Question n°111
Et les autres communes de la Métropole?
le ,Les communes de Toulouse Métropole sont obligées de densifier les projets immobiliers.
Cette densification pose déjà et va poser de véritables besoins en matière de mobilité. L'articulation densification/mobilité est plus que nécessaire pour faire aux problèmes à venir. Or, ces projets n'ont pas du tout de volet mobilité : accroissement des services de bus, développement des transports doux, améliorer les dessertes ferroviaires, aménagements d'accès saturés par les voitures...
Au final, ces projets se limitent à la densification immobilière avec des perspectives de déplacements très inquiétantes. Le constat est sans appel : il faut faire du transport avant de faire de l’urbanisme.
Sur la commune de Saint-Jean de nouveaux projets d’urbanisation densifiée sont à l’étude. Lors de la présentation de ces projets, il est donc regrettable de constater que la Métropole ne présente aucun projet de développement des transports collectifs (les dessertes de bus sont insuffisantes - les dessertes ferroviaires ne sont pas améliorées). Les projets d’aménagement de transports doux sont insuffisants et aucune prévision d’aménagement de la route d'accès à Gramont qui n’est plus du tout adaptée au trafic routier actuel.
Avec ce projet de ligne de Métro, il n’y a pas de projet d’accompagnement présentant la fonction de maillage avec les lignes de bus permettant de desservir les communes du Nord Est. De plus, le projet de ligne Linéo sur l’Union est encore repoussé. Les résidents des communes concernés ne veulent pas que le financement de cette nouvelle ligne de métro se fasse au détriment des projets de développement des transports sur les autres communes.
Toulouse Métropole peut-elle s’engager à veiller à une répartition équitable des moyens entre la ville de Toulouse et les autres communes pour favoriser les différents modes de transports et à le prouver rapidement en s’investissant dans des études d’amélioration des transports sur les autres communes notamment du Nord Est et en les réalisant rapidement ?
Bonjour,
En effet, il est nécessaire de penser concomitamment l'évolution du système de transport et l'évolution urbaine. C'est un des fondamentaux du projet de Toulouse Aerospace Express qui fait de l'accueil de population dans la partie centrale de l'agglomération bien desservie par les transports collectifs un objectif majeur. Cette cohérence entre urbanisme et déplacement se joue également à partie de territoires connectés à la troisième ligne de métro par des points d'échanges aménagés et efficaces.
L'enjeu est multiple :
- développer autour du métro des territoires urbains mixtes associant des fonctions résidentielles, des équipements, des commerces dans le cadre d'une promotion d'une vie de quartier
- relier les fonctions résidentielles et économiques, soit à travers des territoires mixtes (pouvoir aller travailler à pied), soit par un maillage performant en transports collectifs. L'objectif de TAE est bien de relier des secteurs résidentiels aux pôles d'emplois de l'agglomération (au nord-ouest, au centre, au sud-est) avec une correspondance maximum.
A ce titre, le déploiement du réseau Linéo vers les communes de première couronne participe totalement de cet objectif. La Linéo 9 reliera bien la commune de l'Union au centre de Toulouse à l'automne 2018 et sera connectée à TAE. Le programme a été validé en février 2016 et les études sont en cours, conformément au planning annoncé.
Le Linéo 9 reliera L'Union au centre-ville de Toulouse par la Route d’Albi, puis terminera à Empalot.
En cohérence avec ces objectifs, le Projet Mobilités 2020-2025-2030, qui vaut révision du Plan de Déplacements Urbains, repose sur trois leviers. L'un d’entre eux concerne la cohérence transport / urbanisme.
Une politique urbaine « renouvelée » autour d’un urbanisme raisonné, où le développement de l’agglomération est privilégié dans des territoires urbains mixtes et densifiés, plus favorables aux modes alternatifs à la voiture : la mise en œuvre de cette politique est nécessaire pour assurer l’avenir de l'agglomération et limiter l'accroissement de la demande en déplacements motorisés à long terme.
Au sein de cet axe 2, des orientations ont été déterminées en réponse aux objectifs à atteindre, parmi lesquelles :
- adapter les formes et les densités urbaines aux territoires de la ville intense (promouvoir la ville des proximités),
- privilégier l'urbanisation à proximité du réseau existant et programmé de transports en commun, afin de promouvoir la ville des proximités,
- privilégier la qualité des espaces publics au profit des modes actifs
.
Un plan d'actions a également été défini pour y répondre où il est notamment question de définir entre les autorités organisatrices et les intercommunalités les engagements partenariaux de cohérence urbanisme / mobilités, à traduire dans un outil de type « Pacte Urbain ». Cet outil vise à penser la mobilité d’un secteur en même temps que son projet urbain.
Le Projet Mobilités 2020-2025-2030 repose également sur un principe d'intermodalité du réseau structurant de la grande agglomération toulousaine. Ainsi, le réseau de bus et de Linéo se développera tout au long du projet de 3ème ligne de métro, notamment par le biais du déploiement d'au moins 13 lignes Linéo structurantes en proche périphérie dont 10 à horizon 2020. De plus, au moment de la mise en service de la troisième ligne de métro, les lignes de bus existantes seront adaptées en fonction de l'emplacement des stations, déterminé suite aux conclusions du Débat Public et des études en cours. Cette adaptation garantira pour les usagers du réseau, des échanges plus rapides entre le métro et le bus par exemple.
Ce travail de restructuration fera l'objet d'une concertation spécifique une fois que l'emplacement des stations et l'itinéraire seront définis