Point de vue n°64
Un métro durable pour la deuxième ville de la métropole : cahier d'acteur de la ville de Colomiers
Le débat sur l’intérêt et les possibilités de mise en œuvre d’une troisième ligne de métro au sein de l’agglomération toulousaine conduisent légitimement à un débat plus large sur l’aménagement futur de la métropole toulousaine. Il est de notre responsabilité d’élu-e-s de dessiner le visage de la métropole de demain, une métropole où tout le monde trouve sa place, où chaque citoyenne et citoyen bénéficie des mêmes services et droits, quelle que soit la ville dans laquelle il vit.
Les solutions de mobilité collectives fonctionnent aujourd’hui déjà à pleine capacité. Certaines ne peuvent plus accueillir de nouveaux usagers. La couverture du territoire est, elle aussi, imparfaite pour Colomiers, pourtant deuxième ville du département, avec 40 000 habitants, plus de 2 000 entreprises et 25 000 emplois.
Les modes de déplacements collectifs majeurs ne sont pas exploités à leur juste mesure. Ainsi, nous déplorons depuis de longue date que la Ligne C, pourtant reliée au réseau de métro et de tram, irrigue insuffisamment les zones d’emplois columérines et les bassins d’habitat de l’ouest métropolitain en pleine croissance.
Nous sommes tous conscients des enjeux métropolitains de ce dossier et nous les partageons : l’avenir de la métropole est aussi l’avenir de nos villes, de toutes les villes de l’agglomération.
Nous ne devons pas pour autant transiger sur les conséquences de la réalisation d’un tel projet pour les Columérines et les Columérins, ainsi que pour le développement de l’ouest toulousain.
En matière d’environnement, tout d’abord, les choix de tracé et des matériels retenus devront intégrer toutes les composantes d’un développement durable pour nos communes.
En matière de maillage du territoire, les dessertes devront tenir compte des bassins d’emploi autant que des secteurs d’habitat denses afin de garantir l’égalité de toutes et tous dans l’accès au service public de transport.
En matière de complémentarité et d’intermodalité, une attention particulière devra être apportée à la recherche d’une désaturation des transports routiers, à l’équilibre de l’offre sur le territoire et au développement des modes de déplacement actifs.
Enfin !
Je suis heureux de voir enfin, deux jours avant la clôture du débat public, une contribution de la Municipalité de Colomiers.
Je partage son analyse par rapport à la desserte de Colomiers, avec deux points supplémentaires:
- Si la ligne passe en sous-sol à Colomiers, il faut en profiter pour desservir le centre avec une station à l'Hôtel de Ville. Sinon, c'est pas la peine.
- En plus de revoir la zone autour de la gare SNCF, il faudrait construire un parking relais de grande capacité au niveau du rond-point de la Fontaine Lumineuse, avec un accès direct à la N124 et des bus de rabattement pour relier les Ramassiers et Tournefeuille.
Enfin, j'aurais aimé voir la municipalité prendre position sur le reste du tracé, et notamment sur la pertinence pour les Columérins d'être obligés de passer par La Vache pour se rendre à Toulouse ou de passer par Jean Maga pour se rendre à Purpan.