainsi, précisa-t-il, quand ce sera possible, si c'est possible, à prix égal, préférence sera donnée aux entreprises locales, l'idée étant de leur « donner quelques longueurs d'avance ».
Mais le MO a pris soin de répéter qu'aucun engagement ne pouvait être pris aujourd'hui.
Un autre participant s'est dit peu satisfait de cette absence d'engagement, et ce d'autant plus qu'il avait entendu dire que les cottages du Center-Parcs de Moselle avaient été fabriqués au Canada.
Le MO a répondu qu'aucun cottage n'avait été fabriqué au Canada. Mais surtout, il a répondu que certes il ne pouvait y avoir d'engagement, mais que Pierre et Vacances avait au fil des ans construit une méthode qui ne pouvait qu'être favorable aux entreprises locales : cette méthode a déjà été mise en place en amont avec la CCI pour aider les entreprises locales à s'organiser, ce qui a été d'autant plus facile que la conception n'a pas démarrée. Le MO a fait part de quelques données chiffrées : grâce à cette méthode, et à titre de comparaison, 75% des marchés de travaux ont été attribués aux entreprises locales lors de la construction des Center Parcs en Moselle et en lorraine. Concernant le Center Parcs de la Vienne, plus de 400 cottages sur les 800 ont été confiés aux entreprises locales. Il est donc tout à fait envisageable, a tenu à conclure le MO, de confier l'ensemble des cottages du Center Parcs de Saône-et-Loire aux entreprises locales.
Un participant a interpellé le MO, et les élus présents, sur la dimension qualitative de l'exploitation des forêts. Il a parlé des habitants de la région qui étaient choqués par les coupes de bois qui étaient pratiquées, faisant un parallèle avec le désastre de la forêt amazonienne. Il a notamment observé que des coupes rases étaient faites sur des arbres de manière prématurée à 30 cm de diamètre, alors que beaucoup d'arbres ont un diamètre de 2 mètres. Précisant qu'il n'était pas opposé à l'exploitation des forêts, il s'est dit scandalisé que les exploitants et les élus ne prennent pas en compte l'impact de cette exploitation notamment sur les paysages.
Le MO a répondu que Pierre et Vacances n'était pas compétent pour se prononcer sur la dimension qualitative en matière d'exploitation du bois. En effet, ajouta-t-il, la forêt représente pour Pierre et Vacances un lieu d'exploitation et un lieu économique, l'entreprise n'est pas apte à se prononcer sur des enjeux d'ordre qualitatif ou esthétique.
3- Autre enjeu : les circuits courts
Un participant s'est plaint du fait que Pierre et Vacances ne donnait pas beaucoup de réponses, qu'il ne s'engageait pas, et qu'il se contentait de faire part d'hypothèses.
Le MO a répondu que si le projet en Saône-et-Loire avait bien lieu, Pierre et Vacances aurait deux ans de conception du projet devant lui, puis viendrait encore la période de construction. C'est pourquoi Pierre et Vacances ne pouvait s'avancer que sur une méthode de travail : beaucoup de choses étaient possibles, rien n'était pour l'instant fermé, mais il faudrait y travailler en amont. Le MO a donné l'exemple des circuits courts : ceux-ci ne sont vraisemblablement pas tout à fait organisés à l'heure actuelle, cela n'avait donc aucun sens de s'engager formellement aujourd'hui à les mobiliser.
Un participant a insisté pour demander au MO si Pierre et Vacances allait, pour le moins, privilégier les circuits courts, ou pas. Il a également demandé si les repas allaient être préparés sur place ou s'il y aurait un système de livraison de repas de la part d'une société extérieure ?
Le MO a répondu qu'aujourd'hui, les clients de Center-Parcs voulaient une diversité de sites, qu'ils n'attendaient pas la même restauration en Moselle ou dans la Vienne. Il est selon lui tout à fait possible d'imaginer de travailler avec les opérateurs locaux pour inscrire une dimension thématique dans ce projet de Center-Parcs au Rousset. A quatre ou cinq ans de l'ouverture effective du Center-Parcs, tout était ouvert, insista-t-il : Pierre et Vacances pourrait envisager une dimension gastronomique voire oenologique sur ce futur site.
Le Président de la CCI de Saône-et-Loire a demandé au MO si, en phase d'exploitation, et concernant les circuits courts, Pierre et Vacances était prêt à étudier les trois points suivants :
- mise en place d'un marché une fois par semaine des « locaux » au sein même du Center-Parcs
- articulation entre les voies bleues, les voies vertes, les canaux et le Center-Parcs.
- mise à disposition par le Center-Parcs auprès des chefs étoilés de la région d'un segment gastronomique
Le MO a répondu que Pierre et Vacances avait déjà expérimenté les deux premiers points, en citant l'exemple de la Vienne où des produits locaux étaient mis en vente et où était présent un office du tourisme au sein même du Center-Parcs. Concernant le dernier point, le MO a précisé que la dimension gastronomique serait inédite pour un Center-Parcs, mais que c'était, selon lui, tout à fait envisageable. Mais il faudra, ajouta-t-il, faire une étude sérieuse sur le profil de la clientèle future, et s'interroger sur l'intérêt que pourrait avoir cette clientèle pour une cuisine proposée par des chefs étoilés.
Une participante, travaillant dans un réseau d'éducation populaire, a trouvé que lorsqu'ils prenaient la parole, les représentants de Pierre et Vacances donnaient l'impression de ne pas connaître les spécificités du territoire, de parler de leur projet comme s'il était « hors-sol », et elle s'est inquiétée de leur capacité à s’appuyer sur les richesses locales. Elle a donné l'exemple du savoir-faire exceptionnel de la région dans les cantines scolaires : on y mange bien et bio. Elle a invité le MO à envisager d'appliquer au Center-Parcs une pédagogie prenant appui sur cette expérience des cantines scolaires de la région, sur l'éducation au « bien manger » notamment en direction des enfants. Le MO lui a répondu qu'il en prenait note.
Au cours d'une table ronde organisée au Sénat en Mai 2011, M. Brémond, P.-D.G. de Pierre et Vacances, a déclaré: "Les autres freins à l'investissement sont les contraintes liées aux autorisations administratives et les recours administratifs. Les instructions du « Grenelle de l'environnement » alourdissent considérablement les délais d'obtention des autorisations administratives. Quant au recours administratif, d'un voisin, d'un écologiste, d'un électeur déçu, il est devenu un sport national ! Il faut faire un travail sur les recours abusifs et leurs conséquences, c'est un élément structurel de l'investissement. Notre projet dans l'Isère - 800 emplois et 300 millions d'euros d'investissement - est bloqué car un écologiste déçu par les résultats des élections européennes a créé une association et a déposé un recours. Il y a quand même des choses qui marchent, mais avec des difficultés à surmonter. Les trois facteurs que sont l'instruction administrative des dossiers, les recours et l'instabilité fiscale ne vont pas dans le sens d'une croissance de l'investissement, mais plutôt dans celui d'un gel de ceux-ci. Nous avons donc besoin du soutien des parlementaires."
Quelles sont les instructions du « Grenelle de l'environnement » que M. Brémond considère trop "alourdissantes" ?