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Point de vue n°3

Ligne TAE : La ville de Blagnac demande la desserte direct de l'aéroport

Mairie de Blagnac (BLAGNAC) Représenté(e) par M. Jean-Paul TEJEDOR, Adjoint au Maire

Ligne T.A.E. : la Ville de Blagnac demande la desserte directe de l’Aéroport. Par Jean-Paul Téjédor, Adjoint au Maire de Blagnac chargé des déplacements.

La Ville de Blagnac considère qu’une ligne de métro allant de la gare de Labège à la gare de Colomiers en passant par la gare Matabiau, la gare de La Vache et l’Aéroport de Blagnac, sans rupture de charge, serait un très bon projet. Le choix du métro s’impose parce que, vu la longueur de la ligne (28 km), tout autre mode de transport ne serait pas pertinent en terme de vitesse d’exploitation et de cadencement des rames. Le coût du projet est certes élevé (2 milliards 200 millions sans desserte de l’Aéroport, +110 millions, avec desserte de l’Aéroport), mais le surcoût de la desserte directe de l’Aéroport est totalement justifié, et même rentable à long terme.

Passant par l’aéroport, l’attractivité de la ligne sera supérieure, et le déficit d’exploitation réduit, d’où une moindre pression sur le contribuable présent et futur, particulier ou entreprise. Sans parler des effets positifs sur les embouteillages quotidiens dès lors que la proposition alternative à la voiture est attractive en terme de gain de temps et de coût de déplacement. Cette desserte de L’aéroport est nécessaire pour les voyageurs aériens, mais aussi comme pôle d’échange ! (92000 emplois autour de la plateforme aéroportuaire, entre Blagnac, Colomiers, Cornebarrieu… ) C’est, et de loin, la plus grande concentration de l’agglomération toulousaine !

Mais je tiens à préciser que je ne hiérarchise pas entre ceux qui auraient plus besoin du métro que d’autres, les employés de secteurs à l’autre bout de la ligne assurant aussi du trafic vers l’Aéroport ou d’autres stations. Quelques situations concrètes témoignant de l’utilité de la station Aéroport : Arrivé au pôle d’échange de la Gare de Colomiers depuis la ligne Ter Auch/Toulouse, ou par des bus TISSEO performants venant des villes voisines, le travailleur arrive par le métro en quelques minutes à l’Aéroport d’où il repart vers son entreprise de proximité à pieds, vélo pliant, transport collectif (navette inter-entreprise ou autre) Mettons lui une rupture de charge supplémentaire, et il continuera à utiliser sa voiture, à polluer, et à perdre des centaines d’heures par an dans les embouteillages. Arrivé en T.G.V. à la Gare Matabiau, transitant par la ligne de Métro T.A.E., le voyageur descendra à la station de l’Aéroport d’où il pourra accéder à son avion dans les plus brefs délais, en ne contribuant pas à la saturation des voiries, trottoirs et parkings environnants.

D’autres avantages de la desserte de l’Aéroport par la variante trop vite abandonnée Boulevard de Suisse, Stade Ernest Wallon, Station Guyenne Berry à Blagnac et Aéroport : le public des supporters, les jours de match, en week-end, donc en période creuse d’exploitation, qui génèrera des recettes supplémentaires, et fera baisser le stationnement anarchique. La création de la station Guyenne Berry, prévue par cette variante, amènerait incontestablement des passagers blagnacais vers le Métro. De plus, elle permettrait d’atteindre le Parc des Expositions facilement (Métro + ligne T1).

A l’inverse, la station Jean Maga, citée dans les études de Tisséo, semble bien virtuelle ! A moins que la liaison vers l’Aéroport ne s’effectue tout simplement par la ligne T 2. du tram. Mais alors, autant appeler la station par son vrai nom : Ancely, et reconnaître qu’on s’apprête à faire passer le passager d’un métro pouvant être cadencé à la minute à un tramway au quart d’heure, sauf à pénaliser la ligne T1 dans sa traversée de Blagnac, et vers le parc des expositions pour pouvoir booster le trafic vers l’Aéroport.

En résumé, la Ville de Blagnac adhèrera avec enthousiasme au projet dès lors qu’il desservira directement l’Aéroport, et combattra toute version qui pour un coût très élevé, passerait à côté d’une partie des besoins, et de ce fait, priverait TISSEO de capacités d’investissement et de fonctionnement pour de nombreuses années. Ce projet a une logique globale. Il ne se concrétisera que s’il est consensuel. Et il ne sera consensuel que s’il intègre les besoins objectifs exprimés par les uns et les autres. La maîtrise des coûts est une préoccupation légitime.

Si le projet est bon, chacun acceptera plus volontiers d’en assumer sa juste part. Bannissons les postures politiciennes et les discussions de marchands de tapis !

Nous élaborons un équipement pour plus d’un siècle. Il faut que les enfants de nos petits enfants soient fiers de ce que nous aurons été capables de réaliser ensemble.

Commentaires

Il serait utile de rappeler que si la phase de concertation pour fixer le site d'un nouvel aéroport à Toulouse a échoué en 2003, les motifs techniques du déménagement d'aéroport de Toulouse restent bien concrets, pistes à moins de 5 km de la place du Capitole, survol d'une large zone urbanisée de la commune de Toulouse, évolution du plan masse de l'aéroport et du dispositif de pistes d'envol limité par l'urbanisation et par les sites industriels autour.

Il est effectif qu'il faut intégrer le long terme pour un équipement pour plus d'un siècle tel que la 3eme ligne de métro. La réalisation est probable autour de 2030, l'on sera alors à 15 ans de la fin de la concession d'aéroport de Toulouse à Blagnac, soit à une période pertinente pour penser construction d'un nouvel aéroport pour prendre le relai.

Ceux qui pensent prospectives pour le long terme seraient bien inspirés de ressortir le dossier déviation de la ligne SNCF d'Auch par Lacourtensourt, formant rocade ferroviaire par le Nord et Nord Ouest des pistes de Blagnac, projet déjà envisagé dés 1945.

Il faut souligner que lorsqu'il y aura construction d'un nouvel aéroport à Toulouse, il sera relié par navette ferroviaire à la gare Matabiau.

75015

La mairie de Blagnac prêche pour sa paroisse. Le contraire serait étonnant.

Je tiens quand même à rappeler que l'aéroport bénéficie d'une ligne de tramway T2 dédiée, qui n'a même pas 2 ans d'existence, qui a coûté 70 millions d'euros, et qui n'existe que pour pallier le mauvais tracé d'origine de la ligne T1 soutenu par la municipalité de Blagnac. Et il faudrait maintenant dépenser 110 millions de plus pour faire passer un métro en parallèle à ce tramway ?

Cette ligne T2 transporte moins de 3000 voyageurs par jour. La remplacer par un métro d'une capacité de 200 000 voyageurs/jour ne se justifie absolument pas. Je propose qu'on reparle du métro à l'aéroport quand le volume dépassera les 20000 voyageurs/jour.

Parce que le nombre de visiteurs occasionnels qui emprunteront un trajet aéroport-gare est à mettre en comparaison avec les trajets quotidiens de centaines de milliers d'habitants de l'agglomération pour qui le métro doit être un moyen quotidien de transport professionnel et de loisirs. Faire passer le métro par Jean Maga et l'aéroport ne peut se faire qu'aux dépens de Colomiers, Airbus et Purpan.

Quant à l'argument de la rupture de charge (pour le seul trajet aéroport-gare), il ne tient pas face à la comparaison avec d'autres aéroports de taille comparable dans le monde, ni face à la proportion réelle de voyageurs qui veulent se rendre uniquement à la gare.

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La ville de Blagnac a signé le premier tracé du tramway, aberrant, puis le tracé aéroport , comme un repentir maladroit du premier tracé ! Or Blagnac n'est pas le centre du monde et Blagnac ne peut monopoliser le budget TAE . à présent l'aéroport est desservi , on ne peut plus revenir en arrière : il est impensable que le métro fasse un détour alors que l'aéroport est déjà desservi , la faute à qui ? Blagnac et son lobby de taxis ! nous avons perdu il y a quelques années l'occasion d'une desserte directe .