Trop tard au niveau politique !

Bonjour,

En effet, pour bien comprendre ce projet, il n’est pas inutile de rappeler les contradictions que l’on a constaté depuis une dizaine d’années. La majorité actuelle au conseil municipal de Toulouse est composée d’un grand nombre élus ayant siégé de 2001 à 2008.

Pour le prolongement de la ligne de tramway, il n’est pas sans intérêt de relire l’article de La Dépêche « Le tram aux allées : quand Moudenc était pour » du 13 avril 2011. Moudenc n’a cessé de critiquer par la suite ce projet, alors qu’une publication du livre blanc de Tisséo, que je ne trouve plus sur le web, montrait que le prolongement du tramway à partir des Arènes était unique et se dirigeait vers le Palais de Justice, sans aucune variante pour cette partie là.

Cela montre que les projets de transport en commun sont pollués par la politique. Le projet de troisième ligne de métro était bien dans le programme, mais avec un parcours différent de celui que l’on peut lire actuellement. Après avoir gagné les élections par la méthode « qui perd le moins gagne », rien ne dit que les toulousains soutiennent ce projet, les élections départementales de 2015 ont confirmé ce point de vue. En raison de l’étroitesse du secteur desservi, du coût supporté par les prochaines générations, du délai de réalisation au cours duquel de nombreux regrets peuvent apparaître, je ne crois pas sage de s’engager de la sorte.

Toulouse a des exigences aussi grandes que Paris du fait de sa superficie légèrement supérieure, mais des moyens réduits du fait de sa population plus faible. L’ensemble des toulousains intra-muros ont droit d’être équitablement desservi par les transports en commun. Le fait de dire que 80% d’entr’eux seront à moins de 10 minutes d’un point d’arrêt de bus, métro ou tramway n’est pas sérieux si l’on considère qu’à ce temps, il faut ajouter jusqu’à 20 minutes d’attente à ce point d’arrêt, et que le dimanche il n’y a souvent rien.