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Le forum de discussion

Du 19 mars au 30 juin 2018, ce forum permet à chacun de donner son avis sur la PPE ou sur le débat public lui-même. Tous les avis sont rendus publics et ouverts aux commentaires. Ils seront pris en compte par la commission lors de la rédaction du compte rendu du débat.

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Avis n°459
Ajouté par J. ANONYMISé (Sisteron), le 20/06/2018

Réunis en congrès dimanche dernier, les Verts finlandais ont engagé un virage important en annonçant par la voix de leur président, Touko Aalto, ne plus être « dogmatiques » à l’égard de l’énergie nucléaire. Incontournables de la vie politique finlandaise, les Verts, qui représentent plus de 14 % des électeurs, ont régulièrement participé à des coalitions gouvernementales, qu’ils ont quitté en raison de leur désaccord sur la place du nucléaire. En 2002, puis en 2014, le parti sortait du gouvernement après qu’il ait successivement accepté la construction d’une nouvelle centrale nucléaire puis un amendement autorisant la construction d'une nouvelle unité dans le nord-ouest du pays. Dans leur combat contre le réchauffement climatique, les Verts optent pour une « attitude ouverte à toutes recherches ou innovations technologiques respectueuses de l'environnement et à faibles émissions ». Les bénéfices de l’énergie nucléaire sont reconnus par les experts internationaux. Sur le plan climatique, le GIEC classe l’atome parmi les rares énergies bas carbone, au même titre que les énergies renouvelables. Le nucléaire n’émet également aucun polluant atmosphérique : SOX, NOX, particules fines, etc. Enfin, il permet de produire une quantité importante d’énergie dans un petit espace, prévenant ainsi la bétonisation des territoires et préservant la biodiversité. Ce nouveau positionnement des Verts intervient un an avant les prochaines législatives. Le prochain gouvernement sera appelé à décider de la construction ou non d’une centrale nucléaire à Loviisa, sur la côte sud de la Finlande. Les candidats Verts aux élections municipales ont été également nombreux à signer la déclaration appelant les villes finlandaises à explorer l’utilisation des petits réacteurs nucléaires (SMR) pour le chauffage urbain. Actuellement, le chauffage urbain repose principalement sur l’utilisation du charbon, du gaz, et de la biomasse. La biomasse est la piste privilégiée pour remplacer les combustibles fossiles, mais son déploiement implique une utilisation plus intensive des forêts. Enfin des écologistes qui réfléchissent de manière pragmatique... Pas la peine de se battre ici entre pro et anti nucléaire, attendons juste patiemment de voir ce qu'il va se passer en Allemagne, qui, pour l'instant, bien qu'à la pointe des ENR, reste le cancre en matière de pollution... hors l'objectif c'est bel et bien de lutter contre les GES !

Avis n°462
Ajouté par Christian ANONYMISé (Grenoble), le 20/06/2018

Un débat suppose toujours qu’il y a des positions contradictoires qui méritent d’être discutées. Mais cela veut-il dire que toutes les opinions se valent ? Dans un domaine comme la transition énergétique qui mélange des contraintes issues des lois de la nature et celles venant de volontés politiques, il faut faire attention de ne pas oublier ces lois de la nature qui, de toutes façons, finiront par s’imposer.

Dans un bref état des contributions variées proposées dans le débat sur la PPE, le président du comité, dans son intervention à Grenoble le 13 juin, a souligné la diversité et l'incohérence des propositions et la difficulté qu'il y aura à la fin à présenter un résumé de la consultation. Il y a en effet dans les diverses contributions écrites mais aussi orales comme ce jour là à Grenoble des propositions qui sont clairement contradictoires et qu'il va bien falloir trancher au niveau du gouvernement. Il me semble qu'il manque pour cela un élément essentiel sous jacent mais qu'il serait temps de faire apparaitre. La transition énergétique mélange très souvent des questions contraintes par les lois de la nature et donc complètement insensibles aux lois de hommes et des questions qui dépendent effectivement de la volonté humaine. Ne pas tenter de comprendre ce qui est à l'origine des propositions et considérer que toutes les opinions se valent va nous emmener au devant de grandes désillusions. En ce sens le débat sera très utile s'il arrive à faire comprendre l'origine de certaines contradictions et s'il permet ainsi d'éviter des reculades mal comprises. Par exemple la production électrique ne demande pas seulement une offre en quantité comme veulent nous le faire croire les offres d' « électricité verte » de différents producteurs mais aussi un suivi temporel très strict en temps et en puissance. Il ne suffit pas d'affirmer que « ça devrait marcher » mais il faut le montrer par de calculs allant jusqu'au bout des processus. Le passage à 50% de nucléaire, par exemple, demande non seulement la production par les renouvelables de la quantité nécessaire, ce qui ne pose pas de gros problèmes mais aussi la capacité de suivre au niveau temporel la demande mais surtout les variations brutales de la production renouvelables. Comme il a été observé que ces productions peuvent être voisines de zéro pendant les périodes anticycloniques, il faut vraiment le prendre en compte dans les modèles proposés actuellement et ce n'est pas le cas. Il faudrait par exemple définir clairement dans les années à venir quels moyens de suivi et de stockage qui seront mis en œuvre et sous la responsabilité de quel organisme et avec quels moyens. La position d'attente pour la date de passage à ces 50% que le ministre a annoncée sur France inter correspond bien à une analyse de la situation où les propositions ne sont pas encore suffisamment expertisées. Il serait trop long de faire la liste de toutes les questions qui mériteraient une sérieuse analyse scientifique avant de faire l'objet d'une décision politique mais je voudrais revenir sur une question que j'ai déjà évoquée, il s'agit du méthane. Ce gaz a comme Janus, deux figures, c'est un très fort gaz à effet de serre avec un pouvoir de réchauffement plus de 25 fois supérieur au gaz carbonique. Mais sa combustion dégage un peu moins de CO2 que les autres combustibles fossiles et il est possible de produire du « bio-méthane » à partir de déchets verts mais tout vert qu'il soit, cela ne fait pas disparaitre sa nature de GES. Pour trancher entre les deux positions, il y a une solution : faire une étude sérieuse montrant qu'on récupère plus de chaleur en passant par la production de méthane que pas une production directe et que le bilan GES sera meilleur. Qui a fait sérieusement ce travail avant d'affirmer qu'il faut faire de la méthanisation ? Bien évidemment tout ne relève pas de connaissances expertisées mais à l'inverse faire comme si toutes les opinions avaient le même effet fait prendre de grands risques et amènera beaucoup de désillusions et d'incompréhensions chez les victimes potentielles des échecs qui auront l'impression d'avoir été trompées.

Avis n°461
Ajouté par Etienne ANONYMISé (Cherbourg En Cotentin), le 20/06/2018

Mon avis :
Substituer par principe les énergies renouvelables au nucléaire ne répond
ni aux objectifs de réduction des
émissions de CO2, ni aux objectifs de
compétitivité . Les énergies renouvelables ne peuvent répondre à elles seules aux enjeux climatiques :
• Une disponibilité moyenne limitée : de 10 à 15% pour le photovoltaïque, de 20 à 30% pour l'éolien terrestre en France
• Dépendance très forte aux aléas météorologiques des zones d'implantation (ensoleillement, vent, etc.)
• Accroissement de la dépendance énergétique envers ses pays voisins

La décision fin 2018 souhaitée par
le Gouvernement sur la transition
énergétique doit être compatible avec
• la sécurité d'approvisionnement électrique du pays
• le respect des objectifs de décarbonisation
• le maintien et le développement nucléaire

L'industrie nucléaire est une industrie mature et sûre
• 58 réacteurs nucléaires et des usines du cycle en exploitation en France
• Plus de 50 ans d'expérience en France dans la construction et l'exploitation d'installations nucléaires
• Une industrie où la sûreté et la protection sont deux priorités absolues.
Une industrie où sont appliqués les plus hauts standards de sûreté. Les exploitants sont contrôlés par des autorités les plus strictes au monde :
L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) assure le contrôle des installations civiles en France
• Le Département de la sécurité nucléaire (DSN), placé auprès du Haut fonctionnaire de défense et de sécurité (HFDS) du ministère chargé de l'énergie,
contrôle notamment les matières nucléaires et les transports
• L'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) en appui technique de l'ASN et du DSN du HFDS

En résumé, je suis intimement convaincu que la transition énergétique doit se faire avec l'énergie nucléaire et non au détriment d'une énergie décarbonnée et compétitive !! De plus, c'est l'unique filière qui permet d'assurer une production d'électricité de masse, et répondre ainsi à la demande croissante française d'électricité. Arrêtons de mentir aux français, il faut vivre avec son temps; les foyers français sont de plus en plus équipés d'électroéquipements ! appliquer un plan drastique de réduction de notre consommation d'électricité nous ramenera au moyen age !
La transition écologique doit s'opérer avec l'industrie nucléaire , et ses orientations doivent aussi assurer son développement (génération 4)

Avis n°300
Ajouté par Philippe ANONYMISé (Le Cannet), le 08/05/2018

Le pétrole est la principale source de CO2 en France, mais c'est aussi une ressource importée qui nous sera de moins en moins accessible dans les années à venir. Il y a d'abord une contrainte sur la production qui repose sur la limitations des découvertes et la faible augmentation des taux de récupération. On peut estimer la quantité de pétrole extractible autour de 3 terabarrils, ce qui entraine une diminution de la production entre 2020 et 2030. L'autre contrainte est l'augmentation de la demande asiatique : en trente ans, l'Asie a augmenté sa consommation de ce qu'importe l'Europe et les Etats-Unis aujourd'hui.
Remplacer le pétrole par de l'électricité dans les transports peut se faire par des caténaires pour les poids lourds et par des batteries. Les batteries courantes seront limitées par le cobalt, puis par le lithium en utilisant les accumulateurs LIFePO4. Heureusement le développement des batteries sodium est très rapide. Il existe déjà un modèle de batterie en développement qui s'affranchit des deux contraintes précédentes. L'autre nécessité est de produire plus d'électricité pour assister la synthèse de biocarburant ou produire de l'hydrogène pour dépasser le rayon d'action des batteries.
En tout pour sortir du pétrole, il faut 200 TWh d'électricité supplémentaire. La production éolienne et photovoltaïque est de l'ordre d'une trentaine de TWh, mais surtout son profil ne permet de recharger les véhicules tous les jours.
Pourquoi devrions-nous fermer des centrales nucléaires face à cet immense défi ?

 

Avis n°311
Ajouté par Vincent ANONYMISé (Aureilhan), le 11/05/2018

Nous sommes à mi-débat. Je constate un certain "négawattosceptiscisme" de la part de certains, qui considèrent que le nucléaire est la SEULE option possible. Ce point de vue me rappelle le "climatosceptiscisme", que nous avons combattu ensemble. Maintenant que la nécessité de réduire nos émissions de GES est acquise de manière quasi unanime, la nécessité de réduire notre dépendance au nucléaire ne fait pas consensus. Une barrière psychologique doit être franchie pour accepter qu'une France décarbonnée est POSSIBLE, SANS NUCLEAIRE.

Accepter de lire le scénario négawatt, accepter de lire les scénarios RTE (y compris les plus ambitieux, qui ont été gommés dans le dossier du Maître d'Ouvrage), accepter que la technologie nucléaire ne tienne pas ses promesses.

Je suis inquiet sur l'issue de ce débat, car des arbitrages forts doivent être pris MAINTENANT sur l'avenir de cette filière. Je suis inquiet car M. Macron semble attiré par les sirènes radioactives.

Mais je suis confiant, car :
* la dynamique de transition est très forte (les ONG parlent de "1 millions d'emplois pour le climat", alors que le nucléaire ne parle que de 200k emplois),
* les filières "alternatives" sont structurées et prêtes à changer d'échelle.
* M. Macron sait analyser les données économiques, et il verra que l'option nucléaire est la plus coûteuse - sans même tenir compte du coût des dommages en cas d'accident (portés à 100% par l'Etat).
* M. Macron et le mouvement "En Marche !" souhaitent rétablir un équilibre territorial, et ils comprendront rapidement que les économies et la production décentralisée vont dans ce sens. Alors que le nucléaire concentre les capitaux sur des territoires ciblés.

Comment les arbitrages qui émergeront de ce débat ne seront-ils pas influencés par des biais psychologiques, de résistance au changement, de définition de ce qu'est une société moderne, etc. ? Telle est ma grande interrogation.

Avis n°460
Ajouté par Gaël ANONYMISé, le 20/06/2018

Trop de discussions sur le mode de production d'énergie, sujet qui finalement divise l'opinion. Ne faudrait-il pas davantage orienter les discussions sur les économies d'énergie (ie. la consommation d'énergie), et ensuite seulement stockage et sa distribution, et ses mode de production. Le vrai besoin est de consommer de l'énergie pas de la produire. Evaluons nos modes/besoins de consommation et les adaptations/évolutions envisageables avant de décider comment nous allons produire de l'énergie.

Avis n°428
Ajouté par Jean-José ANONYMISé (Vaux en Bugey), le 14/06/2018

Madame Merkel a demandé la fermeture de Fessenheim, alors qu'une centrale nucléaire suisse est toujours en exploitation, celle-ci est plus près de l'Allemagne et a été mise en service 6 années avant la centrale française.
Quatre éléments incontournables :
1) L' Allemagne émet quinze fois plus de CO2 que la France.
2) Ce n'est pas avec l'éolien et le solaire qu'on gardera une stabilité du réseau, on n'a pas de moyens de stockage de l'électricité.
3) Oui on consommera plus d'électricité dans l'avenir, malgré de bonnes isolations. Pourquoi ? Ce sont les appareils ménagers et les radiateurs électriques qui consomment le plus.
4) Nous avons le kwh le moins cher du monde.
Enfin, pour ma part l'hydrogène est un moyen dangereux.
Une petite anecdote : en discutant de la transition énergétique avec un jeune de 20 ans qui entre à l'école des Mines de Saint-Etienne (basketteur espoir pro A) me dit : "le nucléaire, c'est l'avenir". On pourrait dire que la vérité sort de la bouche des enfants...

Avis n°457
Ajouté par gérard ANONYMISé (Arcomps 18200), le 19/06/2018

L'énergie relève d'un service public, c'est par là qu'il faut commencer.

Avis n°355
Ajouté par Jean ANONYMISé (PELUSSIN), le 28/05/2018

Pour moi, la protection de la planète consiste avant tout à limiter les rejets de gaz à effet de serre (gaz carbonique et autres). Or les principaux générateurs de ces gaz, sont, en France, les transports et les usages domestiques, loin devant la production d'électricité. A la lecture de la presse concernant la transition énergétique, on a l'impression que l'objectif numéro 1 de nos gouvernants, c'est d'éliminer la production d'électricité d'origine nucléaire, production qui, justement, ne rejette pas de gaz à effet de serre. Va-t-on enfin traiter les vrais problèmes relatifs à notre environnement, isolation des bâtiments et réduction des transports polluants ? Merci de votre attention.

Avis n°458
Ajouté par gerard ANONYMISé (92290), le 19/06/2018

Comment analyser les résultats du débat compte tenu du niveau d’information de nos concitoyens ?

Voir article http://huet.blog.lemonde.fr/2018/04/11/nucleaire-et-climat-la-grande-tromperie/

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