La CPDP avait reçu une lettre du Conseil général du Val de Marne, datant du 20 novembre 2009, adressé à Monsieur Marzolf, Président de la CPDP et publiée sur le site de la CPDP.
Cette lettre est passée largement inaperçue, des associations, comme de la CPDP, et n’a pas été commentée en réunion publique, ni même sur le blog malheureusement.
Que dit cette lettre?
Elle rappelle que le Conseil général du Val de Marne est bien sûr concerné par la reconstruction d’un centre de traitement à Ivry sur Seine et par le projet du SYCTOM, « parce que le département accueille des équipements importants de traitement des déchets de l’agglomération ». Il rappelle que à 10 kms de distance, il existe aujourd’hui 3 usines d’incinération,  d’une capacité totale de 1 105 000 tonnes, soit 25% de la capacité de l’Ile de France , à Créteil, Rungis (1), et Ivry, et qu’il serait souhaitable qu’il y ait coordination entre les projets des 3 usines, pour « une adéquation des capacités de traitements aux objectifs du Plan régional » par bassin versant mais aussi à l’échelle locale « au regard de leur coût respectif, mais aussi de leurs impacts environnementaux ».
En clair, cela signifie qu’il faut raisonner globalement, et sortir de quelques kms hors du territoire du SYCTOM, pour étudier si ces 3 usines ne seront pas (ou ne sont pas déjà !) en sur-capacité, et si leur maintien, ou leur renouvellement, ne constituera pas un handicap  pour une politique de réduction des déchets à l’échelle du département, même si bien sûr la politique des déchets relève d’abord d’une compétence régionale. Cette lettre sous-entend que l’implantation d’une nouvelle unité d’incinération à Ivry ne va pas de soi, et qu’un nouvel incinérateur peut générer des conséquences environnementales non souhaitables pour les habitants du département.
Le Conseil général nous informe également qu’il a demandé que l’adoption du PREDMA par la Région « soit suivie d’un document prévisionnel sur les réductions prévues de quantités de déchets à incinérer, par bassin et par installation, à l’horizon 2019, afin de ne pas handicaper les efforts de prévention et de valorisation ». En effet le PREDMA ne réalise pas de prospective d’adaptation des capacités régionales au gisement, mais se contente de vérifier que ces capacités sont suffisantes.
Peut-on savoir ce qu’il en est de cette demande, qui a été faite le 16 mars dernier à la Région ? A-t’elle été suivie d’effet ? Où en sommes-nous de cette étude qui permettrait de voir si la Région est complètement d’accord avec les prévisions de gisement du SYCTOM, qui sont mises en question par l’étude du bureau « Horizons ».
Anne Connan
(1) Pour information, l’usine de Créteil (Groupe TIRU et Novergie) a été totalement rénovée en 1998 et 2000 avec deux nouveaux fours d’une capacité de 240 000 tonnes.  L’usine de Rungis (Généris- ONYX) date de 1985, a une capacité de 130 000 tonnes.
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