Du 19 mars au 30 juin 2018, ce forum permet à chacun de donner son avis sur la PPE ou sur le débat public lui-même. Tous les avis sont rendus publics et ouverts aux commentaires. Ils seront pris en compte par la commission lors de la rédaction du compte rendu du débat.
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La mise en place des compteurs linky en faisant reporter le coût sur les consommateurs est révoltante dans la manière de faire, alors que c'est à la base une faiblesse du service public qui ne s'est pas doté des moyens pour suivre la variation de consommation dans la journée dans les différents types de logements. C'est un point très décevant d'autant que cela veut être érigé comme un présupposé pour notre politique énergétique. On n'aurait pas pu lier linky avec les autres solutions communicantes des logements comme la connexion téléphonique ?
La sobriété énergétique, c’est-à-dire la lutte contre le gaspillage des sources d’énergie, on en parle à juste titre, car c’est un moyen d'action énorme pour lutter contre le changement climatique (sans parler de l’épuisement des ressources naturelles ou du déficit de la balance commerciale). La loi l’évoque et les associations l’évoquent. Mais que fait-on concrètement ?
Les mesures attendues pour l’isolation des bâtiments en sont-elles ? Elles y ressemblent fort, ce sont d’excellentes mesures, il faut foncer, mais on les classe plutôt comme « efficacité énergétique » car elles sont technologiques.
La sobriété, c’est plutôt le choix de l’individu consommateur, pour sa vie quotidienne et très souvent pour ses loisirs. C’est typiquement la décision de ne pas prendre l’avion (low cost ou pas, mais le low cost pousse à la consommation) juste pour un week-end, ou pour un voyage lointain, ou de remplacer un long trajet en voiture par un trajet en train, ou tout simplement de réduire ses achats d’objets de consommation, dont la fabrication et la commercialisation est également consommatrice d’énergie carbonée et émettrice de gaz à effet de serre (sans parler de la consommation de matières premières ni de la production de déchets).
La difficulté, c’est que la sobriété généralisée, parfaitement possible et vivable - car on ne vivait pas si mal il y a quarante ans quand on était moins dispendieux - aurait un très mauvais effet sur l’économie, un effet de récession, de destruction d’emplois. C’est un dilemme très difficile : la croissance, l’emploi, et le réchauffement climatique, qui progressent de concert, ou bien le contraire…
Mais en attendant de trouver la solution globale si elle existe, commençons dès maintenant par économiser sur les produits et les services les plus émissifs, typiquement la consommation excessive de transports très carbonés (avion, voiture).
La Programmation pluriannuelle des énergies doit avoir un seul objectif, celui de diviser par 4 nos émissions de gaz à effet de serre en 2050 par rapport à 1990. Et ce n’est pas sur une électricité déjà fortement décarbonée qu’il faut concentrer tous les efforts dans ce cas, car le nucléaire y contribue depuis longtemps en termes d’émission de CO2 pour sa production électrique et par son indépendance énergétique de la France. A titre d’exemple, les émissions de CO2 pour la production d’électricité, en 2016, ne représentent que 6% de la totalité des émissions de CO2 de la France ! Il est donc urgent de s’intéresser à la diminution des autres 94%, notamment dans la mobilité et dans le chauffage des bâtiments ! De plus, nous observons une augmentation des émissions de CO2 pour la troisième année consécutive (+4% en 2017), qui confirme l’inefficacité des politiques actuelles, malgré la masse des financements qui y ont été consacrés ! En conséquence, il faut modifier la répartition des aides publiques concernant notre politique climatique inappropriée ! La défense du climat et le respect des engagements de la France passent par un transfert massif des aides accordées aux ENRi, sans réel impact sur les émissions de CO2, par le passage à la mobilité électrique de la mobilité thermique et la rénovation énergétique d’une grande partie des logements et du tertiaire !
On ne peut remplacer une centrale nucléaire qui a modifié les habitudes de consommation de par son fonctionnement continu et des incitations tarifaires, par des énergies intermittentes sans transition. Avant de fermer les centrales en fin de vie, on peut envisager de les faire fonctionner à puissance réduite pour limiter les risques ou de manière alternée pour assurer du travail à tous. Les chauffe-eau et dispositifs d'accumulation de chaleur doivent pouvoir être pilotés en fonction des énergies surabondantes (cas de l'autoconsommation). Il faut certainement revoir leur conception pour pouvoir accumuler sur plusieurs jours et donc accumuler à plus haute température qu'aujourd'hui (réduire l'encombrement d'un chauffe-eau de 500 l à 100 l ou moins). De la même manière les centrales thermiques doivent pouvoir être équipées d'accumulateurs électriques d'ENR à haute température pour limiter leur consommation en fossiles/nucléaire et booster leur puissance aux heures de pointe par des ENR "maîtrisées".
La centrale au gaz projetée à Landivisiau est incompatible avec l'objectif de sortie des énergies fossiles et de transition énergétique. Le montant exorbitant de la subvention promise à l'opérateur, Direct énergie (45 millions d'euros par an pendant vingt ans renouvelables) constituerait un inacceptable détournement de fonds publics destinés à promouvoir les énergies renouvelables au profit d'une centrale polluante et d'un projet passéiste et inadapté.
Entre 2004 2016 la conso des diesel a baissé de 9,2%, celle des essences de 7,3% qui consomment 20% de plus que les diesel. La consommation totale d'essence et de gas-oil par le trafic routier en France de 2004 à 2016 (en millions de mètres cubes) est passée de 51,3 à 48,8 soit une NRJ thermique de 487 TWh pour un besoin de 30% en énergie mécanique/électrique soit 146TWh.
De manière similaire l'énergie fossile consommée pour le chauffage est de l'ordre de 650 TWh. En cogénération/ PAC hybride, le chauffage pourrait fournir jusqu'à 150 TWh "sans carbone ajouté" et donc remplacer le carburant auto. Evidemment c'est plus en période de chauffage (hors ECS) mais on a des ordres de grandeur cohérents pour développer la filière cogénération/ PAC hybride/ voiture hybride (qui pourrait se transformer en chaudière/accumulateur thermique)/ ce qui permettrait de réduire de façon importante nos consommations tout en se préparant pour les biocarburants.
La priorité : stopper l'utilisation des énergies fossiles carbonnées.
Pour la mobilité : longues distances = ferroviaire, moyennes distance = gaz méthanisation, courtes distances = électrique ( le temps de recharge est à rélativiser : 90% des trajets journaliers font moins de 50km).
Pour l'habitat : la rénovation-isolation thermique des batiments anciens ; construction de batments à énergies positives (EnR solaire + éolien et stockage).
Incorporer à cette transition énergétique la modification économique que cela va entrainer : exemple passer du moteur thermique au moteur électrique pour les véhicules : le nombre de roulement à billes va être divisé par 3 où 4, donc impact sur l'emploi...
En fin de consultation PPE, nous pouvons sur le fond rester interrogatif au vue de l’enjeu majeur finalement occulté, la lutte active et urgente contre la combustion, sur notre territoire dus en besoin propres ainsi que le transport en transit qui échappe à l’objectif, et celle induite par nos importations supportées par les pays industrieux à qui nous transmettons honteusement le problème.
La politique de l’autruche du donneur de leçon et de l’inefficacité sur l’obtention de l’objectif annoncé.
La France c’est encore 75% d’énergie issue de la combustion, plus 35% d’impact complémentaire sur les GES du aux importations plus 5% dû aux transits PL.
La diminution des GES pour le climat, mais encore plus prégnant et complètement ignoré ici les 40 000 morts annuels induits en France par la pollution de l’air. Nous sommes tous d’accord.
La politique dite écologique aboutie en fait après 150 Md€ d’engagés à une augmentation significative de la combustion, pour compenser l’intégration des ENR intermittentes et une recrudescence du gaz (sensibilité thermique deux fois plus (5500 Mw) que l’électricité.
La géopolitique est à l’œuvre, Pays Bas, Autriche, Allemagne,Russie, Turquie, Algérie… et les pays du moyen Orient…
Par ailleurs le marché de l’électricité est complètement faussé par les subventions aux ENRi et enrichissent sans vergogne les boursicoteurs vendeurs de vert de gris. L’essentiel est de verdir le discours même si la réalité est tout autre, le prix au consommateur s’envole.
La baisse significative des GES est essentiellement due aux 10 MTep de diminution de consommation d’énergie consécutive au départ de notre industrie.
L’objectif est clair, tuer le nucléaire Français, le monopole EDF trop efficace et faire payer l’addition aux consommateurs contribuables Français.
L’arnaque de haut vol commence par la loi Nome, EDF doit vendre 25% de sa production nucléaire à prix coutant (42 € Mwh) à la concurrence. Ensuite la CSPE, taxer l’électricité la plus efficace en terme de GES pour payer l’intermittence ce qui est un comble, et comme cela ne suffit plus nous passons enfin aux produits pétroliers.
Le vent et le soleil présentés comme la panacée, sont complètement illusoires à l’échelle de la PPE, l’exemple Allemand ne suffit pas semble t-il à comprendre la gabegie. Voir les dernières déclaration du ministre Allemand au Luxembourg le 11 juin dernier.
L’intégration de l’intermittence est un problème majeur, illusoire aussi la baisse de consommation qui restera à l’horizon de la PPE à la marge.
Car le nucléaire reste malgré les accidents fortement médiatisés, la solution de loin la moins dangereuse pour l’humanité (rapport OMS) et à la France aux ressources naturelles limitées, dans l’attente d’autres technologies de stockage en particulier. Fiable et pilotable et on s’est faire.
Les déchets nucléaire et les 50 années de fonctionnement de réacteurs en France n’ont fait aucun morts comparés aux 2 millions sur notre territoires dus aux déchets de la combustion : à la seule pollution de l’air sur la période.
La transition « sans combustion » ne peut se faire rapidement qu’en passant, au moins transitoirement, par l’électricité majoritairement.
A la lecture de « Thématique et enjeux EDF » proposé par EDF dans le débat, nous pouvons rester dubitatifs.
Le nucléaire au secours des ENRi , bien sur que c’est du domaine du possible, mais encore une fois les contraintes des ENRi seront supportés avec dégâts sur les autres moyens de production, durée de vie , cout d’exploitation … sans moyens de stockage un cout prohibitif.
Il est difficile de croire à la baisse de consommation, en effet nous constatons que l’urgence voudrait que l’on s’occupe immédiatement au moins des 35 Twh de fioul (10 Twh elec) consommés par le résidentiel sur les 300 Twh issus de la combustion qu’il absorbe.
Par ailleurs même en limitant la motricité électrique à l’essentiel, la consommation serait de l’ordre de 10 Twhe. De même explorer le ferroutage pour le transit PL de 6 Twhe, l’eau chaude en solaire combiné au thermodynamique en remplacement de la combustion : 5 millions de CE pour 2 Twhe
Ces seules 4 mesures permettent avec 28 Twh(elec) un gain de 100 Twh ou 9Mtep de pétrole pour un coût estimé à 50 Md€ sur la période de la PPE.
C’est donc plus 30 Twh électrique qu’il faudra trouver, soit deux EPR et garder toutes les centrales nucléaires dont Fessenheim.
A la marge aussi les gains ruineux de l’isolation qu’il faudra faire pour les cas les plus extrèmes.
L’autoconsommation, une fois de plus nous restons centrés sur l’électricité, en faveur des ménages riches au détriment des plus pauvres pour tuer le nucléaire, mais pas les GES et la pollution.
Même les smarts Grids, option de réglage pertinente, n’aura pas à temps une influence suffisante sur l’enjeu des objectifs affichés, les délais pour les renforcements de réseau ainsi que le développement des appareillages associés et le financement important à trouver semblent difficilement réalisables et faible efficacité.
Les conditions climatiques sont sensiblement les mêmes au sein de l’Europe ce qui met à la faute l’espoir de foisonnement des Enri entre pays, la preuve en est déjà faite.
Alors il est urgent de travailler sur le stockage , tous les grands industriels y sont. Avant d’aller plus loin dans les ENRi et dans l’attente tout les moyens existants de production de l’électricité doivent être conservés pour amoindrir au plus tôt la combustion.
Comme le conseille vivement la cour des comptes, l’Académie des sciences, il est urgent de réorienter les financements de la transition vers autre chose que l’électricité qui n’est pas le problème actuel, non seulement nous aurons besoin de tout le parc existant , mais d’ici 10 ans la pression sera forte sur les produits pétroliers et l’uranium, relancer le projet ASTRID, surgénérateur de nouvelle génération iV permettrait de limiter fortement les déchets nucléaires actuels et à venir tout en repoussant à la fin du siècle nos ressources en la matière.
Le nucléaire n’a pas besoin de subvention, il continuera de fournir de l’électricité peu chère , fiable, et sure, ce qui permettra d’attendre en toute sérénité le stockage massif dont à besoin l’intermittence.
La fermeture de Fessenheim c’est une perte sèche de 30 Md€ pour le contribuable (pas EDF) sur les 20 ans à venir, à comparer avec les projets offshore revu en baisse de subvention qui pour la m^me énergie produite non pilotable induit un surcout de 23 Md€ ( et 400 fois plus d’emprise au sol) sur la période pour le contribuable avec un résultat négatif sur le climat et malfaisant sur notre service public et notre pouvoir d’achat.
Comment comprendre quand notre pays a 2000 Md€ de dettes et un déficit de 80 qui sanctionnent tout nos élus. Comment comprendre que l’on s’attaque aux retraités, même aux reversions alors qu’on détruit l’outil industriel que cette génération à mis en place pour assurer les vieux jours et qui donne entière satisfaction.
Il serait temps que le citoyen comprenne que les accords politiques sont complètement déconnectés du réel : l’addition est lourde, nous affaibli considérablement auprès de nos voisins, c’est en fait le but recherché par les meneurs politiques de l’Europe et ils ont grandement réussi. Et ce n’est pas fini puisqu’ils souhaitent aussi s’accaparer l’hydraulique Français.
Il est vrai que l’exemple de la Grèce et du Portugal est aussi ignoré, ils ont du céder aux Chinois notamment leur service public de l’énergie sous la pression de la dette.
Construire pour 20 ans des centrales solaires ou éoliennes prend moins de deux ans. Il sera temps de le faire au moment opportun. Même pour l’emploi ce n’est pas la panacé, les industries éoliennes et solaires sont passées sous pavillon étranger, le montage essentiellement fait par des travailleurs détachés, quant ce n’est pas l’exploitation.
Alors nous espérons un sursaut de compréhension citoyenne pour que nos élus et fonctionnaires passent au dessus des dogmatismes à la mode et donne les moyens à la France, avec l’énergie vecteur incontournable de trouver enfin la sérénité et l’efficacité collective qui nous fait tant défaut.
Les réacteurs du type de ceux de Fessenheim atteignent leur limite d’âge entendons-nous régulièrement… Pourquoi propager un tel mensonge alors que leur durée de vie est augmentée à 60 voire 80 ans outre-Atlantique ? Les décisions américaines s’appuient sur le constat que ces réacteurs vieillissent beaucoup moins vite que postulé à leur construction, comme le démontrent les autorités de sûreté Etats-Uniennes. De notre côté, l’Autorité française de Sûreté Nucléaire (ASN, organisme indépendant) certifie que les deux réacteurs de Fessenheim peuvent encore tourner au moins 10 ans sans modification profonde. Les frais pour leur prolongement correspondent à deux ans de fonctionnement des réacteurs, ou encore 8 ans (au moins, car on peut envisager une échéance à 60 ans sans problème) de production à coût amorti, donc hyper rentable, pour EDF qui pourrait ainsi financer une partie de son « Grand carénage », et pour la France qui a bien besoin de cela pour sa balance commerciale. En allant au-delà de ces considérations purement financières, la prolongation du fonctionnement des deux réacteurs de Fessenheim éviterait de brûler des énergies fossiles en Europe, particulièrement en Allemagne où les pluies acides ont refait leur apparition, même si la chancelière Angela Merkel n’en parle pas. Les deux réacteurs de 900 MW évitent en effet la consommation annuelle équivalente de 1,4 milliards de mètres-cubes de gaz naturel (Plus d’un million de tonnes de méthane), donc évitent la production de plus de 2,8 millions de tonnes de CO2, ou encore 10% des émissions de CO2 de la France pour sa production d’électricité « fossile ». A noter que Fessenheim pourrait alors assumer près de la moitié du développement extensif des véhicules électriques en France. L’idée de la compensation des deux réacteurs par l’EPR de Flamanville ne fait pas beaucoup de sens lorsque l’on prend en compte l’évolution à la hausse de la consommation énergétique en France (et en Europe). Quant à l’idée de remplacer les deux réacteurs totalement pilotables par des énergies renouvelables intermittentes (ENRI) qui, par définition, imposent de les compléter par des centrales à gaz chaque fois qu’elles ne produisent pas (soit 80% du temps en moyenne sur la France), celle-ci est très coûteuse et néfaste pour l’environnement et le climat, sans parler de la pollution visuelle et de l’absence de gestion adaptée des déchets ultimes (solaires et éoliens en fin de vie, c’est-à-dire d’ici 20 ans). Bref, nous avons deux réacteurs qui évitent près de 3 millions de tonnes de CO2 annuellement, qui sont amortis, qui produisent en fonction des besoins de la France et plus généralement de l’Europe, pour lesquels l’Autorité de Sûreté Nucléaire a donné son accord pour la prolongation de fonctionnement et qui contribuent positivement à la balance des paiements, donc allègent les charges sur les contribuables… et rentabilisent leurs investissement passés : Pourquoi donc s’acharner à vouloir les arrêter ?
Aujourd'hui notre infrastructure électrique est basée sur des centres de production d'électricité d'origine nucléaire éloignés des consommateurs nécessitant des réseaux de transport d'électricité pour les relier. Pour mémoire, les centrales nucléaires ont un rendement de 33% et les pertes dans les lignes de transport de l'électricité représentent l'équivalent de 2 réacteurs nucléaires. La puissance nucléaire installée en France est de 62 400MW électrique, ce qui représente lorsque l'ensemble du parc nucléaire est à pleine puissance une perte de 124 800 MW thermique servant principalement à « chauffer les petits oiseaux ». Dans cette situation, comment être audible sur l’absence d’impact sur le réchauffement climatique de la planète et prôner l’efficacité énergétique des logements ? Dans le débat et l’évaluation des différents scenarii, il est nécessaire de tenir compte du rendement des différents moyens de production pour transmettre aux générations futures un modèle énergétique français s’inscrivant dans le développement durable et avec moins de déchets nucléaires à gérer.