Point de vue n°41
Cahier d'acteur Eurosud Transport
Comparativement à d’autres projets comme la LGV BordeauxToulouse, lancée dès 1991 mais dont le débat public a eu lieu en 2005, le projet de 3ème ligne de métro Toulouse Aerospace Express (TAE) est apparu très récemment dans le paysage des grands projets de transport de l’aire urbaine toulousaine. Il faut à ce titre, saluer l’efficacité du maître d’ouvrage Tisséo qui a su proposer à la Commission Nationale du Débat Public un dossier suffisamment conséquent pour permettre la consultation du public dans des délais très courts.
Répondre à la croissance démographique et économique de Toulouse Il faut faire face à une urgence absolue : 500000 déplacements quotidiens supplémentaires d’ici 10 ans, ce qui représente l’équivalent de la fréquentation quotidienne du réseau Tisséo en 2015.
Après la mise en service de 2 lignes de métro et d’1 ligne de tramway qui ont permis d’augmenter de façon importante l’utilisation des transports collectifs, Toulouse génère toujours une trop grande utilisation de l’automobile, ce qui produit aujourd’hui une thrombose routière très préoccupante pour sa qualité de vie et sa compétitivité économique. La métropole poursuit sa croissance avec 28000 emplois nouveaux de 2009 à 2014 et 18000 nouveaux habitants par an sur l’aire urbaine.
Priorité aux pôles d’emploi et à l’intermodalité Sans prétendre que le projet proposé ne réponde à tous les enjeux, pour la première fois, il a pour priorité la desserte des principaux pôles d’emploi de l’ouest, du nord et du sud-est et intègre l’intermodalité entre le mode ferroviaire et l’aérien qui se sont si longtemps tourné le dos. Il s’agit d’une toute nouvelle offre de transport, très capacitaire et durable, sans équivalent aujourd’hui. La proposition est de relier ces pôles entre eux et de les connecter au nouveau pôle d’échange multimodal de Matabiau, au nouveau quartier Toulouse EuroSudOuest (TESO) et à l’aéroport de Blagnac.
Pour Eurosud Transport, le projet TAE doit répondre à 2 enjeux
majeurs:
1) Proposer une offre attractive pour les trajets domicile-travail et professionnels,
2) Permettre à Toulouse et à ses territoires connexes de tirer tous les bénéfices de la grande vitesse ferroviaire, pré-vue à l’horizon 2024.