< RETOUR À L'ESPACE DE DISCUSSION Emplois et formation (13 questions)
Q5 • Brigitte CHEVALLOT, LE TREPORT , le 03/05/2010
Sur la présentation du maître d'ouvrage, je ne vois pas d'éléments sur une création importante d'emplois. L'info "marché à développer" est un peu floue et pour la pêche je suis informée que celle-ci sera interdite pendant les travaux, soit environ 3 ans, cela est suffisant pour tuer une activité. Il y a même un programme de reclassement de quelques bateaux pour la maintenance. Quel est l'intérêt économique pour la région ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 22/06/2010,
Bonjour, Comme il a été dit lundi 17 mai lors de la réunion thématique sur l’emploi et la formation à Dieppe, la création d’emplois localement sera importante, aussi bien pendant la durée du chantier que pendant les 30 ans d’exploitation du parc éolien. En effet, c’est la conclusion d’une étude socio-économique propre au projet des Deux Côtes que nous avons fait réaliser par le cabinet de conseil PriceWaterhouseCoopers. Après avoir dressé un bilan de la filière éolienne offshore en France et identifié ses opportunités de développement, celui-ci a réalisé une estimation chiffrée du nombre d'emplois induits qui seraient nécessaires au niveau local par le projet des Deux Côtes. Fortement basée sur le retour d’expérience européen en la matière (environ 1000 éoliennes offshore sont déjà installées en Europe, certaines depuis 20 ans), cette étude a nécessité la réalisation de plus d'une cinquantaine d'entretiens en France et en Europe auprès d'industriels, d'experts, d'associations, d'organismes locaux, etc, ainsi que de recherches documentaires approfondies. Jusqu’à présent, près de cent personnes et une trentaine de sociétés ont été mobilisées pour les études de faisabilité techniques et environnementales du projet des Deux Côtes. Leur nombre va s’accroître avec l’avancement du projet. Jusqu’à 2 000 emplois induits seraient nécessaires au niveau local pour le projet des Deux Côtes. Ainsi, 600 à 850 emplois directs locaux, suivant les choix techniques et technologiques qui seront arrêtés après les études complémentaires encore nécessaires, pourront être créés pendant la fabrication des divers éléments composant le parc éolien et pendant la phase d’installation et de raccordement du parc. Par ailleurs, près de 1 000 emplois indirects locaux seraient mobilisés pendant la phase d’installation et de raccordement des éoliennes qui verra la présence sur site des nombreux personnels locaux, nationaux et étrangers. Ces personnes devront être en effet nourries et logées à proximité, ce qui représente une opportunité pour l’hôtellerie/restauration et serait ainsi créateur de nombreux emplois indirects. En phase d’exploitation, les emplois seront tous locaux et seront basés sur les ports du Tréport et de Dieppe : 50 emplois directs seront ainsi créés pour la maintenance des installations pendant 30 ans. Ils nécessiteront la création d’au moins une centaine d’emplois indirects. Environ 6 bateaux (de 15 à 25 m) seront nécessaires pour effectuer les « navettes ». Leurs équipages seront préférentiellement recrutés au sein des quartiers maritimes environnant (marins-pêcheurs ou leurs proches, pilotage maritime…). À chaque fois que cela sera possible, les techniciens seront formés et recrutés localement. L’approvisionnement en pièces fera régulièrement intervenir des sous-traitants locaux, de même que la maintenance et l’entretien des bateaux. Concernant la pêche, il convient de rappeler que la présence ou la construction d’un parc éolien en mer ne signifie pas une interdiction totale de pêcher. Là aussi, le retour d'expérience des 1000 éoliennes déjà en fonctionnement au large des côtes européennes prouve que la cohabitation entre pêche et parc éolien en mer est possible. Durant la phase de chantier, tous les types de pêche sont certes interdits à proximité directe des travaux mais cette phase est limitée dans le temps et l’espace. Il faut préciser en effet que, contrairement à ce que vous indiquez, cette phase ne durerait pas 3 ans en continu, mais qu’elle se focaliserait sur les périodes clémentes (printemps, été) chaque année pendant 3 ans. Par ailleurs, puisque les éoliennes se montent une à une, le site éolien ne sera pas interdit dans sa totalité, seulement les zones les plus proches des éoliennes en construction. Pendant l’exploitation, il est envisageable de pêcher avec des arts dormants (filets, casiers...) au sein du parc éolien et le chalutage est possible autour de celui-ci. C'est déjà le cas avec succès à l'étranger, et la Grande Commission Nautique a approuvé de telles pratiques lorsqu'elle s'est réunie pour discuter des règles à mettre en place sur le premier projet éolien maritime autorisé à ce jour en France à Veulettes-sur-Mer. Nous sommes ouverts à la discussion sur les mesures et moyens à mettre en œuvre afin de permettre une telle cohabitation, tout en garantissant la sécurité des navires et du personnel embarqué. Sachez également qu’il n’est pas prévu de programme de reclassement des bateaux pour la maintenance. Certains pourront néanmoins intervenir, s'ils le souhaitent, durant la construction, pour des interventions de balisage du chantier, surveillance maritime, support maritime... Pour la maintenance, nous envisageons plutôt de faire construire, de préférence par les chantiers existant localement, des bateaux exclusivement dédiés et adaptés aux activités de maintenance. Cela emploierait près de 48 personnes pendant 1 année. Comme il est dit plus haut, nous nous engageons également à privilégier l’emploi du personnel des quartiers maritimes environnants pendant les différentes phases de la vie du parc, notamment en assurant la sécurité sur site pendant le chantier mais surtout en amenant les techniciens au pied des éoliennes pendant les 30 ans d’exploitation du parc éolien. Ces métiers n’existant pas à ce jour en France, des formations spécifiques seront à mettre en place pour rendre possible cette double activité qui ira jusqu’à la reconversion complète pour ceux qui le souhaitent. L’intérêt pour la région est quant à lui triple : Outre la création de nombreux emplois et le développement de la formation associée déjà évoqués plus haut, des recettes fiscales non négligeables seront aussi versées aux régions picarde et haute-normande. 8.5 millions d’euros seront versés par la Compagnie du Vent chaque année pendant toute l’exploitation du parc éolien comme la loi l'exige. La moitié sera consacrée aux communes littorales susceptibles d’avoir vue sur le parc éolien et l’autre moitié à un fonds départemental dédié aux activités de pêche et de plaisance (dixit la loi). Sur le plan environnemental enfin, le parc éolien permettra de produire une électricité propre, fiable et inépuisable. C’est l’occasion pour la Picardie et la Haute-Normandie de s’engager dans la croissance verte et de se tourner vers l’avenir. Cordialement
Q34 • Michèle PREVOST, EU, le 06/05/2010
Il a été avancé un nombre d'emplois induits se situant aux environs de 2000. Pouvez vous en donner le détail (par qualifications), année par année avec la répartition entre les emplois liés à la construction et ceux liés à l'exploitation et la maintenance ainsi que leur localisation géographique ? Peut-être pourriez-vous citer commne référence les emplois générés par les parcs éoliens en exploitation dans la région. > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 17/06/2010,
Bonjour, Jusqu’à présent, près de cent personnes et une trentaine de sociétés ont été mobilisées pour les études de faisabilité techniques et environnementales du projet des Deux Côtes. Leur nombre va s’accroître avec l’avancement du projet. Mais effectivement, jusqu’à 2 000 emplois induits seraient mobilisés au niveau local pour le projet des Deux Côtes si celui-ci devait être construit. Ainsi, 600 à 850 emplois directs locaux, suivant les choix techniques et technologiques qui seront arrêtés après les études complémentaires encore nécessaires, pourront être créés pendant la fabrication des divers éléments composant le parc éolien et pendant la phase d’installation et de raccordement du parc. Par ailleurs, près de 1 000 emplois indirects locaux seraient mobilisés pendant la phase d’installation et de raccordement des éoliennes qui devrait durer entre 3 et 4 ans pour le projet « Large » que nous privilégions et qui verra la présence sur site des nombreux personnels locaux, nationaux et étrangers. En phase d’exploitation, les emplois seront tous locaux et seront basés sur les ports du Tréport et de Dieppe : 50 emplois directs seront ainsi créés pour la maintenance des installations pendant 30 ans. Ils nécessiteront la création d’au moins une centaine d’emplois indirects. Ces chiffres sont directement émis par le cabinet de conseil PriceWaterhouseCoopers, que nous avons mandaté pour réaliser une étude socio-économique propre au projet des Deux Côtes. Basées sur le retour d’expérience européen en la matière (environ 1000 éoliennes offshore sont déjà installées en Europe, certaines depuis 20 ans), les conclusions de ce rapport sont très positives. En effet, après avoir dressé un bilan de la filière éolienne offshore en France et identifié ses opportunités de développement, PriceWaterhouseCoopers a réalisé une estimation chiffrée du nombre d'emplois induits qui seraient mobilisés au niveau local par le projet des Deux Côtes. Fortement basée sur le retour d’expérience européen en la matière (environ 1000 éoliennes offshore sont déjà installées en Europe, certaines depuis 20 ans), cette étude a nécessité la réalisation de plus d'une cinquantaine d'entretiens en France et en Europe auprès d'industriels, d'experts, d'associations, d'organismes locaux, etc, ainsi que de recherches documentaires approfondies. Comment vous le sous-entendez justement et au vu du développement de l’éolien en Picardie comme en Haute-Normandie (la Picardie est la première région française en terme de puissance éolienne installée, la Somme le premier département, la Seine-Maritime le douzième département début 2010…), cette filière est fortement créatrice d’emplois au niveau régional depuis plusieurs années : les bureaux d’études, entreprises de BTP, entreprises de maintenance notamment sont nombreux désormais dans ces 2 régions. Il serait cependant totalement erroné de se baser sur les chiffres du nombre d’emplois créés par l’éolien terrestre au niveau régional pour en établir des perspectives pour notre projet. Les différences entre l’éolien terrestre et l’éolien en mer sont en effet très nombreuses. A puissance installée équivalente, la construction d’un parc éolien en mer, comme son exploitation, nécessitent beaucoup plus d’emplois que dans le cas d’un parc terrestre. C’est pourquoi la démarche du cabinet PriceWaterhouseCoopers, fortement basée sur le retour d’expérience européen en la matière, peut être considérée comme étant crédible : 41 000 personnes travaillent à l’heure actuelle dans l’éolien offshore en Europe, 150 000 sont prévus dans les 15 ans à venir. L’éolien en mer est donc un formidable relais de croissance à saisir à l’image de ce qui s’est fait et de ce qui se fait actuellement au Danemark, en Grande-Bretagne et en Allemagne. Cordialement
Q65 • Loïc CHUCHQUAI, LE TRÉPORT, le 12/05/2010
Le groupe GDF Suez semble prêt à investir de 2 à 3 milliards d'euros dans la filière éolienne off-shore et souhaite mettre en œuvre le projet des deux côtes au plus vite. Le projet privilégié par le maître d'ouvrage, le "projet large" nécessite à lui seul près de 1800 millions d'euros d'investissements et compte près de 140 éoliennes. L'éolien maritime est une innovation récente et qui peut encore être améliorée. Pourquoi se précipiter et mettre le projet en œuvre dès maintenant ? Pourquoi ne pas attendre et investir une partie des 1800 millions d’euros en recherche et développement afin de développer de nouvelles technologies plus productrices et harmonieuses avec l’environnement ? La compagnie du vent semble très attachée à notre région, région qui sous l’impulsion de la CCI Normand Picard a créé une pépinière d’entreprises dédiée aux énergies renouvelables. Est-il prévu par la compagnie du vent des investissements afin de faire de notre région un pôle d’excellence en énergies renouvelables et ainsi créer des emplois durables localement ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 02/08/2010,
Bonjour, Le projet « Large » que nous privilégions pour le moment, mobiliserait de 1600 à 1900 emplois pour la construction sur une période de 3 ans, puis 150 emplois pour la maintenance sur 30 ans. Si le projet se réalise, nous installerons nos équipes de maintenance dans les ports de Dieppe et du Tréport. Plus globalement, nous espérons que les entreprises locales pourront trouver des débouchés dans cette nouvelle activité. C'est le sens de nos récentes propositions en faveur de l'emploi local : - Privilégier dès que cela est possible les compétences et les savoir-faire locaux, pour la construction et la maintenance du parc - Créer un poste de coordinateur local entre les PME/PMI, les CCI et les collectivités - Former localement les équipes de maintenance Cordialement
Q78 • Kléber ROSSILLON, LEVALLOIS, le 17/05/2010
Naturellement, toute dépense entraîne des emplois. Tout emploi nécessite une formation. La particularité des éoliennes à cet égard est que les 3/4 de l'investissement étant importés, le niveau d'emploi créé, et la formation qui s'ensuivra, sera plus faible que dans un autre projet du même coût avec plus d'emploi local. Une autre particularité, plus difficile à évaluer, sera la destruction d'emploi consécutive à la dégradation de l'environnement naturel. Question aux organisateurs du débat : est-ce qu'il y a un volet "emploi-formation" dans les autres débats publics de la Commission du débat public ? Si non, pourquoi dans celui-ci ? Si oui, peut-on faire une comparaison en termes d'emplois créés rapportés à la dépense ? > Voir la réponse
La CPDP, le 14/08/2010,
Réponse du Maître d'ouvrage : Réponse de la CPDP : La Commission Nationale du Débat Public (CNDP) organise des débats qui doivent porter sur l'opportunité, les objectifs et les caractéristiques des projets ayant un impact significatif sur l'environnement ou sur l'aménagement du territoire. En ce sens, les retombées en terme d'emplois et de formation peuvent être considérées comme une des caractéristiques importantes des projets soumis au débat public. Il est néanmoins du ressort des Commissions Particulières du Débat Public (CPDP), nommées pour chaque débat public, de décider de l'organisation du débat. En ce qui concerne le projet de parc éolien en mer des Deux Côtes, la CPDP a choisi d'organiser une table ronde thématique dédiée aux questions d'emplois et de formation, au regard de l'importance de ce sujet dans le projet du maître d'ouvrage et des interrogations soulevées par plusieurs acteurs du débat (collectivités, acteurs économiques, associations). La CNDP ne dispose pas d'éléments de comparaison quant aux emplois induits ou menacés par les différents projets soumis au débat, rapportés à son coût. Nous lui faisons cependant part de votre suggestion.
Q89 • Jean-Claude PESQUET, DIEPPE, le 21/05/2010
La CCI du Havre parle beaucoup en faveur du Havre ; soit, Dieppe ne possède pas le port pour accueillir les bateaux qui transportent les éoliennes. Pourquoi pas une formation universitaire sur Dieppe ou sa région ? On nous dit que tout se ferait au Havre, et Dieppe sera toujours l’éternel oubliée. Je pense aux emplois perdus par les marins. En fait, la présentation de ce projet ne montre que des bénéfices pour des actionnaires, et des ennuis pour les citoyens qui paieront le courant plus cher. > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 09/08/2010,
Bonjour, Nous avons l'ambition, si le projet se réalise, d'en faire bénéficier au maximum les infrasctructures et bassins d'emplois locaux. C'est d'ailleurs le sens des propositions que nous avons faites en faveur de l'emploi local à mi-débat : - Privilégier dès que cela est possible les compétences et les savoir-faire locaux, pour la construction et la maintenance du parc - Créer un poste de coordinateur local entre les PME/PMI, les CCI et les collectivités - Former localement les équipes de maintenance Sachez que le port de Dieppe peut tout à fait accueillir les bateaux qui transportent des éoliennes. En effet, depuis plusieurs années maintenant, le port de Dieppe est l’interface entre les grands sites d’assemblage européens et de nombreux chantiers éoliens du Nord de la France. Comme il est écrit sur le site internet de la ville de Dieppe : « Le port de commerce de Dieppe, autrefois spécialisé dans le trafic fruitier, cherche un nouveau souffle. Ce vent nouveau, tourné vers les trafics de niche, est impulsé par le transit d’éléments d’éoliennes ». Il y est également précisé que l’entreprise Human et Taconet, principal opérateur du port de Dieppe a ainsi importé en 2008 1 800 tonnes d’éléments d’éoliennes contre 900 tonnes en 2007. De notre côté, nous sommes en relation depuis de longs mois désormais avec les responsables du port et de la CCI de Dieppe, avec certains responsables municipaux et avec des industriels locaux pour en faire un des sites stratégiques à la fois de la phase de construction (3 à 4 ans) mais également de la phase d’exploitation (30 ans) du parc. Des centaines d’emplois directs et indirects sont concernés. Dieppe, comme Le Tréport d’ailleurs que vous ne citez pas, ne seront donc en aucun cas « oubliés ». Leur situation à proximité du site envisagé pour accueillir le projet des Deux Côtes en feront au contraire des interfaces inévitables tout au long de la vie du parc. C’est d’ailleurs ce que nous précisions en page 101 du dossier du maître d’ouvrage :
« Sur la côte d’Albâtre, le port de Dieppe veut devenir la base logistique des plates-formes éoliennes en mer du littoral normand-picard. Ses caractéristiques nautiques lui permettent déjà d’importer des pales d’éoliennes terrestres ; un trafic qu’il veut développer avec les éoliennes en mer, tout en fixant, sur ses terre-pleins, les activités supports nécessaires au bon fonctionnement et à la maintenance des parcs marins. Concernant les Deux Côtes, les responsables du port font remarquer qu’ils pourront accueillir les bateaux de maintenance spécialisés et leurs équipages ; qu’ils disposent des espaces disponibles pour stocker les matériels ; que les personnels du port et des chantiers navals environnants possèdent l’expérience et les compétences attendues par les opérateurs ; et que l’engagement financier de la Région Haute-Normandie est une garantie d’avenir pour l’aménagement et la modernisation des équipements. Enfin, le port du Tréport bénéficie d’une situation idéale par rapport au projet des Deux Côtes car localisé au plus proche, du moins des éoliennes du projet « Large » et de la variante « Littoral ». Sa taille est tout à fait compatible avec l’installation d’une partie des activités de maintenance, en particulier les bateaux d’intervention « rapide » lors des phases de maintenance dite "préventive", et ce malgré le fait qu’il soit soumis à la marée (l’accès est néanmoins possible 8 heures par marée). L’expérience des projets britanniques montre en effet que l‘intérêt de la proximité des éoliennes permet généralement de compenser la nécessité de planifier les sorties avec les marées. » Le port du Havre, qui quant à lui est trop loin du projet pour concentrer l’ensemble des activités de construction et de maintenance du projet des Deux Côtes, a néanmoins un rôle également important à jouer. En effet, le port du Havre présente les critères logistiques requis (tirants d’eau, surfaces disponibles, entrepôts, expérience dans le chargement/déchargement de colis lourds…) associés à une culture industrielle et des savoir-faire hérités de la construction navale pour devenir le pôle industriel français de l’éolien offshore en Manche, façade maritime qui regroupe la majorité des projets éoliens français. Autour du Havre, plusieurs industriels se mobilisent donc actuellement pour faire de la région, une référence pour l’éolien offshore. Un projet commun pour le développement de l’éolien offshore a été lancé à la fin de l’année 2009 et rassemble une quarantaine d’acteurs, entreprises et institutionnels. Des groupes de travail ont été créés notamment autour des différentes compétences qui seront proposées localement. Le but de ce travail est de développer autour du Havre une filière industrielle et logistique pour l’éolien offshore, sur l’exemple du port de Bremerhaven en Allemagne où plus d’un millier de personnes travaillent déjà actuellement dans cette nouvelle filière. Trois sites sont en cours d’aménagement autour du Port du Havre pour accueillir des activités d’assemblage et de maintenance. Ces 3 ports ayant chacun des spécificités différentes, ils ne sont donc pas « en concurrence » en ce qui concerne le projet des Deux Côtes. Au contraire, leur complémentarité est un réel atout. En ce qui concerne votre question sur la possibilité de concentrer une formation universitaire localement, nous vous pouvons vous assurer que nous y travaillons activement. C'est d'ailleurs une des propositions que nous avons faites à mi-débat (cf. supra). Mais comme pour l'emploi local, cela implique également la mobilisation des collectivités territoriales, organisme de formation, etc. Justement, comme nous l'avons vu durant le débat public, des filières de formations se structurent à Dieppe, mais aussi à Fécamp où encore à Amiens. Les prochains mois doivent donc nous permettre d’accélérer le processus déjà enclenché depuis plusieurs mois en faveur de l'emploi local, et faire en sorte que nous puissions mener une action constructive et efficace avec l’ensemble des acteurs économiques locaux. Pour ce qui concerne les emplois supposés « perdus » par les pêcheurs, nous vous orientons vers notre réponse à la question 26 qui porte justement sur ce point. Cordialement
Q124 • Charles FLIPO, MEULAN, le 21/06/2010
Des chercheurs italiens disent que les énergies vertes causeront 4.8 pertes d'emplois pour 1 créé... c'est choquant, n'est-ce pas !!! Plutôt écolo dans l'âme, j'aime pas et suis très réservé sur ces chiffres. Mais enfin, il y a quand même matière à raisonner... n'est-ce pas !!! Ne croyez-vous pas que l'éolien flottant, l'hydrolien, les vagues, les algues, pour ce qui est de la mer, ne seraient pas plus créateurs d'emplois ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 09/08/2010,
Bonjour, Comme nous l’évoquons dans notre dossier-support en partie 1.2., la mer est un formidable réservoir à énergie. Recouvrant les deux tiers de la surface du globe, elle recèle des quantités d’énergie bien supérieures aux besoins énergétiques de l’humanité. Cinq ressources potentielles existent en effet : le vent, le mouvement de l’eau (énergie des courants, vagues et marées), la température de l’eau (différentiel entre les eaux froides profondes et les eaux superficielles chaudes), la biomasse (végétaux marins) et la pression osmotique (mélange eau douce/eau salée). Toutes ces ressources sont capables de produire de l’électricité. Pour autant, toutes ne sont pas exploitables de la même manière et de multiples contraintes rendent le « potentiel techniquement exploitable » bien moindre que le potentiel théorique de ces ressources naturelles. À l’heure actuelle et à brève échéance (moins de 5 ans), seul l'éolien en mer est en mesure, au sein des énergies marines, de contribuer aux objectifs du Grenelle de l'Environnement, objectifs qui découlent d'une directive européenne d'ailleurs votée sous présidence française. De plus, seul l’éolien en mer fait l’objet d’une véritable exploitation, notamment en Europe du Nord où les investissements (sociétés d’énergies, fabricants de matériels, sociétés de service) sont réels. Enfin, l'éolien en mer à un rôle important à jouer dans le développement des autres formes d'énergies marines puisqu'étant la plus mature de celles-ci. Des technologies développées, les compétences et les savoir-faire acquis bénéficient déjà aujourd'hui au développement des formes d'énergies moins matures, et constitue un retour d'expérience essentiel à leur maturation. Ce n’est qu’à une échéance plus lointaine à 10 ans, que les premiers projets basés sur d’autres formes de ressources (hydroliennes, houlomoteurs) constitueront de réels moyens de production d’électricité. L’éolien en mer est capable de fournir, sous certaines conditions, une énergie facilement exploitable, pour un coût global mesuré. Cette source d’énergie est à même d’assurer un développement économique et social important pour la France, à condition de structurer rapidement une filière industrielle incluant tous les acteurs du secteur. Les projets en cours et les investissements programmés en Europe font de l’éolien en mer l’énergie renouvelable des années à venir. Une activité nouvelle fortement créatrice d’emplois qualifiés et non délocalisables. 33 emplois nouveaux par jour, c’est la moyenne établie par l’EWEA (Association Européenne de l’énergie éolienne) concernant les créations d’emplois dans le secteur de l’éolien depuis 5 ans en Europe. Cela correspond à 160 000 emplois, à l’heure actuelle, avec des projections portant ce chiffre à 325 000 en 2020 et 375 000 en 2030. En France, ce secteur emploie plus de 10 000 personnes en 2009 et les projections tablent sur 18 000 emplois dès 2012 et 60 000 à l’horizon 2020 pour un chiffre d’affaires estimé à 6,3 milliards d’euros. Dans ce contexte de forte croissance, l’éolien en mer a été désigné, par la Commission Européenne, comme étant l’énergie-clé pour le futur. Cela a une double signification. La première confirme qu’une filière industrielle de l’éolien en mer est en train de se structurer. La seconde est que l’Europe se positionne aujourd’hui comme le leader mondial des technologies liées à l’éolien en mer. C’est donc l’ensemble des métiers de l’éolien en mer qui s’apprêtent à connaître une forte croissance : conception et fabrication des éoliennes, infrastructures électriques, de génie civil et maritime, installation, maintenance… Concernant la croissance verte, vous pourrez trouver des éléments d'informations complémentaires dans l'étude réalisée par le cabinet Syndex, qui s'est d'ailleurs exprimé lors de la table ronde n°3 du 17 mai dernier à Dieppe, consacrée aux retombées économiques et aux perpectives d'emplois du projet de parc éolien en mer des Deux Côtes. Ca cabinet a notamment mené une intéressante étude sur l'impact du changement climatique et des politiques de lutte contre celui-ci sur l'emploi. http://www.syndex.fr/etudes.htm http://www.syndex.fr/pdf/SXchangmtclimatique.pdf Cordialement
Q132 • Guillaume SANSON, EU, le 02/07/2010
Avez-vous par chiffres, les retombées économiques pour notre littoral (Ault, Le Tréport, Mers) pour les 10 prochaines années ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 28/09/2010,
Bonjour, Comme nous l'indiquons dans notre dossier-support p.106 dans la partie 2.5.3., la taxe spécifique aux éoliennes en mer, instituée par la loi de finances rectificative du 30 décembre 2005 et par les décrets du 1er avril et du 26 août 2008, et payée par l’exploitant, rapportera chaque année près de 8,5 millions d’euros, aux communes et aux usagers de la mer. Cette taxe est instituée pour toute la durée de vie du parc, à savoir 30 ans comme prévu dans la demande d'occupation du domaine public maritime. La moitié des recettes de la taxe spécifique aux éoliennes en mer sera consacrée aux communes littorales susceptibles d’avoir vue sur le parc éolien et l’autre moitié à un fonds départemental dédié aux activités de pêche et de plaisance, après déduction faite de la part de l’État (8% de l’enveloppe totale). La taxe annuelle spécifique sur les éoliennes en mer situées dans la mer territoriale ne doit pas être confondue avec la taxe professionnelle et n’a pas Sur le littoral, les communes bénéficiaires décideront de l’utilisation du produit de cette taxe. Mais plusieurs pistes de travail sont envisagées comme la lutte contre l’érosion du trait de côte qui obère déjà le budget de nombreuses collectivités. Rappelons que la préservation du trait de côte est l’une des priorités de la conférence interrégionale des exécutifs du littoral ; une priorité réaffirmée par les Régions Haute-Normandie et Picardie, le 28 janvier dernier. En se basant sur les caractéristiques du projet Large que nous privilégions, selon les estimations de nos services, qui ne sauraient nous engager au vu de la complexité des calculs fiscaux réalisés par les services de l'administration compétents, chaque année, la commune de Ault toucherait environ 173 00 € par an, la commune du Tréport toucherait environ 305 000 € ; et la commune de Mers-les-Bains toucherait environ 230 000 €. De plus, suite aux questions récurrentes concernant la répartition de la partie de cette taxe destinée aux activités de pêche et de plaisance, l'amendement n°1372 de la loi de Modernisation de l'Agriculture et de la Pêche a été adopté par le gouvernement, afin de préciser ceci:
"- 35 % du produit de la taxe est affecté au financement de projets concourant au développement durable de l’exploitation des ressources halieutiques. Ces projets sont présentés par les comités départementaux et interdépartementaux ou les comités régionaux des pêches maritimes et des élevages marins concernés par le développement de l’éolien en mer ; - 15 % du produit de la taxe est affecté, à l’échelle de la façade maritime, au financement de projets concourant au développement durable des autres activités maritimes." D'autre part, comme évoqué dans la réponse à la question n° 33, l'impact socio-économique du projet de parc éolien en mer des Deux Côtes sera fort localement étant donné l’importante création d’emplois prévue et le savoir-faire accumulé. C’est le cabinet de conseil PriceWaterhouseCoopers, que nous avons mandaté, qui nous l’a confirmé. Ses conclusions, basées sur le retour d’expérience européen en la matière (environ 1000 éoliennes offshore sont déjà installées en Europe, certaines depuis 20 ans) sont très positives : en effet, jusqu’à 2 000 emplois induits seraient mobilisés au niveau local. Ainsi, 600 à 850 emplois directs locaux, suivant les choix techniques et technologiques qui seront arrêtés après les études complémentaires encore nécessaires, pourront être créés pendant la fabrication des divers éléments composant le parc éolien et pendant la phase d’installation et de raccordement du parc. Par ailleurs, près de 1 000 emplois indirects locaux seraient nécessaires pendant la phase d’installation et de raccordement des éoliennes qui verra la présence sur site de nombreux personnels (au moins 700 selon les estimations du cabinet PriceWaterhouseCoopers) locaux, nationaux et étrangers. Ces personnes devront être en effet nourries et logées à proximité, ce qui représente par exemple une opportunité pour l’hôtellerie/restauration. En phase d’exploitation, les emplois seront tous locaux et seront basés sur les ports du Tréport et de Dieppe : au moins 50 emplois directs seront ainsi créés pour la maintenance des installations pendant 30 ans. Ils nécessiteront la création d’au moins une centaine d’emplois indirects. Cordialement
Q133 • Guillaume/Loic SANSON/JOSWIAK, AULT, le 02/07/2010
Comment se fait-il que nos hôteliers n'aient pas encore de contrat avec la Compagnie du Vent pour les futures années afin d'héberger vos techniciens et vos différentes équipes administratives ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 10/08/2010,
Bonjour, Comme évoqué dans la réponse à la Question n° 33, l'impact socio-économique du projet de parc éolien en mer des Deux Côtes sera fort localement étant donné l’importante création d’emplois prévue et le savoir-faire accumulé : en effet, jusqu’à 2 000 emplois induits seraient mobilisés au niveau local. Ainsi, 600 à 850 emplois directs locaux, suivant les choix techniques et technologiques qui seront arrêtés après les études complémentaires encore nécessaires, pourront être créés pendant la fabrication des divers éléments composant le parc éolien et pendant la phase d’installation et de raccordement du parc. Par ailleurs, près de 1 000 emplois indirects locaux seraient nécessaires pendant la phase d’installation et de raccordement des éoliennes qui verra la présence sur site des nombreux personnels locaux, nationaux et étrangers. Ces personnes devront être en effet nourries et logées à proximité, ce qui représente une opportunité pour l’hôtellerie/restauration et serait ainsi créateur de nombreux emplois indirects. En phase d’exploitation, les emplois seront tous locaux et seront basés sur les ports du Tréport et de Dieppe : 50 emplois directs seront ainsi créés pour la maintenance des installations pendant 30 ans. Ils nécessiteront la création d’au moins une centaine d’emplois indirects. Nous sommes déjà en contact avec des organismes de développement économique, afin d'anticiper sur le territoire les besoins pour l'arrivée d'un grand chantier de consctruction comme celui du projet de parc éolien en mer des Deux Côtes. Nous avons d'ailleurs fait la proposition, en cours de débat, de créer un poste de coordinateur local au sein de notre équipe afin de faire le lien, tel un "guichet unique", avec les agences de développement économique et les entreprises locales. L'ojectif étant effectivement de se préparer, ensemble, au mieux à l'arrivée d'une telle activité économique. La mission de ce "coordinateur" concernera également les besoins en logement et restauration. Pour autant, l'ensemble de ces démarches ne pourront démarrer réellement qu'à l'issue de notre prise de décision, quant à la poursuite du projet, à la fin du débat public. Nous restons néanmoins ouverts à tous contacts et demandes d'informations des hôteliers et restaurateurs locaux. Cordialement
Q135 • Guillaume SANSON, EU, le 02/07/2010
A quel rythme vos équipes techniques doivent elles se rendre sur le site ? Quel volume de personnes à transporter cela représente-t-il ? Pouvez-vous envisager ce transport par une compagnie locale ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 02/09/2010,
Bonjour, En phase d'exploitation et de maintenance, le nombre de personne à transporter par jour serait aléatoire en fonction des entretiens programmés et des pannes. On peut d'ores et déjà considérer qu'il y aurait toujours au moins un bateau sur site lorsque le temps sera clément. Ou encore que chaque éolienne nécessiterait au moins 2 visites annuelles. La composition minimale d'une équipe de maintenance serait de 2/3 personnes à transférer depuis la base logistique portuaire au site des Deux Côtes, accompagnés d'au moins 1 pilote et 1 matelot par bateau. Au moins 50 personnes seraient en charge localement de la maintenance des éoliennes, et équipées de plusieurs bateaux. Les équipes seront réparties entre Le Tréport et Dieppe, et nous prévoyons de créer une société dédiée à cette activité et basée localement. Comme nous l'avons déjà dit durant le débat public, nous favoriserons l'emploi des marins des quartiers maritimes environnants, et souhaitons former localement les futures équipes de maintenance. Concernant la phase de construction, les transferts de personnes dépendront des procédures et des moyens d’installation qui seront mis en œuvre par l’installateur sélectionné lors du futur appel d’offre lancé par La Compagnie du Vent, si le projet est confirmé à l'issu du débat public. Toutefois on peut anticiper un besoin de transfert de personnes et de provisions entre la terre et le site des Deux Côtes. Au moins 700 personnes interviendraient sur site durant les 3 ans de chantiers. Même si le travail sera principalement réalisé en mer, il faudra régulièrement les loger et les restaurer à terre. Nous prévoyons, dans la mesure du possible, de faire appel aux compétences locales pour l'ensemble des activités d’exploitation et de construction. Nous avons déjà identifié des chantiers navals locaux capables de construire les bateaux de maintenance, ou encore des sociétés de remorquages capables d'intervenir tout au long de la phase de chantier... Aussi, et d'une manière générale, les ports situés au plus proche du projet seront utilisés le plus possible, afin de réduire les temps d'aller/retour entre la terre et la mer, et ainsi optimiser le temps de travail. Nous invitons les entreprises à prendre contact avec La Compagnie du Vent pour étudier les possibilités de participation au projet. Dans le cadre du débat public, nous avons d'ailleurs proposé la création d'un poste de coordinateur local afin de faciliter la prise de contact entre les acteurs économiques locaux et notre société. Cordialement
Q141 • Guillaume BLAVETTE, HAUTOT SUR MER, le 09/07/2010
Lors de la réunion du débat public de Saint-martin en Campagne, le maître d'ouvrage a déclaré que des industriels étaient susceptibles de créer sur le littoral de la Manche des établissements industriels qui fabriquent des éléments nécessaires à la construction du parc éolien des 2 côtes. Or la ville de Dieppe est aujourd'hui en proie à la déprise industrielle, tout particulièrement son port. Cependant, une offre de formation non négligeable existe ici et des terrains, sur l'avant-port comme bassin Tonkin, pourraient accueillir des établissements industriels de bonne taille. Quelles activités pourraient s'implanter sur Dieppe si le maitre d'ouvrage décidait de construire le parc éolien à l'issue du débat public ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 02/09/2010,
Bonjour, Comme nous l'évoquons dans la réponse à la question n°34, nous avons mandaté le cabinet de conseil PriceWaterhouseCoopers pour réaliser une étude socio-économique propre au projet des Deux Côtes. Basées sur le retour d’expérience européen en la matière (environ 1000 éoliennes offshore sont déjà installées en Europe, certaines depuis 20 ans), les conclusions de ce rapport sont, vous le verrez, très positives. En effet, après avoir dressé un bilan de la filière éolienne offshore en France et identifié ses opportunités de développement, PriceWaterhouseCoopers a réalisé une estimation chiffrée du nombre d'emplois induits qui seraient mobilisés au niveau local par le projet des Deux Côtes. Il en ressort que jusqu’à 2 000 emplois induits seraient mobilisés au niveau local pour le projet des Deux Côtes si celui-ci devait être construit. Ainsi, 600 à 850 emplois directs locaux, suivant les choix techniques et technologiques qui seront arrêtés après les études complémentaires encore nécessaires, pourront être créés pendant la fabrication des divers éléments composant le parc éolien et pendant la phase d’installation et de raccordement du parc. Les types de fondations n'étant pas encore définitivement choisis, les fondations gravitaires concerneront plus le secteur du BTP, les fondations monopieus concerneront plus le secteur de la métallurgie. Par ailleurs, près de 1 000 emplois indirects locaux seraient mobilisés pendant la phase d’installation et de raccordement des éoliennes qui devrait durer entre 3 et 4 ans pour le projet « Large » que nous privilégions et qui verra la présence sur site des nombreux personnels locaux, nationaux et étrangers (au moins 700 selon les estimations du cabinet PriceWaterhouseCoopers). Ces personnes devront être en effet nourries et logées à proximité, ce qui représente une opportunité pour l’hôtellerie/restauration et serait ainsi créateur de nombreux emplois indirects. Nous échangeons régulièrement avec les équipes techniques du port de Dieppe, afin d'évaluer la faisabilité et les conditions d'accueil d'un grand chantier tel que celui du projet des Deux Côtes. La proximité entre le port de Dieppe et le projet Large que nous privilégions, est un critère très important pris en compte dans ces études. D'ores et déjà, le port de Dieppe s'est positionné sur l'activité éolienne et a augmenté de façon significative son trafic. Certaines parties du chantier de construction, mais aussi l'accueil d'une partie des nombreux allers-retours nécessaires pour ramener à terre les ouviers du chantier en mer (puis les nourrir et les loger), l'exploitation et la maintenance du parc sont souhaitées sur le port de Dieppe. De même, la construction et la maintenance de vedettes de maintenance du parc sont envisagées localement. En phase d’exploitation, les emplois seront tous locaux et seront basés sur les ports du Tréport et de Dieppe : au moins 50 emplois directs seront ainsi créés pour la maintenance des installations pendant 30 ans. Ils nécessiteront la création d’au moins une centaine d’emplois indirects. Ce seront toutefois les industriels qui décideront techniquement, en collaboration avec le maître d'ouvrage, et en fonction des marchés disponibles localement, de leur implantation sur le littoral de la Manche. En outre, l’outil de formation sur l'éolien existe déjà en partie le long du littoral haut-normand et picard. A Dieppe, l’Institut Consulaire de Formation a adapté plusieurs formations aux métiers de l’éolien (CAP énergétique, bacs professionnels sur le froid et la maintenance énergétique…). A Fécamp, un équipement regroupe l’Université du Havre, le lycée de Fécamp, une plate forme technologique et un laboratoire de recherche pour former des étudiants en partenariat avec des industriels. A Amiens, une formation va se mettre en place dès la rentrée prochaine afin de former des techniciens de maintenance spécialisés dans l'énergie éolienne, et une diversifcation future vers l'éolien en mer y est envisagée. Sous réserve de la décision qui sera prise à l'issue du présent débat public, l'arrivée d'un tel projet au large du littoral normand-picard nécessitera une collaboration entre La Compagnie du Vent, les organismes de formation, les industriels locaux, les collectivités locales et les agences de développement économique, le tout avec le soutien des services de l'Etat. Consciente de l'importance de l'aspect local des emplois créés, destinés prioritairement aux bassins d'emplois situés au plus proche du chantier du parc, mais aussi de l'intérêt des entreprises locales à se positionner sur de futurs appels d'offres, La Compagnie du Vent a fait les propositions suivantes au cours du débat public : Cordialement
Q165 • Geneviève DUPORT, TOULOUSE, le 23/07/2010
Y-a-t-il actuellement des programmes de formations sur la construction et la maintenance des éoliennes récentes pour pouvoir utiliser un savoir faire local ou régional quand le parc des deux côtes sera en phase de réalisation ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 03/09/2010,
Bonjour, La croissance actuelle de l’éolien est telle que les professionnels rencontrent d’importantes difficultés à recruter le personnel nécessaire au développement des projets et à l’exploitation des éoliennes. Pour cette raison, de nombreuses formations se mettent en place, notamment pour la maintenance de ces nouvelles installations de production. Ainsi, au niveau national, le lycée Bazin de Charleville-Mézières (08) et le lycée Dhuoda de Nîmes (30) ont mis en place depuis plusieurs années une formation de technicien de maintenance éolienne. Par ailleurs, de très nombreuses formations en énergies renouvelables abordent également les sujets éoliens, allant du Bac technologique au master en passant par les licences professionnelles ou les Instituts Universitaires de Technologie. Cependant, au vu des perspectives de développement de la filière (plus de 20 000 MW doivent être installés d’ici 2020 alors qu’environ 5 000 MW le sont seulement à l’heure actuelle) et de création d’emplois liées (10 000 personnes travaillent actuellement dans l’éolien en France et les estimations tablent sur 60 000 emplois en 2020), nul doute que les démarches visant à former au mieux les futurs salariés de l’éolien, notamment dans la maintenance et dans la construction, devront se multiplier très rapidement. Cela est d’autant plus vrai dans le domaine de l’éolien en mer où l’Etat et tous les acteurs économiques français concernés ambitionnent de donner naissance à une véritable filière industrielle puis de la structurer. Dans le cadre du débat public, les régions Picarde et Haute-Normande ont chacune rédigé un cahier d’acteur. Voici ce qu’il y est respectivement précisé concernant leurs objectifs vis-à-vis de la formation:
« La Région Picardie, de par sa compétence sur la formation, a d’ores et déjà mise en place, pour la rentrée 2010-2011, un dispositif « Parcours Vers l’Emploi » permettant à des niveaux Bac +2 d’avoir une qualification sur la maintenance éolienne. Plusieurs constructeurs et développeurs se sont engagés à recruter des stagiaires. Par ailleurs, la Région a lancé un travail de labellisation des formations existantes afin qu’elles soient identifiées et reconnues par les différents publics souhaitant travailler dans ce secteur des énergies renouvelables d’une part et par les acteurs de l’éolien d’autre part. Enfin, avec le CNAM, un projet de licence est à l’étude également. » « La Région [Haute-Normandie] entend jouer son rôle dans le cadre de ses compétences en matière de formation professionnelle. L’objectif étant d’anticiper les besoins et de proposer une offre de formation et de qualification adéquate pour les salariés appelés à travailler dans cette filière. De nombreux métiers seront sollicités de manière simultanée: génie civil et maritime, fonderie, soudure, usinage, mécanique, génie électrique, mais aussi accueil, transport, restauration, logistique… Notre région est déjà bien pourvue en termes de « formations classiques » en électrotechnique ou en maintenance de niveau bac et bac + 2 susceptibles de répondre aux besoins de l’assemblage, de l’installation et de l’exploitation des éoliennes. Le travail de la Région sera d’identifier les compétences nécessaires, d’analyser l’offre de formation et de mettre en place les formations permettant de répondre structurellement (formation initiale) et conjoncturellement (formation continue) à la demande. » Vous le voyez, les 2 régions entendent jouer un rôle particulièrement actif concernant la formation et la création d’emploi lié à l’éolien et le projet des Deux Côtes pourrait servir de moteur à cette démarche. Notons également que toutes deux ont un statut particulier qui explique aussi cette position volontariste : la Picardie est actuellement la première région française en terme de puissance éolienne installée et devrait le rester d’ici 2020 : 1 éolienne sur 7 installée en France d’ici cette échéance le sera dans cette région et de nombreux emplois de maintenance éolienne terrestre sont estimés à horizon 2020. La Haute-Normandie quant à elle se classe au 3ème rang des régions françaises pour la production d’électricité : 3 800 salariés sont actuellement concernés. Par ailleurs, dans le cadre de la réunion thématique sur les perspectives d’emploi et de formation du projet des Deux Côtes qui a eu lieu le 17 mai à Dieppe, Brayima Dakyo, professeur à l'université du Havre, et Olivier Gontier, de l’institut consulaire de formation – CCI de Dieppe, ont assuré qu’à partir des compétences qui existent déjà sur place, plus de la formation, il était possible de créer un véritable pôle de compétences sur l’éolien en Picardie et en Haute-Normandie. A Fécamp, un équipement regroupe l’Université du Havre, un lycée de Fécamp, une plate forme technologique et un laboratoire de recherche pour former 24 étudiants de niveau bac+3 (licence) en partenariat avec des industriels. Tous ont trouvé du travail à la sortie jusqu'à maintenant. A Dieppe, l’Institut Consulaire de Formation a également acquis des matériels de formation pour : A Amiens, une formation va se mettre en place dès la rentrée prochaine afin de former des techniciens de maintenance spécialisés dans l'énergie éolienne, et une diversifcation future vers l'éolien en mer y est envisagée. La Compagnie du Vent est consciente qu’un tel projet doit ouvrir des perspectives d’emplois pérennes et non délocalisables avec des niveaux de formations variés. Former localement le personnel nécessaire, notamment en vue de la maintenance du parc éolien, fait partie des propositions que nous avons formulées à l’issue des réunions thématiques qui ont marqué le début du débat. Participer activement aux programmes de formation locaux, de même que privilégier autant que possible les compétences et savoir-faire locaux en vue de la construction et de la maintenance du parc éolien sera donc une des principales missions que nous allons mener une fois le débat clos, si la décision est prise de poursuivre le projet. Cordialement
Q194 • Serge BADIGUET, ST VALERY EN CAUX, le 14/09/2010
La question concerne l'emploi généré par l'eolien installé et le nucléaire installé. Exemple d'une éolienne de 5 Mégawatts. Combien d'emplois générés par une éolienne de 5 mégawatts et 5 mégawatts nucléaires ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 28/09/2010,
Bonjour, Nous ne sommes malheureusement pas en mesure de vous donner une estimation du nombre d'emplois induits par l'énergie nucléaire car cela n'entre pas dans notre domaine de compétence. Nous tenons néanmoins à vous préciser que de nombreuses études réalisées ces dernières années convergent pour dire que plus une énergie est décentralisée, plus elle crée de l’emploi. En ce qui concerne l'énergie éolienne, nous allons à présent vous donner quelques éléments d'information sur les créations d'emplois associées à son développement, tout en vous précisant qu'ils ne sauraient avoir la même valeur qu'une étude socio-économique réalisée par un organisme spécialisé et habilité (nous vous invitons à ce titre à consulter notre réponse à la question 195). Ceci est particulièrement vrai pour les ratios d'emplois induits par MW installés indiqués ci-après, donnés à titre indicatif afin de répondre au mieux à votre demande. A ce jour, 10 000 personnes travaillent actuellement en France dans l'énergie éolienne pour 5 000 MW installés, soit un ratio indicatif de 10 emplois pour 5 MW éoliens. Par ailleurs, cette filière crée depuis 5 ans 33 emplois nouveaux par jour en Europe. Aussi, 170 000 personnes travaillaient dans l’éolien début 2010 en Europe pour 75 000 MW installés, soit un ratio indicatif de 11 emplois pour 5 MW éoliens. Précisons également qu’à puissance installée équivalente, la construction d’un parc éolien en mer, comme son exploitation, nécessitent beaucoup plus d’emplois que dans le cas d’un parc éolien terrestre. Près de 40 000 personnes travaillent actuellement en Europe dans l’éolien en mer pour 3 000 MW installés, soit un ratio indicatif de près de 67 emplois pour 5 MW éolien installés. Cordialement
Q195 • Marie-Claire GERMAINE, ST VALERY EN CAUX, le 14/09/2010
A-t-on essayé d'évaluer l'impact du développement des ENR (en particulier éolien) sur les créations d'emplois dans tel ou tel pays étranger (par exemple chez nos voisins allemands) ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 28/09/2010,
Bonjour, Une telle étude a bien été menée dans le cadre du projet de recherche « Impacts à court et long terme des renouvelables sur le marché du travail allemand » par le Ministère Fédéral de l’Environnement (BMU), qui publie chaque année un rapport sur l’emploi. Le tableau ci-dessous, issu du rapport 2009, montre que le développement des énergies renouvelables en Allemagne a permis la création de 300 000 emplois, soit presque six fois plus que le nombre de personnes qui travaillent actuellement en Europe pour le groupe Airbus. Ce chiffre a augmenté de 8% entre 2008 et 2009. Il avait augmenté de 12% entre 2007 et 2008.
Cordialement |