Contre projet de l'Autate

Améliorer les dessertes de trains régionaux sur l'aire urbaine de Toulouse aux heures de pointes lorsque l'on enregistre le plus fort mouvement pendulaire, domicile travail et inverse, est complémentaire du projet de 3eme ligne de métro circulaire.

C'est un tout.

N'oublions pas que ce qui déclenche la faisabilité et la nécessité de cette 3eme ligne, outre le fait de doubler la ligne A qui sature, c'est surtout le doublement de capacité de la gare Matabiau de 10 millions à 20 millions de voyageurs par an, dont la croissance la plus forte devrait être alimenté par des relations pendulaires domicile travail.

En l'état actuel, la gare de Labege Innopole n'est qu'à 10 minutes de Matabiau, celle de Muret à 18 mm, celle d'Eurocentre Castelnau d'Estretefonds à 15 mm, l'on visualise le rôle stratégique de Matabiau pour accélérer les échanges entre périphéries de pair avec la 3eme ligne en mode circulaire pour les échanges périphérie / ville intense.

Mais améliorer des relations TER, c'est très loin des nécessités et du cout technique d'un train urbain cadencé de type RER, l'AUTATE peut se procurer une documentation abondante auprès du CERAMA ex CERTU, établissement public de l'état spécialiste de ces questions de mobilité urbaine et d'environnement.

Cordialement

Lorsque le tracé de la troisième ligne longe la voie ferrée de La Vache à Labège, on voit clairement que cette ligne n'a pas été pensée en complémentarité du réseau ferroviaire sur cette partie est. La gare intermodale de Labège-La-Cadène n'a d'ailleurs que très peu d’intérêts avec TAE (alors qu'elle en avait avec le prolongement de la ligne B). Les usagers venant de la ligne de Castelnaudary iront directement à Matabiau sans prendre le métro sur cette partie est.
La partie ouest de la ligne TAE est plus en complémentarité du réseau ferroviaire. Cependant un métro sur cet itinéraire La-Vache Colomiers est-il nécessaire ? Ne peut-on pas envisager un autre mode moins lourd et moins cher ?
Merci pour le conseil relatif à la documentation du Cerema que nous connaissons. En effet, il existe une littérature importante au Cerema relative au développement durable des territoires, notamment métropolitains, qui nous guident dans ce débat.

Si on veut absolument faire La Vache - Colomiers, c'est certain qu'un métro sera surcapacitaire. Mais honnêtement, qui a besoin d'aller de Colomiers à La Vache ou l'inverse ? Il y a tellement peu de demande qu'il n'y a même pas un bus qui emprunte cet itinéraire, et le SMTC veut faire un métro taillé pour 200000 voyageurs/jour.

Le problème de ce tracé, c'est qu'effectivement, c'est un tracé de tramway, dessiné pour passer un maximum en surface, et avec un potentiel de voyageurs assez faible.

Un métro, par contre, doit passer là où les autres moyens lourds ne peuvent pas passer, et là où il y a un fort potentiel de voyageurs. Ca coute plus cher, certes, mais ça transporte 6 fois plus de personnes et 2 ou 3 fois plus vite. C'est un tronc structurant qui doit être établi en étoile, avec des branches plus légères (tramway/bus) pour le maillage. Par son attractivité, ça peut avoir un vrai pouvoir de transfert vers les transports en commun.

Il y a encore des zones de l'hyper-centre qui sont à un km d'une station de métro. Donc, si on veut faire un métro, c'est par l'hyper-centre qu'il faut passer. Si on veut juste passer par les faubourgs parce que c'est moins cher, alors oui, on peut faire du tramway ou du bus. Mais il ne faut pas s'attendre à ce que ça améliore dramatiquement les problèmes de circulation (voir Blagnac).

Merci à l'AUTATE pour ce projet qui a eu le mérite de susciter le débat. Je partage le constat du doublon que semblent représenter la moitié sud de la 3e ligne avec la voie de chemin de fer. Il serait intéressant qu'avant de lancer ce projet de 3e ligne, une étude préliminaire soit réalisée pour trancher quant à la faisabilité d'un réseau de RER toulousain et aux coûts associés.

En revanche, la partie tramway du projet de l'AUTATE semble moins convaincante, avec le doublon proposé au nord de Blagnac, et en comparaison aux projets de desserte des quartiers nord d'autres acteurs.