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Les débats mobiles

Pour être au plus près des habitants, la commission organise une série de "débats mobiles" : des points de rencontre entre citoyens, maître d'ouvrage, et la commission qui organise le débat, sur les marchés, centres commerciaux, gares, stades.. Au total près de 20 points de rencontre sont prévus.

Les dates des débats mobiles seront enrichies progressivement et mises en ligne sur le calendrier des rendez-vous.

Crédit photo : @Schneider / Saada & Société What Time is it

Dates et lieux de passage :

Octobre 2016

Novembre 2016

Les temps forts des débats mobiles 

Octobre 2016

Lundi 3 octobre, métro Jean Jaurès

Personnes impactées : + 700
Contributions écrites : + 60
Sujets les plus discutés :
#1 Coût : investissement + prix du ticket
#2 Tracé / interconnexions
#3 Desserte de l'aéroport

C’est parti !

Pour le lancement de ce premier débat mobilea, comme nous, le soleil est au rendez-vous. Positionnés à la sortie du métro « Jean Jaurès », nous bénéficions d’une belle exposition ce qui nous permettra d’impacter plus de 700 personnes en 4 heures. À noter : la présence de nombreux journalistes (télé, presse écrite, radio) venus pour relayer l‘événement.Il est 12h. Sur place, l’équipe est au complet. Sont présents : 2 représentants du maître d’ouvrage dont le chef du projet de la ligne de métro en débat, 3 personnes de la CPDP et 3 médiateurs en charge d’acceuillir le public. 4 étudiants de Sciences Politique Toulouse sont également venus nous prêter main forte. Au final, nous recueillerons plus de 60 questionnaires dont la passation est aussi l’occasion d’échanger sur le fond du projet avec les participants. À 13h, le débat mobile bat son plein. Le comptoir d’échange est pris d’assaut par un public curieux, en quête d’informations.

Fort de nos échanges avec la population, voici les premiers enseignements que nous pouvons livrer à chaud :

1. Ce projet de 3ème ligne n’est pas inconnu, bien au contraire, de nombreuses personnes reconnaissent « en avoir entendu parler ». Le travail de la CPDP, relayé par la presse locale, y a manifestement contribué.

2. Deuxième enseignement, le coût du projet reste un sujet controversé : qui va payer ? Ne devrions-nous pas opter pour une alternative plus légère, plus flexible, moins onéreuse ? Comment garantir un amortissement et s’assurer d’une bonne fréquentation ? Les coûts inhérents à ce projet ne vont-ils pas entraîner une augmentation du prix du ticket et supprimer la gratuité pour les personnes retraitées… ?

3. Au contraire, d’autres personnes affirment leur adhésion au projet : le coût, nous dit une dame qui ne vit pourtant pas à proximité du tracé, « c’est le prix à payer pour désengorger la ville, gagner en attractivité et lutter contre le réchauffement climatique. Avons-nous vraiment le choix de faire autrement pour éviter d’être pris au piège dans les embouteillages qui gangrènent la métropole ? ».

4. Un autre sujet fait débat : le tracé et les connexions au réseau existant. Régulièrement, le maître d’ouvrage est sollicité pour apporter des précisions sur les interconnexions avec le réseau existant (tramway, bus, métro…), l’emplacement et la capacité des parkings relais pour permettre aux habitants qui vivent en périphérie de pouvoir venir s’y connecter, la localisation des pôles d’échanges, le prolongement de la ligne B sur Labège…

5. Dernier sujet récurrent : la desserte de l’aéroport qui n’est, à ce jour, pas validée par le maître d’ouvrage. Plusieurs personnes manifestent cette nécessité d’être reliés à l’aéroport « pour que Toulouse soit reliée au monde ».Une chose est sûre, le débat sur cette 3ème ligne de métro est ouvert. Les idées fusent, les imaginaires s’activent… Prochain rendez-vous, l’aéroport de Blagnac, ce mardi 04 octobre à 9h.

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Métro Ligne 3 Toulouse - débat mobile Jean Jaurès

 

Mardi 4 octobre, aéroport Toulouse Blagnac

Personnes impactées : 150
Questionnaires papier : + 25
Questionnaires en ligne : 10
Commentaires écrits : 6
Sujets les plus discutés :
#1 : la desserte de l’aéroport
#2 : le respect du calendrier du chantier / des coûts
#3 : l’engorgement autoroutier à Colomiers / Labège

Aujourd’hui, le débat mobile fait escale à l’aéroport de Blagnac. 8h du matin : nous nous installons dans le hall C dédié aux arrivées, juste devant le bar « Colombus ». Sécurité oblige, notre dispositif est inspecté par les pompiers. Le contrôle technique est ok. Nous pouvons démarrer, il est 9h. L’avion en provenance de Paris est annoncé. Devant nous, une dizaine de chauffeurs de taxi, équipés d’ardoises, font le guet. D’un pas décidé, les premiers voyageurs filent vers la sortie. Manifestement, ils ne sont pas disposés pour participer au débat mobile. Au fil de la matinée, le tempo ralentit, l’ambiance se détend et devient plus propice aux échanges. Au final, nous recueillerons 35 avis dont 10 édités sur nos bornes numériques. En termes d’audience, nous capterons l’attention de plus de 150 personnes. Parmi le public, nous recevrons la visite du personnel de l’aéroport directement concerné par ce projet.

Paradoxalement, les avis sur cette 3ème ligne de métro sont plus partagés. La thématique la plus débattue reste la connection avec l’aéroport. Extrait : « Les chinois doivent payer car ils sont actionnaires majoritaires de l’aéroport ! » Son voisin : « Je ne suis pas d’accord. L’effort doit être supporté par la collectivité. Il ne faut pas morceler le projet ! ». Fort de nos échanges, nous distinguerons trois profils de publics :

a) Les sceptiques :

Ces personnes doutent de la faisabilité du projet dans les temps annoncé (2024). De même, les coûts sont jugés exorbitants car « le report modal des automobilistes vers les transports en commun n’est pas garanti. Les automobilistes sont addictes à leurs bagnoles ! ». Certains émettent des réserves en raison des effets pervers que cette ligne pourrait générer : « sur Colomiers, nous allons avoir un effet entonnoir avec des voitures qui viendront se connecter sur des parkings relais. Cette ligne de métro va juste déplacer le problème mais en rien réduire les encombrements. » Les chauffeurs de taxi, très présent dans le hall d’entrée de l’aéroport, émettent également des critiques : « cette ligne, c’est, une forme de concurrence déloyale à l’égard de notre métier. Pour moi, c’est pire qu’Uber ». D’autres enfin, souhaiteraient « muscler » le réseau existant (tram, bus) afin de réduire les coûts d’investissement.

b) Les militants
Dans cette catégorie, nous avons beaucoup de personnes qui travaillent à l’aéroport ou qui vivent à proximité de Labège ou de Colomiers. Un salarié nous raconte ses stratégies pour pouvoir éviter les bouchons : « j’habite à Belberaud, près de Labège. Normalement, pour me rendre à Saint-Martin, je mets 30 minutes. Si je pars à 7h15, je mets entre 1h15 et 1h30 pour me rendre au travail. Bilan : je quitte ma maison avant 7h et je reviens uniquement après 19h. Cette 3ème ligne est une bouffée d’air. » Autre anecdote évoquée par un couple vivant à Colomiers : « hier soir, je suis allée au théâtre de la comédie à Toulouse. De Colomiers à Blagnac, j’ai pris une voiture. Ensuite, j’ai pris le bus 70 et me suis arrêtée à Jeanne D’Arc. Au retour, il n’y avait plus de bus. Nous avons donc pris le métro jusqu'aux Arènes, ensuite le tram jusqu’à Blagnac. C’est un enfer de bouger. Vive le métro C !»

c) Les impassibles
Ces personnes entretiennent une forme de distance à l’égard du projet. Leurs avis sont moins tranchés même s’ils adhèrent globalement au projet. Pour se prononcer fermement, ils manquent de connaissances techniques, ne se sentent pas « légitimes »... À ce stade, ils préfèrent faire confiance aux techniciens qui « maîtrisent le calendrier et les coûts d’investissement ». Avec un brin d’ironie, un voyageur conclut ainsi notre échange : « Monsieur. Je suis moi-même ingénieur. Concernant ce projet, je suis intuitivement favorable et techniquement sans opinion… Bon courage. »À la marge des discussions, un autre mode de transport est fréquemment évoqué : le tram, dont les personnes regrettent sa vitesse commerciale et son tracé. « Ce tram, c’est un petit train pensé pour les collégiens mais en rien pour les actifs. » conclue une femme préférant utiliser le bus.Il est midi, nous refermons le débat pour le ré-ouvrir demain Square du Général De Gaulle à proximité de la station « Capitole ».

 

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Métro Ligne 3 Toulouse - débat mobile aéroport Blagnac

Mercredi 5 octobre, square Charles de Gaulle, sortie du métro Capitole


Personnes impactées : + 1000
Questionnaires : + 80
Commentaires écrits : 38
Sujets les plus discutés :
#1 le tracé
#2 les parkings relais
#3 le désenclavement de la rive gauche
#4 le prolongement de la ligne B
#5 les alternatives : le tramway et le doublement de la rocade
#6 la pédagogie à la mobilité et les services à la personne
#7 la répartition des coûts d'investissement

10h00, nous sommes situés square du Général De Gaulle derrière la station « Capitole ». Cet emplacement au cœur de la ville nous garantit une forte audience. Ce débat mobile revêt un caractère particulier : cette étape est la plus longue de notre périple. La session durant 7h, l'équipe a dû faire preuve d'endurance pour recueillir les avis d'un public venu nombreux. Certaines personnes reviennent pour la deuxième fois, d'autres ont découvert la démarche au JT de France3, et d'autres, enfin, nous découvrent par hasard. Au final nous recueillerons plus de 80 questionnaires et 43 commentaires libres. Nos efforts sont récompensés. La pêche est fructueuse.

Premier constat : la mobilité, manifestement, se conjugue au féminin. Effectivement, durant cette session, de nombreuses femmes sont venues à notre rencontre. Elles sont majoritairement utilisatrices des transports en commun, d'où leurs retours d'usage pragmatiques.
Deuxième constat : l'après-midi, nous avons assistés à l'éclosion de micro-débats qui impliquaient 4/5 personnes face au représentant du maître d'ouvrage. La parole est libre, directe, quelquefois passionnée mais toujours courtoise. Les avis se télescopent, les arguments s'affutent au fil des échanges. Parmi les sujets débattus, nous retiendrons les 7 thèmes suivants :

1 - le tracé :
Les dessertes de Labège et de Colomiers sont attendues en raison du trafic autoroutier sur ce secteur qualifié de « sclérosé ».
- « On habite Romainville, mon mari travaille à Colomiers, il met 1h/1h30 en voiture par la Rocade. Ma fille étudie à la FAC côté Verdier, elle prenait le bus 62 qui était bondé du coup aujourd'hui elle roule en voiture. »
- « Pour me rendre au travail, je pars de Plaisance en voiture à 6H50, je prends le train à Colomiers à 7H14, j'arrive aux Arènes à 7H22, je descends à Balma à 7H45. Ensuite 10 min de marche à pied, bilan je mets plus d'une heure pour faire 27km »
- « Le tronçon Labège/Verdier est résidentiel, aux heures de pointes ce secteur est un enfer.
- « Les transports sont aussi utilisés par les « banlieusards » qui vivent en deuxième couronne. Toulouse doit davantage coopérer pas avec ces villes périphériques pour imaginer un schéma de transports plus cohérent. Pourquoi ne pas construire un TER circulaire en deuxième couronne pour éviter d'engorger les abords du centre-ville ? »

2 - Les parkings relais :
- « Il serait souhaitable d'agrandir les parkings relais existants, notamment celui des arènes et d'en créer d'autres surtout au croisement des deux lignes. Je pense à Ancely qui croise le T1 et T2. Ces parkings devraient être construits en silo pour assurer une bonne capacité. »
- « L'enjeu de cette troisième ligne est de capter les flux métropolitains et régionaux, d'où cette nécessité de construire des parkings relais gare de Colomiers, aux abords de l'aéroport, boulevard de Suisse/ ZAC Ponts Jumeaux... »

3 - Le désenclavement de la rive gauche :
Sur ce registre, les débats sont souvent passionnés en raison des difficultés que ces voyageurs rencontrent lors de leurs déplacements du quotidien. Extraits :
- « J'habite Muret du côté de Cugnaux. La fréquence des bus n'a pas changé depuis 1984. Le bus N°58 passe toute les 45min en période scolaire. Aujourd'hui, j'ai l'impression que la collectivité nous a abandonné. »
- « Tous les transports partent des Arènes. La rive  gauche est sinistrée ! »
- « Je suis pour la troisième ligne mais soyons encore plus ambitieux, il serait utile de prévoir dans un futur proche de faire arriver le métro de Basso-Combo à la Ramée dont le tronçon fait 2km et qui dispose en bout de ligne d'un immense parking existant. »

4 - le prolongement de la ligne B :
- « En 2000, je suis allée à une réunion sur la ligne B. Toutes les personnes présentes ont demandé le prolongement jusqu'à Labège. En 2007, rebelote. J'ai entendu dire que le prolongement vers Labège serait peu coûteux car en partie aérien. Des promesses mais toujours aucune garantie... Le parking du terminus à Romainville est saturé. Il est grand temps de construire ce prolongement. »

5 - les alternatives : le tramway et le doublement de la rocade :
- « Ce tracé est incohérent car il vient doubler un réseau déjà existant ; pourquoi ne pas doubler la rocade ?»
- « En termes de coût, le métro est équivalent à 4 lignes de TRAM. Je serai favorable à un maillage construit autour du TRAM pour pouvoir desservir Saint-Orens et Tournefeuille »
- « Je suis favorable au Tramway pour plusieurs raisons : les temps de construction sont plus courts, avec le même budget nous ferons plus de lignes. Seul inconvénient : il est plus lent.

6 - la pédagogie à la mobilité et les services à la personne :
- « Mettons plus d'argent dans l'éducation aux transports plutôt que dans l'infrastructure aux transports »
- « Le métro... oui mais aussi moins d'incivilités, du respect, moins de bousculades, plus d'agents de sécurité, des arrêts clairement notés pour ne pas se perdre, et de la clarté. Voilà mon souhait ! »
- « Je suis en fauteuil roulant. Je suis pour cette 3ème ligne car elle sera accessible mais il faut s'assurer que les ascenseurs ne tombent pas en panne comme c'est régulièrement le cas aux Arènes ! »

7 - La répartition des coûts d'investissement :
- « Oui au projet mais à une seule condition : N'habillons pas Paul pour déshabiller Pierre. Côté Colomiers, nous devons garder une marge d'investissement pour renforcer le réseau LINEO en direction de Tournefeuille et de Plaisance, si possible en site propre pour garantir de bonnes cadences. »

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Métro Ligne 3 Toulouse - débat mobile square Charles de Gaulle

Jeudi 6 octobre, gare des Arènes

Personnes impactées : + 500
Questionnaires : 44
Commentaires écrits : 30
Sujets les plus discutés :
#1 Le tracé
#2 Coûts d'investissement et temporalité
#3 Les alternatives : prolongement de la ligne B, Aérotram et bus à haut niveau de services
#4 Parking relais
#5 Sécurité, bien-être et qualité de vie

Aujourd'hui, nous sommes sur le parvis de la station de métro « Les Arènes », un pôle d'échange où se croisent métro, tramway et bus. Ce point névralgique urbain nous a permis de rencontrer une population à l'image du foisonnement d'idées recueillis : populaire, plurielle et cosmopolite.

Lors de cette session très animée, les arènes se sont transformées en forum citoyen. Le comptoir mobile est devenu le terrain de jeu où l'on joue carte sur table pour imaginer la mobilité de demain. Quelques participants sont venus spécifiquement, dossier en main, pour défendre un point de vue bien charpenté. Autre singularité, les temps de présence par personne autour du comptoir s'étirent en moyenne plus 30 minutes. Au total, nous recueillerons 44 avis souvent complétés de commentaires (30).

Les échanges se sont principalement cristallisés sur le tracé et l'amortissement des investissements. Voici quelques extraits qui témoignent de la vitalité des échanges :

1- Le tracé
- « Sur le principe je suis favorable. Mes réticences : pourquoi ne pas s'inspirer du RER parisien pour dissocier le trafic de transit du trafic de desserte de quartier. Nous pourrions concilier les attentes et les usages : pour les pendulaires, un train express Colomiers/Labège qui s'arrête uniquement à l'aéroport et Matabiau ; pour les habitants, un RER long qui s'arrête à toutes les gares. Enfin, en termes d'image, il me semble plus intéressant de présenter ce tracé comme la 1ère ligne d'un RER plutôt que la 3ème ligne de métro qui nous enferme à l'échelle métropolitaine. »
- « Perso, je trouverais ça hyper bien que cette ligne puisse desservir notre lycée aux Arènes. Nous sommes 700 élèves à venir de Colomiers. Chaque matin, le train est systématiquement surchargé. »
- « La nouvelle ligne de métro est un investissement extrêmement bénéfique. En plus d'apporter du confort et du service pour les quartiers étudiants, elle est un facteur de développement pour l'activité commerciale des deux communes en bout de ligne : Colomiers et Labège. L'avenir des grandes villes repose sur un réseau de transport écologique et non sur une rocade. »
- « la 3ème ligne de métro est très intéressante elle permettra de relier l'univers Paul sabatié à l'INPT qui abrite également le siège de grands laboratoires connus internationalement. »

2- Coûts d'investissement et temporalité
- « À l'entrée, ce projet coûte 2 milliards, et à la sortie ce sera le triple. Le mieux à faire aujourd'hui est d'investir dans une 2ème ceinture. »
- « Le financement de la 3ème ligne se fera-t-il au prix d'une privatisation de Tisséo ? Cela aura pour conséquence un traitement inégalitaire des usagers en raison d'une tarification qui ne cessera de croitre. Enfin, la 3ème ligne de métro sert avant tout les intérêts des Toulousains aux dépens des 'travailleurs' qui vivent et travaillent en dehors de la zone desservie alors que ces 'travailleurs' continuerons de subir les embouteillages et une augmentation des impôts pour financer ce projet. »
- « Le métro c'est bien. Mais que fait-on d'ici là pour répondre aux besoins de mobilité qui sont toujours plus croissant en raison de l'attractivité de la métropole ? 2024, c'est à la fois court pour engager tous ces travaux mais c'est aussi extrêmement loin pour nos besoins du quotidien. »
- « Ne pourrions-nous pas éviter les doublons sur ce tracé pour réduire les coûts d'investissements ? »

3- Les alternatives : prolongement de la ligne B, Aérotram et bus à haut niveau de services
- « Je ne suis pas contre la 3ème ligne de métro, a priori. Mais, comme contribuable, j'ai des réticences par rapport à l'investissement envisagé. Il y a d'autres priorités : prolongement de la ligne B, 'Aérotram', développement des transports depuis la banlieue, amélioration de la fréquence de certaines lignes de bus, développement des pistes cyclables, création de parkings relais en tête de lignes... »
- « Pourquoi le Plan de Déplacement Urbain (PDU) de 2001, révisé en 2012 (et voté par M. Moudenc) est remis en cause ? Ce PDU prévoyait le développement d'un réseau de tram. Ce projet de métro est trop cher, incohérent, électoraliste. Je suis contre et je vais écrire un cahier d'acteur pour présenter un projet alternatif ! »
- « Je travaille pour Tisséo. L'avenir est au bus dont le confort et le moteur hybride apporte une qualité de service au profit de l'environnement. »

4- Parking relais
- « La création d'une 3ème ligne serait intéressante à condition d'avoir des parkings relais de grandes capacités d'accueil. À partir de 8h du matin, c'est complet. Il faut faire des études de marché précises pour bien dimensionner ces parkings et s'assurer qu'ils soient uniquement utilisés par les usagers du métro. »

5- Sécurité, bien-être et qualité de vie
- « Je préfère le tram. En cas d'attentats, il est plus facile d'évacuer. De plus, les coûts d'investissement sont plus maitrisés. »
- « Les terminus et les pôles d'échanges vont générer beaucoup de flux également chez les personnes à mobilité réduites (PMR). Pourquoi ne pas construire plusieurs accès pour ces personnes souffrants d'un handicap dans ces stations très fréquentées. »
- « Attention ! J'ai cru lire que la station Fondeyre était implantée sur un site SEVESO. Quelles sont les garanties du maître d'ouvrage en termes de sécurité ? »
- « J'habite Cugnaux, je ne souhaite pas être directement relié au métro pour conserver ma tranquillité. Le métro risquerait d'apporter de la densité urbaine et de nuire à notre esprit de petit village. »

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Métro Ligne 3 Toulouse - débat mobile gare des Arènes

Vendredi 7 octobre, Gare Matabiau

Personnes impactées : + 350
Questionnaires : 44
Commentaires écrits : 16 

Sujets les plus discutés :
#1 parking d’échange
#2 extension du réseau et de la ligne B
#3 le métro et attractivité du territoire
#4 tracé et modes alternatifs

Il est 8h. C’est l’heure de pointe. La gare est un lieu de transit, ce qui nous garantit une forte audience auprès d’un large public, notamment les pendulaires. À cette heure matinale, la gare est une fourmilière. Les voyageurs, en raison d’un emploi du temps contraint, sont peu disponibles pour remplir le questionnaire. À partir de 10h, la gare change progressivement d’ambiance. Les valises deviennent de plus en plus nombreuses. Quelques Toulousains nous rejoignent spécifiquement pour nous rencontrer, ce qui témoigne de la notoriété croissante du débat public.

Après avoir pris connaissance des supports d’informations, plus de 40 voyageurs acceptent de nous donner leur avis. Accoudés au comptoir du « CUBE » - notre dispositif de concertation mobile - la discussion s’engage avec le représentant du maître d’ouvrage présent sur place.

Au final, en 4 heures, nous aurons rempli 44 questionnaires et recueilli 16 avis avec des temps de discussion qui dépassent généralement plus de 15 minutes.

Majoritairement, les personnes qui se manifestent sont sensibles aux transports collectifs. Ce métro répond à leurs attentes. Vivant souvent en seconde couronne, ils sont également très sensibles à l’emplacement et à la capacité d’accueil des parkings relais comme en témoigne ces avis :

Parkings d’échange :
- « Compte tenu de la saturation actuelle de la ligne B (au départ de Ramonville) et celle des parkings situés en bout de ligne, il est indispensable de prolonger cette ligne au-delà (vers Labège) ou de créer la 3ème ligne en prévoyant suffisamment de places de parkings (gratuites bien sûr) en bout de ligne. »
- « Cette 3ème ligne de métro n’a de sens que si elle est bien connectée à des parkings situés en périphérie. Plutôt que de créer des doublons avec le tramway et une partie du réseau ferré, ne devrions-nous pas utiliser cet argent pour s’étendre au-delà de Labège et de Colomiers ? »

Extension du réseau :
- « Habitant le quartier de la fac Paul Sabatier, rue Caubere, je me rends très souvent à Labège (fnac, centre-commercial, restaurant). Aujourd’hui, je suis contrainte d’être véhiculée par mon compagnon. Je suis donc favorable à la prolongation de la ligne B vers la 3ème ligne. »
- « Je trouve déplorable que le Sud-Ouest de la région Toulousaine ne soit pas mieux desservi. Habitant Frouzins, je prends ma voiture pour aller à l’aéroport. Sinon c’est l’enfer. Les lignes de bus sont saturées et nager au cœur de la circulation automobile est très difficile. Je suis pour une 3ème ligne mais qui s’étende au-delà de Colomiers. »

Attractivité du territoire :
- « Cette ligne est tout bénef pour faire de Labège la Silicon Valley de Toulouse. Je bossais dans une start-up qui est en plein essor dans un incubateur spécialisé autour des technologies digitales (iotvalley). Cette boite qui a le potentiel d’entrer en bourse aimerait rester sur le territoire plutôt que de migrer aux Etats-Unis. Cette 3ème ligne participera à faire de cette métropole une région attractive. »

Densité et engorgement du trafic :
- « La nouvelle municipalité de Tournefeuille a supprimée le ‘Bus à Haut Niveau de Service’ (BHNS) auquel j’étais très attaché. Ils prévoient un bus Linéo en 2018 pour le remplacer mais je continuerais à prendre ma voiture pour le centre-ville car le temps de trajet est plus performant et plus confortable. »
- « Je viens du Tarn. Pour venir sur Toulouse, c’est une galère. La voiture est devenue un mode statique et polluant. 2,2 milliards d’euros, ce n’est pas cher pour retrouver notre liberté de mouvement. »

Tracé et modes alternatifs :
- « Encore une ligne pour Airbus ! Ce projet est détestable. C’est une ligne uniquement faite pour les riches. Soyons clair, donnons-lui un vrai non : la ‘ligne spéciale airbusien’, financée par tous les toulousains. Je suis contre ! »
- « Je suis favorable à la 3ème ligne mais c’est déjà trop tard. Oui à cette ligne mais trouvons rapidement, dès demain, des alternatives sinon, dans 3 ans, c’est l’asphyxie. Pourquoi pas le prolongement de la ligne B pour répondre à l’urgence ? »
- « Je pense qu’il faudrait privilégier les tramways ou le bus électrique et piétonniser le centre-ville de Toulouse. Nous pourrions ainsi en faire une cité culturelle et lui rendre toute sa beauté. (…) Sortons la tête de sous terre. Evitons de ‘bunkeriser’ les transports en cette période funeste post-attentat. »

Notons enfin cette remarque d’une étudiante directement adressée à la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) concernant le questionnaire jugé « trop orienté en faveur de la ligne 3 et qui ne laisse pas suffisamment de marges d’expressions ». En toute transparence, nous souhaitions le partager. Demain, le débat mobile se poursuit… au marché de Saint-Orens.

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Métro Ligne 3- débat mobile gare Matabiau

 

Samedi 8 octobre, marché de Saint-Orens

Personnes impactées : + 250
Contributions écrites : 39
Sujets les plus discutés : 22
#1 Les doutes à l'égard de la faisabilité du projet
#2 La prolongation de la ligne B et aménagement des infrastructures routières
#3 Le tracé
#4 L'urgence d'agir

8h du matin. Nous sommes installés au marché de Saint-Orens qui comprend plus de 40 vendeurs ambulants. Le soleil se lève péniblement tandis que les commerçants finissent d'étaler leurs marchandises. Nous sommes positionnés au centre du marché, à côtés d'une association caritative en faveur d'enfants autistes. Sur place, nous sommes 4 médiateurs, dont le secrétaire général de la Commission Particulière du Débat Public. Avant 10:30, le marché est majoritairement fréquenté par les retraités. En fin de matinée, de jeunes couples accompagnés de leurs enfants viennent s'informer sur le projet. Le président de Tisséo nous rendra visite. Quelques élus de la commune donneront également leurs avis sur le projet.

De cette session, nous retiendrons 4 thématiques :

Les doutes à l'égard de la faisabilité du projet

Le débat sur les transports n'est pas une nouveauté à Saint-Orens. De nombreux habitants ont participé aux débats sur le prolongement de la ligne B. Malgré les promesses des élus, certains d'entre eux restent amers en raison de l'abandon du projet. Ils cultivent le sentiment d'avoir « été trahis », « que leurs avis ne pèsent pas », « qu'ils sont pris en otage » ...

- « Il est déplorable que le projet, précédemment acté et dont les études étaient annoncées, de prolongation de la ligne B ait été abrogé suite au changement de majorité à la mairie de Toulouse. Les intérêts d'une localité, telle que le grand Toulouse (incluant le Sicoval !), devraient être considérés au-delà de ces fluctuations électorales.
- « Pour interconnecter les transports, il faudrait encore que les élus des communautés de communes arrivent à s'interconnecter entre elles c'est-à-dire à s'entendre pour construire de l'intérêt général. »
- « L'argent des contribuables de l'agglomération Toulousaine a été dilapidée, il est grand temps que les élus locaux s'entendent pour l'intérêt collectif des citoyens. La lutte politique ne doit pas se faire au détriment de l'intérêt des usagers. »
- « Depuis 30 ans, nous entendons parler de la déviation de Saint-Orens à partir de la clinique : sans effet. Nous avons eu un débat sur la prolongation de la ligne B : sans effet. Cette 3ème ligne aura-t-elle la même destinée ? »

La prolongation de la ligne B et aménagement des infrastructures routières :

Sans remettre en cause la pertinence du tracé, quelques contributeurs militent prioritairement pour la prolongation de la ligne B :

- « Pourquoi engager un nouveau projet alors qu'il reste encore à tenir la promesse de la prolongation de la ligne B ? »
- « J'habite à Saint-Orens depuis 40 ans. Ça pousse partout et les routes sont identiques. C'est devenu un enfer. J'ai de la peine pour les travailleurs. Pour agir rapidement, construisons le prolongement de la ligne B et entamons ensuite la 3ème ligne de métro. »
- « Le problème ici, c'est que nous empilons les emplois mais nous ne modifions pas les infrastructures. Par exemple, à Innopole, nous rajoutons un bâtiment à 800 emplois sans nous interroger sur les modes d'accès. »

Le tracé

Concernant le tracé, des habitants s'interrogent sur les risques de doublons avec le réseau existant (réseau SNCF / Ligne A et B) :

- « Au premier abord, relier Labège à Colomiers semble très attractif, mais si on regarde plus attentivement le plan et vu le coût de la ligne proposée, ne serait-il pas possible de prolonger la ligne B de Ramonville à Labège et prévoir une ligne au Sud et Sud-Ouest de Toulouse (très pauvre en transports en commun). Il me semble que ce serait un juste équilibre de la répartition des transports. »
- « Les déplacements entre la 1ère et la 2ème couronne se développent constamment. Le tracé actuel à l'intérieur de la rocade ne me semble pas pertinent. Il serait préférable de faire passer cette ligne à l'extérieur de la rocade avec des parkings de délestage. »

L'urgence d'agir

Malgré cette controverse, une majorité des habitants aspirent à un mode de transport rapide et performant en raison de la saturation du réseau routier. Le métro devient un choix « irréversible » au regard de la situation :

- « Aujourd'hui, les temps de transports s'étendent de plus en plus. Ce n'est plus possible. Il faut agir ! Sans amélioration du service routier ni des transports en commun, c'est l'asphyxie. Aujourd'hui, nous sommes obligés d'avoir une voiture faute de transports en commun performants !
- « Un projet acté pour 2017 est repoussé (au mieux, si accepté) à 2024. Pourquoi pas 2030 ! On annonce 40 000 nouveaux arrivants dans cette partie du grand Toulouse et les embouteillages sont déjà un problème depuis plusieurs décennies ! »

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Métro Ligne 3 Toulouse - débat mobile marché de Saint-Orens

Dimanche 9 octobre, marché de Tournefeuille 

Personnes impactées : + 400
Questionnaires : 40
Commentaires écrits : 30
Sujets les plus discutés :
#1 L’urbanisation des villes périphériques
#2 L’infrastructure routière
#3 Le maillage, les interconnexions
#4 Le prolongement de la ligne B et de la ligne A vers le sud
#5 Le BHNS : Bus à Haut Niveau de Service

Une fois n’est pas coutume, ce dimanche matin, le débat mobile s’installe de nouveau au cœur d’un marché. Celui de Tournefeuille qui connaît une belle notoriété comme en témoigne sa forte fréquentation.

6h30, nous arrivons sur place pour « déballer » le stand. Nos premiers visiteurs sont les marchands ambulants qui, curieux, manifestent de la sympathie à l’égard de la démarche. À partir de 10h, notre stand est pris d’assaut par les habitants en quête d’informations. Les temps d’échanges dépassent souvent 30 minutes. Au final, nous recueillerons 40 questionnaires et 30 commentaires libres.

En raison de sa proximité avec Toulouse, Tournefeuille connaît actuellement une forte urbanisation. Cette commune en pleine expansion est également une « ville de transit » entrainant des problèmes d’engorgement, notamment aux heures de pointes. Cette situation rend les habitants très sensibles aux enjeux des transports comme en témoignent ces avis :
- « Tournefeuille, c’est ‘Tourne Betton’ ! On n’arrête pas de construire… Demain, s’il n’y a pas de transports collectifs, ce sera ‘tourne en rond’ ! »
- « Venez à Tournefeuille de 7h à 9h. Ce n’est plus une ville, c’est une autoroute !»
- « Il faudrait faire la déviation de Saint-Martory qui désengorgerait la ville de Tournefeuille qui est un véritable entonnoir (des milliers de voitures qui viennent de Plaisance, Cugnaux…) »

Concernant le projet de 3ème ligne de Métro, les avis sont mitigés. Les raisons sont multiples :
- « Je ne crois pas que le métro soit la solution pour désengorger Toulouse. Il nous faut une politique d’aménagement de la métropole qui demande une vision : passer de la voiture omniprésente à la multiplication et à la diversification des transports (métro, vélo, tramway…) sur l’ensemble du territoire. »
- « La 3ème ligne ? Intéressant, mais elle risque de faire ombrage au reste du réseau (tram / bus / TER) et au détriment du reste. Les transports en commun se pensent dans la globalité. Il faut penser aux travailleurs des périphéries. »
- « Cette 3ème ligne est géniale. J’habite la région de ‘l’Isle-jourdain’, ce métro serait top pour aller à Labège car en voiture je mets 1h30. »

Ce projet de 3ème ligne de Métro dessert principalement la rive droite. Certains habitants cultivent le sentiment d’avoir été « oubliés », d’être « hors programme » :
- « Une nouvelle fois, Tournefeuille est ignorée. La rocade dans les années 70 abandonnée, le prolongement de la lige A oublié, le Bus à Haut Niveau de Service supprimé… »
- « L’ouest toulousain est abandonné ! Le LINEO ne fonctionne pas en site propre et ne sera pas aussi efficace que l’aurait été le BHNS. »
- « Depuis 10 ans, mon trajet quotidien pour se rendre à Pibrac a doublé. La densification de l’habitat doit être accompagnée d’un projet d’élargissement de la voirie. Trois solutions : 1. Adapter l’infrastructure routière / 2. Construire des transports collectifs adaptés et performants / 3. Mettre en place des parkings relais. »
Des discussions naissent également autour des choix politiques qui sont jugés « fluctuants », « partisans ». De même, les promesses qui ne se concrétisent pas sont sources de frustration. De nombreux projets restent au stade de l’idée, d’autres sont « brutalement arrêtés » comme le projet de Bus à Haut Niveau de Services récemment remplacé par le projet d’une ligne de bus LINEO :
- « L’abandon du BHNS est une hérésie. Tous les gens de Lardenne qui se sont opposés au projet ne sont pas visionnaires mais égoïstes. Ils ne se rendent pas compte que la densité va poser des problèmes sur le long terme : bouchons, pollution, stress. »

Un point fait consensus parmi les participants : la nécessité de trouver « rapidement, très rapidement », des alternatives à l'usage intensif de l'automobile qui affecte le quotidien des habitants en quête de fluidité et de sérénité :
- « Cette nouvelle ligne est efficace pour relier les grands pôles d’emplois. Agissons vite ! Par contre, prévoyons en complément des lignes de bus, des pistes cyclables avec des parkings sécurisés qui rabattent sur les lignes de métro. »
- « Construisons rapidement une partie de cette ligne mais prolongeons également dès aujourd’hui la ligne B et la ligne A vers le sud. »
- « Quel beau projet et quel dommage que cette ligne arrive si tardivement. »

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Métro Ligne 3 Toulouse- débat mobile marché de Tournefeuille

 

Lundi 10 octobre, Square Général de Gaulle, sortie du métro "Capitole"

Personnes impactées : + 1000
Questionnaires : 37
Commentaires écrits : 17
Sujets les plus discutés :
#1 Renforcement du réseau existants et aménagement des infrastructures
#2 Coût et investissements
#3 Tracé et zones de dessertes
#4 Légitimité des questions techniques


Et de deux ! Ce lundi, le débat mobile revient square Général de Gaulle qui est un des points névralgiques de la ville de Toulouse en raison de sa proximité avec capitole. Ce cœur de ville nous permet de rencontrer un public qui rayonne à l’échelle de l’aire métropolitaine : les habitants du centre-ville mais également des voyageurs pendulaires qui viennent faire quelques emplettes dans cette rue commerçante très animée.

Les deux principaux sujets qui font débat concernent le tracé et le coût du projet. L’autre sujet largement débattu concerne la morphologie du réseau : comment passer d’un réseau en étoile à un réseau en toile d’araignée qui permettrait un maillage plus fin notamment pour desservir la rive droite ? Cette réflexion sur la toile d’araignée pose plus fondamentalement la question des points de connexion qui doivent être ventilés sur tout le territoire.

Au total, nous recueillerons 37 questionnaires et 17 commentaires libres.

Renforcement du réseau existants et aménagement des infrastructures

De nouveau, la question d’un transport commun lourd ne fait pas véritablement débat. Les habitants sont majoritairement favorables au renforcement du réseau de transport en commun pour désengorger le centre-ville et améliorer la qualité de vie (bruit, pollution, fluidité…) :
- « Plutôt que de faire une 3ème ligne, il faudrait prolonger la ligne B jusqu’à Labège et créer une ‘fourche’ de ‘La Vache’ à Colomiers. On aurait ainsi une desserte d’est en ouest. Ce serait plus logique ! »
- « Avant de recréer une 3ème ligne, commençons par un prolongement de la ligne B, une troisième rame pour les ligne A et B et enfin un agrandissement des quais. On économiserait des millions. »
- « Oui au métro, mais avec des parkings bien calibrés pour éviter que le parking d’intermarché à ‘La Vache’ soit constamment saturé. »
- « Toulouse connait une augmentation de 15 000 habitants chaque année. Il faut les faire déplacer en transports en commun plutôt qu’en voiture. Ce sera moins fatiguant pour tout le monde. »

Coût et investissements

Bien que partisans du projet, la majorité des personnes interrogées émettent cependant des doutes sur la capacité de la ville à financer le projet sans impact sur leur portefeuille. D’autres y voient un investissement sur le long terme pour une ville en plein essor :
- « Je ne suis pas contre le projet, il faut aller de l’avant. Par contre, ce qui me dérange, c’est l’augmentation constante des impôts et notre pouvoir d’achat qui n’augmente pas. »
- « Combien de temps faudra-t-il pour que cet investissement soit amorti au regard des lignes A et B ? »
- « Concernant le TGV, nous sommes en train d’acheter du matériel obsolète. Misons sur le ‘tunnel’ pour être une ville moderne ! »

Tracé et zones de dessertes

Les usagers du centre-ville nous évoquent à plusieurs reprises la nécessité de dévier cette ligne voire de « rajouter un tronçon » autour des polarités étudiantes afin d’alléger un trafic « massif » dès 7h. Écoutons ce lycéen qui prend le métro matin et soir :
- « Il faudrait descendre la ligne 3 vers la station Jean-Jaurès qui est engorgé tous les matins. On est 400 à prendre le métro A pour le lycée ‘Pierre de Fermat’ (2 000 élèves), sans compter l’université et les jeunes actifs. On pourra enfin respirer avec cette nouvelle ligne !»
- « ‘Pont Jumeaux’ est très mal desservi. Il faut rapprocher la ligne du côté de ce centre étudiant plutôt que de desservir l’aéroport qui est de toute façon relié par le tram. »
- « Je ne comprends pas pourquoi Jean Jaurès n’est pas desservie par la 3ème ligne. C’est un arrêt qui est au cœur de la ville et qui permettrait d’éviter les détours inutiles. »
- « Pensons aussi à Capitole et la place Saint Pierre, les jeunes s’y réunissent en nombre avant d’aller en cours. »

Légitimité des questions techniques

Parmi les contributeurs, nous croisons de nombreuses personnes qui ne se sentent pas concernées sur les aspect techniques et financiers du projet :
- « Pour avoir une idée, il faudrait au préalable que je puisse étudier le dossier sérieusement, je ne crois pas être la personne la plus qualifiée pour pouvoir vous répondre. »

En conclusion, encore une fois, les habitants de Toulouse ont su prendre de la hauteur pour dépasser leur intérêt privé et s’intéresser à l’intérêt général. Bien que résidents à Toulouse, ils ont été nombreux à se soucier des habitants qui vivent en périphérie et dont l’accès à certaines heures est problématique. 

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Métro Ligne 3 - débat mobile- Square Général de Gaulle

Mardi 11 octobre, centre commercial Balma-Grammont

Personnes impactées : + 300
Questionnaires : 44
Commentaires écrits : 11
Sujets les plus discutés :
#1 Une forte envie de changement et de développement
#2 Un métro / tram nommé désir
#3 Des solutions plus rapides et moins coûteuses ?
#4 Le tracé
#5 Les « oubliés » de la ligne 3

Nous arrivons à midi sur les lieux, accueillis avec bienveillance par les agents du poste de sécurité qui spontanément nous facilitent l’accès et nous aident à manutentionner notre dispositif. Très vite opérationnelle, sur l’axe le plus passant de la galerie marchande (porte de Toulouse), l’installation ne laisse pas indifférent. Les passants ne manquent pas de nous interpeller, notre public se veut varié en âge, familial, tous ou presque connaissent le projet mais chacun arrive avec ses questionnements, ses avis. Les points de vue se croisent, des discussions entre les participants s'improvisent, nous recueillons les avis.

Globalement, nous entendrons les adhésions en nombre, sur le projet, sur le tracé, sur la nécessité d'agir pour résoudre les engorgements rendant la circulation « de plus en plus critique ». On écoutera aussi les déceptions, les regrets et parfois la colère. On encouragera toujours le dialogue, rappelant l’importance du débat public, ses règles et l'importance de la parole citoyenne au regard des enjeux du projet.

Une forte envie de changement et de développement

Pour beaucoup, la 3ème ligneest l’aboutissement d’une vieille promesse et sa proposition convoque, sans réserve, un bon pour accord. Le métro est une expérience positive, les toulousains apprécient notamment la rapidité et la fréquence de ses rames existantes. Il va sans dire que ce prochain métro sera plus large et plus long que les autres. Il permettra un jeu de correspondances stratégiques pour un nombre sans cesse plus grand d’usagers, condition sine qua non au déploiement de toute grande métropole.
- « Je suis favorable au métro car il sera plus rapide que le tram, vraiment trop lent. »
- « Je suis pour un projet qui dessert des zones où les transports en commun rapides et fréquents sont complètement absents. »

Un métro / tram nommé désir

De nombreux contributeurs ne possèdent pas de voiture. Ils sont donc très attachés aux transports collectifs dont ils font l'expérience quotidienne. Écoutons cette mère de 4 enfants, au RSA, pour qui les transports sont essentiels :
- « J'habitais Blagnac. Le tram est un tortillard. Il me donne mal à la tête en raison des zigzags. De plus, il est très lent, sujet à des retards…. Le métro est plus rapide, plus fiable, plus pratique. Je suis pour, à 200%. » D'autres, au contraire, préfèrent le tram : « le tracé est bon, par contre, je suis contre le métro. Je suis favorable au tram pour les raisons suivantes : il est moins cher, permet de lutter plus efficacement contre l'usage de l'automobile en ville et ses coûts d'investissement sont plus maîtrisables. »
- « Je suis pour la desserte de l'aéroport avec ce métro à condition que l'investissement soit partagé. L'aéroport pourrait participer à 80% au financement ». Sa voisine intervient spontanément : « Pourquoi pas, mais attention à ce que ce tronçon ne soit pas privatisé. Les transports, c'est un bien public. Il faut que la collectivité puisse garantir un prix accessible pour tous les habitants. Nous ne travaillons pas tous à Airbus. Nous n'avons pas tous de bons salaires ! »

Des solutions plus rapides et moins coûteuses ?

D’autres s’interrogent sur l’opportunité d’une telle dépense, mettant en avant la prudence face à l’endettement en période de crise économique. Tiraillés par le souhait d’un changement, souvent sensibles aux vertus du projet de métro 3ème ligne, ils déplorent néanmoins l’échéance de 2024, d'où cette réflexion sur des solutions alternatives plus rapides à mettre en œuvre :
- « Il faudrait relier les villes de Colomiers et Labège aux réseaux de transports déjà existants en prolongeant les lignes de métro A et B et en favorisant l’usage des bus en site propre plutôt que de s’endetter davantage avec un gros projet. »
- « La route d'Auch est complètement saturée. Il serait bien de mettre en parallèle un TER pour permettre aux usagers de la périphérie de relier le métro via le train. »
- « Il serait intéressant d’envisager, à l'image de la rocade, une ligne ceinture pour l’agglomération, une ceinture sud est envisagée, pourquoi pas au nord ? »
- « Les parkings relais sont saturés, il faudrait augmenter leur capacité ou bien proposer des parkings distants reliés avec des navettes régulières aux heures de pointe. »

Le tracé

Un homme, fin connaisseur du territoire et prenant un malin plaisir à s'appuyer sur les expressions locales du sud-ouest, nous apporte son regard critique à l'égard du tracé :
- « Cette 3ème ligne est ‘bartacière’, c'est à dire qu'elle part de travers. Il faut ‘pituler’ pour se diriger, c'est à dire chercher sa solution. À mon sens, il faudrait supprimer la station de ‘François Verdier’ dont les travaux vont être conséquents à cause du canal du midi et les risques d'infiltration d'eau. Pourquoi ne pas passer au-dessus en parallèle du boulevard des crêtes ? Nous aurions ainsi un tracé plus droit, plus économique et plus logique évitant les doublons ! »

Les « oubliés » de la 3ème ligne

Certains semblent aux abois, ils ne comprennent pas le choix du tracé qui les isolent à nouveau, ils ne semblent pas plus confiant sur les prochaines tranches de travaux répondant objectivement à leurs besoins :
- « Le tracé proposé n’offre aucune alternative à la voiture pour les usagers qui viennent de l’est et qui se rendent vers Labège. »
- « Le sud de la ville ne profite pas de cette ligne de métro. Ces zones sont à nouveau oubliées… »
- « Si vous voulez que le plus grand nombre choisisse le métro il faudra pratiquer des tarifs attractifs, voire la gratuité pour les plus démunis. »

Le lendemain, nous nous rendrons au centre commercial de Labège. Nous verrons ainsi si les avis divergent.

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Métro Ligne 3 Toulouse - débat mobile centre commercial Balma-Grammont

Mercredi 12 octobre, centre commercial Labège 2

Personnes impactées : + 300
Questionnaires : + 30
Commentaires écrits : 18
Sujets les plus discutés :
#1 L’attractivité économique
#2 L’urgence d’agir
#3 le tracé… et le réseau
#4 Les coûts

12h. Nous prenons place à la galerie du centre commercial Labège 2. Cet hypermarché est installé au cœur de l’Innopôle, principal pôle économique du Sicoval et du département. La décoration est soignée, le mobilier design. La population qui fréquente cette galerie n’est pas la même que Balma. Ici, les enseignes prestigieuses s’adressent prioritairement à une population aisée.

Nous nous installons sur une aire de détente au sein de laquelle des clients font escale pour déjeuner. Nous en profitons pour les interroger sur le projet. A l’heure de midi, nous rencontrerons principalement des étudiants, des employés, quelques chefs d’entreprises mais aussi des élus et de nombreuses personnes seules « venues faire une pause avant de reprendre le travail. »

Après 14:00, les flux s’effilochent. Manifestement, l’activité économique donne le tempo. La population devient plus homogène avec une surreprésentation de retraités et d’habitants du secteur de Labège. Contrairement au centre commercial de Balma, dont la population est plus populaire, nous capterons moins l’attention des familles. Au total, nous recueillerons 30 questionnaires et 18 commentaires libres.

Pour le personnel du site, l’arrivée de cette 3ème ligne est perçue d’un bon œil. La raison principale ? Un gain d’attractivité nous dit une responsable du centre !
- Cette desserte de Labège permettra d’étendre la zone de chalandise du centre commercial. Aujourd’hui, nous avons des temps forts comme le midi. Avec cette ligne, je suis certaine que nous aurions une amplitude horaire plus important en terme de fréquentation. Personnellement, je suis pour, à 200% »

L’attractivité n’est pas qu’une question commerciale. C’est aussi une question de développement économique nous dit un consultant d’Airbus travaillant à Innopôle :
- « Il me semble que le raccord de l’ensemble du réseau avec l’aéroport est vraiment très important du fait du raccordement avec le centre Pierre Baudis et Diagora Labège. Pour attirer des entreprises innovantes, nous devons être relié au hub. Plus Toulouse est une place d’accueil international, plus Toulouse se diversifiera et deviendra attractive. »

La majorité des participants est quasi unanime : cette 3ème ligne répond à un réel besoin au quotidien. Certes, sur la région, il existe déjà le train mais ils aspirent à un mode de transport « plus performant, plus rapide et plus régulier qui puisse desservir les pôles de vie et d’emploi en pleine croissance sur Labège ». Cette ligne est également fortement plébiscitée par les « captifs » pour qui le métro devient un « pass liberté », gage d’autonomie :
- Enfin, il était temps ! Depuis le temps que l’on en parle ! C’est ou que l’on signe ? » s’interroge une dame de plus de 70 ans. « Dans 7 ans… Je ne serai peut-être plus là mais je me pose une question pour les vieux : pouvez-vous nous dire si nous aurons une station au centre commercial car les gens vieillissent (…). Son mari, plus sceptique, lui répond : Et les courses, tu les rangeras comment ? Dans un caddie ? »
- « Je suis étudiant mais je n’ai pas de voiture. J’habite à Colomiers. Le trajet n’est pas envisageable. trop long ! J’ai été contraint de louer un appartement travaillant à Labège. Si cette ligne existait, j’aurais certainement reconsidéré mon choix. Je serais resté chez mes parents pour faire des économies. »

Des personnes manifestent de l’impatience pour ne pas dire d’agacement à l’égard du projet :
- « Le projet de ligne de métro arrive trop tard. 2024 c’est trop loin. Je n’y crois plus ! »
- « Les deux gros pôles d’activité sont Labège et Colomiers. Pour éviter les fausses promesses, nous devons démarrer les travaux aux extrémités de la ligne. (…) Il ne faut pas commencer par le centre de Toulouse… C’est un coup à se faire piéger car ils n’auront plus de fric pour Labège – Gare. »
- « On ne comprend pas pourquoi le projet de la ligne B a été annulé. Cela n’a pas de sens, quand on sait qu’elle permettrait de désengorger Labège rapidement et pas en 2024. Ce sont des questions politiques qui n’ont rien à voir avec le bon sens commun. »

Si de nombreux contributeurs reconnaissent cette nécessité d’agir, certains émettent des doutes sur le tracé comme en témoigne ce chef d’entreprise installé à Labège :
- « J’ai 2 problèmes vis-à-vis de cette ligne. Du point de vue professionnel, j’ai une boite qui se développe mais j’ai des problèmes de recrutement en raison de l’accès au site. J’ai du mettre en place des horaires décalés pour que mes employés puissent se rendre au travail dignement. Ma solution : la ligne B qui grâce à ce prolongement aurait apporté les gens sur site. Sur un plan plus personnel, j’habite à Mondouzil. Mon problème c’est la rocade qui est engorgé. Cette ligne ne va rien résoudre pour les banlieusards. Nous aurions dû venir chercher la population qui vit entre la première et la seconde couronne. Ce tracé est trop associé à Toulouse intramuros. Nous aurions dû aller au-delà de la rocade. Nous aurions pu longer le périphérique depuis Balma vers Airbus. »

Autre critique à l’égard du réseau (et non plus de la ligne) :
- « Toulouse est une ville très étendue. Il devient donc essentiel de travailler l’interconnexion afin de passer d’une logique de ligne à une logique de réseau »
- « Concernant le tracé, je suis surpris que tous les transports collectifs convergent vers Toulouse, rendant les connexions entre les communes périphériques impossibles car trop longues. Pourquoi ne pas imaginer un périphérique de transports collectif à l’image de la petite ceinture à Paris ? Soyons audacieux ! Créons la grande ceinture Toulousaine avec ce métro !»

La question des coûts fait également débat. Les habitants font preuve d’imagination en termes de tracé, mixent les solutions comme en témoigne ces extraits :

- Pour réduire les coûts, nous pourrions réduire la boucle ‘la Vache’ pour se concentrer sur le troncon Bal de Suisse – Raynal avec une junction vers ‘Patte d’oie’.
- « Voici mon tracé idéal : valider le tronçon Colomiers-Matabiau et prolonger la ligne B vers Labège afin de réduire les coûts d’investissement. Peut-être également densifier le trafic fermé de TER entre Matabiau et Labège avec des navettes plus fréquentes. »

- « Je pense que plutôt que de construire la 3ème ligne, il faudrait prolonger la ligne B de Romainville jusqu’à Labège (8km seulement). De la même façon afin de désengorger la Rocade, ne serait-il pas possible de faire un pont reliant le chemin des étroits à Route d’Espagne ? Aujourd’hui toute une population est obligée de passer par la rocade pour se rendre juste en face. »

Tout au long de cette semaine, le débat mobile fut riche et controversé, preuve que cette 3ème ligne de métro interroge. Pour prolonger ces échanges, la commission vous donne rendez-vous, demain, mercredi 19 Octobre, à Labège, pour assister à la réunion publique.

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Metro Ligne 3 Toulouse / Débat mobile centre commercial Labège 2

 

Novembre 2016

Samedi 5 novembre, médiathèque de Colomiers

Personnes impactées : +/- 100 personnes
Questionnaires : 38 (dont 12 réalisés sur tablette numérique)
Commentaires écrits : 19
Sujets les plus discutés :
1. Les temps de parcours
2. Le tracé et ses alternatives, améliorations
3. L’urgence d’agir
4. La démocratie participative

En raison de la pluie annoncée, le débat mobile initialement prévu sur le marché de Colomiers a trouvé refuge au Pavillon blanc Henri Molina, la médiathèque-centre d’art de Colomiers. Aucun regret au regard de la beauté du cadre et de l’accueil très agréable ! Martine Blanchet, la directrice, a activement participé à la consultation, convaincue de la nécessité de relier les grands équipements avec des transports performants. Le lieu a également permis de toucher un public varié : des gens seuls ou en famille, de Colomiers ou de Toulouse, avec pour dénominateur commun une soif de connaissance. Nous avons débattu parcours, tracé, amortissement des coûts, alternatives… Il a été aussi question de démocratie participative.

De nombreux participants s’appuient sur leurs parcours pour justifier leur adhésion au projet :
- « Cette ligne 3 est parfaite. Je travaille à la médiathèque, mais j’habite à l’Union. Mon trajet aujourd’hui est le suivant : voiture de l’Union puis arrêt à Borderouge pour la nounou et enfin boulevard de Suisse à gare Colomiers. Avec la ligne 3, je pourrais prendre la voiture jusqu'à Borderouge puis métro Ligne 3 jusqu’ici. Du bonheur ! »
-  « J’habite Colomiers, mais je travaille à Airbus “Défence & Space” près de Labège. Au quotidien, j’utilise la voiture. J’ai testé pendant 1 mois les transports publics. Je prenais le train jusqu’à station Arènes, ensuite la ligne B jusqu’à “faculté pharmacie”, et le bus 78 jusqu’à l’arrêt “cosmonautes”. Temps total : 55 minutes hors marche à pied. J’ai donc abandonné et j’ai repris ma voiture. Plus sûr ! »
- « Cette 3e ligne, c’est Noël avant l’heure. Durant mon alternance, je faisais 1h30 de transport par jour pour me rendre à Labège. 1 > Voiture > 2 gare Colomiers > 3 gare des Arènes > 4 Jean Jaurès (ligne A) > 5 Romainville (Ligne B) > 6 Labège, station “Oracle”. Ce trajet, je le faisais matin et soir. J’ai cru devenir fou ! »

D’autres s’interrogent sur le tracé :
- « Pourquoi desservir “Côte pavée” ? La population est peu importante. Ne devrions-nous pas remonter à l’extérieur vers le nord-est de Marengo pour desservir les immeubles situés entre Jolimont et la Cité de l’Espace ? »
- « J’appartiens à un groupe de travail sur la mobilité à Tournefeuille dans le cadre de l’agenda 21. Le bus Linéo, c’est bien, mais c’est un emplâtre sur une jambe de bois. Mon souhait : prolonger cette ligne de Colomiers vers Tournefeuille avec un Bus à Haut Niveau de Service, construire un parking relais à Pahin, faire des réserves foncières dès aujourd’hui pour anticiper le tracé en aérien… Nous pourrions également utiliser les voies ferrées des usines d’Enjacca. »
- « Demain, avec ce métro, j’adopterai d’autres comportements. C’est une évidence. Mais il faut aussi penser aux habitants de Cugnaux. Les pauvres, ils n’ont rien ! Ce tracé ne concerne pas uniquement Colomiers. Il doit s’adresser autant aux habitants de Tournefeuille, Plaisance, La Salveta, Fonsorbes… »

Lors de nos échanges, une notion revient : l’urgence d’agir
- « Il y a urgence à relier Colomiers, 2e ville du département, à la métropole par des modes de transport efficaces. Le service Linéo a déjà amené des améliorations en termes de rapidité, d’amplitude horaire, de fréquence ; il faut continuer ! »
- « Oui, je suis pour les transports publics à 200% même si je préfère le Tram, car il participe à l’embellissement de la ville. Prenons exemple sur Bordeaux que nous appelions “la belle endormie”. Aujourd’hui, c’est Toulouse qui est en train de s’assoupir ! Bougeons ! Il y a urgence. »
- « Cette 3e ligne relève de l’urgence. Nous n’avons pas su anticiper la forte métropolisation de Toulouse qui est une ville très étendue. Cela entraîne inéluctablement des problèmes d’engorgement. Oui au transport, mais oui également à la densification de l’habitat. Il faut arrêter avec les petits pavillons ! »
- « La réflexion demande du temps même s’il y a urgence. Cependant, évitons la précipitation et cultivons notre rapport au temps passé, présent et futur ! »

Si le principe du débat mobile apparaît intéressant et la démarche très respectée, reste la question sur les garanties qu’il convient d’apporter sur le traitement des idées et remarques émises, et la gouvernance. Comment répondre au questionnaire là, tout de suite, sans un préalable d’information qui permettait aux habitants de se construire un point de vue argumenté ? Nombre de personnes rencontrées ont préféré prendre les brochures, différer leur réponse et sans doute attendre la réunion publique du 15 novembre pour restituer leur réflexion :
- « Votre principe de débat mobile est pertinent. Il nous aide à nous poser des questions pour nous projeter plus loin… Reste à nous apporter des garanties sur votre capacité à faire remonter nos idées pour que le politique puisse s’en saisir. »

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MetroLigne3 Toulouse / Débat mobile médiathèque de Colomiers

Samedi 5 novembre, stade Ernest Wallon, en marge du match stade toulousain-Castres

Personnes impactées : + 800
Questionnaires : 18
Commentaires écrits : 11
Sujets les plus discutés :

#1 La desserte du stade toulousain
#2 Un enjeu de développement indispensable
#3 La crainte de l’isolement des petites villes de la métropole.
#4 Donner son avis oui, mais en connaissance de cause.
#5 A-t-on bien considéré les alternatives?

Toujours à l’affut de lieux atypiques, notre camion fait escale au Stade toulousain. Ce soir, les rugbymans de Toulouse affrontent ceux de Castres. Il est 15h30 et la pluie n’entame en rien une effervescence que l’on sent grandissante. Nous déballons notre stand au côté de la buvette. La porte 21 est une place de choix, bien en vue des portes d’accès derrière lesquelles se massent en nombre les supporters de chaque équipe.
Le dispositif installé, nous ne tardons pas à vérifier l’opportunité de notre présence ici. Face à l’affluence, nous décidons dans un premier temps de faire de l’information mais assez vite, force est de constater que le débat entre les participants s’installe. Preuve est que le débat mobile n’est jamais hors-jeu.

La desserte du stade toulousain : dans transport, il y a SPORT !
De nombreux spectateurs ont fait le choix de venir en transport collectif. La perspective de la station « 7 deniers / Job », située à proximité du stade, est appréciée. Une bière à la main, un groupe de supporters nous interpellent : « Dans transport, il y a SPORT. Nous sommes donc pour ! La voiture, c’est galère, surtout si l’on fait la 3ème mi-temps. Vive la 3ème ligne, vive la 3ème mi-temps »

Un enjeu de développement indispensable.
“Toulouse est une ville en forte expansion. Nous n’avons plus le choix. Il nous faut des infrastructures à la hauteur de nos ambitions”. Le métro est aussi un levier d’attractivité économique. Le directeur de la clinique Saint-Exupéry, situé à proximité de la station Lormeau en projet, précise que dans le cadre du projet d’extension de son établissement il est essentiel que la ligne 3 voit le jour : « Nous allons passer de 200 à 350 salariés. Nous avons donc besoin d’un métro performant tant pour les visiteurs que pour les salariés. »

Le coût et son amortissement :
Si ce projet rencontre une large adhésion, reste la question des coûts qui fait débat. « Comparé au prix des joueurs de foot, c’est pas si cher » ironise un supporter. « Cela ne doit pas être compensé par nos impôts. Nous venons de prendre 15%. Ça suffit, j’ai donné ! » tempère son voisin. «Pour me faire une idée, franchement, Il me manque un tableau comparatif pour se rendre compte des investissements, par exemple combien a coûté la ligne A ? ”

A-t-on bien considéré les alternatives?
Les alternatives occupent une place non négligeable lors de nos conversations. Aussi les interrogations perdurent concernant l’étude et le chiffrage, voire la prise en compte dans le projet de la 3ème ligne des autres moyens pour une mobilité moins coûteuse.

La crainte de l’isolement des petites villes de la métropole toulousaine.
La question relative aux liaisons entre la 3ème ligne et les villes attenantes suscite également de nombreux échanges : “Sinon nous allons avoir d’un côté Toulouse et le désert !” s’indigne un habitant de Cugnaux. Certains insistent sur la nécessité de prévoir des parkings relais dont la capacité d’accueil soit revue à la hausse, « notamment pour les habitants qui habitent dans les communes situées au-dessus de la rocade. ».

Donner son avis oui, mais en connaissance de cause.
Le format débat mobile est bien accueilli. Cette démarche, à la fois informative et neutre, venant recueillir un avis citoyen semble tout autant rassurer que motiver l’échange. Soucieux de rendre le dispositif plus efficace, quelques participants formulent des idées en terme d’information : “ Il faudrait une carte avec les tous les sujets qui font débat. Cela permettrait de rentrer dans le vif du sujet plus rapidement. Nous avons besoin d’avoir accès aux autres idées que celles du maître d’ouvrage. C’est pas fair play d’avoir qu’un point de vue ! Le match est biaisé. »

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Metro Ligne 3 Toulouse / stade Ernest Wallon

 

Dimanche 6 novembre, marché de Saint-Aubin

Personnes impactées : + 600
Questionnaires : 49
Commentaires écrits : 18
Sujets les plus discutés :
# La liaison avec l’aéroport
# La ligne B
# Les doublons
# Les parkings près des stations
# La consultation

« Le comptoir du café est le parlement du peuple. » La citation d’Honoré de Balzac s’est largement vérifiée ce matin au comptoir du débat mobile installé juste à l’entrée du marché de Saint-Aubin. Situé près des bouquinistes et du marchand de jus de fruits frais, l’emplacement s’est avéré idéal pour toucher les étudiants, les habitants du quartier et les habitués du dimanche venus faire quelques courses ou simplement flâner. Même à travers les fugaces gouttes de pluie, les panneaux d’information et le dispositif ont ainsi attiré une foule joyeusement gouailleuse. Les échanges d’opinions ont fusé entre les passants ; des discussions parfois vives, mais toujours dans une ambiance bienveillante malgré les divergences.

« Anticipons et relions l’aéroport au métro. […] Modernisons Toulouse ! » Cet avis ne fait pas l’unanimité. D’autres s’interrogent au contraire sur la pertinence de le desservir « en raison d’un tramway récemment inauguré… » et des frais supplémentaires.

De loin, quelques passants nous interpellent pour ironiser sur les coûts financiers et la flambée des impôts locaux : « 2 milliards et 15% d’augmentation d’impôts, sympa votre projet ! ».

À ce titre, des propositions moins onéreuses sont évoquées. « Ce serait plus efficace et plus facile de prolonger la ligne B jusqu’à Labège ! » Sa voisine acquiesce : « Effectivement, cela permettrait de faire ses courses au centre commercial ». Une personne verrait la liaison avec la ligne B à Jeanne d’Arc plutôt qu’à François Verdier, pour libérer la place des bus.

Autre sujet : les doublons avec les réseaux existants, notamment le TER. Un ancien cheminot suggère que la fréquence des trains Matabiau-Labège soit intensifiée.

Préoccupation complémentaire : le stationnement aux abords des stations. Certains souhaitent des parkings, bien dimensionnés, sur les 24 km du tracé. Tracé qui, pour beaucoup, mériterait d’être modifié, pour « desservir Saint-Aubin, car ce quartier et celui de l’autre côté du canal n’ont ni métro ni tram. »

Malgré quelques sceptiques qui doutent de l’utilisation effective qui sera faite de ces données, dans l’ensemble les gens apprécient qu’on vienne distribuer de l’information et recueillir leur avis. Ils participent de bon cœur. Pourtant certains avouent ne pas comprendre la logique qui a présidé au choix du tracé et regrettent un manque d’explication sur le site Internet. Une minorité de langues se délient pour dénoncer une politique clientéliste ; Airbus leur paraît par exemple étrangement favorisé par la 3ème ligne… De nombreux habitants préfèrent emporter la brochure avec eux pour considérer la question à tête reposée ; ils confirment leur intérêt pour cette consultation et ce projet de développement jugé primordial, parce que « Toulouse est une très grande ville ! »

Les photos

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Métro Ligne 3 Toulouse- débat mobile marché de Saint-Aubin

Lundi 7 novembre, Hôpital Purpan

Personnes impactées : 150/200
Questionnaires : 25
Commentaires écrits : 14
Sujets les plus discutés :
1. Desserte du centre hospitalier
2. Alternatives et réseau
3. Parking relais et stationnement
4. Performance du réseau existant

12h. Le comptoir mobile anime le hall de l'hôpital Purpan où règne une atmosphère silencieuse. Autour de l'accueil, les personnes présentes observent de loin notre dispositif. Timidement, les plus curieux s'approchent et nous livrent leurs connaissances sommaires du projet. Progressivement, patients en consultation, accompagnateurs et internes en blouse blanche s'alternent et se prêtent au jeu du questionnaire. Le comptoir fut aussi la tribune de quelques débats improvisés en présence du maitre d'ouvrage sur des temps d'échanges qui s'étalaient de 10 à 15 minutes.

Au total, nous avons recueilli 25 questionnaires et 14 commentaires argumentés. Parmi les sujets discutés, nous notons la nécessité d'un tracé cohérent avec l'ensemble du réseau, qui prenne en compte les ruptures de charge et l'interconnexion avec une offre de transport diversifiée.

Outre la demande de desservir « plus directement » l'hôpital qui est un « générateur de flux considérables en raison de son activité principale et ses nombreux salariés », voici quelques extraits sur les thématiques abordées :

Une desserte (légitime) au cœur du centre hospitalier

- Quel est l'intérêt de prévoir une station à Jean Maga alors qu'il y a un vrai besoin ici ? Cela vaut tant pour le personnel hospitalier que pour les malades à déposer au plus près de Purpan. Les stationnements sont totalement chaotiques, inadaptés. Imaginez... Vous arrivez en catastrophe pour visiter un malade. Vous êtes stressé. C'est essentiel de soigner l'accessibilité. C'est le cas de le dire ! La desserte par le métro pourrait soulager ce problème. Je suis pour... la desserte de l'hôpital.»
- L'avantage de cette ligne serait d'éviter la rocade de Colomiers en partant de la gare, à condition d'avoir un arrêt dans l'enceinte du CHU (comme le tram aujourd'hui et le train à Rennes).
- L'arrêt Jean Maga est trop loin, ne serait-ce que pour une personne qui arrive en béquille pour une consultation. Elle ne fera pas le trajet à pied de Jean Maga jusqu'à l'hôpital (idem pour une dame avec une poussette).

Alternatives / Réseau

- Cette somme de 1,2 milliard pourrait être affectée à d'autres liaisons, notamment rive gauche.
- L'autoroute A62 est coincée pendant 1h30, matin et soir. Ce n'est plus supportable. Il faut une rocade supplémentaire au nord pour plus de dessertes.
- Attention à ne pas faire la même erreur qu'à Marseille en créant des doublons entre le tram et le métro. Il convient plutôt de travailler les zones non desservies.
- Sortons des logiques de réseaux concentriques et favorisons le tissage en toile d'araignée qui garantit un maillage plus intéressant pour rendre les transports en commun plus attractifs par rapport à l'usage de l'automobile.

Parkings et stationnements

- Dernièrement, je devais me rendre à un examen. J'avais décidé de garer ma voiture à Borderouge. Par contre, faute de place de stationnement, je suis allé à Gramont ; le parking d'échange était plein, donc fermé. Je n'avais plus d'autres choix que de stationner sur un emplacement pour personnes handicapées, car je ne pouvais manquer mon rendez-vous. Bilan, pour cette 3e ligne, il faut prévoir des parkings relais efficaces et en grand nombre.

Un tram impopulaire

- Aujourd'hui, le tram n'est pas intéressant en termes d'agenda (horaires de travail) et financier (cumul essence + abonnement).

Les coûts
- Tout augmente sauf le salaire. L'abonnement coûte aujourd'hui 46,80 €. À partir de juillet prochain, il sera à 50 €.

L'hôpital, souvent associé à une image mortifère, est devenu, le temps du débat, un lieu de vie qui renforce le principe du débat mobile : aller au plus près des habitants pour ouvrir des espaces d'échange insolites.

Mardi 8 novembre, marché de la Faourette

Personnes impactées : 350
Questionnaires : 30
Commentaires écrits : 17
Sujets les plus discutés :
1. Le coût de la ligne 3
2. Le tracé
3. Le réseau existant
4. Les alternatives

Mardi 8 novembre, jour de marché à la Faourette, il fait très froid quand nous installons le comptoir du débat mobile parmi les stands de nourriture et autres marchandises. Ce marché, populaire et exotique, est situé au pied des tours de Bagatelle. La population qui le fréquente est majoritairement issue des pays du Maghreb. De nombreuses femmes sont venues y faire des courses, mais ce n'est pourtant pas elles que nous réussirons le plus à interroger. Certaines déclinent l'invitation en précisant qu'elles ne se sentent pas concernées parce qu'elles quittent peu leur quartier. Si les hommes semblent un peu plus enclins à répondre au questionnaire, au début, nous devinons une certaine méfiance, voire défiance, à l'égard de la démarche : « que tu dises blanc ou noir, la décision se prend à 8 ou 10 au sommet ! Pourquoi donner mon avis ? » Et puis, le monde appelant le monde, nous nous trouvons parfois très vite débordés par l'affluence. Au final, nous recueillerons 30 questionnaires, dont 8 sur tablette numérique. Opération réussie !

Une inquiétude quasi unanime sur le financement du projet

Fortement préoccupés par la crise économique, les habitants de Bagatelle se disent soucieux de l'utilisation de l'argent public : « Dans le contexte actuel, nous devons être vigilants sur les coûts. »

Ce que redoutent le plus les participants, ce sont les conséquences. D'abord le risque d'une augmentation des impôts locaux : « 15% la dernière fois, c'est trop, faut arrêter maintenant ! » Deuxième répercussion possible, certains craignent également une hausse du prix du ticket : « j'ai entendu parler d'une suppression des cartes de gratuité pour les plus de 65 ans et les personnes handicapées ; moi je suis handicapé et je l'ai pas fait exprès. J'apprécie les transports en commun, mais qu'ils ne financent pas ce projet sur le dos des usagers ! »

Alors si le plus souvent nos interlocuteurs semblent plutôt d'accord avec la nécessité de cette ligne 3, ils émettent des réserves : « Aujourd'hui avec 2 milliards, on peut faire beaucoup de choses. Bien que je sois favorable à une 3e ligne, est-ce qu'on ne pourrait pas faire quelques économies en réduisant le tracé ? Pourquoi passer à l'aéroport alors qu'il y a le tramway ? On marche sur la tête. »

Les habitants s'empressent de formuler des souhaits pour tenter de diminuer les coûts.

Un tracé plus pertinent

Beaucoup jugent que le tracé compte des stations superflues : « Pourquoi ne pas faire une liaison directe Purpan - Job – Matabiau ? » « Pas plus d'un arrêt à Colomiers ! » La zone de la Côte pavée semble manquer d'intérêt : « ce serait plus judicieux de déporter la station vers l'ouest », du côté de l'Hers « pour les écoles et les étudiants ».

Une optimisation du réseau existant

Certains estiment que Toulouse dispose déjà d'une offre de transports et qu'avant de construire une 3e ligne, mieux vaudrait compléter l'existant. Pour l'un, « il manque seulement une liaison Labège-Ramonville, c'est tout. Inutile de faire un métro pour ça !  » Pour d'autres, « les besoins se situent dans la jonction avec Colomiers et un prolongement de la ligne A », ou « dans la prolongation de la ligne B en urgence. » Plusieurs rappellent qu'il faudrait pousser plus loin les lignes vers Muret, Roques, Seysses.

D'autres moyens de transport ?

C'est toujours dans un souci d'économies que quelques-uns évoquent des modifications moins onéreuses : « nous pourrions construire un Bus à Haut Niveau de Service avec de fortes amplitudes horaires », ou encore « une ligne circulaire en 1re couronne comme le PC parisien. »

La population que nous avons rencontrée vit dans des conditions modestes. Avec beaucoup d'humilité, ils se sont dits « peu qualifiés » pour répondre aux questions techniques. En revanche, ils ont su faire preuve de bon sens et mobiliser une intelligence pragmatique bien utile pour nourrir le débat !

Mercredi 9 novembre, centre commercial Blagnac

Personnes impactées : 300
Questionnaires : 22
Commentaires écrits : 13
Sujets les plus discutés :
1. Un moyen de transport circulaire
2. Colomiers et Labège : l’urgence à agir
3. Une vision globale et élargie du réseau
4. Le questionnaire


Mercredi 9 novembre, pour le dernier débat mobile de la consultation, nous avons dressé le comptoir à l’entrée 1 du centre commercial de Blagnac, à côté de l’ours de Noël où les enfants venaient se faire photographier. Un flux régulier nous a permis d’interpeller des passants de tous horizons, jeunes et moins jeunes, seuls ou en couple, venus faire leurs courses ou simplement flâner devant les vitrines. Beaucoup manquaient de temps pour s’arrêter, mais nous avons tout de même recueilli 22 questionnaires et 13 commentaires libres.

1. Un moyen de transport en ceinture

« Il serait intelligent de réfléchir à un tramway circulaire dans l’agglomération. » Cette affirmation est reprise par un autre interlocuteur qui pointe la zone sud de Toulouse, regrettant aussi « qu’il n’y ait pas un tracé plus circulaire. Dès qu’on tente une transversale, ça devient impossible ! » Une dame handicapée formule le même souhait, précisant que l’intérêt pour elle, « ce serait de relier les différents centres commerciaux de la ville. Comme on ne peut pas compter sur Mobibus, on a besoin de ce métro ! »

2. Colomiers et Labège : l’urgence à agir

Beaucoup s’accordent à penser que les priorités doivent porter sur les zones d’emploi, et en urgence.
Un salarié de Thalès Service confie ses inquiétudes : « on devrait s’installer à Labège prochainement ; ça représente 600 emplois. Comment on fait, nous, en attendant un transport en commun qui ne verra le jour que dans 10 ans ? Pourquoi ne pas commencer par prolonger la ligne B ? Ou par relier directement l’université Paul Sabatier au centre commercial de Labège via un transport en site propre ? »
Un homme paraît un peu sceptique : « Moi ce qui m’intéresse, c’est la desserte de Colomiers. D’ici à ce qu’ils mettent la ligne 3 en service, les flux auront encore grimpé et ça ne servira déjà plus à rien. Et puis ils doivent aussi prévoir des parkings relais, sans quoi ce sera le même problème d’engorgement avec toutes les voitures qui chercheront à se garer. » Il se dit favorable à « plus de TER parce qu’aujourd’hui, ce réseau est une vraie misère, il n’en passe pas assez ! » Sa voisine confirme : « J’habite Mérenvielle. Nous avons bien une gare, mais les trains ne sont pas du tout adaptés à mes horaires de travail ! » Un peu plus tard, la proposition revient dans une autre bouche, qui précise que, « en améliorant le réseau TER, on réduirait considérablement les coûts. »

3. Une vision globale et élargie du réseau

Toujours dans l’idée de faire avec l’existant, une femme suggère d’étendre la ligne 1 du tramway jusqu’au parc des expositions, mais « il faudrait aussi l’accélérer. C’est trop long et c’est sans doute pour ça qu’il est vide ! » Sa voisine réagit : « Ils ont voulu faire de Toulouse une mégalopole, mais Toulouse n’est pas une mégalopole ! Alors ils ont déjà multiplié les moyens de transport, sans aucune cohérence. Et tout ce qu’ils ont réussi à faire, c’est à défigurer la ville ! » Un homme se souvient, amusé : « Au début, quand il a été question de construire la 1ere ligne de métro, tout le monde râlait. Sauf que maintenant, les gens sont bien contents de pouvoir l’utiliser ! »

Cette idée de cohérence est reprise par une participante un peu plus tard. « Lorsque j’habitais Paris, nous pouvions nous rendre n’importe où avec deux correspondances. À Toulouse, ce n’est pas le cas. Il faut donc privilégier la matrice du réseau au lieu d’une logique de tracé. » Et certains insistent pour que ce réseau s’étende encore plus loin : « Pourquoi la ligne ne va-t-elle pas jusqu’à Tournefeuille ? C’est quand même dommage ! » Et surtout, qu’il tienne compte des besoins actuels : « je vis boulevard des Suisses depuis 1976 ; c’est une zone complètement oubliée pour les transports. Pensez à nous ! »

4. Le questionnaire

Enfin, on nous fait remarquer que « le questionnaire n’est pas toujours clair. « Ce questionnaire est très techno ! Pas simple votre truc... Je parie que certaines personnes ont répondu l’inverse de ce qu’elles voulaient dire : les formulations sont trop alambiquées ! »

Pour autant, des remerciements et des encouragements pour cette initiative de débat public ont été entendus à plusieurs reprises. En effet, qu’ils habitent le cœur de la ville ou en dehors de l’agglomération, les participants se sont dits très concernés par la question des transports et donc intéressés par la réunion du 15 novembre.