< RETOUR À L'ESPACE DE DISCUSSION Faune et flore (15 questions)
Q23 • Michel DELEPINE, MERS LES BAINS, le 05/05/2010
La région a l'immense privilège de posséder le parc du Marquenterre. Il est prouvé que le parc éolien envisagé se situe dans le couloir de la migration de ces oiseaux. 140 machines : un véritable piège et une hécatombe. Pourquoi persister dans l'erreur ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 29/05/2010,
Bonjour, L’étude d’impact réalisée par La Compagnie du Vent contient un volet ornithologique. L’impact du parc des Deux Côtes sur l’avifaune a donc été étudié. Les 3 variantes du projet des Deux côtes sont localisées au large du Tréport, entre 5 et 30 km des côtes. Les zones de projet sont situées en Manche, au sud-ouest de la Baie de Somme. Elles sont incluses dans une aire d’étude de près de 2000 km², qui s’étend de la Baie de Somme à Dieppe et jusque 36 km au large. L’aire d’étude a fait l’objet de recensements des oiseaux par avion, à raison de deux passages par mois pendant une année complète (de décembre 2007 à décembre 2008). Un suivi des mouvements d’oiseaux de mer a également été mené d’avril 2009 à janvier 2010. Un radar détectant les mouvements d'oiseaux a en particulier été utilisé ce qui a, entre autres, permis de suivre les mouvements migratoires de nuit. Toutes les données recueillies ont été reliées aux suivis effectués depuis de nombreuses années par les associations naturalistes locales afin de s'affranchir au maximum des variations que l'on peut constater d'une année sur l'autre. La durée d’étude et la superficie couverte ont permis d’apporter des renseignements complets et inédits sur la répartition des oiseaux de mer et l’évolution des effectifs des différentes espèces dans le temps. Les espèces emblématiques du parc du Marquenterre telles que les grèbes, canards, échassiers, martins pêcheurs, foulques, gravelots, spatules blanches, les bécassines des marais, les sarcelles d’hiver, les cigognes blanches, les aigrettes sont des espèces côtières. Comme la carte ci-dessous le montre, seuls les laridés (goélands essentiellement) et les fous de Bassan sont présents toute l’année au sein de la zone d'implantation privilégiée. Les principaux mouvements des espèces du Marquenterre se limitent à la proximité de la baie de Somme, et vers le Nord vers la baie de l’Authie. Les autres espèces (plongeons, fulmars, labbes, puffins, océanites, macreuses, cormorans, grèbes…) sont soit observées de manière épisodique, soit localisées en face de la baie de Somme, ou dans la bande côtière des 10 km. Ainsi, d’une manière générale, les principaux mouvements prennent davantage place dans la bande côtière. La zone d’implantation privilégiée par la Compagnie du Vent , soit le scénario "Large",évite les concentrations littorales et celles liées à la baie de Somme, il est donc difficile de parler d"'hécatombe" pour l'avifaune. Il est également intéressant de vous donner des retours d'expérience étrangers des parcs éoliens offshore en fonctionnement. En effet, la construction des parcs éoliens en mer de Nysted et d’Horns Rev au Danemark a soulevé la question du danger pour les oiseaux, à savoir trois types de danger : barrière à la migration, perte d’habitat et risque collision. Le suivi naturaliste de ces deux parcs a donné lieu à un rapport très détaillé : « Danish Offshore Wind, Key Environmental Issues » disponible sur internet (document en anglais). Il en ressort particulièrement que: - la mortalité par collision des oiseaux marins passant à Horns Rev et Nysted lors de leur migration est très faible et n’a pas d’impact significatif sur les populations. - les études radar ont montré que les oiseaux évitaient généralement les parcs éoliens, bien que les comportements soient spécifiques aux espèces. Ces comportements de déviation sont clairement visibles sur les radars car les oiseaux changent leur route de manière graduelle quand ils voient les parcs éoliens D'une manière générale, l'ensemble des suivis effectués sur des parcs éoliens en fonctionnement, à terre ou en mer, en France ou à l'étranger, démontre une mortalité liées aux éoliennes très inférieures aux autres aménagements humains : autoroute, lignes électriques, baies vitrées et même chats domestiques. Une abondante littérature scientifique existe à ce sujet.
Q27 • Gérard MONTASSINE, CAYEUX SUR MER, le 05/05/2010
Que connaît-on de cet aspect nature pour la mer et plus particulièrement en Manche ? L’humain détruira la mer comme il a déjà détruit les rivières et les estuaires pour la vie des poissons. > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 02/08/2010,
Bonjour, Les aspects "nature" de la mer ont été étudiés à travers une étude des impacts du projet des Deux Côtes sur l'environnement. Toutes les thématiques environnementales ont été traitées, tant le milieu physique que naturel ou humain. Aussi, le retour d'expérience grandissant issu de l'exploitation des 1 000 éoliennes actuellement en exploitation au large des côtes européennes, apporte une source d'information très utile afin de qualifier l'impact des éoliennes du projet des "Deux Côtes". Notons d'ailleurs que ce retour d'expérience démontre un impact très faible, quel que soit le pays concerné, et sous réserve d'études préalables de qualité. Citons en particulier le Danemark, les Pays-Bas, la Belgique, la Grande-Bretagne... L'étude d'impacts s'appuie sur les conclusions des expertises scientifiques réalisées par des bureaux d'études indépendants. Les informations traitées par ces experts sont issues: - de la bibliographie existante particulièrement sur la Manche : * données IFREMER "campagnes d'évaluation des ressources halieutiques en manche orientale" / "evaluation morpho-sédimentaire du domaine littoral et marin de la Seine Maritime", * données CHARM II "Atlas des habitats des ressources marines de la Manche Orientale", * information de la Direction Régionale des Affaires Maritimes (DRAM)sur le territoire "Manche Est" * base de données naturaliste offshore du Greet Ingénierie-Biotope sur l'avifaune et les mammifères marins * documents divers : écrits de naturalistes régionaux, notes et synthèses parues dans les revues naturalistes et scientifiques, recensement des populations de phoques menées par Picardie Nature autour de la Baie de Somme et le Groupe Mammalogique Normand sur les côtes normandes, recensements des populations de mammifères marins par le groupe d'étude des cétacés du cotentin et des mammifères marins de la Manche, des données provenant des revues ou de rapports spécifiques des associations naturalistes régionales * etc - des recensements réalisés sur site * recensements conduits par avion spécifiquement sur la zone de projet des Deux Cotes (mammifères marins, avifaune), * recensements par radar pour l'avifaune, * chalutages scientifiques sur la zone de projet des Deux Cotes, sur l'implantation privilégiée "Large", * étude spécifique sur les peuplements benthiques au droit de la zone de projet privilégiée, * suivi de la colonie de phoques veaux-marins de la Baie de Somme par balisage, Au regard des études effectuées sur site et respectant les protocoles appliqués à travers l'Europe, le site d'implantation des Deux Côtes est donc particulièrement bien connu en terme de ressource "naturelle". L'état des lieux réalisé sur l'environnement, à travers toutes les sources citées ci- dessus, a donc permis dans un premier temps d'établir les enjeux et les effets du projet sur les ressources. Dans un second temps, une réflexion sur la mise en place de mesures de prévention, de réduction ou de compensation à été menée par la Compagnie du Vent avec les experts. Celles sur lesquelles s'engage la Compagnie du vent, notamment pour les populations marines, ont été présentées lors de la réunion publique du 27 mai à Saint-Valery-sur-Somme, où il est ressorti : En phase de chantier : - Réduction des émissions sonores En phase de fonctionnement : - poursuite des protocoles de suivis : suivis télémétriques et étude du régime alimentaire des phoques veaux-marins et gris ; Suite à cette réunion de Saint-Valery-sur-Somme et en particulier les échanges que nous avons pu avoir au sujet de l'avifaune, La Compagnie du Vent a fait 2 propositions en lien avec les thématiques environnementales : - Compléter le programme d’études d’impact et de suivi en réponse aux attentes des acteurs. Cordialement
Q48 • Pierre PALLU, GAPENNES, le 10/05/2010
Quel sera l’impact du projet sur les oiseaux en migration ou en pêche ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 06/07/2010,
Bonjour, La phase de développement actuelle du projet des Deux Côtes a permis à la Compagnie du Vent de réaliser des expertises complètes sur les thématiques environnementales dans le cadre de l'étude d'impact du projet. Un volet ornithologique a été étudié par un bureau d’études indépendant composé de spécialistes et d’experts. L’impact du parc des Deux Côtes sur l’avifaune a donc été étudié. L’aire d’étude du projet et de ses deux variantes a fait l’objet de recensements des oiseaux par avion, à raison de deux passages par mois pendant une année complète (de décembre 2007 à décembre 2008). Un suivi des mouvements d’oiseaux de mer par radar a également été mené d’avril 2009 à Janvier 2010. La durée d’étude et la superficie couverte (soit 1 852km²) ont permis d’apporter des renseignements complets et inédits sur la répartition des oiseaux du secteur et l’évolution des effectifs des différentes espèces au cours d’un cycle annuel complet. A cela s'est ajoutée la prise en compte des dizaines d'années de suivis de colonies d'oiseaux, réalisés par des associations naturalistes régionales, depuis les falaises face aux zones de projets. En complément, une synthèse des connaissances du Groupe Ornithologique Normand (GONm) a également été réalisée. Ces données bibliographiques ont ainsi permis d'établir un état initial des comportements avifaunistiques dans le secteur d'étude qui ont pu etre confirmés par les études réalisées in situ par radar et avion. Comme le présente la carte ci-dessous, seuls les laridés (goélands essentiellement) et les fous de Bassan sont présents toute l’année au sein des zones de projet. Les alcidés (pingouins, guillemots…) fréquentent les zones de projet d’octobre au printemps. Les autres espèces (plongeons, fulmars, labbes, puffins, océanites, macreuses, cormorans, grèbes…) sont soit observées de manière épisodique, soit localisées en face de la baie de Somme, ou dans la bande côtière des 10 km. D’une manière générale, les principaux mouvements prennent davantage place dans la bande côtière. La zone d’implantation privilégiée par la Compagnie du Vent évite les concentrations littorales ou liées à la baie de Somme. En complément, il est intéressant de vous faire part des retours d'expériences de parcs danois en fonctionnement sur l'orientation des espèces migratices en mer. En effet, des études radar ont montré que les oiseaux évitaient généralement les parcs éoliens, bien que les comportements soient spécifiques aux espèces. Ces comportements de déviation sont clairement visibles sur les radars car les oiseaux changent leur route de manière graduelle quand ils voient les parcs éoliens . Observation radar des migrations vers le Sud et vers le Nord sur le parc éolien d’Horn Rev (Danemark). Les flèches montrent l’orientation moyenne des directions de vol. Les hauteurs de migration des oiseaux ne sont pas connues. Au Nord Est, le masque du radar ne permettait pas d’observer les oiseaux.
En résumé, les impacts connus des parcs éoliens, notamment danois, ne semblent pas montrer d'effets majeurs sur les déplacements de l'avifaune.
Q54 • Sylvain HURTELLE, le 11/05/2010
Le pigeon en migration ainsi que les différents canards Bonjour, Comment les canard pourront contourner toutes ces éoliennes, la migration depuis quelques années se fait beaucoup en mer et très peu dans les terres. Vont-ils se retrouver dans tout ce tas de ferraille ? C'est comme la migration de nos palombes, la plupart de la migration de la palombe se fait sur les côtes, comment vont-elles se repérer pour rentrer dans les terres picardes ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 06/07/2010,
Bonjour, La phase de développement actuelle du projet des Deux Côtes a permis à la Compagnie du Vent de réaliser des expertises complètes sur les thématiques environnementales dans le cadre de l'étude d'impact du projet. Un volet ornithologique a été étudié par un bureau d’études indépendant composé de spécialistes et d’experts. L’impact du parc des Deux Côtes sur l’avifaune a donc été étudié. L’aire d’étude du projet et de ses deux variantes a fait l’objet de recensements des oiseaux par avion, à raison de deux passages par mois pendant une année complète (de décembre 2007 à décembre 2008). Un suivi des mouvements d’oiseaux de mer par radar a également été mené d’avril 2009 à Janvier 2010. La durée d’étude et la superficie couverte (soit 1 852km²) ont permis d’apporter des renseignements complets et inédits sur la répartition des oiseaux du secteur et l’évolution des effectifs des différentes espèces au cours d’un cycle annuel complet. A cela s'est ajoutée la prise en compte des dizaines d'années de suivis de colonies d'oiseaux, réalisés par des associations naturalistes régionales, depuis les falaises face aux zones de projets. En complément, une synthèse des connaissances du Groupe Ornithologique Normand (GONm) a également été réalisée. Ces données bibliographiques ont ainsi permis d'établir un état initial des comportements avifaunistiques dans le secteur d'étude qui ont pu etre confirmés par les études réalisées in situ par radar et avion. Certains « canards », tels que Canards Pilet ou les Tadornes de Belon sont des espèces emblématiques de la baie de Somme. Comme la carte ci-dessous le montre, les principaux mouvements de ces espèces se limitent à la proximité de la baie de Somme, et vers le Nord vers la baie de l’Authie. En effet, seuls les laridés (goélands essentiellement) et les fous de Bassan sont présents toute l’année au sein de la zone d'implantation privilégiée.Les autres espèces (plongeons, fulmars, labbes, puffins, océanites, macreuses, cormorans, grèbes…) sont soit observées de manière épisodique, soit localisées en face de la baie de Somme, ou dans la bande côtière des 10 km.
D’une manière générale, les principaux mouvements prennent davantage place dans la bande côtière et la zone d’implantation privilégiée par la Compagnie du Vent évite les concentrations littorales ou liées à la baie de Somme Concernant les palombes ou pigeons ramiers occupant le quart Nord Ouest de la France, ce sont des populations plutôt sédentaires. Comme vous le précisez, ce sont des espèces terrestres et leur migration a lieu le long des côtes, mais en aucun cas au large. L’implantation du parc éolien des Deux Côtes, qui rappellons-le est envisagé à 14km des côtes dans son scénario privilégié "Large", n’influencera donc en rien la migration qu'effectuent parfois ces oiseaux en hiver à la recherche de nourriture. En complément, il est intéressant de vous faire part des retours d'expériences de parcs danois en fonctionnement sur l'orientation des espèces migratices en mer. En effet, des études radar ont montré que les oiseaux évitaient généralement les parcs éoliens, bien que les comportements soient spécifiques aux espèces. Ces comportements de déviation sont clairement visibles sur les radars car les oiseaux changent leur route de manière graduelle quand ils voient les parcs éoliens . Observation radar des migrations vers le Sud et vers le Nord sur le parc éolien d’Horn Rev (Danemark). Les flèches montrent l’orientation moyenne des directions de vol. Les hauteurs de migration des oiseaux ne sont pas connues. Au Nord Est, le masque du radar ne permettait pas d’observer les oiseaux. En résumé, les impacts connus des parcs éoliens, notamment danois, ne semblent pas montrer d'effets majeurs sur les déplacements de l'avifaune.
Q99 • TELLIER, le 29/05/2010
Dans votre débat, vous ne parlez au niveau de la faune que d'oiseaux, mais qu'en est-il de la faune aquatique, poissons, crustacés et mollusques ????? (question posée au cours de la réunion du 27 mai en direct sur internet) > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 09/08/2010,
Bonjour, Durant le débat public, cinq tables rondes thématiques ont été organisées et ont permis d’aborder plus spécifiquement chacun des thèmes que vous citez, notamment celle du 27 Mai 2010 à Saint-Valery-sur-Somme qui portait sur : « Quelles incidences aurait l’implantation du projet des Deux Côtes sur la faune et la flore ? ». Cette réunion a ainsi abordé les effets du projet des Deux Côtes sur la faune et la flore, qu'elle soit terrestre, aviaire ou sous-marine, et ne s'est pas limitée aux seuls oiseaux. Les questions posées lors de cette réunion ont peut-être orienté le débat sur les effets du projet sur l’avifaune, thématique majeure pour certains acteurs locaux comme les chasseurs. Toutefois, les effets sur les poissons, mollusques et crustacés n’ont pas pour autant été oubliés. Les précédentes réunions avaient préalablement abordé les impacts du projet sur les populations halieutiques et benthiques (réunion du 11 mai particulièrement) « quels seraient les impacts du projet des Deux Côtes sur la pêche et les autres activités professionnelles de la mer ». Nous vous rappellons également que différentes études d’impacts ont été réalisées par la Compagnie du Vent dans le cadre du projet, dans le but de définir les effets sur l'environnement et les mesures à envisager. Les synthèses de ces études ont été mises en ligne sur le site internet de la CNDP afin que le public est accès aux conclusions des différentes expertises sur les populations marines notamment. Les synthèses de ces études sont disponibles dans l’onglet "S’INFORMER" , "Les documents du maître d’ouvrage" , "Les études du maître d’ouvrage", ou directement à l’adresse : http://www.debatpublic-eolien-en-mer.org/documents/etudes-maitre-ouvrage.html. Les intitulés de quelques unes de ces synthèses sont donnés ci-après: - Synthèse de l'étude sur les populations de mammifères marins. Cette synthèse présente un état des lieux des populations de mammifères marins sur le secteur d'implantation du projet éolien en mer des Deux Côtes et évalue les impacts du projet sur ces populations et les mesures de réduction ou de compensation associées. Etude réalisée par : BIOTOPE et le Groupe Mammalogique Normand. Date : 2008, - Synthèse de l'étude sur la colonie de phoques veaux marins de la Baie de Somme. Cette synthèse présente un état des lieux de la colonie de phoques veaux marins dans le secteur de la Baie de Somme et évalue les impacts du projet sur cette population et les mesures de réduction ou de compensation associées. Etude réalisée par : Université de la Rochelle - LIENSS , en partenariat avec l'Association Picardie Nature, Sea Mammal Resarch Unit (SMRU), CNRS, Région Poitou-Charentes. Date : 2008-2009. - Synthèse de l'étude sur les ressources halieutiques. Cette synthèse présente un état des lieux des ressources halieutiques d'intérêt commercial dans le secteur d'implantation du projet des Deux Côtes. Elle présente également l'évaluation des impacts sur la ressource halieutique et les mesures associées. Etude réalisée par : IN VIVO et Odyssée Développement. Date : 2008. - Synthèse de l'étude sur les populations benthiques. Cette synthèse présente un état des lieux des peuplements benthiques et évalue les impacts du projet éolien en mer des Deux Côtes sur ces populations et les mesures de réduction ou de compensation associées. Etude réalisée par : IN VIVO. Date : 2008. - Synthèse de l'étude sur les populations d'oiseaux (avifaune). Cette synthèse présente un état des lieux des populations d’oiseaux (avifaune) et évalue les impacts du projet éolien en mer des Deux Côtes sur ces populations et les mesures de réduction ou de compensation associées. Etude réalisée par : BIOTOPE. Date : 2007-2009. Cordialement
Q101 • Antoine MEIRLAN, ST VALÉRY SUR SOMME, le 31/05/2010
De nombreuses espèces de chauves-souris présentes sur nos côtes sont mentionnées par Ahlen (2007) comme utilisant les éoliennes en mer, qu'il s'agisse d'espèces migratrices (noctules, pipistrelle de Nathusius) ou d'espèces peu connues quant à leurs migrations (pipistrelle communes et pygmées...). Ces espèces sont mentionnées par cette étude à plus de 10 kms des côtes. Ce groupe est très méconnu. Quels sont les résultats des études sur ce sujet ? Notamment en considérant l'attractivité des éoliennes pour ce groupe. > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 02/08/2010,
Bonjour, La mer n'est pas un élément de prédilection pour les chiroptères qui survolent cette étendue d'eau principalement lors de leurs déplacements migratoires. Globalement, la migration des chauves-souris est très peu connue, notamment en mer. Dans tous les cas, si les éoliennes terrestres peuvent présenter un risque pour ces animaux en terme de collision, celui-ci est en grande partie lié au comportement exploratoire des animaux et à leur hauteur de vol lors de leurs déplacements ainsi que secondairement, à la présence d'insectes autour des machines qui représentent des proies pour les chiroptères (terrain de chasse). Cette situation est transposable en mer mais il est probable que seuls des individus migrateurs isolés puissent être contactés, surtout loin des côtes (> 10 km). Notons enfin qu'aucun retour d'expérience étranger ne fait pour le moment état de problématiques spécifiques entre parcs éoliens en mer et populations de chiroptères. En conclusion, les impacts de collision, s'ils existent, concerneront vraisemblablement peu d'espèces et un faible nombre d'individus dans le secteur de la Manche et la Mer du Nord.
Q104 • Francis THIBAUT, ST VALÉRY SUR SOMME, le 04/06/2010
Le laboratoire d'études grenoblois SOGREAH estime que la progression du colmatage de la baie par les herbus (appelés mollières) correspond à plus de 10 hectares par an. Dans un quart de siècle c'est 1200 hectares qui seront devenues "stériles". Sédimentation de la baie de 700000 m3 par an (2cm par an). La spartine colonise la salicorne et le lilas de mer. Le dragage du port de St-Valéry est permanent. Alors pourquoi rajouter des alluvions, en installant vos éoliennes, ramonées deux fois par jour avec les marées ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 17/09/2010,
Bonjour, Dans le cadre des études de faisabilité du projet éolien en mer des « Deux Côtes » l’environnement hydrodynamique du site situé en Manche Est a été modélisé par le bureau d’étude spécialisé CREOCEAN en mai 2009 afin d’évaluer notamment les contraintes hydrodynamiques qui s’appliqueront sur chacune des éoliennes ainsi que les éventuels impacts du parc éolien sur la dynamique sédimentaire, et en particulier le trait de côte. La synthèse de cette étude est disponible sur le site internet du débat public (http://www.debatpublic-eolien-en-mer.org/documents/etudes-maitre-ouvrage.html). Le constat de cette étude est que les turbulences de sédiments mis en suspension aux pieds des éoliennes sont localisées ; donc les processus de transport des sédiments du littoral ne sont pas modifiés ; les courants de marée (flot et jusant) ne sont pas modifiés, et notamment dans la baie de Somme où ils sont intenses. Les études menées montrent donc que le parc éolien des Deux Côtes n’impliquera pas de modification du trait de côte, les modifications hydrodynamiques et hydro-sédimentaires induites par les éoliennes s’estompant avec les limites du parc, jusqu’à devenir inexistantes des kilomètres avant la côte. Le projet « Large » privilégié par la Compagnie du Vent est situé à 14 km au large des côtes : les impacts de ce projet sur le littoral seront donc limités. Cordialement
Q115 • Michel BESSON, HUCHENNEVILLE, le 17/06/2010
A propos du traît de côte, vos dernières études publiées (2009) concluent que les supports éoliens, de part les courants marins, ne modifieraient l’ensablement du trait de côte ; tout juste l’affouillement à leurs pieds existerait pour la sable. Pour moi, vos études ne sont pas complètes : en effet, l’implantation de la centrale nucléaire à Penly a considérablement modifié (et continue encore) le trait de côte par le déplacement et l’étalement vers le Nord, des galets. Or vous n’y faites pas référence ?!? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 09/08/2010,
Bonjour, Dans le cadre des études de faisabilité du projet éolien en mer des « Deux Côtes » l’environnement hydrodynamique du site situé en Manche Est a été modélisé par le bureau d’étude spécialisé CREOCEAN en mai 2009 afin d’évaluer notamment les contraintes hydrodynamiques qui s’appliqueront sur chacune des éoliennes ainsi que les éventuels impacts du parc éolien sur le trait de côte. Ces études concluent effectivement que le parc éolien des Deux Côtes n’impliquera pas de modification du trait de côte, les modifications hydrodynamiques et hydro-sédimentaires induites par les éoliennes s’estompant avec les limites du parc, jusqu’à devenir inexistantes plusieurs kilomètres avant la côte. Le projet « Large » privilégié par la Compagnie du Vent est situé à 14 km au large des côtes. Ainsi, les impacts de ce projet sur le littoral seront limités. Au contraire, la centrale électronucléaire de Penly est située sur le littoral. Sa présence peut donc avoir des impacts sur le littoral, impacts que la Compagnie du Vent n’est pas en mesure d’évaluer. Aussi, les éoliennes sont envisagées avec une distance de 630 à 1 000 mètres entre elles suivant la direction des vents dominants, et l'ensemble des fondations des éoliennes n'occuperaient qu'environ 0,005 % du volume brut du bassin d’eau du parc éolien. Encore une fois, nous ne sommes pas en mesure de nous prononcer sur l'impact de la centrale de Penly sur la dynamique sédimentaire, mais nous nous permettons de vous indiquer que la digue de ladite centrale constitue un ouvrage continu susceptible de faire obstacle aux sédiments, alors que l'espacement conséquent des éoliennes limite l'obstacle du parc éolien aux seules fondations. Les impacts hydrodynamiques et hydro-sédimentaires du projet « Les Deux Côtes » n’atteignent pas le trait de côte. Ainsi et quels que soient les effets sur le littoral de la présence de la centrale électronucléaire de Penly, le parc éolien en mer « Les Deux Côtes » n’induira pas d’effet cumulatif sur la dynamique hydro-sédimentaire du trait de côte. Cordialement
Q118 • Charles FLIPO, MEULAN, le 21/06/2010
Si j'ai bien compris, chaque éolienne sera maintenue par un cône de béton de selon les sources 15 m à 25 m de haut pour 1500 à 3000 tonnes de béton. Vous prévoyez de démanteler ces éoliennes dans 25 à 30 ans maximum !!!! C'est pas très renouvelable, ça !! Allez-vous enlever le béton pour le recycler ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 27/09/2010,
Bonjour, Comme nous l’expliquons dans la réponse à la question 3, tout projet de parc éolien en mer intègre dès sa conception la nécessité de démantèlement et de remise en état du site. Les différentes composantes du parc (éoliennes, fondations, etc) sont conçues dans le souci de permettre leur démantèlement dans des conditions optimales de sécurité et de mise en œuvre. Il convient de préciser que le choix du type de fondations retenu n’est à l’heure actuelle toujours pas défini. Deux types sont envisagés : - des fondations gravitaires, en béton, qui nécessitent un dragage et une préparation du sol. Le sable récupéré lors du dragage est ainsi introduit à l’intérieur même de la fondation afin de l’alourdir. De la même manière, il est retiré au moment du démantèlement afin d’extraire la fondation de l’eau. A titre d’exemple, les fondations du parc éolien belge de Thornton Bank ont ainsi été dotées d’un « bouchon » à leur base, permettant ainsi d'éviter le phénomène dit de succion, et permettre un démantèlement aisé. - des fondations monopieu, forées ou battues dans le sol. Lors du démantèlement, la fondation est ici coupée à la base. Vous le voyez, quelle que soit le type de fondations envisagées, celles-ci seront enlevées de manière à rendre au site son état initial. Si notre choix se portait sur les fondations gravitaires, le béton issu des fondations démantelées serait recyclé, comme c’est le cas actuellement pour d’autres types de structures en béton. Les poteaux électriques EDF sont ainsi concassés en fin de vie et recyclés pour le BTP ou la construction de routes, ce qui permet une valorisation des matériaux produits. Enfin, pour répondre complètement à vos doutes sur l’empreinte écologique de ce projet, sachez que la Compagnie du Vent a fait réaliser une étude sur le bilan carbone du projet des Deux Côtes. Elle a permis non seulement de quantifier les émissions de CO2 émises tout au long de la "vie" du projet (éoliennes, fondations, raccordements et transformation électrique, aussi bien pendant la construction, l'installation, l'exploitation et le démantèlement) mais également d’identifier des pistes d’amélioration et d’optimisation du cycle de vie complet du projet du point de vue des émissions de gaz à effet de serre. La méthodologie du Bilan Carbone®, outil développé par l’ADEME (Agence Nationale de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) a été choisie. Les émissions de toutes les phases du projet ont été estimées : En prenant en compte les économies de fin de vie et les émissions globales par phases, le Bilan Carbone a permis de déterminer le contenu CO2 (ou facteur d’émission) du kiloWattheure (kWh) fourni par le parc des Deux Cotes soit 15,5 g éqCO2/kWh. En comparant le contenu kWh duCO2 du produit par rapport à d’autres modes de production électrique du même type, il en ressort que le parc permet de produire un kWh électrique dont le contenu carbone incluant l’ensemble du bilan (de la fabrication des éoliennes à leur fin de vie) est d’environ 5 à 6 fois inférieur au contenu carbone moyen du kWh français (84 g éqCO2/kWh tel qu'indiqué par l’ADEME ou 90g éqCO2/kWh recensés en 2007 selon le MEEDDM) et 57 fois inférieur à celui d’une centrale à gaz. D’autre part, quelle que soit l'hypothèse prise sur la quantité de CO2 évitée par le kWh de l'éolien, le fonctionnement du parc amortit le bilan carbone de la construction, de l'exploitation et du démantèlement en une durée allant de 7 à 20 mois, soit largement inférieure à la durée de vie des éoliennes. Le bilan carbone total du projet du parc éolien en mer est donc très largement positif. Cordialement
Q121 • Charles FLIPO, MEULAN , le 21/06/2010
Les éoliennes font quelques victimes par les oiseaux.... par choc sur le pâles... mais ne pensez-vous pas aussi que la chute soudaine de la pression de l'air à côté des pâles puisse causer des hémorragies internes chez quelques espèces qui fréquentent nos côtes ? Une étude sur la baltique dit que les éoliennes sont la source principale de la disparition des cétacés dans cette région !!! Qu'en pensez-vous ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 09/08/2010,
Bonjour, Votre question porte sur : La mortalité des oiseaux engendrée par la présence d’éoliennes De très nombreuses études (dont l’étude de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage : Impact des éoliennes sur les oiseaux) ont été menées à travers le monde autour des parcs éoliens pour analyser leur impact sur les oiseaux. Tous les suivis démontrent que la mortalité des oiseaux liée à la présence d’éoliennes est faible à très faible. Ces suivis montrent également que plus nombreuses sont les précautions prises dans le choix des sites et dans l’agencement des éoliennes, plus cette mortalité est faible. La Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) est d’ailleurs particulièrement attentive au développement de l’éolien en France afin qu’il se fasse dans le respect de la biodiversité. Ces études démontrent que la mortalité liée aux éoliennes terrestres est sans commune mesure avec celle liée à la circulation routière, aux pylônes électriques, aux lignes à haute tension, aux baies vitrées, à la chasse, aux pesticides et insecticides, ou à la disparition des milieux favorables aux oiseaux. Par exemple, une ligne haute tension tue plusieurs dizaines d’oiseaux par kilomètre et par an (et le linéaire français représente environ 100 000 km en France).
Les oiseaux, dont la vue est le sens le plus développé, voient les éoliennes et les évitent. Ce changement de trajectoire à l’approche des éoliennes est observé couramment par les ornithologues. Enfin, des études ont démontré que la structure des poumons des oiseaux est particulièrement rigide car ces derniers sont formés de tubes qui laissent passer l'air autour de capillaires (A. Policard, A. Collet et J. C. Martin, La surface d'échange air-sang dans le poumon des oiseaux, 1962). Ce système est résistant et semble être peu affecté par les chutes de pression. Impact des éoliennes sur les cétacés Au cours de la phase d’avant-projet, la Compagnie du Vent a commandité une étude d’impacts. Celle-ci a été réalisée par un bureau d’étude indépendant de la Compagnie du Vent et composé de spécialistes et d’experts. L’étude d’impacts contient un volet sur les mammifères marins dont la synthèse est disponible sur le site du débat public (onglet S’INFORMER / Les études du maître d’ouvrage / Synthèse de l’étude sur les populations de mammifères marins). Sur la zone probable d’implantation du projet, les cétacés recensés par avion lors des campagnes de prospection sont peu présents. Rappelons tout d’abord que le bruit des éoliennes (5MW) peut dépasser 105dB dans l’air. Néanmois, une forte perte de puissance sonore est constatée dans l’eau. Les vibrations du mât se propagent dans l’eau, créant à la fois des ondes vibratoires et du bruit. Les vibrations produisent des sons de basse fréquence et d’intensité faible. De nombreux acteurs considèrent que les niveaux sonores ne sont pas susceptibles d’engendrer des perturbations pour les mammifères marins (NEDWELL et al. 2008 & 2007 ; NEHLS et al. 2008 ; DIEDERICHS et al.2008). Il est à noter que certaines espèces ou individus montrent un phénomène de tolérance voire d’acclimatation aux différents bruits d’origine anthropique dans leur environnement marin. Les retours d’expérience étrangers démontrent également un faible impact en phase de fonctionnement des éoliennes.
Par ailleurs, dans votre question vous citez une étude sur la mer Baltique. Du 22 au 24 Mars 2010 s’est déroulé le 24ème congrès annuel de la fondation européenne pour la recherche sur les cétacés (European Cetacean Society – ECS) basé sur le thème principal de la conservation des espèces menacées de disparition durant la prochaine décennie. Il a été souligné au cours de cette conférence que les marsouins de la mer Baltique peuvent être considérés comme population en danger, gênés par les sons générés par la contruction des parcs éoliens. Nous pouvons tout d’abord rappeler que les marsouins communs sont rares sur la zone d’implantation du projet des Deux Côtes, même si la population est en augmentation depuis quelques années et que l'espèce effectue un retour en Manche. Au total 8 contacts ont été recensés avec des marsouins entre décembre 2007 et août 2008. Lors de cette conférence, il a également été mis en évidence que beaucoup d’autres espèces de cétacés sont menacées à travers le monde, dont une trentaine de façon critique, à cause notamment de la pêche, de la pollution et des effets du changement climatique. En tant qu’énergie renouvelable et non émettrice de gaz à effet de serre, l’énergie éolienne en mer participe aussi à protéger ces espèces de cétacés. Enfin, rappelons que des méthodes existent pour réduire considérablement le bruit et elles permettraient de protéger les populations de mammifères marins. La Compagnie du Vent cherchera à mettre en place toutes les mesures préventives nécessaires afin de réduire au maximum les risques d’atteinte aux mammifères marins inhérents à la construction d’une ferme éolienne offshore : Cordialement
Q134 • Bettina LANCHAIS, LE TREPORT, le 02/07/2010
Le cabinet ABIES a bien établi que les risques de collisisions des oiseaux avec les éoliennes étaient faibles. Cependant les éoliennes risquent-elles de faire dévier les couloirs migratoires et donc de limiter les haltes migratoires en baie de Somme ? Les champs magnétiques des éliennes peuvent-ils influer sur le sens de l'orientation des oiseaux ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 10/08/2010,
Bonjour, La phase de développement actuelle du projet des Deux Côtes a conduit la Compagnie du Vent à réaliser des expertises complètes sur les thématiques environnementales dans le cadre de l'étude d'impact du projet. Un volet ornithologique a été étudié par un bureau d’études indépendant composé de spécialistes et d’experts. Les éventuels impacts induits par la future implantation du parc des Deux Côtes sur l’avifaune ont donc été étudiés. 1/ L’implantation du projet par rapport aux oiseaux migrateurs de la baie de Somme L’aire d’étude du projet et de ses deux variantes a fait l’objet de recensements des oiseaux par avion, à raison de deux passages par mois pendant une année complète (de décembre 2007 à décembre 2008). Un suivi des mouvements d’oiseaux de mer par radar a également été mené d’avril 2009 à janvier 2010. La durée d’étude et la superficie couverte (soit 1 852km²) ont permis d’apporter des renseignements complets et inédits sur la répartition des oiseaux du secteur et l’évolution des effectifs des différentes espèces au cours d’un cycle annuel complet. A cela s'est ajoutée la prise en compte des dizaines d'années de suivis de colonies d'oiseaux, réalisés par des associations naturalistes régionales, depuis les falaises face aux zones de projets. En complément, une synthèse des connaissances du Groupe Ornithologique Normand (GONm) a également été réalisée. Ces données bibliographiques ont ainsi permis d'établir un état initial des comportements avifaunistiques dans le secteur d'étude qui ont pu être confirmés par les études réalisées in situ par radar et avion. Les résultats de l’ensemble ces études ont permis d’établir la carte suivante. Celle-ci montre que les principaux mouvements de ces espèces se limitent à la proximité de la baie de Somme, et vers le Nord vers la baie de l’Authie. Seuls les laridés (goélands essentiellement) et les fous de Bassan sont présents toute l’année au sein des zones de projet. Les alcidés (pingouins, guillemots…) fréquentent les zones de projet d’octobre au printemps. Les autres espèces (plongeons, fulmars, labbes, puffins, océanites, macreuses, cormorans, grèbes…) sont soit observées de manière épisodique, soit localisées en face de la baie de Somme, ou dans la bande côtière des 10 km. Les études menées dans le cadre de ce projet n’ont pas mis en évidence l’existence d’un flux migratoire marqué transManche passant par le projet. Les migrateurs descendraient plutôt du nord en longeant le littoral (traversée de la Manche au plus court vers le cap Gris Nez plus au nord). Dans tous les cas, si des accès directs existent à l’entrée de la Baie de Somme, ils ne seront pas perturbés par la présence des éoliennes qui évitent justement le panache situé devant la Baie de Somme (zone à enjeu avifaunistique). Enfin, La Compagnie Du Vent s’est engagée à mi-chemin du Débat Public à compléter le programme d’études d’impact et de suivi en réponse aux attentes des acteurs et notamment de la FDC80. La Compagnie du Vent va ainsi mener des études complémentaires en automne - hiver pour préciser notre connaissance des mouvements d’oiseaux en migration postnuptiale. 2/ Le sens de l’orientation des oiseaux Le champ magnétique créé par la génératrice d'une éolienne, pièce située à l'intérieur de la nacelle et qui transforment l'énergie mécanique du vent en énergie électrique (la description d'une éolienne est présentée page 30 du dossier support : http://www.debatpublic-eolien-en-mer.org/docs/dossier-mo/dossier-maitre-ouvrage.pdf) se limite à sa proximité immédiate. Ainsi, le champ magnétique est négligeable à l’extérieur de la nacelle. Aussi, aucune étude scientifique, sur les nombreuses menées à travers le monde sur la problématique "oiseaux et éoliennes", n'a jamais fait état d'un quelconque impact du champ magnétique des éoliennes sur les oiseaux. Il en va de même d'ailleurs avec les dizaines de milliers de techniciens qui interviennent chaque jour à travers le monde sur des éoliennes afin de réaliser leur maintenance. Les études exemplaires menées sur les parcs d’Horns Rev et Nysted, ont permis de suivre avant la construction, pendant le chantier et pendant l’exploitation, le peuplement d’oiseaux marins et l’orientation des espèces migratrices en mer. Des études radar ont montré que les oiseaux évitaient généralement les parcs éoliens, bien que les comportements soient spécifiques aux espèces. Ces comportements de déviation sont clairement visibles sur les radars car les oiseaux changent leur route de manière graduelle quand ils voient les parcs éoliens. Ces modifications de trajectoire sont localisées aux alentours directs du parc éolien et n'ont pas conduit à modifier à grande échelle les couloirs migratoires. Observation radar des migrations vers le Sud et vers le Nord sur le parc éolien d’Horn Rev (Danemark). Les flèches montrent l’orientation moyenne des directions de vol. Au Nord Est, le masque du radar ne permettait pas d’observer les oiseaux. Les retours d’expérience sur les impacts des parcs éoliens, notamment danois, ne semblent donc pas montrer d'effets majeurs sur les déplacements de l'avifaune et l’orientation des espèces migratrices en mer. Pour conclure, - les champs magnétiques créés par les génératrices des éoliennes se limitent à proximité immédiate des génératrices. Ainsi, ils sont négligeables à l’extérieur de la nacelle et n’ont pas d’impacts sur l’orientation des oiseaux. - les études menées montrent que le parc éolien « Les Deux Côtes », qui rappelons-le est situé dans sa variante « Large » privilégiée par La Compagnie du Vent à 14 km au large des côtes, évite les concentrations littorales et les couloirs migratoires des espèces côtières emblématiques de la baie de Somme. Les éoliennes ne limiteront donc pas les haltes migratoires en baie de Somme. - La Compagnie du Vent a proposé de compléter les études réalisées sur les oiseaux dans le cadre du projet éolien, comme demandé par certains acteurs locaux. Cordialement
Q146 • Dominique LOISEAUX, BORDEAUX, le 14/07/2010
Des projets offshore sortent des cartons dans le sud ouest Atlantique, en plein couloir des oiseaux migrateurs. Ne va-t-on pas un peu vite en besogne à vouloir de l'éolien partout, même là où il n'y a pas de vent ? N'est-on pas en train d'avaliser des projets qui sont des impostures et des affaires d'argent, sous couvert d'écologie ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 10/08/2010,
Bonjour, Comme nous l’avons souligné à de nombreuses reprises au cours de ce Débat Public, les contraintes relatives à un projet de développement d’un parc éolien en mer sont multiples. Il est essentiel de concilier les objectifs de performance énergétique et de rentabilité économique avec les enjeux socio-économiques du territoire, les impacts environnementaux sur le paysage, la faune et la flore, et les conséquences sur les activités humaines en particulier de pêche et de tourisme. Le secteur, appelé des « Deux Côtes » par La Compagnie du Vent, peut être considéré comme particulièrement favorable au développement de l’éolien en mer au vu de ces différentes contraintes. Il présente en effet et entre autres, 4 critères déterminants pour l’installation d’un parc éolien en mer : une zone bien ventée, une faible profondeur d’eau loin des côtes, la possibilité d’un raccordement à proximité au réseau électrique, un éloignement suffisant du rail maritime. Rappelons, que les parcs éoliens en mer bénéficient de vents plus forts et plus réguliers et présentent des capacités de production bien plus grandes et un impact environnemental et paysager moindre que sur terre. Sur l’ensemble du secteur des Deux Côtes, les vents dominants sont sud/sud-ouest et suffisamment forts et persistants pour répondre aux exigences énergétiques. Par ailleurs, les études menées dans le cadre de ce projet par des experts ornithologiques indépendants ont permis d’identifier les couloirs migratoires des oiseaux, les aires de stationnement et ont précisé les secteurs à éviter. Ces études n’ont pas mis en évidence l’existence d’un flux migratoire marqué transManche passant par le secteur des Deux Côtes. Les migrateurs descendraient plutôt du nord en longeant le littoral (traversée de la Manche au plus court vers le cap Gris Nez plus au nord). Pour être accepté par les services instructeurs de l’Etat, puis obtenir les financements nécessaires à sa construction, il est évident qu’il aura à apporter les preuves de sa maîtrise des impacts sur les milieux naturels, de son potentiel éolien (et donc énergétique) et de l’atteinte d’un nécessaire équilibre financier. Cordialement
Q156 • Nadine HELFER, MERS LES BAINS, le 23/07/2010
Certains membres du corps médical craignent des effets néfastes sur la santé, qui seraient causés par une modification des champs magnétiques induite par l'implantation d'un ensemble de cette importance. Y-a-t-il une réponse autorisée et fiable? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 28/09/2010,
Bonjour, Les champs électromagnétiques (CEM) sont une combinaison de champs de force électriques et magnétiques. Ils sont générés naturellement ou à cause d'activités humaines. Les champs électromagnétiques naturels sont, par exemple, le champ magnétique terrestre statique auquel nous sommes constamment exposés, les champs électriques provoqués par les charges électriques dans les nuages ou par l'électricité statique produite quand deux objets sont frottés l'un contre l'autre, ou encore les champs électriques et magnétiques provoqués soudainement par la foudre, etc. Les champs électromagnétiques d'origine humaine sont par exemple générés par des sources de fréquence extrêmement basse, telles que les lignes électriques, les câblages et les appareils électroménagers, de même que par des sources de plus haute fréquence comme les ondes radio, les ondes de télévision et, plus récemment, celles des téléphones portables et de leurs antennes. A partir du moment où un courant électrique circule à l’intérieur d’un fil électrique, un champ magnétique est émis. Plusieurs types de champs électromagnétiques existent : ce sont les champs d’extrêmement basse fréquence qui nous intéressent ici. Voilà les précisions qu’apportent l’Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Environnement et du Travail (AFSSET) à leur sujet, http://www.afsset.fr/upload/bibliotheque/909229008399980604907622855707/18_champs_electromagnetiques.pdf : « Par définition, ces champs (ELF pour extremely low frequency) se situent autour de 50Hz, soit la fréquence du courant électrique domestique que nous utilisons en permanence. Les sources d’exposition principales sont nombreuses : En 1979, une étude épidémiologique a montré une association entre des cas de leucémie infantile et certaines caractéristiques du branchement électrique du logement des enfants atteints. Depuis, un grand nombre d’études a été conduit sur cette importante question, surtout auprès des enfants résidant à proximité d’une ligne à haute tension. Sans qu’aucune explication scientifique satisfaisante n’ait pu être trouvée, le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) a conclu, selon sa classification, que les champs magnétiques ELF sont possiblement cancérogènes pour l’homme. Aucun lien n’a été retrouvé entre l’exposition aux ELF et d’autres formes de cancer chez l’enfant ni une quelconque forme de cancer chez l’adulte et on ne sait dire si cette association constatée est liée à l’exposition aux ELF ou à un facteur autre, mais lié à cette exposition. Les courants électriques peuvent stimuler des cellules excitables dans des tissus tels que les nerfs et les muscles. Les cellules excitables produisent elles-même naturellement dans le corps des courants qui font partie des réactions chimiques nécessaires à la vie. Il existe peu d’indices montrant que l’exposition aux champs magnétiques ELF rencontrés dans les habitations ou l’environnement puisse avoir un effet sur la physiologie et le comportement chez l’homme. Chez des volontaires exposés pendant plusieurs heures à des champs ELF atteignant 5 mT (milliTesla), on n’a constaté que quelques effets au niveau de l’électroencéphalogramme et peu d’effets sur les paramètres cliniques et physiologiques (formule sanguine, électrocardiogramme, rythme cardiaque, tension artérielle, température corporelle, etc.). Si certains effets sur la mélatonine, une hormone associée au rythme biologique, ont pu être mis en évidence chez des animaux de laboratoire, ils n’ont pas été confirmés chez l’homme. Il n’a pas été mis en évidence de lien de cause à effet entre l’exposition professionnelle aux champs ELF et le cancer. » Vous le voyez, nous sommes continuellement baignés dans différents champs électromagnétiques et il semble difficile pour les experts en risque sanitaire de se positionner sur le sujet. Si on se penche néanmoins sur le projet des Deux Côtes, plusieurs éléments amènent à penser que celui-ci n’aura aucun impact sanitaire du fait des champs électromagnétique émis par la production d’électricité. 1 - La puissance éolienne installée dans le monde a atteint fin 2009 160 000 MW. L’ensemble des éoliennes installées dans le monde ont ainsi produit 340 TWh l’année dernière (c’est-à-dire 2 % de la consommation électrique mondiale) soit l'équivalent de la demande totale en électricité de l'Italie, septième économie mondiale. Voilà désormais plus de 20 ans que l’industrie éolienne a pris son envol et depuis tout ce temps, aucun problème de santé qui aurait alerté les autorités sanitaires n’a été remarqué. Des parcs de dimension pourtant plus conséquente que celui des Deux Côtes sont pourtant en exploitation. On peut citer l’exemple des parcs éoliens terrestres américains de Roscoe Wind Farm (627 éoliennes, 780 MW) ou de Horse Hollow Wind Energy Center (421 éoliennes, 735 MW) comme celui en mer de Horns Rev 1 et 2 (191 éoliennes, 369 MW) pour lequel les plus proches éoliennes sont à 14 kilomètres des côtes. Le champ électromagnétique, quel qu’il soit, diminue avec la distance. Par ailleurs, celui d’une éolienne est bien inférieur à celui d’une ligne de transport d’électricité. 2 – Dans le cas du projet des Deux Côtes (et de la même manière que pour n’importe quel parc éolien en mer ou à terre), le courant en sortie d’éolienne, et dans le maillage électrique qui relierait les éoliennes entre elles, aurait une tension de 20 kV (ou de 33 kV). C’est précisément ce niveau de tension qui circule à travers toutes les villes et villages français, via les plusieurs centaines de milliers de kilomètres des lignes électriques qui composent notre réseau électrique de distribution. Les câbles électriques ne seraient pas ici à quelques mètres des habitations comme c’est le cas avec les lignes précédemment citées mais à plus de 14 kilomètres au plus proche, ensouillés à 1.5 mètre de profondeur dans les fonds marins et recouverts par plus de 20 mètres d’eau. Leur impact sanitaire serait donc plus que limité. Par ailleurs, les quelques câbles qui achemineraient ensuite toute cette électricité à terre auraient certes une puissance plus élevée (225 kV au maximum si cette option est retenue), mais ils seraient également ensouillés, c’est-à-dire enterrés, 1.5 mètre sous le fond de la mer. Ce qui n’est pas le cas de l’immense majorité des 25 000 kilomètres de lignes électriques aériennes 225 kV du réseau de transport français. Finalement, l’électricité produite serait injectée sur le réseau de transport français via les lignes électriques 400 kV au départ de la centrale nucléaire de Penly. Là non plus, puisque profitant cette fois-ci de lignes, certes très haute tension (THT), mais déjà existantes, le parc des Deux Côtes, n’aurait aucun impact autre que celui, non avéré selon l’AFSSET, des lignes THT déjà existantes. Sa distance à la côte mais également le fait que l’ensemble des câbles seraient ensouillés, permettent d’affirmer que les champs électromagnétiques émis par le projet des Deux Côtes, s'il était contruit, seraient minimes et n’auraient aucune influence sur la santé des riverains. Nous sommes beaucoup plus confrontés aux ondes électromagnétiques en dormant chaque nuit à côté d’un radio-réveil ou en téléphonant avec un téléphone portable qu’en travaillant dans une éolienne ou en habitant à proximité d’un parc éolien (afin d'atténuer l'impact visuel, l'électricité produite par les parcs éoliens terrestres est exportée par des lignes électriques enterrées), a fortiori si le projet est aussi éloigné des habitations que celui des Deux Côtes. Cordialement
Q167 • Chantal MONFROY, MERS LES BAINS, le 25/07/2010
La question Q150 de Monsieur GUILLAUMIN est toujours en attente de réponse. Elle rejoint ma question posée lors de la réunion du 20 juillet : les implantations des socles des éoliennes risquent d'entrainer des modifications des fonds et courants sous-marins. D'où d'éventuelles conséquences importantes et graves sur notre côte. Nous avons déjà beaucoup de mal à maintenir la sécurité notamment lors des grandes marées. Ce ne serait pas la première fois que la main de l'homme provoquerait des catastrophes. Pouvez-vous vous engager sur ce plan ? En cas de dégâts, voire même de catastrophes, vous engagez-vous à en assumer les conséquences ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 17/09/2010,
Bonjour, Il est important de préciser que les éoliennes sont éloignées entre elles de 600 à 1 000 m, en fonction de la direction du vent dominant, soit 800 m de distance moyenne, ce qui est conséquent et n'a donc rien à voir avec une digue par exemple. Les études menées concluent que le parc éolien des Deux Côtes dans la variante privilégiée par le Maître d’Ouvrage, à savoir la variante « Large », n’impliquera pas de modification du trait de côte. En effet, les turbulences de sédiments mis en suspension aux pieds des éoliennes sont très localisées ; donc les processus de transport des sédiments du littoral ne sont pas modifiés ; les courants de marée (flot et jusant) ne sont pas modifiés, et notamment dans la baie de Somme où ils sont intenses. Notons en outre que les études de suivi de parcs éoliens en mer déjà existants, ayant porté sur l'impact hydrodynamique de ces installations, confirment ces résultats. La mise en place du parc éolien n’aura aucune incidence sur le trait de côte. Des renseignements plus approfondis sont présents dans les synthèses d’études (notamment la synthèse hydrodynamique et hydro-sédimentaire), disponibles sur le site internet du débat public.
Q175 • D. GOSSELIN, QUEND PLAGE, le 30/08/2010
1) L'impact sur les oiseaux portent essentiellement sur les risques de collisions. Mais, qu'en est-il des champs électro-magnétiques générés par 140 éoliennes ? J'ai vu des oies sauvages en migration complètement déroutées en passant au dessus d'une antenne de téléphone. Ne risque-t-on pas de voir les oiseaux déserter la baie de Somme et le parc du Marquenterre ? Le problème peut également se poser sur la colonie de phoques ?? 2) Ne serait-il pas possible de réaliser une installation "pilote" avec une trentaine d'éoliennes afin de bien étudier les impacts ? Pourquoi envisager dès le départ un tel projet gigantesque avec 140 éoliennes sans avoir de certitudes sur les impacts dans une zone si sensible en matière écologique et économique ?? 3) Enfin, ne serait-il pas plus sage d'écarter au maximum ce projet de la baie de Somme et de les construire au large des centrales de Penly et de Paluel, ce qui aurait une portée symbolique de l'éolien répondant au nucléaire ?? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 28/09/2010,
Bonjour, Voilà ce que nous pouvons répondre aux différentes questions que vous posez. 1 – La question de l’influence du champ électromagnétique émis par les éoliennes sur la migration des oiseaux a été traitée dans la réponse à la question 134, visible sur le site du débat public. Au vu de la longueur de la réponse, nous préférons vous renvoyer directement vers elle. Les conclusions sont les suivantes : - les champs magnétiques créés par les génératrices des éoliennes se limitent à proximité immédiate des génératrices. Ainsi, ils sont négligeables à l’extérieur de la nacelle et n’ont pas d’impacts sur l’orientation des oiseaux. - les études menées montrent que le parc éolien « Les Deux Côtes », qui rappelons-le est situé dans sa variante « Large » privilégiée pour le moment par La Compagnie du Vent à 14 km au large des côtes, évite les concentrations littorales et les couloirs migratoires des espèces côtières emblématiques de la baie de Somme. Les éoliennes ne limiteront donc pas les haltes migratoires en baie de Somme. - La Compagnie du Vent a proposé de compléter les études réalisées sur les oiseaux dans le cadre du projet éolien, comme demandé par certains acteurs locaux. En ce qui concerne les phoques, il faut savoir qu’ils sont moins sensibles aux champs électromagnétiques que les cétacés qui utilisent en partie ces derniers pour s'orienter notamment lors de migrations. Par ailleurs, les valeurs enregistrées au niveau des câbles électriques sous-marins sont négligeables (de l’ordre du micro-Tesla (µT) comparées au champ magnétique terrestre (environ 50µT). De plus, les études menées au niveau des parcs éoliens offshore anglais montrent que ces valeurs décroissent rapidement à quelques dizaines de mètres du câble. Rappelons enfin que les câbles électriques du projet des deux-Côtes seront ensouillés, ce qui limitera encore plus la propagation du champ magnétique. Dans tous les cas, La Compagnie du Vent, soucieuse d'une évaluation au plus juste de cet impact, a engagé des experts étrangers très au fait de ce sujet pour une étude spécifique sur le parc des Deux-Côtes. 2 – Il est difficilement envisageable, en France en tout cas, au vu du tarif d’achat actuel de l’électricité produite par les éoliennes en mer, de réaliser un parc « test » d’une trentaine d’éoliennes aussi loin des côtes. Seules de larges subventions, de l’Europe par exemple comme c’est le cas pour le projet écossais Béatrice, composé de 2 éoliennes à 25 kilomètres des côtes, pourraient permettre de réaliser un tel projet. L’éloignement d’un parc éolien en mer à la côte dépend généralement directement du nombre d’éoliennes prévues. Plus la taille du parc est conséquente, plus il est possible de l’éloigner. Les coûts supplémentaires engendrés par une plus grande distance du parc éolien à la côte (répercutés par exemple sur le temps de mobilisation des équipements maritimes nécessaires à la construction, sur la maintenance et l’exploitation) ne peuvent être compensés qu’en optimisant les effets d’échelle, et donc en installant un nombre d’éoliennes suffisant pour assurer la rentabilité du projet. Pour conclure, nous nous permettons de vous préciser que les impacts écologiques et économiques du projet ont été longuement étudiés depuis plusieurs années. Ce débat a d’ailleurs été l’occasion pour nous de présenter au public les synthèses de nombre de ces études. Elles sont directement accessibles sur le site du débat, via le lien suivant : http://www.debatpublic-eolien-en-mer.org/documents/etudes-maitre-ouvrage.html. Par ailleurs, le débat nous a également permis d’échanger avec plusieurs experts, notamment naturalistes, sur la pertinence des études déjà réalisées et sur celles qu'ils nous préconisent de faire pour compléter nos travaux d'étude. Nous allons à présent nous attacher dans les mois qui viennent (si décision est prise de poursuivre le projet à l’issue du débat) à satisfaire, dans la mesure du possible, les différentes demandes d'études complémentaires formulées au cours du débat public. 3 - La détermination d'un site puis d'un projet fait toujours l'objet d'une étude prenant en compte des critères multiples et divers. Cette démarche ne consiste pas à classer ces critères par ordre d’importance ou de priorité mais bien à les combiner au mieux afin de trouver le meilleur compromis possible. Au cours des nombreuses années passés à travailler sur le projet des Deux Côtes, nous nous sommes attachés à trouver le projet combinant au mieux ces critères. Ainsi, outre les contraintes environnementales (éloignement des grands axes migratoires, respect des zones d’inventaire ou de protection environnementale..), réglementaires (compatibilité avec les radars, zones réglementées…), d’autres contraintes d’ordre technique, économique ou social ont également été prises en compte. Par exemple, La zone sur laquelle nous développons le projet des Deux Côtes et proposons ses variantes se prête tout à fait au respect de ces critères et, cas quasiment unique sur tout le littoral français, elle permet en plus d’être très éloigné de la côte puisque le projet « large » que nous privilégions pour le moment se situe entre 14 et 20 kilomètres des côtes, et à plus de 23 kilomètres de l'embouchure de la baie de Somme. Vous le comprenez donc, différentes pistes ont été explorées et nous avons présenté un projet (le projet « large ») qui constitue, à notre avis et pour le moment le meilleur compromis, accompagnées de deux variantes. Le débat public nous a permis de recueillir l'avis de nombreuses parties prenantes sur les différentes options envisagées. Nous en tiendrons évidemment compte dans la décision que nous aurons à prendre à l'issue du débat public et avons d'ailleurs déjà proposé, lors de la réunion de clôture du débat public, d'amender le projet "Large" afin de répondre aux principales attentes exprimées. Cordialement |