RÉPONSE DES PORTEURS DU PROJET (MAÎTRISE D'OUVRAGE), LE 10/02/2014

Bonjour,

La réponse à votre question est OUI.

Ce qui n'empêchera pas la FFR ultérieurement, une fois que le modèle financier du stade est sécurisé de délocaliser en région des grands matches de rugby.

Les demi-finales n'ont que peu d'années d'existences, mais sont déjà devenues des évènements en temps que tel. Beaucoup de spectateurs achètent leurs billets avant même de connaître les équipes participantes. C'est exactement la même chose pour la finale du TOP14 ou de la Coupe d'Europe. Ainsi la FFR qui organise la finale de la Coupe d'Europe quand elle se joue en France ou qui co-organise la finale du TOP14 avec la LNR a pu constater que si l'ensemble de la billetterie était mise en vente avant même que les équipes participantes étaient connues, elle serait vendue en totalité. C'est un peu comme la finale ou les demi-finales de Roland Garros que l'on achète sans connaître les joueurs qui vont y participer.

Les recettes de billetterie des demi finales seront conservées par l'organisateur, soit la LNR et ne rentrent pas dans le business plan du stade. La location du stade a été évaluée dans les mêmes conditions attractives que celle d'un match du TOP14 au stade de France actuellement ou dans un stade de province proportionnellement. Ainsi l'organisateur aura tout intérêt à profiter de 100% de la recette billetterie d'une jauge de 80.000 places. Que le stade soit rempli avec 60.000 spectateurs ou 80.000 spectateurs la totalité de la billetterie va dans les poches de l'organisateur. Le coût de location est sans commune mesure avec le potentiel de la recette de billetterie (exemple : 50.000 places à 20 euros, soit 1 Million d'euros).

Par contre, les demi-finales apportent un évènement complémentaire dans le programme des loges, donc des recettes loges, qui sont vendues sur une période de 2 ou 3 ans. Dans les recettes des loges (business plan du grand stade) est inclut l'achat du billet à l'organisateur et le repas. La marge sur ces prestations rentre dans le business plan du grand stade de rugby.

Concernant les demi-finales organisées dans plusieurs mois à Lille, il est bien trop tôt pour dire si elles rencontreront un même succès populaire que les autres fois ou un échec comme vous semblez le dire. Il faut attendre que les matches se soient joués pour en tirer des conclusions. Le fait que certains supporters estiment l'éloignement de ce stade comme un frein à leur déplacement, n'est pas un gage de non succès populaire. Lors de l'organisation de la finale du TOP14 à Paris, la FFR et la LNR s'obligent à conserver de la billetterie pour les deux clubs finalistes qui souvent ne prennent pas la totalité de leur dotation de billetterie (9.000 places par club finaliste). Cette billetterie pourrait être vendue plusieurs mois en amont de l'évènement sans aucun problème. De même, quand les clubs finalistes ne vendent pas toute leur dotation, ce qui arrive régulièrement, ceci est du au fait que souvent il n'y a qu'une semaine entre les demis finales et la finale, ce sont les réseaux de vente grand public qui absorbent ces retours de billets.

Enfin quand les demis finales sont organisées à Nantes, ce n'est pas très facile d'accès pour les supporters de Toulon, quand c'est à St Etienne, ce n'est pas facile pour les Biarrots, etc . Il n'empêche que malgré des lieux qui ne sont pas équidistants entre les clubs demis finalistes, ces demi-finales sont un vrais succès. La solution aurait sans doute du être de choisir les stades une fois les quatre demis finalistes connus. Mais très souvent, ils ne sont connus qu'une ou deux semaines avant les demis finales et alors il est impossible d'organiser à la dernière minute ces matches avec une telle affluence (stade occupé par un match de football, ...).

Cordialement