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Le forum de discussion

Du 19 mars au 30 juin 2018, ce forum permet à chacun de donner son avis sur la PPE ou sur le débat public lui-même. Tous les avis sont rendus publics et ouverts aux commentaires. Ils seront pris en compte par la commission lors de la rédaction du compte rendu du débat.

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Avis n°410
Ajouté par Jean-Marie ANONYMISé (STRASBOURG), le 13/06/2018

En France, le tarif actuel de l'électricité n'a pour effet principal que d'inciter à la consommation. La transition énergétique, c'est aussi la baisse de la consommation, incitée par une juste tarification.

Dans notre pays, l'électricité est quasiment la moins chère d'Europe : de ce point de vue, la France se classe dans une honorable 7ème position (sur 24, quand même), avec des tarifs 40% moins chers qu'en Belgique, 20% plus bas qu'en Allemagne... La France est également le pays de loin le plus nucléarisé d'Europe. Et il est facile de prétendre que si nous payons notre électricité moins chère, c'est grâce à notre nucléaire.
Mais corrélation ne veut pas dire causalité : si notre électricité est moins chère c'est d'abord pour une simple raison politique : depuis 1973 – 1974 et la mise en place du fameux "Plan Messmer", notre stratégie électrique repose sur 2 piliers : le recours massif à l'électricité pour tous les usages possibles (y compris le chauffage des habitations, véritable aberration énergétique), et la prééminence absolue du nucléaire (75 % de la production d'électricité). S'en est suivie une politique d'incitation à la consommation, qui liée à la désindustrialisation, a donné les résultats que l'on voit aujourd'hui : La France est l'un des pays d'Europe où l'électricité est la moins chère, la consommation électrique par tête d'habitant est la plus forte, et la compagnie nationale (EDF) est la plus endettée (au moins autant que la SNCF...).
L'exemple de nos partenaires européens est éclairant : la diminution nécessaire de la consommation électrique est directement liée au prix du Kwh. Comment donc s'étonner qu'en France, la consommation électrique du secteur tertiaire continue d'augmenter ?
Et cette politique aberrante se poursuit, avec une tarification incitant à la consommation (plus l'on consomme, moins le kWh est coûteux) et une stratégie d'investissement (Hinkley Point) qui peut s'avérer mortelle pour EDF.
S'il est bon que le prix de l'énergie soit – du moins en partie – contrôlé par l'Etat, quand donc nos gouvernement comprendront‐ils que l'on ne peut à la fois appeler à une moindre consommation, et continuer une politique de surconsommation avec des tarifs résolument trop bas ? D'autant que ce ne sont pas les "précaires énergétiques" qui sont ainsi protégés, mais bien plus les gaspilleurs...

Avis n°537
Ajouté par Claude ANONYMISé (Delle), le 29/06/2018

Je ne trouve pas malin de ne pas avoir mis de place pour des commentaires à chaque page de questions. Ainsi, par exemple, pour le choix des modes de chauffage, c'est déjà bien de prendre deux réponses, mais l'impossibilité de les assortir de réserve peut permettre de justifier après consultation par des réponses favorables des solutions techniques qui ne sont pas celles qui ont la faveur de ceux qui répondent. Je m'explique: j'ai voté pour chauffage bois, mais uniquement là où c'est traditionnel et proche! La drive qui consisterait à favoriser (subventionner, on est champions en France) l'exploitation à outrance des forêts en mode intensif et coupe blanche, par des grands groupes, pour ensuite transformer ça en granulats ou autres, transportés à grand coût énergétique et écologique est un parfait non-sens et je m'y oppose. Mais je n'ai que le choix d'approuver/désapprouver, sans précision - ou de me déclarer sans opinion, ce qui serait faux. Ce n'est qu'un exemple des nombreuses réponses insatisfaisantes entre lesquelles j'ai dû choisir.

Avis n°535
Ajouté par Constructions Mécaniques de Normandie - Hydroquest (CHERBOURG OCTEVILLE), le 29/06/2018

CMN est un chantier naval présent à Cherbourg en Normandie depuis plus de 70 ans. Le chantier est spécialisé grâce au savoir-faire de ses 350 collaborateurs dans la conception et la réalisation de navires de petit et moyen tonnage à haute valeur ajoutée, pour les secteurs civils et militaires.

Pour rester performant et répondre à la concurrence, CMN propose à ses clients des navires à la fois très innovants dans leur design ou leur concept, ce qui leur permet d'avoir des performances inédites dans leurs catégories : record de vitesse, autonomie exceptionnelle réduisant les coûts d'exploitation, sécurité et confort optimum…

Cette stratégie d'innovation a porté ses fruits depuis 2013 comme le montre l'évolution du chiffre d'affaires de l'entreprise.

Afin de contrer la cyclicité de son activité traditionnelle et croître, l'entreprise a cherché un relais de croissance dont les compétences sont suffisamment proches de ses métiers de base. Le secteur de l’hydrolien marin répond parfaitement à ces contraintes tant pour les compétences à mettre en œuvre que par la nature de l'objet à construire - l’hydrolienne - dont les poids, masses et dimensions sont parfaitement adaptés aux capacités de production de l'entreprise.

En 2013, CMN s’est rapprochée d’HYDROQUEST, PME Grenobloise qui recherchait un partenaire industriel souhaitant développer sa technologie à double axe vertical, cette rencontre aboutissant sur un partenariat. En 2016, les entreprises sont lauréates d’un AAP Investissement d’Avenir permettant le développement d’une hydrolienne marine de 1 MW.

Cette première hydrolienne marine, baptisée HQ-OCEAN, est en cours de construction et sera installée au printemps 2019 pour une période de test d’au minimum six mois à Paimpol Bréhat en Bretagne sur le site de démonstration d’EDF.

CMN fait partie de cette filière française de l’hydrolien capable de jouer un rôle de premier plan national et à l’international grâce à sa technologie robuste et bientôt éprouvée tout en travaillant sur des perspectives de réduction de coûts de l’ensemble de la chaine de valeurs.

La prochaine Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) doit donc permettre à la filière de se projeter, à l’horizon 2023, dans un marché commercial en prévoyant le lancement d’appel d’offres à hauteur de 150MW à 250 MW répartis sur le Raz Blanchard en Normandie à proximité de Cherbourg et le Fromveur en Bretagne.

Ces appels d’offre doivent permettre à terme d’avoir un coût de production de l’énergie compétitif et de pérenniser une vraie filière industrielle française animant des bassins d’emplois sur les littoraux. Ce secteur génère une activité à forte valeur ajoutée locale, car l’assemblage des turbines, et les activités d’installation et de maintenance ne peuvent être trop éloignées des fermes en opération et feront appel aux infrastructures et aux entreprises locales.

En 2017, l’Observatoire des énergies de la mer recensait 255 emplois en France consacrés à l’hydrolien sur l’ensemble de la chaine de valeur de la filière, répartis fondamentalement au sein de 143 entreprises en France déjà positionnées sur ce marché.

La PPE 2018-2023 et les appels d’offres doivent permettre aux industriels d’avoir de la visibilité afin de continuer à investir dans la technologie et l’innovation qui sont créateur d'emplois futurs.

Avis n°534
Ajouté par Gilbert ANONYMISé (Lussac Les Châteaux), le 29/06/2018

Ayant parcouru rapidement, la présentation de la réunion de clôture du 29 juin 2018 de la CNDP, on peut se poser la question du niveau d'information factuelle des différents panels interrogés (notamment le G 400 souvent en déphasage !) et du travail fait en amont de cette consultation pour informer et donner des clés objectives d'appréciation à chacun.Quand on pose la question du pas de temps pour sortir du nucléaire, et du retard ou pas des ENR, on est complètement à coté de la question de comment diviser par 4 nos émissions de GES à l'échéance de 2050. Ne pensez-vous pas qu'encore une fois, on parle moyens alors qu'il faut parler objectifs ? Il faut laisser ceux qui ont les compétences adapter les moyens aux objectifs, en leur permettant de mettre en œuvre des actions créatrices de valeurs économiques, sociales et respectueuses de l'environnement. Rien que du bon sens !

Avis n°538
Ajouté par 3729 (Achères), le 29/06/2018

L’urgence du « biseau » nucléaire/renouvelable

Afin de satisfaire nos besoins énergétiques, 3 familles de ressources peuvent, en l’état actuel des connaissances et de la technologie, être exploitées :
• les énergies renouvelables ;
• l’énergie d’origine nucléaire ;
• les énergies fossiles.
Chacune de ces familles présente des avantages et des inconvénients (y aurait-il débat s’il en était autrement ?). J’ai rapidement mis en forme quelques considérations qui ne sont pas très originales mais qui me semblent de bon sens. Le texte qui en résulte est bien court au regard du champ couvert par l’objet de ce débat public. Cette contribution n’est pas exhaustive et elle n’est malheureusement pas, faute de temps, étayée par des éléments chiffrés.

Pour résumer, les énergies renouvelables se positionnent favorablement quand on considère les émissions de gaz carbonique et de polluants (pour la majorité d’entre elles, voir la suite), par contre elles sont intermittentes et aléatoires. Le bilan carbone de l’énergie nucléaire est quant à lui digne de considération mais les risques inhérents à l’exploitation à grande échelle des réactions nucléaires ne peuvent être ignorés, pas plus que le problème de la gestion (surtout à long terme) des déchets ou celui du rejet de chaleur dans l’environnement par les centrales. Par ailleurs, l’exploitation de l’énergie nucléaire a pour corollaire une production centralisée d’énergie avec tous les inconvénients qui s’en suivent (en termes politiques, économiques ou encore de sécurité d’approvisionnement). Enfin, la France est largement tributaire de pays étrangers pour la fourniture de l’uranium. Bref, l’énergie nucléaire n’est pas une énergie d’avenir. Concernant les énergies fossiles, leur avantage principal est d’offrir une densité énergétique volumique et/ou massique particulièrement élevée, mais, revers de la médaille, le bilan carbone est particulièrement mauvais et elles sont importées.

A long terme (deuxième moitié du présent siècle ?), on peut raisonnablement supposer que des solutions de stockage de l’énergie techniquement efficaces et économiquement viables auront été développées, ouvrant ainsi la voie à une exploitation massive des énergies renouvelables. On peut en effet tabler sur des avancées technologiques significatives qui, d’une part, rendront (enfin) le stockage électrochimique (batteries) performant et, d’autre part, autoriseront l’utilisation à grande échelle du vecteur hydrogène (notamment dans les transports). Ces solutions de stockage, couplées à l’intelligence qui va caractériser les réseaux électriques (smart grids) dans un proche avenir, devraient permettre de minimiser, voire de faire disparaître, les inconvénients issus de l’intermittence des énergies renouvelables.

C’est donc sur la période intermédiaire qui s’ouvre (les 20 ou 30 prochaines années ?) que la réflexion doit s’engager. Compte-tenu de l’impératif absolu de limitation des émissions carbonées, cette période doit être caractérisée par la décroissance continue et marquée de l’utilisation des énergies fossiles, avec peut-être une exception, pendant une période intermédiaire, pour le méthane vu son bilan carbone un peu moins défavorable (mais attention au rejet inopinés –fuites- de ce gaz dans l’atmosphère vu son pouvoir réchauffant 25 fois supérieur à celui du gaz carbonique).

C’est l’électricité qui devrait alors prendre le relais. Compte-tenu de ses inconvénients, l’électricité d’origine nucléaire doit voir son importance décroître au plus vite au profit de l’électricité d’origine renouvelable. Cette décroissance doit aussi pouvoir s’appuyer sur une forte baisse de la demande énergétique. Contrairement à la question du stockage de l’énergie, les réductions de consommation ne sont pas, pour une part prépondérante d’ente elles, dépendantes de progrès technologiques. Les techniques d’isolation du bâti, d’amélioration des rendements des divers systèmes de chauffage ou des moyens de propulsion des véhicules sont désormais bien maîtrisées et leur développement à grande échelle permettra d’en faire baisser le coût pour permettre une diffusion de masse. Il est donc raisonnable d’envisager que la possibilité de se passer de l’énergie nucléaire devienne effective disons, pour être large, d’ici à 40 ans. Ce qui signifie qu’il est grand temps d’enclencher le processus de fermeture progressive (et effective…) des centrales nucléaires. Un retard conséquent est déjà à déplorer. Ne perdons plus de temps pour permettre que la transition (un « biseau » nucléaire/renouvelable) se déroule dans des conditions optimales, sans heurts de quelque nature que ce soit, notamment sociale.

Enfin, je conclurai en émettant trois avis plus ponctuels (cités ci-après sans hiérarchie).
• l’un concerne l’utilisation du « bois-énergie » qui ne me semble pas être une voie d’avenir. En effet, la combustion du bois s’accompagne d’une forte émission de particules de composition et de taille diverses (voir les résultats des analyses de qualité de l’air effectuées en hiver dans la Vallée de l’Arve ou en Alsace) ;
• le deuxième a trait à la récupération et au stockage du gaz carbonique. Outre son caractère « énergivore », ce procédé me paraît orthogonal à la notion de développement « durable ».
• l’intérêt de la méthanisation de la biomasse et des déchets agricoles doit être bien évalué compte-tenu des conséquences cumulées des fuites potentielles sur les installations et du pouvoir réchauffant du méthane.

Avis n°532
Ajouté par Jean-Marie ANONYMISé (Bourgoin-Jallieu), le 29/06/2018

Les batteries classiques et futures ne seront jamais écologiques. Vus des matériaux utilisés (origine principalement Chine et Afrique..) vus des utilisations, des durées de vie, des destructions, donc dans 20 ans il y aura un très gros problème écologique du aux batteries... Je demande d'étudier des solutions de stockage (qui remplaceraient les batteries) sous forme de STEP (Station de Transfert d'Energie par Pompage) qui serait alimenté uniquement par les énergies éoliens et solaire et qui serait utilisé pour les pointes de consommation journalières, hebdomadaires ou saisonnières... ce qui éviterait de mettre en service les TAG ou TAC ou des importations électriques... Ces STEP pourraient ètre installées facilement et esthétiquement le long des côtes françaises et couplés obligatoirement à toutes nouvelles constructions d'éolien ou de solaire. Prendre l'eau de la mer, la monter à 15-30 mètres quand il y a de l'énergie renouvelable et utiliser cette énergie quand c'est utile. Les bords de mer seraient valorisés et le stockage d'énergie serait écologique.

Avis n°528
Ajouté par 2659 (PARIS), le 29/06/2018

RTE arrive à boucler ses scenarii en faisant des hypothèses difficiles à valider. L’approche probabiliste paraît également plus adaptée à une optimisation économique qu’à une étude sur la sécurité d’approvisionnement, qui doit être absolue, compte tenu des risques à une conduite de réseau à marge réduite, qui plus est avec une grande volatilité de certaines ENR. Lorsqu’on fait un calcul simple, les conclusions de RTE s’apparentent à de la magie. Alors que nous sortons de la crise de 2008 et que des nouveaux usages de l’électricité vont apparaître, on peut estimer (avec également une augmentation de population de près de 10%) qu’au mieux, la consommation restera inchangée.

Comment arriver à 50 % de nucléaire ?
Les chiffres 2016 sont les suivants : (exceptés centrales à combustible fossile)
Production totale : 530 TWh
Nucléaire 383 pour 63 GW
Hydraulique : 64
Eolien : 20 pour 11 GW installés, soit 2 TWh/GW
Solaire 8 pour 7 GW installés, soit 1 TWh/GW
Biomasse 8

Projeté dans un scenario à consommation constante, pour arriver à 50 % de nucléaire sans combustible fossile :
Total 530 Twh
Hydraulique 65 (peu de possibilité de développement)
Nucléaire : 260 (50 %)
Biomasse : 10 (méthanisation associée à production d’électricité)
Eolien plus solaire : 190 par ex éolien 150 et solaire 40 soit une puissance à installer de 75 GW en éolien et 4O GW en solaire.
Admettons qu’on fasse des progrès de réduction de la pointe par grand froid, qui passerait de 110 GW (record absolu) à 100 GW.
On pourrait mobiliser la biomasse (3GW,) l’hydraulique, (15 GW, on ne peut guère mobiliser plus à la demande) et, avec un jour d’anticyclone sans vent, 10 GW sur les 75 GW d’éolien, et pas de solaire, à 19 h en hiver.
A la capacité équivalente actuelle du nucléaire, les 260 TWh nécessitent 42 GW.
On mobilise 3+15+10+42 soit 70 GW. Reste 30 GW à trouver. On peut choisir : import ou nucléaire ? Ou peut être pas…ou gaz…

Avis n°526
Ajouté par Emmanuel ANONYMISé (Saint Christoly de Blaye), le 29/06/2018

La principale préoccupation que nous devons avoir est le réchauffement climatique. Afin de le limiter il faut réduire au maximum les émissions de gaz à effet de serre, CO² notamment. Cela signifie qu'il faut réduire au maximum la consommation d'énergie fossile en utilisant notamment les énergies suivantes: photovoltaïque, hydrogène, éolien, nucléaire et hydraulique. Il ne faut surtout pas limiter la PPE au pour ou contre le nucléaire car celui-ci est Français et rentable, alors que nos importations d'énergies fossiles nous coutent financièrement et nous conduisent à un bouleversement climatique quasi avéré. Quant à la théorie Négawatt souvent affichée, elle est inapplicable à notre société et n'est que le fruit de doux rêveurs qui défendent une niche qui les fait vivre, mais qui est très éloignée de l’intérêt national.

Avis n°525
Ajouté par Jacques ANONYMISé (Auriac 19), le 29/06/2018

Le projet "serpent de mer" de STEP (Station de transfert d'énergie par pompage) de Redenat (Corrèze) anime un débat (et beaucoup de questions) depuis près de 50 ans dans la région et au delà. Initié dans les années 70, EDF a procédé aux expropriations, aux premiers sondages et aux premiers travaux (galerie d'accés...). En 1981, le projet est abandonné pour des raisons sujettes à caution: accélération du programme nucléaire, cout du projet... Depuis cette date, et régulièrement, le projet revient sur le devant de la scène porté alternativement par la CGT énergie ou le conseil départemental ou l'état ou EDF ou ... tous s'appuyant, soit dit en passant, sur les données des années 70 en terme de cout, d'emplois, d'impact environnemental, de nécessité énergétique... Tantôt présenté comme une solution indispensable de stockage d'énergie (nucléaire ?), tantôt présenté comme un "deal" devant permettre à EDF de conserver la concession des barrages locaux si l'entreprise entreprenait les travaux, ou pour bien d'autres raisons, ce projet est entouré d'une opacité impressionnante. Discours bien calibré ou ignorance réelle, les élus, les ingénieurs d'EDF, les responsables locaux de l'état se disent incapables de donner des informations plus précises sur ce projet. En tant que citoyen, riverain de plus de cette éventuelle STEP, je m'interroge sur le devenir de mon environnement immédiat, de mes conditions de vie si ce projet se réalise, de la valeur de mes biens immobiliers.... Parallèlement, on voit se développer dans le secteur (Xaintrie et environ) un nombre important de projets d'éolien industriel (étonnant dans une région connue pour son manque de vent !). Y-a-t-il un lien ? L'éolien, source d'énergie intermittente, nécessitant un stockage local et donc la réalisation de la STEP pour qu'après celle-ci justifie elle-même l'extension sans limite du même éolien industriel ? Sans information, on est en droit de tout envisager, surtout quand il s'agit d'un projet de si longue date!

Avis n°524
Ajouté par Marie-Lise ANONYMISé (Lorient), le 29/06/2018

La France s'est lancée depuis des décennies dans la construction de centrales nucléaires sans même se préoccuper du traitement des déchets et du devenir des centrales à bout de course. Les risques de fonctionnement, de maintenance et de démantèlement n'ont même pas été identifiés, encore moins chiffrés. Nous, administrés, faisons les frais de cette politique en finançant intégralement le coût du nucléaire, en finançant et en vivant dans des logements énergivores et émetteurs de CO2. Aujourd'hui, la spirale infernale s'emballe avec le choix de la transition vers des véhicules électriques, donc dépendants du nucléaire. Les lobbies nucléaires en France font la politique de l'énergie et menacent notre avenir et celui de la planète, adoubés par les lobbies de l'armement et ceux de la construction, de l'automobile et du transport. Il est urgent de changer de paradigme: stopper la production nucléaire, à la charge des pollueurs AREVA, d'EDF GDF, Bouygues, etc. et financer exclusivement des moyens de production d'énergies renouvelables et propres. L'énergie produite écologiquement nous permettra de développer des logements passifs, des moyens de transport collectifs, de fret, individuels moins émetteurs de CO2. Nos dirigeants français portent la responsabilité de notre avenir et de notre bien commun qu'est la planète. Qu'ils reviennent à la raison et à des considérations d'intérêt général!

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