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Les questions et leurs réponses

Le porteur de projet et la commission s'engagent à répondre à toutes les questions sur le projet de parc éolien en mer des îles d'Yeu et Noirmoutier.

Tous vos avis et commentaires sont soumis à une charte de modération

Consultez notre charte

Question n°51
Ajouté par Daniel DE FEYDEAU (Inconnu), le 16/07/2015
[Origine : Débat mobile ]

Quelle est la part du coût du démantèlement du projet par rapport au coût total du projet de 2,5 milliards d'euros (démantèlement inclus dans le projet) ? Combien de temps faut-il compter pour le démantèlement complet et la remise en état initial des lieux ?

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

En l’état actuel de la législation française, les parcs éoliens en mer sont soumis à une obligation de démantèlement dans le respect de l’environnement, en vertu de l’autorisation délivrée au titre de la loi sur l’eau[1] et de la concession d’utilisation du domaine public maritime. L’offre remise à l’Etat incluait donc le coût du démantèlement.

Une estimation des coûts de démantèlement[2] a été effectuée en fonction des technologies connues à ce jour, à partir des besoins en équipement et en personnel, et en fonction de la durée des travaux. Ce montant fait partie intégrante de l’offre financière du maitre d’ouvrage et il est confidentiel. Cependant, l’exploitant est légalement responsable et a l’obligation de provisionner dès la mise en service du parc une garantie de démantèlement pour un montant fixé par l’état de 50 000 € par MW installé[3].

La durée de validité maximale de cette concession d’utilisation est de 30 ans. Dans ce cadre, et en prenant en compte le temps nécessaire à l’installation et au démantèlement du parc, le maître d’ouvrage envisage une durée d’exploitation de 20 à 25 ans.

En fin de concession, la convention liant l’occupant à l’État prévoit que l’exploitant est contraint de remettre en état, restaurer ou réhabiliter le site  (article R. 2124-2-8° du code général de la propriété des personnes publiques).

D’après le cahier des charges de l’appel d’offres, le lauréat doit répondre à des obligations[4] concernant le démantèlement : il doit informer le préfet qui a délivré l’autorisation d’occupation du domaine maritime, 5 ans avant la date à laquelle il envisage de mettre fin à l’exploitation et réaliser, au plus tard 24 mois avant la fin de l’exploitation, une étude portant sur l’optimisation des conditions du démantèlement et de la remise en état du site, en tenant compte des enjeux liés à l’environnement, aux activités, et à la sécurité maritime. Au vu des connaissances dont nous disposons actuellement, la durée des travaux pour le démantèlement est estimée à deux ans. Si le parc devait être démantelé, cette opération s’appliquerait aux éoliennes, à leurs fondations et aux câbles de raccordement ainsi qu’au poste électrique de livraison.

La remise en état des lieux dépend du niveau de résilience du milieu, c’est-à-dire de la capacité des espèces végétales et animales à recoloniser la zone. Par ailleurs, aucun parc éolien en mer n’ayant été démantelé à ce jour, le retour d’expérience sur ce point est nul. 



[1] Extrait du cahier des charges de l’appel d’offres : Lorsque des installations, ouvrages, travaux ou activités sont définitivement arrêtés, l’exploitant ou, à défaut, le propriétaire, remet le site dans un état tel qu’aucune atteinte ne puisse être portée à l’objectif de gestion équilibrée de la ressource en eau défini par l’article L. 211-1. Il informe l’autorité administrative de la cessation de l’activité et des mesures prises. Cette autorité peut à tout moment lui imposer des prescriptions pour la remise en état du site.  (Art L. 214-3-1 du code de l’environnement).

[2] Les études pour le démantèlement font partie de l’étude d’impact du projet. Les conditions du démantèlement sont décrites dans l’étude d’impact qui sera soumise aux services de l’Etat au plus tard en juin 2017.

[3] Soit 25 millions d’euros pour les 496 MW du parc. D’après le cahier des charges de l’appel d’offres, avant la mise en service de chaque tranche de l’installation, le candidat retenu doit transmettre au préfet ayant délivré l’autorisation d’occupation du domaine public maritime un document attestant la constitution de garanties financières renouvelables pour la tranche considérée. La nature et le montant de ces garanties financières doivent permettre de couvrir les coûts du démantèlement et de la remise en état du site après exploitation, à hauteur du montant des travaux nécessaires que le candidat doit prévoir dans son offre. Ces travaux doivent permettre le retour du site à un état comparable à l’état initial, et compatible avec la pratique des activités préexistantes. Le montant garanti ne peut être inférieur à cinquante mille euros (50 000 €) par MW installé.

[4] Les  offres décrivent les modalités du démantèlement et de la remise en état du site, qui doit être compatible avec les activités existantes avant la construction du parc ; La mise en place de garanties financières (garantie bancaire ou consignation à la caisse des dépôts) à hauteur du montant des travaux nécessaires au démantèlement.  Ces garanties sont prévues dans l’offre du candidat.

 

 

Question n°50
Ajouté par Hervé COTTY (Lyon), le 16/07/2015
[Origine : Débat mobile ]

Pourquoi le prix de rachat de l'électricité reste t'il secret ? Actionnariat Adwen : Les difficultés d'Areva ne devraient-elles pas conduire à reconsidérer le partenariat industriel avec Adwen ?

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

Concernant le prix de rachat de l’électricité :

Le prix proposé par Les Eoliennes en Mer et retenu suite à l’attribution du parc correspond au tarif auquel le maître d’ouvrage vendra l’électricité produite à EDF Obligation d’Achat. Ce tarif permettra au maître d’ouvrage de financer les investissements nécessaires à la mise en place du parc éolien en mer.

Coût et répartition des investissements sur le projet

 

La procédure de mise en concurrence des candidats dans le cadre d’un appel d’offres[1] piloté par la Commission de régulation de l’énergie (CRE)  prévoit que le prix proposé (qui constituait 40% de la note finale) soit strictement confidentiel.

Dans son rapport dédié à la contribution au service public de l'électricité[1] publié en octobre 2014, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) évalue le coût d'achat moyen de l'électricité à 200 €/MWh pour les parcs issus des appels d'offres de 2011 et 2013. Ce prix inclut le coût du raccordement à terre des parcs, ainsi que leur démantèlement. Outre le financement des investissements nécessaires, ce prix permet la prise en charge par le maître d’ouvrage des coûts liés au versement de la taxe spécifique à l’éolien en mer et aux mesures d’accompagnements (mesures de réduction ou de compensation).

 

Concernant le partenariat avec ADWEN :

Le consortium a remporté le deuxième appel d’offres lancé par l’Etat selon 3 critères, dont la qualité du programme industriel. Le maître d’ouvrage a en effet signé un accord d’exclusivité avec Adwen pour la conception et la fabrication d’éoliennes en mer ainsi que pour leur maintenance en phase d’exploitation[2].

De plus, le choix d’Adwen, acteur majeur de l’éolien en mer, permet le recours à une technologie de dernière génération, développée sur la base de sa plateforme existante de 5MW. Avec une technologie éprouvée, développée par AREVA depuis 2009 sur le parc « alpha ventus », installé au large des côtes allemandes, il dispose de 630 MW de capacité installée au large des côtes européennes. Adwen bénéficie d’un retour d’expérience significatif en matière d’éolien en mer renforcé par l’expertise héritée de Gamesa sur l’industrialisation et la maintenance de larges bases installées.

AREVA et GAMESA ont signé le 9 mars 2015 les accords définitifs et clôturé l’opération permettant la création d’Adwen, co-entreprise dédiée à l’éolien en mer et détenue à 50/50 par AREVA et Gamesa. Cette entreprise reprend l’intégralité des engagements pris par AREVA en France dans le cadre du projet.

Le plan d’actions choisi par Adwen traduit le choix économique et industriel suivant :

  • Fabriquer sur place en créant des unités de production au plus près des capacités portuaires,
  • Rassembler les opérateurs principaux dans un souci d’efficacité logistique et économique,
  • S’appuyer sur les compétences du tissu industriel local,
  • Favoriser l’émergence de nouvelles compétences sur le territoire,
  • Créer un cadre attractif pour susciter l’installation de partenaires réputés.

Ce plan industriel est dimensionné pour répondre à la fois à la demande française et à la demande européenne, la plateforme du Havre étant idéalement située pour les marchés export clés, du Royaume-Uni, de la Belgique et des Pays-Bas.


[1] A l’issue de la phase de « levée des risques » (mi 2016), le porteur de projet se prononcera sur la poursuite du projet, conformément aux garanties (financières et d’études) pour lesquels il s’est engagé jusque-là.

[2] L'accord d'exclusivité avec Adwen pour la maintenance et l'exploitation est valable pour 5 ans et sera renouvelable. 

 

Question n°5
Ajouté par Pierre VERNET (Brétignolles sur mer), le 12/05/2015
[Origine : Site internet ]

La production électrique des éoliennes est liée à la vitesse du vent. Le régime du vent n'est pas corrélé avec les variations de la demande d'électricité. Compte tenu du coût très élevé des moyens de stockage de l'électricité, le développement de la production éolienne ne risque-t-il pas de mettre à mal l'équilibre offre demande de l'électricité ?

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

L'équilibre offre-demande de l'électricité est faite par l'intermédiaire du Réseau de Transport d'Electricité. chaque jour, RTE veille à ce que la production d'électricité soit égale à la demande pour que les consommateurs soient alimentés 24h sur 24h. Concernant l'énergie éolienne, RTE dispose d'un modèle de prévision de production basé sur les prévisions méteo france de vent qui lui permet d'anticiper les variations. RTE dispose par ailleurs des moyens de production disponibles et fait appel par ordre de coût croissant pour combler les écarts (hydraulique, thermique classique, nucléaire,..), Plus précisément, si la production éolienne à un endroit du territoire faiblit ou augmente, le réseau RTE compense en acheminant l'électricité par d'autres moyens de production d'électricité qui sont disponibles à la hausse ou à la baisse.

Question n°49
Ajouté par Olivier NOURRAIN (Noirmoutier), le 08/07/2015
[Origine : Site internet ]
  • Quelles sont les garanties que les bases de maintenance seront implantées sur Yeu et Noirmoutier ?
  • Quelles sont les garanties que les opérateurs seront recrutés sur des contrats de droit français ?
  • Quelles sont les garanties que les opérateurs seront recrutés sur le marché de l'emploi local ou régional ?
  • Quelles sont les garanties que les navires de maintenance seront sous pavillon français et les marins sous le régime français de protection sociale (ENIM) ?
  • Quelles sont les retombées estimées sur l'économie locale: de la pêche, du tourisme, de l'immobilier, de l'artisanat, de l'industrie ?
  • Quelles sont les retombées environnementales estimées: sur les fonds marins, sur la faune et la flore marine, la courantologie locale ?
  • Quel est le degré de dangerosité estimé des principaux produits susceptibles d'être déversés en mer dans le cadre du fonctionnement, de l'entretien et de la maintenance normales des appareils: peintures, antifoulings, huiles mécaniques ?

Observations complémentaires: les éoliennes existent en Vendée depuis trois siècles, on appelle ça des moulins; pourquoi ce projet en mer avec toutes les difficultés induites, au lieu d'implanter sur terre un parc de moulins modernisés en accord avec l'histoire, le culture et les paysages de la région ?

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

Voici les éléments de réponses dont nous disposons :

1) Bases de maintenance à Yeu et Noirmoutier

Dans sa réponse à l’appel d’offres de l’Etat, le maître d’ouvrage a proposé l’implantation d’une base de maintenance à Port Joinville (Ile d’Yeu) et d’une seconde sur le port de l’Herbaudière (Noirmoutier), répondant ainsi à une attente des élus.

Cette proposition présente aussi des avantages du point de vue du maître d’ouvrage : complémentarité technique des deux sites, limitation des impacts pour chaque port, disponibilité de l’un des deux ports en cas de problème dans l’autre port.

Les choix finaux d’implantation seront confirmés après l’étude détaillée en cours menée par un bureau d’études spécialisé, prenant notamment en compte les caractéristiques techniques précises à la date de ce choix (capacité notamment) et les avis des autorités concernées (élus, chambre de commerce et d’industrie, conseil portuaire).

Pour plus d’information sur les ports de maintenance, se référer à la fiche E complémentaire du dossier du maître d’ouvrage disponible sur le site internet du débat public.

2) Recrutement des opérateurs – garanties

Concernant les activités de maintenance des éoliennes et autres composants du parc, celles-ci devraient créer 125 emplois directs d’opérateurs localisés à proximité immédiate, et ce pendant toute la durée de vie du parc, soit pendant  20 à 25 ans [1]. Environ 375 emplois indirects seront également mobilisés ponctuellement auprès de sous-traitants pour assurer les interventions de maintenance rendues nécessaires.

À ce jour, l’étude sur la structuration des activités de maintenance permettant de répondre à votre question est en cours : Les emplois seront répartis entre soit l’exploitant, c’est à dire le maître d’ouvrage, soit Adwen, son partenaire industriel exclusif,  ou bien d’autres prestataires qui pourront être étrangers. Concernant les contrats de travail, la législation française sera appliquée.

La constitution d’une filière industrielle de l’éolien en mer passe par le développement des compétences tant au niveau national que local. Le groupement s’est engagé et continue à s’engager dans la structuration d’un plan de formation pour rendre possible la réalisation des prestations de maintenance localement par des salariés formés et employés en France.

Ainsi, 85 000 heures ont été prévues par le maître d’ouvrage et son partenaire ADWEN pour les besoins des sites d’exploitation et de maintenance.

Le maître d’ouvrage travaille avec des instituts/lycées locaux pour définir et répondre aux besoins de formations des employés de demain. Le maître d’ouvrage s’engage également à travailler aux côtés des organismes régionaux (du Mans, IUT de Saint-Nazaire), des acteurs locaux, des élus et des instances nationales afin de mettre en place ce plan de formation, au plus près des sites d’implantation en mer.

Ces travaux ont déjà des retombées concrètes : Adwen a ainsi travaillé en collaboration avec le Ministère de l’Education Nationale à la refonte du BTS de maintenance pour inclure un volet spécifique à la maintenance éolienne en mer, et certains lycées désignés par les instances régionales pourront déjà dispenser cette nouvelle formation à la rentrée 2015. Le maître d’ouvrage et ADWEN s’impliqueront auprès des instances nationales et locales afin de préparer opérationnellement l’évolution des formations et d’anticiper les recrutements pour des emplois permanents. Pour ce faire, le maître d’ouvrage s’appuierait sur des partenaires avec lesquels elle a déjà travaillé, comme par exemple Pôle emploi et l’AFPA, ainsi que sur des organismes d’insertion locaux. Un soutien aux actions de diversification et de reconversion est prévu.

4) Navires de maintenance

À ce stade du projet, les sous-traitants en charge de la maintenance des installations n’ont pas encore été sélectionnés ; ils devraient l’être en 2019-2020. La question du pavillon des navires de maintenance sera étudiée durant le développement du projet, entre autres avec les sociétés à qui le maître d’ouvrage sous-traiterait ces activités de maintenance.

Actuellement, le maître d’ouvrage poursuit plusieurs actions :

  • Identifier les sociétés et les navires en activité et potentiellement intéressés par cette activité. Certains d'entre eux ont déjà travaillé sur le projet en phase de développement, pour des opérations de mise à l'eau et bientôt de maintenance d'équipements de mesure météocéaniques.
  • Identifier les chantiers navals positionnés ou en diversification sur ce marché pour les informer des appels d’offres à venir.
  • Travailler avec les armateurs et chantiers navals intéressés, dont ceux locaux, pour échanger sur les critères de sélection des bateaux ;

Concernant les équipages, d’une part, la réglementation européenne concernant l’affiliation sociale des gens de mer est en cours d’évolution. D’autre part, cette question sera discutée au sein de la profession avec les syndicats professionnels tels que le Syndicat des Energies Renouvelables ou le Cluster Maritime Français.

Le maître d’ouvrage reste confiant dans la volonté et la capacité des entreprises françaises à s’aligner sur les standards du secteur éolien en mer d’ici la mise en exploitation des installations, afin d’augmenter la probabilité qu’elles soient sélectionnées.

Dans le cas où les sous-traitants seraient étrangers, l’entreprise retenue sera encouragée par le maître d’ouvrage à sous-traiter un certain nombre d’activités à des entreprises françaises, notamment pour le transport de personnel, la réalisation d’études ou encore le ravitaillement.

Par ailleurs, en application des articles  L. 5561-1 et L. 5561-2 du code des transports, les navires battant pavillon étranger étant utilisés pour fournir à titre principal une prestation de services dans les eaux territoriales françaises sont tenus de respecter les dispositions sociales françaises prévues par le titre VI du livre V de la cinquième partie du code des transports et de respecter les obligations des L. 5522-1 du code des transports, relatives à la nationalité des équipages (effectif minimum de ressortissant nationaux ou communautaires), et L. 5522-2 du code des transports, relatives aux effectifs minimum pour la sécurité.

5) Retombées sur l’économie locale : pêche, tourisme, immobilier, artisanat et industrie

Tout d’abord, le développement d’une filière industrielle de l’éolien en mer aura pour conséquence des retombées économiques en termes de création d’emplois. L’une des retombées les plus directes en termes d’emploi local est l’activité d’exploitation et de maintenance du parc, évoquée précédemment. Les activités d’exploitation et de maintenance seraient également source d’emplois indirects (prestations, emplois induits, logements, services de proximité…).  

Concernant les retombées sur les activités de tourisme, l’immobilier et l’artisanat, le maître d’ouvrage mène actuellement une étude d’évaluation des impacts socio-économiques [2] du projet qui sera remise aux services de l’Etat, conformément au cahier des charges de l’appel d’offres.

Concernant le tourisme en particulier, on peut déjà indiquer à ce stade que les retours d’expérience des parcs éoliens européens déjà installés témoignent d’un impact neutre voire positif de ces parcs sur les activités touristiques [3], fonction des initiatives locales.

Un atelier « Tourisme et loisirs nautiques » s’est tenu le 19 mai dernier aux Sables d’Olonne, rassemblant citoyens et représentants du secteur du tourisme et du yacht club. Nous vous invitons à consulter le compte-rendu sur le site du débat public afin de prendre connaissance des demandes et attentes qui ont été exprimées au cours de cet atelier.

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter la fiche « REX Tourisme » sur le site de la CPDP, ou consulter la question 18.

De plus, des mesures d’accompagnement au soutien d’une pêche durable et responsable, financées par le maître d’ouvrage, sont en cours de définition avec les représentants de la pêche professionnelles à l’échelle régionale. Enfin, la filière professionnelle de la pêche, via son Comité National des Pêches, sera destinataire de 35 % de la taxe spécifique à l’éolien en mer soit environ 2,5 millions d’euros par an.

Une réunion publique s’est tenue le 29 juillet dernier à la Barre de Monts ; à propos  de la pêche  et de la sécurité maritime. Vous retrouverez l’ensemble des informations relatives à cette réunion grâce à ce lien.

6) Retombées environnementales : fonds marins, faune & flore marine et courantologie locale

À ce stade des études, voici les éléments que le maître d’ouvrage peut apporter :

Durant la phase de construction, en raison de l’implantation de 3 ou 4 pieux d’environ 1,2 m de diamètre dans le sol (solution jacket, option privilégiée par le maître d’ouvrage à ce stade actuel d’avancement du projet) et de l’enrochement du câble inter-éolienne, certains habitats et espèces benthiques (présentes sur le fond marin) seront détruits localement au droit de l’implantation des fondations des éoliennes.  Ce sont les espèces sessiles (c'est à dire fixées sur le fond) qui seront susceptibles d’être le plus impactées tandis que les espèces mobiles (poissons, mammifères…) quitteront la zone de forage. Quel que soit le type de fondation choisi, cette destruction est locale et temporaire, et représente moins de 1% de la surface totale du parc éolien. 

En outre, ces forages impliquent localement et temporairement une remise en suspension des sédiments, ce qui, en général, peut engendrer une turbidité de la colonne d'eau et un risque d’asphyxie des œufs des espèces directement à proximité. Cependant, en l’état actuel des connaissances, la zone du projet ne comprend pas de zones de frayère.

Pour plus d’information sur les études en cours sur la faune et la flore marine, vous pouvez consulter les synthèses des études à ce sujet sur le site de la CPDP.

Concernant la courantologie, la phase d'exploitation est la plus concernée par ce phénomène. Les courants seront modifiés localement, à l’emplacement de chaque éolienne. Le courant redevient normal entre 10 et 50 m après chaque éolienne, comme le montrent certaines modélisations réalisées sur des parcs éoliens en mer. Il n'y a donc pas d'effet cumulé d'une éolienne à l'autre ; la modification de la courantologie locale est donc négligeable et ne va pas au-delà du périmètre du parc. 

Tous ces éléments feront l’objet de développements dans le cadre de l’étude d’impact qui sera soumise à l’enquête publique.

7) Produits utilisés pour l’exploitation, l’entretien  et la maintenance

Dans le cas du projet des îles d’Yeu et de Noirmoutier, les produits suivants seront utilisés 

  • Huile mécanique ;
  • Liquide de refroidissement.

Concernant les huiles : il est prévu d’utiliser de l’huile pour lubrifier le multiplicateur et la génératrice. Adwen a prévu, dans la conception de ses éoliennes, des bacs de récupération d’huiles en cas de fuite au sein même de la nacelle.

En outre, quand l’huile doit être vidangée,  l’opération s’effectue depuis la mer, soit par un équipement autonome hissé dans la nacelle, soit avec un bateau spécialisé. Ensuite, l’huile peut être recyclée dans les filières traditionnelles de recyclage des lubrifiants. 

L’utilisation des peintures anti-fouling, empêchant la prolifération d’algues et de coquillages, sera évitée sur les structures métalliques immergées. En effet, en l’absence de revêtement anti-fouling, l’effet récif des parties immergées des fondations sera favorisé et un écosystème pourrait se développer plus facilement à la base des éoliennes.

Pour plus d’informations, nous vous invitons à consulter la réponse apportée à la question 34.

8) Opportunité du projet

Le projet éolien en mer des îles d’Yeu et de Noirmoutier s’inscrit dans la politique énergétique de l’Etat qui a pour objectif de développer 6000 mégawatts en mer d’ici 2020.

Une éolienne en mer bénéficie de vents plus fréquents, plus forts et plus réguliers qu’à terre.

L’éolien représente le plus fort potentiel de développement en milieu marin dans la décennie à venir. Enfin, la France bénéficie du 2ème gisement éolien en Europe, après le Royaume Uni.


[1] Ces 125 emplois représentent près de 50% des heures de travail sur l’ensemble de la vie du projet. Près de 65% de ces emplois sont des emplois de techniciens, le reste se répartissant entre des emplois de marins, de cadres et d’ouvriers.

[2] Conformément au cahier des charges de l’appel d’offres.

Question n°48
Ajouté par Thierry LE BOURGEOIS (Barbatre), le 10/07/2015
[Origine : Site internet ]

Bonjour, quelle part en pourcentage et en valeur absolue la région et le département auront à débourser pour : 1- l'investissement ? 2- l'exploitation et l'entretien ? Ceci sera t'il compensé par la moindre recette sur l’électricité produite pendant la phase d'exploitation ? Cordialement

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

Le financement du projet est entièrement pris en charge par le porteur de projet et ses actionnaires (ENGIE à hauteur de 47 %, EDPR à 43% et Neoen Marine à hauteur de 10%) et par des emprunts bancaires.

Le plan de financement reposera sur une combinaison d’apports en fonds propres des actionnaires du maître d’ouvrage et d’emprunts bancaires. La répartition entre ces deux sources de financement sera déterminée selon les conditions du marché bancaire au moment de la décision d’investissement (fin 2018). Ce projet ne fera donc pas intervenir de fonds publics, ni pour l’investissement, ni pour l’exploitation.

Le prix de l'électricité qui sera payé par les habitants de Vendée sera le même que celui payé par les consommateurs sur l'ensemble du territoire, en raison du principe dit de « péréquation tarifaire », signifiant que le tarif de l’électricité est identique sur l'ensemble du territoire national. Aucune baisse du tarif de l'électricité n'est donc prévue du fait de la présence de ce parc éolien, si celui-ci voit le jour.

La réglementation prévoit que l'électricité produite par le parc éolien soit achetée par EDF Obligation d’Achat[1], dans le cadre de ses missions de service public confiées par la loi du 10 février 2000. L'obligation d'achat de l'électricité par EDF OA vise à encourager le développement d'installations de production d'électricité répondant aux objectifs de la politique énergétique de la France. C'est notamment le cas pour l'électricité renouvelable produite par l'éolien en mer.



[1] Le principe de péréquation tarifaire impose que le surcoût de l’électricité soit supportée par tous via la CSPE.

Question n°47
Ajouté par Thierry LE BOURGEOIS (Barbatre), le 10/07/2015
[Origine : Site internet ]

Pourquoi avoir choisi des acteurs qui vont construire la majorité des éléments constitutifs hors de la région (C'est Le Havre le grand bénéficiaire) ? Ne serait il pas le moment de constituer une filière via Saint Nazaire/Nantes de construction d'éoliennes ?

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

Dans le cadre de la réponse au 2eme appel d’offres éolien en mer, le consortium (ENGIE, EDPR et Neoen Marine) s’est associé à Adwen pour contribuer activement au développement d’une filière industrielle de l’éolien en mer en France, au bénéfice de l’emploi et de la formation.

Dans le cadre du projet des îles d’Yeu et de Noirmoutier, le maître d’ouvrage a signé un accord d’exclusivité avec Adwen pour la conception et la fabrication d’éoliennes en mer ainsi que pour leur maintenance en phase d’exploitation, qui prévoit la création de 4 usines sur le Grand Port Maritime du Havre pour la fabrication de pales et de nacelles par Adwen, mais aussi la production de génératrices, multiplicateurs et roulements par ses partenaires industriels. Selon ce schéma, 2 usines supplémentaires pour la fabrication des mâts, au Havre et à Dunkerque, complèteront le dispositif industriel pour les composants lourds des éoliennes.

Cette base industrielle est prévue pour répondre à la fois à la demande française et à la demande européenne, la plateforme du Havre étant idéalement située pour les marchés export clés, du Royaume-Uni, de la Belgique et des Pays-Bas .

Le choix économique et industriel d’Adwen vise à :

  • Fabriquer sur place en créant des unités de production au plus près des capacités portuaires,
  • Rassembler les opérateurs principaux dans un souci d’efficacité logistique et économique,
  • S’appuyer sur les compétences du tissu industriel français,
  • Favoriser l’émergence de nouvelles compétences sur les territoires concernés par les parcs éoliens,
  • Créer un cadre attractif pour susciter l’installation de partenaires réputés.

L'implication du tissu industriel local autour du parc des îles d’Yeu et de Noirmoutier est également une composante forte de la politique industrielle d'Adwen, partagée avec la maîtrise d’ouvrage. Ainsi, dès 2011, Adwen s’est engagé dans une démarche systématique d’information et de rencontre des entreprises locales afin d’identifier ses partenaires potentiels.

Le maître d’ouvrage échange notamment avec des fournisseurs pour les pièces majeures constitutrices du parc. En région Pays de la Loire par exemple, des échanges ont lieu avec STX qui a inauguré, le 7 juillet dernier, son usine Anemos, pour la fabrication de fondations et de sous-stations électriques ; la capacité annuelle de l’usine à plein régime permettra la production de  2 sous-stations et 20 Jackets.

Au-delà des composants lourds, les entreprises du territoire seront mobilisées par Adwen pour la fabrication des composants des éoliennes. 685 entreprises ont été identifiées pour ce faire, principalement dans le grand Ouest. Adwen a notamment identifié, en Pays de la Loire, 131 entreprises, dont 57 en Vendée, qui pourraient avoir un rôle dans la fabrication de ses éoliennes. Les premières consultations ont été lancées auprès de certaines d’entre elles et seront poursuivies, tant pour les projets français que pour les champs européens.

Ces diverses actions engagées et qui se poursuivent, participent également à la dynamique de la filière localement.

Question n°46
Ajouté par AUGBOSS (Idron), le 08/07/2015
[Origine : Site internet ]

Le rotor peut il pivoter sur son axe vertical afin d' orienter les pales face au vent?

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

La nacelle de l’éolienne peut pivoter sur le mât, afin de positionner le rotor face au vent. Le rotor est constitué de 3 pales de 88 mètres de long, fixées sur un moyeu en fonte (voir schéma ci-dessous), et pèse 190 tonnes.

 

La vitesse du rotor est régulée en fonction de la vitesse du vent. L’aérodynamisme des pales du rotor assure un rendement optimal et limite le bruit. Le système d’orientation des pales est, quant à lui, situé à l’intérieur du moyeu. La vitesse de rotation du rotor est d’environ 8,5 tours par minutes. Il entre en rotation lorsque la vitesse du vent est comprise entre 11 km/h et 108 km/h. Au-delà de 108 km/h, les pales de l’éolienne s’arrêtent et sont mises en « drapeau », c’est-à-dire orientées de façon à limiter la prise de vent et le rotor est automatiquement bloqué par un système de frein.

Pour plus d’information concernant le fonctionnement et les caractéristiques de l’éolienne, nous vous invitons à consulter la fiche thématique I sur l’éolienne 8 MW d’Adwen. 

Question n°45
Ajouté par Nicole BELLI (Paris), le 08/07/2015
[Origine : Site internet ]

Cette zone étant très importante pour les pêcheurs, les éoliennes vont-elles perturber la pêche locale ?

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

Bonjour,

L’importance pour les pêcheurs de la zone concernée par le projet de parc éolien est connue par le maître d’ouvrage.

Aussi, depuis le début du projet, le maître d’ouvrage travaille en collaboration avec les représentants des professionnels de la pêche ; plus de 30 réunions ont ainsi été organisées pour identifier les préoccupations de cette profession et proposer conjointement avec la  Préfecture maritime, que les conditions d’accès sécurisé soient maintenues dans le futur parc, grâce notamment à une implantation compatible avec les activités maritimes et définies avec les parties prenantes. Le maître d’ouvrage entend à travers ce travail de concertation avec la préfecture maritime et les pêcheurs, fournir l’ensemble des garanties (alignement et espacement entre les éoliennes) à la Préfecture Maritime afin que cette instance prenne la décision de maintenir la navigation dans le parc.

De plus, l’étude sur les ressources halieutique [1], actuellement en cours de réalisation, permettra par la suite de connaître les espèces pêchées sur le plateau des bœufs. Enfin l’étude socio-économique permettra de dénombrer la présence des bateaux sur la zone et de mesurer l’impact du projet en terme économique, sur ces activités. Ces études font partie intégrante de l’étude d’impact (qui sera remise à l’Etat au plus tard en juin 2017 puis soumise à l’enquête publique).

Ce travail a permis d’intégrer les paramètres suivants dans le projet :

  • Réduire le nombre d’éoliennes,
  • Ne pas implanter d’éoliennes à l’ouest du TORAN 483, excluant ainsi les éoliennes de la zone de chalutage,
  • Aligner les éoliennes selon les lignes TORAN (TORAN 500),
  • Ouvrir des couloirs de 900 m minimum entre les lignes d’éoliennes,
  • Recouvrir les câbles sous-marins d’enrochements,
  • Positionner le poste électrique de livraison en mer dans l’axe d’une ligne d’éolienne pour ne pas grever les couloirs.

Ce travail visant à éviter ou réduire les impacts du parc sur la pêche se poursuit en collaboration avec le Comité Régional des pêches.

De plus, des mesures d’accompagnement au soutien d’une pêche durable et responsable, financées par le maître d’ouvrage, sont en cours de définition avec les représentants de la pêche professionnelle. Ces mesures sont définies à l’échelle régionale, avec le Comité Régional des Pêches (COREPEM). Les négociations se poursuivront tout au long des instances de suivi et de concertation, dans le cadre des sous-groupes de travail Pêche.

Enfin, la filière professionnelle de la pêche régionale bénéficiera des retombées de la taxe spécifique à l’éolien en mer due par le maître d’ouvrage. En effet, 35% de cette taxe (environ 2,5 millions d’euros par an sur un plus de 7 millions au total) est attribué au Comité National des pêches pour le financement de « projets concourant à l'exploitation durable des ressources halieutiques ».


[1] Volet de l’étude d’impact qui sera remise aux services de l’Etat mi 2017. Elles suivent des protocoles méthodologique et scientifique partagés avec les professionnels au sein de l’Instance de suivi et de concertation sous l’égide de l’Etat. Elles sont réalisées par des spécialistes des ressources halieutiques, à savoir, les bureaux d’étude BRLi et QUIET Océan. Sur cette base, le maître d’ouvrage s’est engagé à compenser les manques à gagner avérés.

 

 

 

Question n°44
Ajouté par Luc DELBREIL (Lille), le 08/07/2015
[Origine : Site internet ]

Deux parcs dans une région très proche me parait un peu trop. Quid de la fiabilité ?

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

Les zones du 1er du 2ème appel d’offres ont été définies par l’Etat après avoir fait l’objet d’une concertation approfondie entre 2009 et 2011 menée au niveau local sous l’égide des Préfets de Région et des Préfets maritimes.

Ce processus de concertation a permis d’affirmer la compatibilité  du parc éolien en mer des îles d’Yeu et de Noirmoutier avec celui de Saint-Nazaire.

Dans tous les cas, l’étude d’impact à venir du projet des iles d’Yeu et de Noirmoutier devra prendre en compte les éventuels impacts cumulés des deux projets.

Question n°43
Ajouté par Yves BITTERLIN (Paris), le 08/07/2015
[Origine : Site internet ]

Pourquoi vouloir à tout prix gâcher pour des décennies des paysages indemnes de présence humaine ? Quels sont les engagements contractuels au bénéfice des ilois et des habitants de la côte prévus? (réduction de leur facture d'électricité?) En tant que touriste, je ne mettrais plus les pieds à l'île d’Yeu si elle est polluée par les éoliennes, la perte de revenu du au tourisme a t'elle été chiffrée?

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

Le développement de l'éolien a pour objectif de contribuer à la diversification du mix énergétique français. Pour être équilibrée, la composition du bouquet énergétique doit comprendre des technologies aux caractéristiques complémentaires (aujourd’hui 75 % des ressources énergétiques de la France reposent sur le nucléaire).

Pour parvenir à atteindre les objectifs de la transition énergétique, l’Etat s’est fixé de développer des projets de parcs en mer d’une capacité installée de production électrique de 6 000 mégawatts d’ici 2020. Il a ainsi déjà lancé deux appels d’offres en 2011 puis 2013, attribuant la construction de 6 parcs éoliens au large des côtes françaises pour une puissance installée totale de près de 3 000 MW. Le projet éolien en mer des îles d’Yeu et de Noirmoutier s’inscrit dans cette perspective.

Pour plus d’information à propos de l’intégration des énergies renouvelables, nous vous invitons à consulter la ficher thématique C traitant de ce sujet

Conscient de l’impact paysager de ce type de projet, le maître d'ouvrage s'est attaché à présenter des simulations visuelles du parc selon une méthode classique et éprouvée[1]. Pour plus d’information, vous pouvez consulter l’ensemble de la méthodologie employée sur le site internet dédié aux photomontages : http://www.geophom.fr/eolienmer-pyn/

Concernant les retombées pour les islois et les habitants de la côte, aucune baisse du tarif de l'électricité n'est prévue du fait de la présence d’un parc éolien en mer. En effet, le tarif de l’électricité est identique sur l'ensemble du territoire national, en raison d’un principe d’équité de traitement prévue dans la loi n°2000-108 du 10 février 2000, relative à la modernisation et au développement du service public de l’électricité.

En revanche, le décret du  journal officiel de la république française n° 0024 du 28 janvier 2012[2] prévoit l’indemnisation des communes situées à proximité des parcs éoliens via la taxe spécifique à l’éolien en mer. Cette taxe se répartit entre la distribution aux communes (50%), versement au COREPEM (35%) et le financement des activités nautiques (15%).)

Les communes éligibles à la taxe spécifique à l’éolien en mer (communes depuis lesquelles le parc est visible) ainsi que le montant exact qui leur sera alloué seront déterminées par le représentant de l’Etat dans le département concerné. Ces communes doivent être littorales, une unité de production doit être visible d’au moins un des points de leur territoire et ce point doit être situé dans un rayon de 12 milles marins autour de l’unité de production (soit 22 km). Le montant total pour ces communes est estimé à 3,5 millions d’euros par an à partir de l’année qui suivra la mise en service du parc.

Pour plus de renseignement, vous pouvez consulter la fiche  sur le prix de l’électricité en France et l’intégration des énergies renouvelables.

Enfin, concernant la perte de revenus estimée sur le tourisme, le maître d’ouvrage mène actuellement une étude d’évaluation des impacts socio-économiques du projet qui figurera dans le dossier d’étude d’impact et qui sera remise aux services de l’Etat au plus tard en décembre 2016.

L’étude socio-économique permet d’évaluer les impacts éventuels du parc sur le tourisme (fréquentation, évolution des typologies de touristes, des métiers du tourisme). Cette étude permettra également d’analyser les répercussions potentielles du projet sur la valeur des propriétés, situées à des endroits où le parc serait visible ainsi que le nombre de transactions de résidences secondaires dans le secteur.

D’un point de vue méthodologique, cette étude dresse un état initial de la zone (avant l’installation du projet), puis qualifie les impacts attendus et enfin propose un plan de mesures visant à éviter, réduire ou compenser ces impacts sur les activités existantes. La mise en place de ces mesures se fera en collaboration avec les parties prenantes concernées.

Si les résultats de cette étude ne seront connus que dans quelques mois, les retours d’expérience des parcs éoliens européens déjà installés témoignent d’un impact neutre voire positif de ces parcs sur les activités touristiques.

Pour plus d’information sur ce sujet, vous pourrez consulter le retour d’expérience sur les parcs éoliens en mer en Europe, réalisé par le maître d’ouvrage.

Dans le cadre des échanges  avec les acteurs vendéens et régionaux  du tourisme, le maître d’ouvrage s’est engagé à développer plusieurs actions, comme la participation à l’intégration du parc éolien en mer dans l’offre touristique vendéenne, le soutien financier pour l’organisation de visites du parc, l’accompagnement à la création d’une maison des énergies du futur sur l’île de Noirmoutier ; ou encore la prise en compte de l’agenda des festivités locales ;

Un atelier tourisme a été organisé au cours du débat public, le 19 mai dernier, aux Sables d’Olonne. Cette rencontre a permis aux différents participants de réfléchir aux possibilités de développement touristique autour du projet de parc éolien, en tenant compte des enjeux pour le territoire (modification des paysages et des milieux, réduction d'attractivité pour certaines clientèles, obstacles à la navigation et à l'exercice d'activités de plaisance, de plongée ou de pêche-plaisance).

Vous pouvez consulter la synthèse paysage et patrimoine.

 


[1] C’est le bureau d’études Géophom, basé en Loire Atlantique, qui a été choisi pour réaliser les simulations visuelles. Géophom produit exclusivement des documents graphiques liés à l’impact visuel des projets éoliens et solaires. Il s’appuie sur plus de 10 ans d’expérience en simulations visuelles éoliens terrestres. Son activité principale est la production de simulations visuelles dans le cadre des études d’impacts des permis de construire. Sa méthodologie a été validée par le Laboratoire de réalité visuelle du CNRS lors des précédents débats publics sur l’éolien en mer. Les photomontages ont été réalisés à l’aide d’un logiciel métier reconnu, Resoft windfarm r4.5. Le principe du photomontage est de superposer la vue photographique réelle à la vue numérique 3D pour un même point de vue. Cette opération, appelée recalage, est possible en faisant parfaitement correspondre les repères présents dans la photographie avec leur représentation 3D importés dans le modèle 3D (pylônes, phares, clochers, châteaux d'eau, etc...). Le rendu photo-réaliste de Resoft windfarm r4.5 est basé sur le réglage des paramètres de lumière ambiante. La position du soleil est prise en compte pour le calcul des ombres et des surfaces éclairées.

[2] Décret n° 2012- 103 du 27 janvier 2012 - page 1661 - texte n° 29 - relatif à l'utilisation des ressources issues de la taxe instituée par l'article 1519 B du code général des impôts.

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