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Question n°75

Couverture des charges d’exploitation par les recettes commerciales

Ajouté par Cyril COUSINIE (St Laurent du Var ), le
[Origine : Site internet]

Vous m'avez répondu précédemment (et je vous en remercie), qu'au mieux, les charges seraient de 30 millions, et recettes 20 millions, soit un taux de 66% au mieux.
Or, dans le rapport de la Cour des Comptes définitif : en 2008 le taux était proche de 100% pour le métro.

Page 67 est mentionné :

- une recette commerciale par voyage de 0.51 euros en 2008. Pourquoi cette recette s'est-elle dégradée à 0.41 en 2016 ? Cela représente un manque à gagner de 5 millions d'euros pour les estimations de recette pour la future ligne 3.

- d'autre part les charges d'exploitations étaient, dans le même rapport, de 0.55 euros par voyageurs pour le métro. Pourquoi pour la ligne 3 en 2016 elle passe à 0.60 euros dans le meilleurs des cas ? Qu'est ce qui alourdit la note sur la ligne 3 en 2016 par rapport aux lignes 1 et 2 en 2008 ? Est-ce du à un tracé plus long par rapport au nombre de voyageur attendu ? Ou à un nombre de stations plus importantes ? Ou à des estimation volontairement pessimistes en nombre de voyageurs ?

Avez-vous oublié de prendre en compte certaines autres recettes commerciales ? Car pour une fois que nous avions un transport en commun rentable, avec un métro automatisé, je trouve dommage de ne pas arriver à maintenir un taux de recouvrement des dépenses par les recettes important.

D'autre part je trouve étonnant de faire un calcul à partir de 200 000 voyageurs par an, calculé sur la moyenne des deux autres lignes. Le faire de faire une troisième ligne, cela ne va-t-il pas augmenter la fréquentation sur les lignes 1 et 2 ? Cela ne va-t-il pas générer des voyages et des recettes supplémentaires sur ces lignes, qui seront à mettre au compte de la ligne 3 ? Si plus de monde prend les transports en commun, les moyennes de voyageurs par an ne doivent elles pas être majorées ? 

 

Date de la réponse:
Réponse de La maîtrise d’ouvrage, le
Réponse:

Bonjour,

La recette tarifaire par déplacement du réseau Tisséo s’est effectivement dégradée de 2008 à 2016 selon la chronique représentée ci-dessous. Pour obtenir une recette par voyage, il convient d’appliquer le rapport entre le nombre de voyages et le nombre de déplacements (1,4 voyage pour un déplacement).

Les principales modifications tarifaires sont mentionnées dans la chronique ci-dessous.

Les estimations des recettes prises en compte dans le Dossier de Maîtrise d’Ouvrage sont basées sur la base de cette recette unitaire moyenne. Elles aboutissent à un taux de couverture des dépenses d’exploitation similaire aux deux lignes de métro existantes. Cette estimation sera donc à actualiser en fonction des évolutions de la gamme tarifaire du réseau Tisséo, une réflexion étant engagée à ce sujet.

Par ailleurs, il s’agit bien d’une estimation des dépenses et des recettes affectables à la ligne de métro, et non d’un exercice prenant en compte les effets de reports croisés entre les différentes composantes du métro, jouant à la fois sur les recettes et les dépenses d’exploitation affectables à celles-ci.

Concernant le facteur "fréquentation" :

 

 

OFFRE DU RESEAU 2015-2020-2025-2030 en millions de kilomètres annuels et par mode 

Les éléments de prospective ci-dessus concernent l'offre et la fréquentation sur l'ensemble du réseau. Ils ont été présentés lors de la conférence de presse du 25 juillet dernier sur le financement du programme d'investissement TC global du Projet Mobilités 2020-2025-2030 (comprenant la 3ème ligne de métro). Ainsi, le fréquentation globale passerait de 135 millions en 2020 à 159 millions en 2025 puis à 175 millions en 2030.
On peut estimer que les recettes commerciales seraient proportionnelles à cette évolution (à tarification constante) : ceci représenterait près de 23 millions d'euros (valeur 2016) de recettes supplémentaires par an entre 2020-2030.