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Les questions et leurs réponses

Le porteur de projet et la commission s'engagent à répondre à toutes les questions sur le projet de parc éolien en mer des îles d'Yeu et Noirmoutier.

Tous vos avis et commentaires sont soumis à une charte de modération

Consultez notre charte

Question n°42
Ajouté par Vendée Nature Environnement (LA ROCHE-SUR-YON), le 25/06/2015
[Origine : Site internet ]

L'énergie qui sera transportée par les câbles électriques équipant le parc et le reliant au continent est susceptible d'entraîner des hausses de températures dans le milieu proche. Le niveau de variation de la température sera fonction des caractéristiques des câbles (type, tension,...), de leur mode de protection, du substrat, ... Il peut être supposé qu'une modification de température même localisée puisse affecter, de manière directe et/ou indirecte, certaines espèces de la faune et de la flore benthiques. Ce sujet n'est pas abordé dans le dossier du maître d'ouvrage ni dans les synthèses le complétant. Est-ce à dire que la nécessité de le traiter n'aurait pas été identifiée ?

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

Tout câble électrique traversé par un courant électrique conduit à une élévation de température du conducteur. Cela représente une source de pertes en ligne ( Pertes dites Pertes Joule proportionnelles au carré du courant électrique exprimé en ampère) que le maitre d'ouvrage cherche à réduire au maximum.

La profondeur d'ensouillage ou l'enrochement d'un câble sous-marin, les caractéristiques physiques du milieu environnant (conductivité et résistance du sédiment, de l'eau de mer)  sont des facteurs déterminants pour évaluer le degré d'élévation de la température autour du câble. A titre indicatif, des mesures faites sur des câbles sous-marins en service (parc éolien de Nysted, 33 et 132kV, 166MW) et autres mesures  (OSPAR, 2008, in CETMEF, 2010) ou (Meibner et al., 2007 in Ifremer, 2011) montrent que l'augmentation de température ressentie par les organismes benthiques les plus proches du câble est de l'ordre de 1 à 2°C . Cette augmentation de température qui reste très localisée à proximité immédiate des câbles est contenue dans les gammes de variations naturelles de la température pour une même période de l'année.

Bien que les conséquences potentielles d'une augmentation de la température à proximité immédiate du câble pourraient être :

  • des changements dans la physiologie, la reproduction ou la mortalité de certaines espèces (OSPAR, 2008),
  • l'émigration d'espèces présentes à l'installation du câble et l'immigration d'espèces allochtones,
  • la modification de la période de ponte et de la durée d'incubation des œufs de poissons qui dépendent de la température de l'eau,
  • des perturbations indirectes de la faune benthique peuvent également être attendues, en lien avec l'effet des augmentations de température sur les équilibres physico-chimiques et bactériologiques du compartiment sédimentaire (OSPAR, 2008 ; Merck et Wasserthal, 2009).

Le caractère très localisé de cette élévation de température autour d'un câble et de sa dilution rapide dans le milieu environnant, conclut qu'il paraît peu probable que ce phénomène ait un effet significatif sur les peuplements marins et les ressources halieutiques

Question n°41
Ajouté par Vendée Nature Environnement (LA ROCHE-SUR-YON), le 25/06/2015
[Origine : Site internet ]

Le dossier du maître d'ouvrage n'aborde pas vraiment le sujet des champs électriques et des champs magnétiques. Il mentionne cependant la possibilité d'impacts potentiels, par exemple sur les espèces utilisant les champs électromagnétiques pour se déplacer. Par définition, de tels champs sont liés aux caractéristiques techniques des objets électriques utilisés. Nous vous demandons donc de préciser ce que sont les caractéristiques techniques (tension, fréquence,...) des objets électriques choisis pour équiper le parc, et d'indiquer votre façon d'aborder les différents types impacts liés (nature d'impacts, mesures envisagées, ...).

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

Les câbles destinés à acheminer l'électricité depuis les éoliennes vers la terre sont des câbles à l'origine parfaitement isolés électriquement et protégés mécaniquement par un ensemble de couche isolante et résistante mécaniquement (notamment pour les efforts de déroulage depuis un navire câblier vers le fond marin). A titre d'information, les câbles sous-marins seront des câbles triphasés en 225 000 volts alternatif, de faible fréquence (50Hz) pesant environ 130kg/m. Néanmoins, RTE étudie un mode de protection supplémentaire pour rendre ce câble compatible avec les usages de la mer et compatible avec son environnement. Pour cela, le mode de protection adapté dans des fonds meubles et l'ensouillage et sur des fonds « durs » l'enrochement ou la pose de matelas rocheux. La profondeur d'ensouillage, le type d'enrochement résulteront des études en cours sur le fond marin (études de courant marins, étude benthos) de manière à prendre en compte les potentiels courants de fond et être au maximum dans l'évitement des zones à enjeux (exemple : enjeux laminaires).

S'agissant des champs électromagnétiques, comme tout câble électrique dans lequel il circule un courant et quel que soit le niveau de tension ( 220 volts à 225 000 volts), le câble sous marin est le siège d'un champ principalement magnétique car la composante champ électrique, par nature de construction du câble est annulée (écran à l'intérieur du câble). Ce champ magnétique, proportionnel au courant électrique exprimé en ampère, a la particularité de décroitre très rapidement avec la distance (par exemple avec la profondeur d'ensouillage ou l'épaisseur de l'enrochement) de sorte qu'à une dizaine de mètre, le champ magnétique est quasi nul. En comparaison, le champ magnétique terrestre est présent en continu.

La très grande majorité des espèces n'a aucune sensibilité au champ magnétique, en témoignent les nombreux cas de colonisation par des mollusques et crustacés de câbles électriques non ensouillés. Des études américaines (US DOE http://www.pnnl.gov/main/publications/external/technical_reports/PNNL-20813Final.pdf) ont ainsi confirmé l'absence d'influence du champ magnétique sur le comportement des crustacés, et ce jusqu'à des niveaux 100 fois supérieurs à ce qui est attendu ici.

Les mêmes études (même source) menées sur les espèces bentho-démersales (flétan principalement) ne permettent pas de conclure à un effet du champ magnétique sur la croissance et le développement des individus (là aussi, malgré une exposition à des champs magnétiques plus de 100 fois supérieure à ce qui est attendu ici).

Enfin, les expériences in situ menées au Danemark suite à l'installation du parc éolien en mer de Nysted (DONG Energy et al., 2006)  ont conclu que le champ magnétique émis par des câbles à très haute tension en milieu marin ne constituait pas un obstacle au déplacement des espèces de poissons migratoires. Ce qui est cohérent avec les faibles valeurs de champ attendues et ce d'autant plus que les espèces migratoires sont en général des espèces pélagiques, vivant donc éloignées du fond où seront posés les câbles.

Enfin, pour être complet, si aucun champ électrique n'est directement émis par les câbles, en revanche, les câbles émettent indirectement (par induction) un champ électrique, d'un niveau très faible.

Certaines espèces d'élasmobranches (requins et raies) sont sensibles à des micro-variations de champ électrique, qu'elles utilisent, entre autres signaux, pour s'aider à repérer leurs proies. Une étude (Gill et al. 2009) menée dans une nasse de ferme aquacole a confirmé la capacité de ces animaux à percevoir ce champ, sans qu'il ne soit pour autant constaté de modification comportementale.

Question n°40
Ajouté par Guillaume DE VERTHAMON (Noirmoutier), le 25/06/2015
[Origine : Site internet ]

Bonjour,

L'acheminement de l'électricité depuis les éoliennes vers la terre doit se faire à l'aide de câbles sous marins Ces câbles sont-ils enterrés ? Sont-ils fixes ou mobiles au gré des marées ? Quel impact sur les fonds marins ? Quid du rayonnement électromagnétique sur la faune et la flore ? A proximité des côtes, par petit fond, on sait que c'est là que la faune et la flore sont les plus développés. Il est donc inquiétant de voir une telle surface de fonds recouverte de manière définitive.

Merci pour votre retour, 

Cordialement

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

Les câbles destinés à acheminer l'électricité depuis les éoliennes vers la terre sont des câbles à l'origine parfaitement isolés électriquement et protégés mécaniquement par un ensemble de couche isolante et résistante mécaniquement (notamment pour les efforts de déroulage depuis un navire câblier vers le fond marin). A titre d'information, les câbles sous-marins seront des câbles triphasés en 225 000 volts alternatif, de faible fréquence (50Hz) pesant environ 130kg/m. Néanmoins, RTE étudie un mode de protection supplémentaire pour rendre ce câble compatible avec les usages de la mer et compatible avec son environnement. Pour cela, le mode de protection adapté dans des fonds meubles et l'ensouillage et sur des fonds « durs » l'enrochement ou la pose de matelas rocheux. La profondeur d'ensouillage, le type d'enrochement résulteront des études en cours sur le fond marin (études de courant marins, étude benthos) de manière à prendre en compte les potentiels courants de fond et être au maximum dans l'évitement des zones à enjeux (exemple : enjeux laminaires).

S'agissant des champs électromagnétiques, comme tout câble électrique dans lequel il circule un courant et quel que soit le niveau de tension ( 220 volts à 225 000 volts), le câble sous marin est le siège d'un champ principalement magnétique car la composante champ électrique, par nature de construction du câble est annulée (écran à l'intérieur du câble). Ce champ magnétique, proportionnel au courant électrique exprimé en ampère, a la particularité de décroitre très rapidement avec la distance (par exemple avec la profondeur d'ensouillage ou l'épaisseur de l'enrochement) de sorte qu'à une dizaine de mètre, le champ magnétique est quasi nul. En comparaison, le champ magnétique terrestre est présent en continu.

La très grande majorité des espèces n'a aucune sensibilité au champ magnétique, en témoignent les nombreux cas de colonisation par des mollusques et crustacés de câbles électriques non ensouillés. Des études américaines (US DOE http://www.pnnl.gov/main/publications/external/technical_reports/PNNL-20813Final.pdf) ont ainsi confirmé l'absence d'influence du champ magnétique sur le comportement des crustacés, et ce jusqu'à des niveaux 100 fois supérieurs à ce qui est attendu ici.

Les mêmes études (même source) menées sur les espèces bentho-démersales (flétan principalement) ne permettent pas de conclure à un effet du champ magnétique sur la croissance et le développement des individus (là aussi, malgré une exposition à des champs magnétiques plus de 100 fois supérieure à ce qui est attendu ici).

Enfin, les expériences in situ menées au Danemark suite à l'installation du parc éolien en mer de Nysted (DONG Energy et al., 2006)  ont conclu que le champ magnétique émis par des câbles à très haute tension en milieu marin ne constituait pas un obstacle au déplacement des espèces de poissons migratoires. Ce qui est cohérent avec les faibles valeurs de champ attendues et ce d'autant plus que les espèces migratoires sont en général des espèces pélagiques, vivant donc éloignées du fond où seront posés les câbles.

Enfin, pour être complet, si aucun champ électrique n'est directement émis par les câbles, en revanche, les câbles émettent indirectement (par induction) un champ électrique, d'un niveau très faible.

Certaines espèces d'élasmobranches (requins et raies) sont sensibles à des micro-variations de champ électrique, qu'elles utilisent, entre autres signaux, pour s'aider à repérer leurs proies. Une étude (Gill et al. 2009) menée dans une nasse de ferme aquacole a confirmé la capacité de ces animaux à percevoir ce champ, sans qu'il ne soit pour autant constaté de modification comportementale.

Question n°4
Ajouté par Pierre VERNET (Brétignolles sur mer), le 12/05/2015
[Origine : Site internet ]

Quel sera le prix de revient du kWh produit par ces éoliennes ? Merci de bien vouloir comparer ce prix de revient avec le prix de revient moyen du kWh électrique en France

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

L’estimation du coût d’achat moyen de l’éolien en mer, fournie par la Commission de Régulation de l’Energie, tirée du premier appel d’offres éolien en mer de 2011 et des propositions des différents lauréats est évalué à près de 200€/MWh en 2020.[1]

Le coût moyen de l’électricité était en France en 2013 de 147,2 €/MWh[2] (TTC).

Lors de l’appel d’offres éolien en mer, le prix a été un facteur déterminant (à hauteur de 40%) de la note attribuée aux candidats ayant conduit à l’attribution de ce parc à la société Eoliennes en Mer des îles d’Yeu et de Noirmoutier. Le prix a donc contribué pour une partie importante à la compétitivité de l’offre du maître d’ouvrage. Cependant, du fait de cette procédure d’appel d’offres piloté par la CRE, le prix proposé est strictement confidentiel.

Ce prix proposé par Eoliennes en Mer constitue le tarif d’achat auquel il vendra l’électricité à EDF Obligation d’Achat. Il permet au maître d’ouvrage de financer les investissements nécessaires à la mise en place de cet outil de production d’énergie renouvelable.

[1] Rapport sur la contribution au service public de l’électricité (CSPE) : mécanisme, historique et prospective. CRE (Octobre 2014)
http://www.cre.fr/documents/publications/rapports-thematiques/rapport-sur-la-cspe-mecanisme-historique-et-prospective

[2] Source :Eurostat, prix moyen toutes taxes comprises constaté au niveau national pour les particuliers au 1er semestre 2013 pour des consommations comprises entre 2 500 et 5 000 kWh par an.

Question n°39
Ajouté par Jacques DEMOLEON (Ile d'Yeu), le 23/06/2015
[Origine : Site internet ]

Le choix des fondations type jacket nécessite de percer trois énormes trous dans les fonds marins. Quelle est leur composition? Du granit? Comment allez vous percer ces trous si c'est du garnit? Que va t'il se passer si vous n'y arrivez pas? Est-il exact que vous n'avez pas fait d'étude préalable sur les fonds? Avez vous réalisé des tests de percage depuis le résultat de l'appel d'offres et qu'ont ils donné? Ce point est essentiel, votre projet repose sur des éoliennes plus puissantes et sur des fondations jacket. Donc si vous mettez 10x plus de temps que prévu à percer ces trous ou si vous n'y arrivez tout simplement pas, ca génèrera des retards et des couts qui au final ruineront le projet.

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

Bonjour,

Le maître d’ouvrage a en effet prévu dans sa réponse à l’appel d’offres d’installer des fondations en structures métalliques de type « jacket ». Il a également pris en compte les conditions de sol de la zone pour évaluer le temps nécessaire à l’installation de chaque pieu. Dans le cadre de la phase de levée des risques en cours (jusqu’en 06/2016), le maître d’ouvrage mène des études techniques permettant de confirmer le type de fondation choisi et d’en préciser le dimensionnement.

Ces études se composent de :

Etudes de sols :

Le maître d’ouvrage a mené deux types d’études de sol afin de caractériser les fonds marins : des études géophysiques (caractérisation physique des fonds marins : épaisseur, nature des sédiments) et des études géotechniques (études du sol et du sous-sol (nature de la roche, dureté, densité…).

Les deux campagnes géophysiques (2013 et 2014) ont permis d’obtenir une carte précise du fond marin et de sa profondeur et de récolter des informations sur l’épaisseur et la nature des sédiments recouvrant le sol.

La campagne géotechnique réalisée à l’été 2014 et portant sur un nombre de sondages équivalent à 10% du nombre d’éoliennes comme prévu dans l’appel d’offres de l’Etat a permis de récolter des données sur la nature du sol et du sous-sol (nature de la roche, dureté, densité,…) au droit de l’implantation des machines. Lors de la campagne géotechnique de 2014 des forages ont pu être faits jusqu’à 40 m de profondeur, confortant les hypothèses prises en phase d’appel d’offres. Le maître d’ouvrage est donc à ce jour confiant dans la solution proposée : compte-tenu de la longueur des pieux envisagés pour d’éventuelles fondations jackets, ces résultats sont compatibles avec ce type de fondation.

Le cahier des charges de l’appel d’offres prévoit qu’en juin 2016 le maître d’ouvrage remette une note qui « précise et justifie les choix technologiques retenus (notamment pour les fondations) sur la base des résultats des études géophysiques et géotechniques précédemment détaillées » ; en fonction notamment de ces éléments, le ministre compétent décidera de confirmer ou non l’autorisation accordée.

Dans tous les cas, si les délais ou les coûts devaient dépasser les hypothèses prises initialement, le risque serait à la charge du maître d’ouvrage, dans la mesure où le prix d’achat d’électricité sera fixé.

 

Pour plus d’information sur les fondations : fiche E complémentaire DMO

Pour plus d’information sur les études de sol : synthèse sur les protocoles des études de sol.

 

Nous nous tenons à votre disposition pour tout complément d’information.

Question n°38
Ajouté par Jacques DEMOLEON (Ile d'Yeu), le 23/06/2015
[Origine : Site internet ]

Refaites les photomontages avec des photos prises en été, ce sera plus honnête. D'une part parce que c'est à ce moment là qu'il y a le plus de monde à Noirmoutier et à l'ile d'Yeu et d'autre part, parce que la visibilité change selon les saisons et elle est meilleure en été. Les éoliennes seront bien plus visibles, reprenez les éléments de hauteur que j'ai déjà indiqués dans ma précédente question et dans mon commentaire. En été, le pont de Noirmoutier est visible de l'ile d'Yeu presque tous les jours et il ne mesure que 30m. Les éoliennes font 200m de haut...

Par ailleurs, J'ai remis d'autres arguments après votre réponse, mais vous n'en tenez pas compte. C'est très dommage que vous ne répondiez pas aux commentaires. Où est le débat si vous ne prenez pas en compte ce qu'on dit ?

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

Bonjour,

Voici les éléments de réponse dont nous disposons :

Photomontages complémentaires

Suite aux demandes exprimées lors de l’Atelier du 7 avril 2015 à la Barre-de-Monts, le maître d’ouvrage a réalisé une série de photomontages complémentaires. Il finalise également un système de comparaison de l’impact paysager entre le parc et d’autres amers du paysage, tels que les éoliennes de Bouin, le Kulmino, ou encore le Phare du Pilier par exemple.

Les nouveaux photomontages ont été effectués en mai principalement : depuis la Baie de Bourgneuf à Bouin, depuis le quai du Port de Noirmoutier, depuis le Pont de Noirmoutier, depuis la Barre-de-Monts avec les ferrys, depuis Saint Jean-de-Monts avec le coucher de soleil, depuis le Trou du Diable sur la corniche de Saint Hilaire et depuis la Chapelle de la Meule à l’île d’Yeu.

L’ensemble de ces photomontages est aujourd’hui disponible sur le site de Geophom. Ils ont été également imprimés sur un cahier complémentaire et trois d’entre eux figureront lors des réunions publiques à venir sur les panneaux circulaires : depuis le Pont de Noirmoutier, depuis La Barre-de-Monts et depuis Saint Jean-de-Monts.

En outre, lors du débat mobile du 5 juillet à l’Ile d’Yeu, des participants ont exprimé le souhait d’observer les photomontages depuis la Pointe du But (jour et nuit) en format aplat. Ils ont été présentés le 21 juillet lors de la réunion publique sur l’Ile d’Yeu.

Enfin, d’autres séries de photomontages seront réalisées dans le cadre de l’étude d’impact et intégrées au dossier, qui sera soumis à l’enquête publique. Les premières campagnes de prise de photos vont être effectuées cet été.

Limites du logiciel

Le logiciel de simulations visuelles ne prend pas en compte les conditions météorologiques. La simulation visuelle doit permettre au lecteur de ce document de se faire une opinion aussi précise que possible de la perception visuelle d’un parc éolien en mer dans son environnement. L'opacité atmosphérique est définie manuellement sur la base des conditions de visibilité des paysages situés à des distances équivalentes. D’une façon générale, ce réglage a été réalisé de façon à ce que toutes les éoliennes restent visibles, même faiblement pour les plus éloignées.

Les simulations visuelles ont des limites. Le point de focalisation du regard est très différent entre la vue réelle et l’observation d’un document imprimé et placé à quelques décimètres. La visibilité des détails est limitée par la capacité des systèmes de reprographie et par la taille des photomontages. Enfin, une photographie ne permet pas de reproduire les aspects dynamiques des éoliennes et du paysage et ne remplacera jamais une expérience réelle.

Effectivement on constate qu’avant que le temps se dégrade, une luminosité exceptionnelle permet de voir à grande distance des villes ou des points massifs culminants. Pendant cette période, il arrive qu’une personne puisse avoir une excellente visibilité, et ce jusqu'à une trentaine de kilomètres. Cette situation étant exceptionnelle, elle n’a pas été retenue pour réaliser les photomontages.

Le maître d’ouvrage s’est appuyé sur le bureau d’études Géophom, qui a réalisé les photomontages de plusieurs projets de parcs éoliens en mer et qui a fait l’objet de contre-expertises validées. En particulier, la qualité des documents réalisés par ce bureau d’étude pour le projet de Saint Nazaire a été soulignée par l’Autorité environnementale du Conseil général de l’Environnement et du Développement durable, chargée d’évaluer la prise en compte de l’environnement dans les projets.

A voir sur ce lien 

Le maître d’ouvrage est ouvert à toute comparaison de méthodologies documentées et reproductibles, afin de simuler au plus proche de la réalité ce que les éoliennes pourraient représenter.

Points de références dans le paysage

Le pont de Noirmoutier est long de  583 m, avec une hauteur de tablier de 33,50 m en effet et doté de 18 piles larges de quelques mètres. Nous attirons votre attention sur le fait que les amers dont vous parlez sont certes moins hauts mais plus larges que les mâts des éoliennes, qui font 6,7 m de diamètre au plus large. Donc l’impression visuelle ne sera en aucun cas celle d’une barre grise telle que vous l’évoquez dans votre commentaire.

(Source : http://structurae.info/ouvrages/pont-de-noirmoutier-en-lile)

Un système de comparaison entre l’impact visuel du parc éolien en mer et celui de différents amers est en cours de préparation. Il sera disponible sur le site internet de la CPDP fin-juillet.

Question n°37
Ajouté par Anthony LAMBERT (CHENAY), le 18/06/2015
[Origine : Site internet ]

Tout d’abord je suis surpris que dans les réunions de concertation préalable pour le choix des zones favorables au développement de l’énergie éolienne en mer n'aient pas été pris en considération, un des éléments qui me semble très important à mes yeux à savoir que les zones propices tiennent compte uniquement des contraintes de la mer mais pas du « trait de côte ». Pourtant l'île de Noirmoutier et l'île d'Yeu ont réussi à conserver des endroits naturels protégés de l'urbanisation (pas de grands immeubles......), ces endroits sont encore si rare en en bordure de côte en France. D'ailleurs beaucoup de personnes viennent dans ces îles pour le côté sauvage et beaucoup tombent sous le charme de ces îles, y reviennent, voire s'y installent. N'oublions pas que tout l'attrait des bords de mer c'est quand même principalement ses paysages. Il n’y a qu’a demandé aux vacanciers et aux habitants pourquoi ils viennent ou s’installent à Noirmoutier ou à l’Ile d’Yeu. Sinon un élément très important et sensible de ce projet est bien évidemment l’impact visuel. Et au lieu de faire des photomontages (en fonction du lieu, du temps, de la période de la journée…) et des débats subjectifs sur l’impact visuel qui en conclusion ne donnent aucune véritable idée visuelle du projet il serait beaucoup plus simple et cela éviterait une perte de temps de mettre en mer un prototype sur le site. D’autre part ce n’est pas parce qu’on est contre ce projet qu’on est pas « écolo », bien au contraire, les amoureux de la nature ne peuvent accepter un tel projet dont l’intérêt écologique est fort discutable. Des éoliennes de 8 MW à plus de 200 m de hauteur qui vont défigurer tout l’ouest de l’île avec des tonnes de bétons pour les fondations et des câbles électriques sous l’océan. Enfin n’oublions pas qu’avec le projet du site de Saint Nazaire, l'Ile de Noirmoutier sera peut-être déjà impactée visuellement également au nord car les éoliennes devraient se situer à environ 18 km . L'île de Noirmoutier sera donc entourée d'éoliennes!!! L'un des endroits le plus préservé et le plus touristique de Vendée sera donc sacrifié pour soit disant un projet écologique d’intérêt général… Ceci étant-dit ma question est la suivante : Pourquoi les porteurs du projet n’installeraient-ils pas un prototype sur le site (par exemple à l’endroit de l’éolienne qui sera la plus proche de la côte soit à 12 km de l’île d’Yeu et 20 km de Noirmoutier) avant de finaliser le projet pour avoir un véritable aperçu de l’impact visuel ?

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

Le paysage est un enjeu très important du projet : le maître d’ouvrage a donc comme objectifs d’apporter des solutions les plus pertinentes qui soient et aller vers une représentation la plus fidèle possible de l’impact paysager.

L’impact visuel est subjectif, il dépend de la relation de l’observateur au paysage. La perception se trouve modifiée par les différents « filtres » de l’observateur (culture, histoire de chacun, attachement au lieu et utilité accordée à l’objet éolienne). Le maître d’ouvrage s’est donc engagé à mettre à disposition du public des simulations visuelles de qualité, représentatives de l’impact visuel. Toutes ces simulations visuelles sont consultables à partir du lien suivant : http://geophom.fr/eolienmer-pyn/

Pour alimenter votre information, la synthèse de l’étude préalable du paysage et du patrimoine qui a été réalisée est également disponible sur le lien suivant:

http://eolienmer-pyn.debatpublic.fr/sites/debat.eolienmer_pyn/files/synthese_detudes_environnementales_paysage_et_patrimoine.pdf

 

Les simulations visuelles sont aujourd’hui le meilleur outil pour rendre compte de l’impact paysager du projet depuis la côte.

La simulation visuelle doit permettre au lecteur de se faire une opinion, aussi précise que possible, de la perception visuelle d’un parc éolien en mer dans son environnement. Pour cela, il est impératif que les simulations soient réalisées, présentées et observées selon une méthodologie fondée, précise et rigoureuse.

En outre, un atelier organisé par la Commission particulière du débat public, sur la méthodologie de réalisation des photomontages, s’est déroulé le 7 avril 2015, afin de présenter le travail réalisé sur l’impact visuel du parc éolien en mer.

Cet atelier, qui a consisté en la présentation des méthodologies, de leur pertinence, de leurs limites, n'a pas donné lieu à des remises en cause. Le maître d'ouvrage a donc décidé de réaliser une série de photomontages supplémentaires et de convevoir un système de comparaison de l'impact paysager entre le parc et d'autres points du paysage (phares par exemple.)

Des simulations ont également été réalisées pour prendre en compte les impacts cumulés avec le parc éolien en mer de Saint-Nazaire. Ainsi des photomontages depuis la pointe de Saint-Gildas sur la commune de Préfailles et depuis la Pointe de l’Herbaudière sur la commune de Noirmoutier ont été réalisés pour représenter les impacts visuels cumulés des deux parcs.

S’il est construit, le parc éolien en mer des îles d’Yeu et de Noirmoutier modifiera en effet la perspective sur le littoral ; par conséquent le parc sera visible depuis les îles d’Yeu et de Noirmoutier par temps clair ainsi que de certains points du littoral. Depuis l’île de Noirmoutier, les éoliennes seront visibles sur toute la façade ouest de l’île, depuis la pointe de l’Herbaudière au Nord jusqu’au sud de l’île. Depuis l’île d’Yeu le parc éolien sera visible sur toute la façade nord de l’île, depuis la pointe du But au Nord-Ouest jusqu’à la pointe des Corbeaux au Sud-Est. En revanche, depuis le continent, le parc sera visible dans une moindre mesure, de la côte comprise entre la pointe Saint-Gildas, de la partie nord de la baie de Bourgneuf, de la commune de la Barre de Monts et de celle de Saint-Hilaire-de-Riez. La distance séparant le parc éolien en mer de la côte sera également importante (au moins 12 km), ce qui en atténuera l’impact.

Soucieux de limiter l'impact visuel du parc, le maître d'ouvrage a cependant veillé dès la conception du projet à prendre en compte les préoccupations des parties prenantes sur le sujet. Il a ainsi choisi d'équiper le parc avec des machines les plus puissantes du marché afin de réduire le nombre total d'éoliennes installées en mer. Le maître d'ouvrage a également proposé une adaptation du balisage aéronautique afin de réduire le nombre d’éoliennes balisées de nuit. Cette optimisation pourra être mise en œuvre si la réglementation sur ce sujet évolue.

La zone du projet définie par l’Etat ne peut pas accueillir de prototypes sur la zone pour plusieurs raisons :

  • Le maître d’ouvrage a répondu à un appel d’offres qui portait sur des éoliennes avec des caractéristiques spécifiques. Installer un modèle factice d’éolienne n’est pas envisageable ;

  • Pour installer une ou 62 éoliennes, le maitre d’ouvrage doit avoir toutes les autorisations avant de pouvoir installer sa première machine : autorisation d’exploiter, autorisation d’occupation du domaine public maritime, etc. Or ces autorisations ne seront délivrées qu’en 2018 au minimum. La construction des éoliennes commençant en 2019, cela n'a plus l'effet que vous demandez ;

  • Installer uniquement un prototype ne sera pas représentatif de l’impact paysager finale puisque la configuration, la perception et l’impact paysager ne sera pas le même si l’on passe de 1 à 62 éoliennes.

 
Question n°36
Ajouté par Anonyme (L'île d'Yeu), le 19/06/2015
[Origine : Site internet ]

Pourquoi les visuels pris de la Pointe du But ne figurent-ils pas dans le carnet de photomontages mis à disposition des visiteurs de l'exposition sur le projet organisée à l'île d'Yeu ?

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

La taille du cahier des photomontages limite le choix des visuels. Le choix des points de vue a été déterminé au cours de l’atelier visualisation, organisé par la Commission particulière du débat public, le 7 avril 2015[1]. Cet atelier a permis de réfléchir collectivement aux méthodologies présentées par le maître d’ouvrage, à la lumière des apports des différents experts, et de proposer des pistes d’amélioration, d’enrichissement des méthodes de représentations visuelles et de sélectionner des points de vue pour le cahier des photomontages (un tiers des points de vue sélectionnés concernaient l’île de Noirmoutier, un tiers l’île d’Yeu et un tiers le continent). La digue du chenal du port de Port-Joinville étant un lieu plus fréquenté que la Pointe du But, nous avons fait le choix de sélectionner ce lieu dans le cahier des photomontages.

Vous pouvez consulter les photomontages depuis la pointe du But à partir des liens suivants     : 

matin: http://geophom.fr/eolienmer-pyn/29.html

après-midi: http://geophom.fr/eolienmer-pyn/30.html

nuit: http://geophom.fr/eolienmer-pyn/31.html

 Et ceux de la jetée de Port Joinville, pris le matin, l'après-midi et la nuit dans le cahier et aux liens suivants :

matin: http://geophom.fr/eolienmer-pyn/26.html

après-midi: http://geophom.fr/eolienmer-pyn/27.html

nuit: http://geophom.fr/eolienmer-pyn/28.html

Enfin, vous pouvez consulter les photomontages sur les panneaux circulaires lors des réunions publiques : deux d'entre eux présentent la vue depuis Ker Chalon de nuit et de jour (l'une des principales plages de l'île).

Question n°35
Ajouté par dominique HUBERT (BEZONS), le 19/06/2015
[Origine : Site internet ]

Pourquoi n'y a t-il pas de parc éolien en mer méditerranée plutôt que tout concentrer sur la façade Atlantique et nord? si quelqu'un pouvait nous expliquer la raison?

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

Suite au Grenelle de l’environnement, l’Etat s’est fixé comme objectif le déploiement en mer d’une capacité installée de production électrique de 6000 mégawatts d’ici 2020.
Pour répondre à cet objectif, un travail de concertation a été réalisé sur l’ensemble des façades maritimes (Méditerranée comprise) par les Préfets de Région mandatés par le ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie, dès 2009 – 2010. Le but était d’identifier des « zones propices » au développement de projets éoliens en mer (et de déboucher sur des appels d’offres pour l’installation de ces parcs éoliens offshore), comme l’illustre le schéma ci-dessous :

schéma éolien mediterranée

La concertation pour la définition des « zones propices » s’est appuyée sur une analyse des zones littorales, réalisée par RTE et le Centre d’étude et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (CEREMA) .
La définition des zones favorables s’est appuyée sur une analyse cartographique fondée sur plusieurs données techniques (vent, houle, bathymétrie ; données RTE : localisation et potentiel de raccordement ; données environnementales ; données relatives au paysage et au patrimoine: sites classés/inscrits, etc. ; données relatives à la Défense (marine et aérien): zones de tirs, etc. ; données relatives à la navigation (aérienne et maritime): chenaux d'accès, etc. ; données radars: ports, sémaphores, météo, etc. ; données socio-économiques : mouillages, extraction marine, tourisme, etc. , données relatives à la pêche : gisement principal, etc.).
Les « zones favorables au développement de l’éolien en mer » ont fait l’objet, à partir de 2009 – 2010, d’une concertation sur les différentes façades littorales (façade Nord Atlantique ; façade Manche Ouest / façade Sud Atlantique / façade Méditerranée) pour identifier des « zones propices », destinées à des fermes éoliennes commerciales posées ou bien des fermes pilotes d’éoliennes flottantes.
Pour mener ces concertations et évaluer les enjeux des territoires concernés, les préfets ont réuni durant la phase de concertation, les services concernés au sein de l’administration, les élus du territoire, les associations de protection de l’environnement, des représentants des pêcheurs, des représentants des industriels potentiellement concernés, d’autres représentants du monde économique (CCI, etc.). Sur la base de plusieurs enjeux de territoire (ces enjeux ont été classés selon quatre catégories, comme l’illustre le schéma précédent), l’Etat a évalué les zones selon trois critères : modérés, forts, exclus.
Au regard des critères techniques définis par le CEREMA et RTE et des résultats apportés par la cartographie pour la zone Méditerranée, aucune zone propice au développement des projets d’éolien en mer posé n’a été retenue, comme l’illustre la carte ci-dessous.

Carte éolien méditerranée

En effet, les zones qui auraient été propices en Méditerranée (selon le critère établi par le CEREMA et RTE, de la profondeur marine) sont trop proches du littoral.

Néanmoins, récemment, la ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie a demandé en juillet 2014 aux préfets coordinnateurs de façades maritimes d’initier une nouvelle démarche de concertation reposant sur de nouveaux critères élaborés par le CEREMA et RTE. Il s’agit d’identifier de nouvelles zones propices pour des fermes pilotes pour l’éolien flottant.

Quatre périmètres en Méditerranée[1], deux en Languedoc-Roussillon et deux en Provence-Alpes-Côte d ’Azur, ont été retenus comme « très favorables » pour l’installation de fermes pilotes d’éoliennes flottantes offshore[2] en Méditerranée. En prévision de l’appel à manifestation d’intérêt de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), les préfectures de Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte d’Azur ainsi que la préfecture maritime de la Méditerranée ont tenu les 3 et 17 février 2015 des réunions de concertation sur le développement de l’éolien flottant. Des zones ont été sélectionnées pour recevoir des installations de 5 à 10 éoliennes afin de « tester leur fonctionnement en mer en étant accompagné par les pouvoirs publics ».



[1] Ces zones de quelques centaines de kilomètres² alliant force du vent et profondeur se situent au large des côtes du Roussillon, du cap d’Agde, de la Petite Camargue et de l’embouchure du grand Rhône où est déjà prévu le programme Provence Grand Large porté par EDF Energies Nouvelles.

[2] Souce : Le Marin, Éolien flottant : « quatre zones identifiées en Méditerranée », 18 février 2015.

 

 

Question n°34
Ajouté par Vendée Nature Environnement (LA ROCHE-SUR-YON), le 12/06/2015
[Origine : Site internet ]

Le choix de fondations de type « jacket » préférentiellement à celles de type « monopieu » est souvent présenté positivement en raison de l’« effet récif » accru qu’il est susceptible d’entraîner. La colonisation des fondations par des organismes marins, végétaux et animaux, n’est cependant pas sans incidences sur la maintenance : empêchement des opérations d’observation visuelles des fondations, augmentation des forces hydrodynamiques exercées sur celles-ci en raison de l’encombrement causé par cette colonisation… La même question se pose également pour les cables sous-marins et leurs protections. Par quels moyens est-il envisagé de répondre aux besoins d’entretien de ces structures sous-marines, et à quel rythme, sans nuire pour autant à l’environnement marin ?

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

La colonisation des structures immergées par des espèces vivantes (phénomène appelé biofouling) est à l'origine des récifs (qu'ils soient naturels ou artificiels). Cette colonisation n'est pas sans conséquence sur le maintien de l'intégrité des structures immergées (augmentation de la masse de ces structures, phénomène de dégradation par phénomène d'oxydo-réduction) et donc leur durée de vie.

Le maître d'ouvrage a fait le choix de dimensionner ses fondations pour permettre la colonisation par les espèces (il n'aura pas recours aux peintures antifouling [1]) et pour éviter les opérations de maintenance pendant toute la durée d'exploitation du parc éolien (25 ans). Il est par contre prévu que les fondations soient régulièrement (probablement annuellement) inspectées visuellement ou que des capteurs soient installés pour vérifier le bon état de ses structures. Ainsi et hormis dans le cas de détection d'anomalie, il n'est pas prévu de gratter les fondations durant l'exploitation du parc éolien [2].

Concernant l'enrochement, l'exigence principale pour son dimensionnement repose sur sa stabilité dans le temps. Des études sont en cours (études météo-océaniques, géotechniques, géophysiques avec relevé bathymétrique et sonar à balayage latéral) afin de dimensionner cet enrochement sur toute la longueur du câble et pour toute la durée d'exploitation du parc éolien. Tout sera fait afin qu'il n'y ait pas d'entretien à réaliser et que les roches restent en place durant toute la durée de vie du parc. Il sera prévu une surveillance régulière des câbles (tous les 1 à 10 ans selon les structures et les caractéristiques du milieu), ainsi qu'un plan de maintenance par enrochement « palliatif » et localisé si un câble venait à être endommagé. L'inspection visuelle serait réalisée par des robots et un navire d'enrochement pourrait intervenir. Le maître d'ouvrage prévoit de dimensionner sa fondation pour permettre le maintien de l'intégrité de cette structure (ce qui représente un coût plus important par fondation). Afin d'éviter l'altération de la fondation, les ingénieurs intègreront et modéliseront la surcharge de masse générée par la présence d'organismes vivants (combinaison des effets de cisaillement, de descente en charge, d'efforts et de conditions de météocéanique (houle, courant, hydrodynamisme). Des capteurs seront positionnés aux endroits les plus faibles des structures pour mesurer et évaluer l'état des fondations.

Les études actuellement en cours dans la phase de levée des risques, et celles qui se poursuivront au cours de la période d'études approfondies permettront de mieux définir les caractéristiques du milieu et l'entretien nécessaire des structures.

[1] Il n'existe pas de terme équivalent en français, c'est la raison pour laquelle nous utilisons le terme anglo-saxon. Cependant, Wikipedia donne une définition relativement explicite de ce terme : "une peinture antifouling est une peinture contenant des biocides destinée à empêcher les organismes aquatiques de se fixer sur la coque des navires ou sur d'autres objets immergés, comme par exemple les hydroliennes.

[2] Dans le cadre de sa réponse à l'appel d'offres, le maître d'ouvrage s'était engagé à ne pas utiliser de peinture antifouling et envisageait par conséquent le nettoyage des fondations (par grattage). Cependant, au vu des récent retours de nos experts (environnement et technique), nous envisageons plutôt, dans cette phase de levée des risques, de retravailler sur le dimensionnement des fondations de manière à prendre en compte la biomasse qui se fixerait sur ces structures et donc d'éviter le recours au nettoyage des fondations (grattage). Des capteurs pourraient être installés pour surveiller les structures, ce qui permettrait de s'assurer de la tenue de ces structures.

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