Bonjour, je ne suis pas expert en informatique et en pratique du couper-coller, des paragraphes ont disparu dans l'avis 164 et je ne m'en étais pas rendu compte.
Dans les trois grands chantiers de la région où j'ai travaillé (STX, Cité Sanitaire, Raffinerie Total), j'ai constaté que la plupart des tâches les plus pénibles, salissante, ingrates, les moins qualifiées, étaient effectuées par des hommes d'origine africaine.
Il est tout à fait normal que les entreprises veuillent gagner en efficacité, en rentabilité, en compétitivité. Des chefs d'entreprises veulent faire des économies sur les coûts salariaux en employant du personne à des taux horaires minimaux. Mais ces mêmes employeurs sont-ils eux mêmes de bons gestionnaires sachant faire les économies où elles sont nécessaires ? Comment se fait-il que, pour le même type de travail non qualifié et pénible, dans deux entreprises de taille identique, exerçant dans le même secteur, avec un même carnet de commande de lisibilité à 3 mois, l'un des employeurs rémunère les ouvriers à 10.30€ de l'heure alors que son concurrent ne paye les ouvriers qu'au tarif minimal du SMIC à 9.43€ ? N'est-ce pas un problème de gestion plus que de coût salarial ?
Nombreux sont les chefs d'entreprises, mais ils ne sont pas les seuls, qui reprochent aux jeunes de n'être ni motivés, ni courageux. Agé de 61 ans, dans les divers chantiers où entreprises, j'ai travaillé avec beaucoup de jeunes ouvriers ou techniciens, motivés et même très motivés, chez les intérimaires comme chez les jeunes en CDI, malgré les faibles salaires et les tâches parfois pénibles. J'ai travaillé avec un jeune sableur, métier pénible et ingrat avec un rythme de travail intensif, qui effectuaient quotidiennement le trajet St Nazaire-Montoir à vélo parce qu'il n'avait pas de permis de conduire. 12 km aller le matin, 12 km pour le retour du soir avec la fatigue que l'on peut imaginer.
Moi qui suis âgé de 61 ans, je comprends que certains jeunes ne soient pas motivés par les salaires et les conditions de travail qui leurs sont proposés, les tâches pénibles et ingrates, sans perspective d'amélioration ou d'avenir. Ils n'acceptent plus les conditions de travail de leurs parents, que j'ai connues dans ma jeunesse, que je suis encore capable d'accepter aujourd'hui. On peut les comprendre.
Si les employeurs recherchent des jeunes motivés, ils doivent savoir que les jeunes d'aujourd'hui sont plus exigeants que leurs aînés - et ils sont bien raison -, les chefs d'entreprises doivent payer le juste prix de leur travail.
Merci de prendre en compte ces éléments.