Question n°159
Système mixte
le ,Le coût très élevé du métro vient de fait qu'il a besoin d'être totalement isolé de la circulation. Pourquoi ne pas imaginer un système mixte de tram enterré en centre-ville puis sur la chaussée ailleurs ?
Ce système existe à Stuttgart (Allemagne) où il existe 10 lignes.
Bonjour,
Nous avons analysé la possibilité d’un tel système pour la troisième ligne. Le choix s’est porté sur le métro pour des raisons de performances d’une part et de capacité d’autre part.
Les systèmes que vous évoquez permettent d’obtenir de bonne performance de vitesse, et donc de temps de parcours, dans leur section enterrée mais cette vitesse chute rapidement en dessous de 20km/h dès que le système est inséré sur la chaussée (en raison de l’interface avec la circulation automobile, cycle ou piétons). La conséquence dans notre cas aurait été d’avoir des temps de parcours globalement équivalents ou moins performants que ceux mis en voiture pour les voyageurs empruntant la ligne depuis les extrémités et souhaitant rejoindre le centre ville, la gare ou l’aéroport.
Une autre conséquence aurait été que les sections en surface sur la chaussée sont plus souvent soumises à des irrégularités dans les temps de parcours. Ces irrégularités génèrent des perturbations jusque dans la section souterraine, et pour limiter cet impact, l’intervalle entre les trains ne doit pas être trop petit. Cela limite donc le nombre de passage des rames et donc la capacité de transport à terme.
D'autres villes ont effectivement déployé ce système dans un réseau déjà constitué de dizaines de lignes mais connaissent aussi ces problèmes de saturation et de dérégulation du tronçon central et de moindre vitesse aux extrémités. A Bruxelles par exemple, ils ont ainsi été contraints de « couper » les extrémités et de transformer le tronçon central en métro pour absorber le trafic conséquent et isoler les parties sur chaussée.
Dans notre cas, les simulations réalisées sur le nombre de voyageurs qui emprunteront cette troisième ligne ainsi que le succès remporté par les 2 premières lignes de métro qui va bien au-delà des prévisions, nous poussent vers un système qui permette d’absorber une augmentation de capacité à moyen ou long terme.
Le métro automatique est le système qui permet à ce jour de faire passer des rames à des intervalles très réduits de l’ordre de la minute et d’adapter au mieux l’offre de transport au besoin. Ce choix sera formellement arrêté après le Débat Public au moment du programme.