Point de vue n°8
Cahier d'acteur de l'AUTATE
Constat : La moitié des habitant-es de l'agglomération réside hors de Toulouse. La part modale des transports publics est l’une des plus faibles de France (13% en 2013). Les déplacements hors du centre-ville sont très longs, compliqués et souvent polluants.
L’agglomération a donc besoin d’un programme ambitieux des transports qui couvre l’ensemble du territoire et réduise très sensiblement les temps de parcours. Les besoins des usagers : depuis plusieurs mois, notre association collecte les avis et demandes des habitants de l’agglomération en termes de transport en commun. Les avis et idées collectés nous permettent de relayer le sentiment global des usagers : les déplacements quotidiens domicile-travail des habitant-es provoquent de nombreux embouteillages parce qu’ils ne peuvent s’effectuer en transport en commun, de manière comparative (temps de parcours surtout). Le réseau actuel de Tisseo : les choix antérieurs ont entraîné une concentration des moyens sur deux lignes de métro internes à la ville de Toulouse. Ces lignes se sont révélées très vite sous-dimensionnées par rapport aux besoins d’une agglomération d’un million d’habitants.
Il convient de ne pas reproduire ces erreurs. L’ajout d’une ligne de tram entre Toulouse et Blagnac s’est effectuée sans réserve d’un véritable site propre, de sorte que sa vitesse d’exploitation est faible. Ces trois lignes structurent l’offre actuelle de transport. Le réseau actuel de TER : l’agglomération toulousaine dispose de 5 lignes ferroviaires qui irriguent le territoire. Ces lignes supportent des trains régionaux et nationaux de voyageurs ainsi que des trains de fret de marchandises, mais on peut accélérer leur usage urbain. Les TER permettent des déplacements rapides sur des distances de plusieurs kilomètres et sont efficaces (modèle Les Arènes-Colomiers).
Commentaires
@Roger Javelle
1) S'il y a prolongement de la 3eme ligne, vu le coût, ce sera bien plus tard, et vers En Jacca et Val Tolosa (qui va se révéler une catastrophe pour les habitants de l'ouest de Toulouse). Ce prolongement utiliserait les emprises des voies existantes.
2) Je ne vois pas trop ce que vous appelez le Pahin. Pour moi, le chemin de Pahin, c'est entre la Paderne et le Cabirol, pas du tout dans le prolongement d'En Jacca.
C'est du résidentiel pavillonnaire qui ne permettrait pas un passage en aérien et de toutes façons, ne justifie pas un métro à 200000 voyageurs/jour. C'est tout le problème du pavillonnaire à outrance tel qu'il s'est pratiqué dans les banlieues Toulousaines.
L'urbanisme de Tournefeuille, comme d'autres villes autour, est une catastrophe en terme de transports. La municipalité a voulu développer le pavillonnaire à perte de vue, sans jamais laisser de réserve foncières pour des routes ou des TCSP. Vous avez des lotissements à perte de vue avec une seule voie d'accès qui donne sur ce qui était autrement des chemins de campagne. Les Tournefeuillais en paient le prix aujourd'hui, et résoudre ce problème sera difficile.
3) Le prolongement du métro a été rendu quasiment impossible par la création du quartier des Pradettes. Encore une fois, les élus de l'époque ont privilégié la spéculation immobilière plutôt que de réserver du foncier pour l'avenir.
Dans ces conditions, je crains que la seule solution pour Tournefeuille, c'est un vrai BHNS (pas le pseudo-BHNS Linéo) ou un tramway, qui relierait Plaisance-Tournefeuille soit à Basso Cambo, soit à la 3eme ligne à Airbus-Fontaine Lumineuse.
Pahin
Je vois... Je me basais sur le Chemin de Pahin et le chateau du Pahin qui est juste avant le rond point du Collège Léonard de Vinci. Votre Pahin est à 1 km à l'ouest, et quasiment à la même distance du centre de Tournefeuille que Basso Cambo ou la Gare de Colomiers.
Pour avoir un sens au niveau desserte, une station de métro à Tournefeuille devrait être dans le centre ville, pas en bordure d'un lotissement pavillonnaire et d'une zone industrielle légère à la périphérie de la ville. Un prolongement du métro qui passerait à En Jacca (avec un parking-relais à proximité de l'A624) devrait aller sur Val Tolosa, et non descendre vers le Pahin.
S'il devait y avoir une ligne capacitaire à Tournefeuille, le seul axe suffisamment dense pour le justifier serait le Bd Vincent Auriol/Route de Tarbes, avec un vrai site propre.
Malheureusement, il serait insupportable pour les riverains de faire traverser Tournefeuille par un métro en aérien et la densité ne justifie pas le coût d'un tunnel souterrain. Comme je vous le disais, c'est tout le problème des banlieues toulousaines qui ont laissé développer le pavillonnaire de façon anarchique. Lorsqu'on est en banlieue, il est impossible d'envisager une station à 10 à 30 millions d'euros tous les 600m. La zone de desserte d'une station de métro se limite à un rayon d'environ 300m, donc quelques centaines d'usagers potentiels. Au delà, les gens devront se rabattre avec des bus dans tous les cas, donc que la station soit au Pahin ou à En Jacca, ça ne change pas grand chose, sauf pour les quelques riverains directs.
Pas les Ramassiers
Pour aller à Gare des Ramassiers, que ce soit depuis Tournefeuille, Colomiers, ou Airbus, il faudra prendre le bus. La desserte local, dans un rayon de 300m, se limite à quelques immeubles.
Quitte à obliger les Tournefeuillais à prendre le bus, autant faire 500m de plus jusqu'au rond point de la Fontaine Lumineuse (Airbus), où il y a aussi la place de faire un pôle multimodal et un P+R plus accessible depuis la rocade.
Faire passer le métro par les Ramassiers pour desservir à la fois Colomiers et Tournefeuille et Airbus, c'est un mauvais compromis qui défavorise tout le monde sous prétexte de ne favoriser personne.