Point de vue n°15
Cahier d'acteur FNE Midi-Pyrénées : le TAE, une réponse inappropriée et très chère à des enjeux qui concernent plus d’un million de citoyens
Ce qui nous motive dans le cadre de ce débat: la préservation de l’environnement, la qualité de vie des citoyens et la préservation de leur santé. Notre objectif, dans le cadre de la révision du plan de déplacement urbain (PDU) toulousain appelé « Projet mobilités 2020 – 2025 – 2030 », une reconquête de la qualité de l’air, la diminution de l’usage de la voiture solo et la prise en compte des besoins de mobilité de la population de l’aire urbaine. Pourquoi de l’aire urbaine? Parce que l’aire urbaine telle que définie par l’INSEE a un sens quand on parle des déplacements domicile – travail. Si nous parlons de suite révision du PDU toulousain c’est que le SMTC (Syndicat mixte des transports toulousains) présente le projet de 3ème ligne de métro (TAE) comme l’axe structurant de son « Projet mobilités » avec notamment dans ses objectifs une prise en compte des trajets domicile travail.
La troisième ligne de métro ne peut répondre au seul objectif de la croissance des déplacements domicile-travail, d’autant que dans le cadre de la dernière « enquête déplacement des ménages de 2013 » (1), 28 % seulement des déplacementsrelève des trajets domicile-travail et domicile-lieu d’étude, et ces derniers sont concentrés aux heures de pointe. Ce projet doit aussi participer àun projet territorial global conçu à l’échelle au minimum de la Métropole et de ses ambitions. Pour l’instant il ne concerne que Toulouse et les 2 communes
de Colomiers et Labège, or le PDU dont le SMTC a la responsabilité comporte 115 communes.
Le coût d’investissement de 2,128 milliards affiché pour le TAE est énorme et peut-être est-il sous-évalué. En effet, si l’on se réfère à la ligne B de Rennes en chantier, il faudrait l’estimer à 2,388 milliards (2) (en HT valeur 2010) et sans doute à un montant supérieur en valeur 2019, date qui est présentée comme le début du chantier. En tout cas, l’investissement pour réaliser le TAE empêchera au moins sur 20 ans d’avoir d’autres types de projets. Une partie du « Projet Mobilités » (la partie à l’horizon 2025, page 21 du dossier du débat) n’est pas incluse dans le budget global des 3,8 milliards d’euros.
(1) fournie dans les annexes du dossier du SMTC - (2) compte tenu de son prix réel au km