Vous êtes ici

Question n°287

Qualité de l'air dans le Métro

Ajouté par M Martin (Toulouse), le
[Origine : Site internet]
L'impact environnemental

Bonjour,

Les associations de mesure de qualité de l'air (ORAMIP, etc) ont démontré depuis plusieurs années que le taux de particules fines (PM10) est très préoccupant dans le métro : par exemple plus de 3,5 fois supérieur au seuil d'alerte de 80 µg/m3. Quel aménagement (système automatique d'extraction de poussières fines, autre) le projet a-t-il prévu de mettre en place dans le métro toulousain pour limiter ce seuil de pollution à des niveaux moins dangereux pour les usagers quotidiens et employés de la SMTC Tisséo ?

Rappel : l'exposition prolongée aux PM10 (particules fines) est classée cancérogène par l'OMS (seuil fixé à 25 µg/m3 par 24h).

Rappel 2 : La voiture est le transport le plus exposé en terme d'air respiré pollué concernant le reste des polluants (NO2, CO, Benzène, etc), sauf pour les PM10 où c'est le métro ... (source ORAMIP ; Le Monde)

Date de la réponse:
Réponse de La maîtrise d’ouvrage, le
Réponse:

Bonjour,

Le SMTC mène depuis 2004, un Plan de Surveillance de la qualité de l’air dans le métro ligne A, et depuis 2008 dans la ligne B du métro.

Les émissions de PM 10 pour les systèmes de frottements (freinage, bande de roulement) et par le ré-envol des poussières sont identifiées.

Ces mesures annuelles permettent de constater entre 2008 et 2015 une nette diminution des émissions de PM 10, l’exposition à ce polluant ayant été divisée par 2,5.

Cela résulte des actions entreprises sur le réseau : amélioration des systèmes de freinage, plaquettes et disques de frein moins abrasifs, régulation de la ventilation.

Il y a lieu de considérer que la qualité de l’air dans les installations souterraines n’est à ce jour pas réglementée, seuls des seuils de recommandations étant fixés par l’institut de veille sanitaire. Les niveaux de PM 10 ne dépassent qu’à de très rares situations les seuils recommandés (en fonction des conditions climatiques extérieures et également en fonction de l’architecture de la station).

Ainsi, au regard des usagers, les expositions au PM 10 portent sur des trajets courts, en moyenne de 8 minutes, et varient sur le linéaire du réseau métro (les niveaux de PM 10 étant variables d’une station à une autre, d’une rame à une autre).

Au regard des personnels Tisséo, les quantités mesurées de pollution de l’air (tous polluants considérés) sont nettement inférieurs aux seuils fixés par le Code du Travail.

Les études de conception de la troisième ligne de métro tiendront compte du respect de la qualité de l’air dans les ouvrages souterrains et dans les véhicules, à travers la limitation de l’auto production des PM et l’architecture des stations facilitant l’évacuation des polluants, le tout dans le respect des règlementations actuelles ou à venir sur le sujet.