Du 19 mars au 30 juin 2018, ce forum permet à chacun de donner son avis sur la PPE ou sur le débat public lui-même. Tous les avis sont rendus publics et ouverts aux commentaires. Ils seront pris en compte par la commission lors de la rédaction du compte rendu du débat.
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Les promoteurs du PPE ont choisi d’évacuer complétement la question de la préparation des futurs investissements nucléaires. Ceci est sans doute un choix politique mais ce choix est de nature à jeter un doute sur la rigueur qui aurait du présider à la préparation du PPE.
Même dans une hypothèse de prolongation de la durée de vie des réacteurs, il reste essentiel de préparer l’avenir et de lisser les opérations de renouvellement qui devraient intervenir entre 2030 et 2050. Il faut rappeler que les deux réacteurs de Civaux ont été engagés au début des années 90 et le Décret d’Autorisation de Création de Flamanville 3 est intervenu en mai 2007, il y a maintenant 11 ans. L’évolution du contexte général est telle que la durée de réalisation des projets technologiques de cette nature s’est considérablement accrue compte tenu de l’évolution de l’environnement réglementaire et sociétal.
Sur les 30 dernières années on est donc sur un rythme proche de une unité tous les 10 ans. En extrapolant cette situation actuelle au delà de la durée de fonctionnement du parc 900 et 1300 Mwe, c’est donc plutôt la pénurie de production nucléaire que l’excès qu’il faut craindre.
Il est clair qu’il n’y a pas de perception de l’effet « falaise » qui se produira lorsqu’il faudra commencer à fermer des réacteurs pour des questions techniques. Même s’il y a de bonnes raisons de penser que cela n’interviendra pas avant les 60 ans de durée de vie, il y a un aléa qu’il vaudrait mieux intégrer dans l’analyse.
Si la France veut sérieusement atteindre et maintenir la décarbonation complète de sa production d’électricité sur le long terme, elle devra viser la construction d’une quinzaine de réacteurs EPR entre 2030 et 2050, au rythme d’une à deux paires tous les 5 ans. Une mise en service en 2030 nécessite qu’une décision soit prise avant 2020. Une absence de décision, ou une décision partielle, aurait des conséquences lourdes sur le tissu industriel de la filière nucléaire.
J'appuie la mesure proposée par l'association négaWatt dans son Manifeste d'une "contribution environnementale sur les énergies primaires". Il s'agit d'instituer une contribution généralisée à TOUTES les ressources énergétiques, en fonction des volumes consommés, de l'efficacité des chaines énergétiques et des externalités qui leur sont imputables. Le Manifeste négaWatt (mesure n°10) détaille ses modalités.
Au début des années 2001, le Groupe AREVA était une entreprise européenne, franco-allemande. SIEMENS a demandé à monter au capital d’AREVA, ce qui a été refusé par les Hauts Fonctionnaires et Dirigeants de l’Etat. Ensuite, les PDG AREVA et EDF ont été mis en concurrence sur les marchés internationaux, entraînant une gué-guerre exacerbée par leurs PDG, nuisible aux deux groupes, avec les conséquences que l’on connaît. Au moment où les salariés des deux groupes en paient le prix fort, les personnes qui ont pris ces décisions à l’époque n’ont aucun compte à rendre sur ce gâchis. Comment faire pour que cette situation ne se reproduise pas ? Elle doit être au minimum analysée et comprise par les décideurs et les acteurs concernés, pour que la France redevienne un pays « qui fait la course en tête », comme l’évoquait Mme Lauvergeon à l’époque. Nous avons les atouts et les compétences pour réussir collectivement.
De façon générale, les débats publics mobilisent de nombreux participants qui en partagent les enjeux. La CNDP pourrait faire périodiquement sur son site un retour sur les avancées par thèmes, et ne pas se contenter d’être dans la prospective des débats à venir. On pourrait envisager un retour personnalisé vers chaque contributeur, accompagné d’un message de remerciement ? A titre personnel, je n’ai toujours pas eu de retour sur les débats concernant la gestion des déchets radioactifs et la transition énergétique pour une croissance verte.
La politique de l’emploi repose en grande partie sur l’éducation. Enseigner à l’école l’histoire des énergies au lieu des batailles militaires permettra aux jeunes de comprendre les enjeux sociétaux. A chaque civilisation correspond une énergie (et réciproquement). Par exemple, le feu pour les hommes préhistoriques. Par la suite, la vapeur, l’électricité, le vent, l’hydroélectricité et l’énergie nucléaire pour la production d’énergie et pour la santé. On peut bien sûr ajouter l’eau pour les transports fluviaux, le vent pour les caravelles de Christophe Colomb... Il y a beaucoup à gagner à enseigner les bienfaits et les risques des différentes énergies à travers le temps.
Centraliser au niveau national un site internet qui présente les métiers en situation, ainsi que les voies d’accès pour y parvenir.
Rappeler les principes : formation initiale ou tout au long de la vie, VAE Validation des Acquis de l’Expérience, alternance, reconversion.
Expliquer que de nouveaux MOOC (Massive Open Online Courses) permettent d’acquérir des connaissances gratuitement.
Les élèves, parents et professeurs ignorent de nombreux nouveaux métiers qui offrent des débouchés au niveau local, régional, national, européen ou international. Peut-être créer une rubrique « Nouveaux métiers « ?
Depuis 2009, WiN France www.win-france.org organise en partenariat avec EDF le Prix FEM’Energia, destiné à valoriser des femmes de l’énergie nucléaire exemplaires, depuis le CAP-BEP-Bac Pro jusqu’au Bac +5 et plus, ainsi que les femmes en activité en France et en Europe.
Comment faire connaître cette initiative au niveau national auprès des jeunes ?
Le Prix FEM’Energia sera décerné mardi 16 octobre 2018 à Paris au Pavillon Wagram à partir de 17h.
Ce site pourrait avoir différents niveaux pour l’école primaire, secondaire et pour les étudiants.
Des contacts avec des professionnels ou associations permettraient de répondre aux questions.
Qui dit « énergie » dit « risque ». La population sera toujours la première à intervenir après une catastrophe, en attendant la sécurité civile. Apprendre aux enfants et aux adultes comment se comporter après un accident (position latérale de sécurité et premiers secours), après un séisme ou une inondation, apprendre à prévenir autour de soi (numéro d’appel des secours, aller chez un voisin). Leur apprendre l’attitude réflexive (quel est le sens du vent, en cas de radioactivité), c’est le rôle des pouvoirs publics, particulièrement du système éducatif. Ce sujet peut sembler à la marge de la PPE. Cependant, la transition énergétique ne sera efficace que si elle se fait dans la durée, avec une évolution sociétale associée.
La réflexion nationale sur les énergies demande un rapport au temps distinct des échéances politiques, notamment pour les énergies « à risque » comme l’énergie nucléaire, qui se projette au moins à 50 ans (recherche, exploitation, et maintien des compétences). La transition énergétique se fera dans de bonnes conditions si elle est programmée et accompagnée dans la durée, si elle est progressive, en prenant en compte les avantages/inconvénients/risques/bénéfices de chaque énergie. L’indépendance énergétique et la réduction des gaz à effet de serre doivent être des points-clés dans la réflexion. Le coût/prix de revient de chaque énergie doit être connu et partagé avec le public sur tout son cycle (conception/fabrication/exploitation/démantèlement/déchets) pour avoir des données comparables. Le Commissaire au Plan sera le garant de la cohérence de la politique dans la durée.
Bonjour, les Présidents de Conseil Départementaux sont-ils au courant du débat public sur la PPE ? En tout cas ils ne relaient pas le message auprès du grand public, en faisant seulement ressortir l'atteinte aux paysages pour vouloir "gérer" l'impact des éoliennes. C'est ainsi que s'exprime Bruno Belin président du Conseil Départemental de la Vienne : Je ne veux pas d’une Viennolienne !
Est-il raisonnable et responsable d’accepter un développement anarchique des projets éoliens dans la Vienne, sous le couvert de la transition énergétique, avec une « carotte » financière qui interpelle forcément dans la période de réduction des recettes que chaque commune subit actuellement ?
Cette question, j’y suis confronté très régulièrement lors de mes visites dans les territoires. C’est pour y apporter une réponse objective que j’ai tenu, en cette semaine de décision modificative de budget et avec mon collègue Alain Pichon en charge de l’environnement, à soumettre une motion pour un développement maîtrisé des projets éoliens.
La Vienne possède un patrimoine paysager et architectural remarquable issu de son histoire et du travail des femmes et des hommes qui l’ont construite. Il n’est pas concevable que des projets de parcs éoliens détruisent ce capital en prenant en otage les élus et les habitants.
Je demande à ce qu’une concertation des équipes municipales, sur la base de critères objectifs et connus de tous, permette l’élaboration d’un Schéma départemental qui fixera à terme les modalités d’installation, de démontage et d’exploitation d’éoliennes. Ce sera également l’occasion d’envisager des solutions alternatives telles que le photovoltaïque ou la méthanisation pour ne citer qu’eux.
Je vais donc proposer que l’Etat s’associe au Département pour mettre en place ce Schéma départemental de l’éolien. Très vite !
Il y va du respect de l’identité de notre territoire.
Association de particuliers producteurs d’électricité solaire, Nord, Pas-de-Calais
En Hauts de France, l’objectif est de “couvrir 100 % des besoins énergétiques en région par la production d’énergies renouvelables d’ici 2050” (collectif régional CORESOL).
La transition énergétique n’est pas que l’affaire des grandes entreprises. Elle ne sera réussie que si les citoyens y sont associés.
Nous insistons sur la nécessité de soutenir le développement des équipements photovoltaïques de petite taille. Nous proposons les mesures suivantes :
Un seul tarif d’achat dans le cadre de l’obligation d’achat (surplus ou totalité)
Régionalisation des tarifs
Remplacement de la baisse trimestrielle des tarifs par une baisse annuelle pour améliorer la visibilité.
Abandon de l'intégration au bâti, les assurances ne voulant plus couvrir les décennales des installations en Intégré au bâti.
Suppression du TURPE pour les particuliers producteurs-consommateurs jusqu’à 9 kWc
Suppression de l’obligation du visa du Consuel pour les installations de moins de 9 kWc
Simplification drastique des demandes de raccordement et plus particulièrement des nouvelles contraintes imposées par l’arrêté du 9 mai 2017
suppression de la caution
certification pro envoyée en fin de procédure de contrat d’achat et non lors de la demande de raccordement
Suppression de la limite des 100 mètres, limitant les projets possibles pour les collectivités
TVA à 10% jusqu’à 9 kWc même pour les constructions de moins de 2 ans.
Nous constatons et déplorons la priorité accordée aux appels d’offres sur les grandes surfaces qui favorisent les importations chinoises et l'utilisation de main d'œuvre étrangère au détriment de l’emploi local.
Dans son guide publié en 2014: Photovoltaïque et Collectivités territoriales, Guide pour une approche de proximité, l’ADEME montrait que les petites et moyennes installations représentaient une plus forte valeur, non délocalisable, pouvant contribuer à l’économie locale et aux emplois locaux.
Notre association souhaite que le gouvernement reconnaisse cet état de choses et fixe une cible convenable pour les petites installations.
En ce qui concerne le monde agricole :
il est important de favoriser la pose des petites et les moyennes surfaces de moins de 100 kWc, avec des installateurs locaux.
le financement participatif citoyen doit être encouragé dans ce sens
il est souhaitable d’aligner le seuil minimal des appels d'offres sur le plafond européen de 500 kWc
il convient d’être prudent dans le développement des très grandes centrales au sol : elles ne doivent en aucun cas concerner des terres agricoles.
le développement des grandes unités doit se faire en priorité sur des bâtiments destinés à un autre usage : plateformes logistiques ou commerciales par exemple. Le gisement inexploité de ces grandes toitures est énorme.
Association Solaire en Nord.