Les questions et leurs réponses

Monsieur,

Le projet présenté au débat public a évolué par rapport aux anciens projets routiers étudiés. Le Grand Lyon a souhaité un projet intégré, multimodal et urbain, répondant de manière globale aux objectifs de développement du territoire.

A ce stade des études, qui concerne l'opportunité du projet, les caractéristiques précises des tracés envisagés ne sont pas encore arrêtées.

Suite au débat et selon la décision que prendra le Grand Lyon sur la poursuite du projet, des études plus poussées seront réalisées. Alors, les tracés se préciseront comme l'ensemble des aménagements, le tout en concertation avec la population de l'agglomération lyonnaise.

Monsieur,

Un des enseignements que le Grand Lyon tire de ce débat est l'attention particulière que le maître d'ouvrage devra porter à la porte des hôpitaux sud dans les études ultérieures.

Le système d'échange de la porte devra être compact et s'insérer de façon la plus harmonieuse possible dans le vallon. Les enjeux environnementaux sont également très forts, comme vous le soulignez. Les études ultérieures devront donc préciser ces points.

Vous nous interrogez sur l'intérêt de l'implantation d'une porte aux alentours de la future halte d'Yvours avec la création d'une ligne forte entre les hôpitaux sud et cette porte. Une porte d'échange à cet endroit serait complémentaire à celle proposée mais ne permettrait pas seule de répondre aux déplacements multimodaux (aucune connexion entre l'infrastructure et le métro B puisque la porte de la Saulaie ne pourrait être réalisée) et à la problématique de gestion des flux. En effet, une porte au niveau d'Yvours impliquerait un bouclage du périphérique au niveau de l'A450 et de la « baïonnette » du boulevard Pierre Sémard, déjà très fortement sollicitée.

Pour intégrer Saint-Genis-Laval à « l'intérieur du TOP » comme vous le suggérez, il faudrait alors élargir le tracé ce qui correspond à la proposition de la ville d'Oullins. Nous vous invitons à prendre connaissance de l'analyse que le Grand Lyon a réalisée de la solution proposée par la ville d'Oullins.

Dans le projet d'Anneau des Sciences, l'autoroute A7 sera requalifiée en boulevard urbain jusqu'à la Saulaie ; elle sera ensuite requalifiée en voie d'accès métropolitaine jusqu'à Pierre Bénite afin de lier l'Anneau des Sciences à l'autoroute A7 (cf la présentation du maître d'ouvrage au cours de la réunion publique sur la requalification de l'axe A6/A7). Une attention particulière sera portée sur la requalification au droit de Pierre-Bénite.

Monsieur,

1) La porte d'Alaï, numérotée 2 sur la carte page 13 de l'étude « Caractéristiques techniques générales de l'infrastructure », est située sur une zone à enjeu moyen (couleur jaune) pour les milieux naturels. Cela signifie que ce secteur présente un patrimoine naturel et des fonctions écologiques riches. Si les études se poursuivent sur le projet, une attention toute particulière sera portée à l'insertion paysagère et aux corridors écologiques autour de cette porte.

2) Sur cette carte sont positionnés les corridors écologiques des vallons du Charbonnières et de l'Yzeron. Le Grand Lyon souhaite que l'infrastructure, entre la porte du Valvert et la porte de Saint Fons, soit majoritairement enterrée à 80% afin de préserver les territoires traversés.

Au niveau de la porte d'Alaï, la conception du projet lors des études ultérieures cherchera ainsi à minimiser son impact sur le milieu naturel.

De plus, le Grand Lyon s'est engagé à mettre en place un comité de suivi scientifique et technique associant les associations de protection de l'environnement afin de minimiser les impacts des aménagements sur l'environnement, la biodiversité, les ressources naturelles et le paysage ainsi et définir, le cas échéant, des mesures compensatoires.

3) Le débat étant actuellement au stade de l'opportunité du projet, le schéma présentant les principes d'échange au niveau de la porte d'Alaï n'est qu'un schéma de principe. Pour chaque porte, la configuration des échanges sera précisée dans les études ultérieures si la poursuite du projet est décidée par le maître d'ouvrage. Dans ce cas, les modalités d'information et de participation du public dans la suite du projet seront présentées au moment de cette décision.

4) L'infrastructure est enterrée à 80%, son impact foncier est donc limité au niveau des émergences. Le projet d'Anneau des Sciences est au stade du débat public, à ce titre il s'agit d'évaluer son opportunité. Les études menées, qui ne sont pas encore au niveau détaillé, ont permis d'aboutir à une évaluation financière du projet, laquelle comprend effectivement d'éventuelles acquisitions foncières. Enfin,  nous rappelons que les lois concernant l'expropriation foncière poursuivent l'objectif de protection des propriétaires, l'expropriation se faisant uniquement pour cause d'utilité publique.

5) Des premières simulations prospectives de qualité de l'air ont été réalisées et sont disponibles sur le site internet du débat et sur le site d'Air Rhône Alpes, organisme indépendant qui a réalisé ces simulations. Des études plus détaillées seront menées dans les études ultérieures si la poursuite du projet est décidée par le maître d'ouvrage.

Monsieur,

Le Grand Lyon classifie les communes de Pierre-Bénite, de Saint-Genis-Laval et d'Oullins dans la première couronne. La première couronne regroupe les communes proches du secteur centre (Lyon et Villeurbanne) où les activités, les commerces, les équipements et les logements sont moins concentrés que dans le secteur centre mais restent à un niveau élevé de concentration.

Madame,

Le Grand Lyon et le Conseil Général ont fait le choix d'une infrastructure majoritairement enterrée, qui n'émergera qu'au niveau des portes d'échange, pour minimiser les effets du projet sur l'environnement et le cadre de vie des habitants de l'agglomération. Le projet permettra, sur plusieurs secteurs, de rétablir des continuités urbaines, paysagères et patrimoniales.
L'Anneau des Sciences est un projet multimodal qui assure une meilleure organisation des déplacements et un meilleur report modal vers les transports collectifs à l'échelle de l'agglomération, sans création de capacité routière supplémentaire. De plus, les mesures de régulation sur les voiries de l'ouest permettront de soulager à la fois le centre de l'agglomération et les centres-villes de l'ouest lyonnais.

La pollution sera également limitée du fait de l'enterrement de l'infrastructure.
Il faut savoir qu'un tunnel ne crée pas de pollution, mais qu'il en modifie la répartition : protection le long de ses parties enterrées, rejets plus concentrés au niveau des têtes de tunnel et éventuellement au niveau de cheminées d'extraction.

Il existe différents moyens de limiter les impacts dans l'environnement proche :
    . choix de la position des points de rejets (têtes, cheminées)
    . géométrie de l'ouvrage (dessin des têtes, hauteur des cheminées)
    . limitation du trafic
    . installation d'une ventilation mécanique, dite « sanitaire ».

D'ores et déjà, le Grand Lyon s'engage :

- À respecter la réglementation en vigueur lors de la construction de l'ouvrage, en matière de ventilation des tunnels ;

- À réaliser une étude air détaillée y compris une étude de dispersion atmosphérique aux portes, permettant de définir les dispositions à mettre en ouvre ;

- À installer les dispositifs de traitement des rejets d'air qui existeront à l'horizon de la mise en service de l'ouvrage (des évolutions sont attendues dans les années à venir).

D'autre part, des améliorations importantes du parc automobile sont attendues dans les années à venir. Celles-ci vont conduire à limiter significativement les émissions de polluants.

Madame,

Le projet de l'Anneau des Sciences est un projet multimodal pensé pour l'avenir de l'agglomération lyonnaise. Le projet porté par le Grand Lyon et le Conseil Général est un projet qui offre une place pour chaque mode de transport dans le système de déplacement de l'agglomération.

Dans sa démarche d'étude, le Grand Lyon a intégré les prévisions de trafic de 2030 et les besoins de mobilités du futur. Conscient de l'attractivité de la région lyonnaise, le Grand Lyon a pris en compte une croissance de la population de l'agglomération de 150 000 habitants et une croissance économique de près de 100 000 emplois nets supplémentaires, dynamisme qui conduit à une croissance des besoins de déplacement.

Le projet d'Anneau des sciences ne crée pas de capacité de trafic supplémentaire, mais offre une meilleure organisation des déplacements au service des territoires.

Le premier objectif du projet d'Anneau des sciences est de soulager les voiries de l'Ouest lyonnais (cf. page 68 du dossier du maître d'ouvrage). La création d'une infrastructure périphérique routière à l'Ouest permettra de d'apaiser les voiries de l'Ouest. Les habitants de ces communes verront donc leur qualité de vie s'améliorer grâce au projet.

Par exemple, la Grande rue d'Oullins que vous citez, verra son trafic baisser de 33%. Le boulevard de l'Europe à Pierre Bénite verra son trafic diminuer de 15% environ, le chemin du Grand Revoyet à Saint Genis-Laval verra aussi son trafic diminuer de l'ordre de 13%

Concernant les échangeurs, en cas de mise en place de péages, le Grand Lyon prévoit l'utilisation du système free-flow. Ce type de péage évite les barrières de péage qui sont remplacées par un système de détection de badges ou de plaques d'immatriculation sur portiques. Ce système a l'avantage d'éviter l'arrêt et le redémarrage des véhicules, et de limiter ainsi la pollution. Il permet aussi d'économiser l'espace et de réduire l'emprise des échangeurs.

Par ailleurs, l'infrastructure périphérique étant enterrée, elle ne créera pas d'effet de coupure entre les communes.

Concernant les parkings, le Grand-Lyon adopte une stratégie de renforcement et de développement d'un réseau cohérent de parcs relais, afin d'inciter les automobilistes à se reporter sur le réseau de transport collectif.

Le Grand Lyon souhaite également développer le co-voiturage par le biais d'aire de dépose minute notamment aux abords des portes de l'Anneau des Sciences.

Au niveau de l'échangeur des hôpitaux sud, et afin de limiter les nuisances environnementales, l'échangeur ne sera pas implanté à moins de 150 mètres des bâtiments accueillant des patients.
De plus, les dispositifs de traitement d'air en sortie de tunnel existent et sont en cours de développement. Le Grand Lyon, qui souhaite faire de l'Anneau des Sciences un projet exemplaire en matière d'innovation et de conception, prévoit de mettre en ouvre ces dispositifs, en particulier sur les questions de traitement des particules polluantes

Au niveau de la Saulaie, l'Anneau des sciences permettra justement le développement économique de ce secteur. Ainsi, il est aujourd'hui envisagé de créer un demi-échangeur partiellement enterré afin de réduire l'impact de l'infrastructure sur le foncier, tout en offrant des liaisons avec le quartier de la Saulaie et la commune d'Oullins, l'A7 et Pierre-Bénite. Un pont urbain sur le Rhône entre le quartier de Gerland et la Saulaie complètera ce demi-échangeur en assurant les liaisons multimodales et urbaines entre les deux rives du Rhône.

Monsieur,

Le projet de déviation que vous évoquez est un projet sous maîtrise d'ouvrage du Conseil Général du Rhône dont les échéances ne sont pas programmées par le Grand Lyon, maître d'ouvrage de l'Anneau des sciences.
Pour de plus amples renseignements, nous vous suggerons de vous rapprocher du Conseil Général du Rhône.

Monsieur, 

L'hôpital Sainte-Eugénie fut inauguré en 1867 dans le Château de Longchêne, don de l'Impératrice Eugénie aux Hospices Civils de Lyon pour y établir une maison de repos et de convalescence.

Afin de limiter les nuisances environnementales au droit de cet établissement sensible au regard des personnes accueillies, la porte des Hôpitaux ne sera pas implantée à moins de 100 mètres des bâtiments accueillant des patients. La conception de l'infrastructure veillera à maîtriser la dispersion des polluants et le bruit afin de ne pas affecter les riverains.

Les dispositifs de traitement d'air en sortie de tunnel sont en cours de développement. Le Grand Lyon souhaite faire de l'Anneau des Sciences un projet exemplaire en matière d'innovation, en particulier sur les questions de traitement des particules polluantes. Aussi, l'implantation de la porte des Hôpitaux sera traitée par le Grand Lyon avec une attention particulière tant sur son insertion urbaine que sur la réduction des nuisances.

Madame,

Le trafic actuel sur le chemin du Grand Revoyet entre le chemin du Pennachy et le chemin de la Mouche est de 700 véhicules/heure à l'heure de pointe du soir. En 2030 sans le projet, il passerait à 800 véhicules/heure. En 2030 avec le projet de l'Anneau des Sciences, il est maintenu à son niveau actuel : 700 véhicules/heure. Ainsi, par rapport à la situation en 2030 sans projet, on a une baisse de -13% du trafic qui représente environ -100 véhicules/heure en heure de pointe du soir.

Les 2 000 véhicules/heure à l'heure de pointe du soir (soit environ 22 000 veh/jour ouvré) entrants ou sortants à la Porte des Hôpitaux ne se trouvent pas intégralement sur le Chemin du Grand Revoyet, mais en majorité sur le prolongement de l'avenue de Gadagne (projet de voirie non encore réalisé aujourd'hui). Il s'agit à 85% de trafic lié aux communes de Saint Genis Laval, Oullins et Pierre Bénite. Ces flux seront donc présents avec ou sans projet sur le réseau routier des 3 communes (dont le chemin du Grand Revoyet) : il ne s'agit pas de trafic supplémentaire.

Ce phénomène peut s'illustrer par un exemple : pour une personne travaillant à proximité du chemin du Grand Revoyet et résidant à Marcy-l'Etoile, le trajet le plus court le soir en voiture est actuellement : chemin du Grand Revoyet sur toute sa longueur puis rue Jomard à Oullins puis RD342 à Ste Foy les Lyon et Francheville, .
Avec le projet Anneau des Sciences, son trajet sera : chemin du Grand Revoyet partie Sud puis Anneau des Sciences.
La différence sera donc nulle sur la partie Sud du chemin du Grand Revoyet mais on aura un véhicule en moins sur la partie Nord.

Tous ces trajets, en majorité locaux, vont utiliser pour partie l'Anneau des Sciences à la place des voiries locales. Ceci conduit à une diminution de trafic sur les voiries locales d'Oullins, St Genis Laval et Pierre-Bénite par rapport à la situation sans Anneau des Sciences.

Par ailleurs, les chiffres que vous citez (volume de trafic sur la Porte des Hôpitaux Sud et baisse de trafic sur le chemin du Grand Revoyet) sont tous les deux issus du travail de modélisation effectué en partenariat avec le modèle de trafic Cube du Grand Lyon et le modèle de déplacements TERESE du SYTRAL. Ceux-ci prennent bien en compte l'ensemble des phénomènes de report de modes (transfert de la voiture vers les TC et les modes doux) et d'itinéraires générés par le projet Anneau des Sciences.

Une étude du scénario proposé par le Maire d'Oullins est en cours et est disponible. 
Ce tracé est déjà intégré au débat public, puisqu'il a été abordé au cours de plusieurs réunions du débat public (réunions solutions alternatives 1 et 2, réunion territoriale entrée sud-ouest, .). Il ressort de cette étude que ce tracé, au lieu de soulager les trafics dans ce secteur, tend à les augmenter par rapport au projet d'Anneau des Sciences. En effet, les usagers qui, dans le projet Anneau des Sciences accèdent à cette porte au plus près de chez eux libérant ainsi les voiries locales, dans le tracé Oullins restent plus longuement sur le réseau de voiries locales, entrainant un surplus de trafic.

Monsieur,

Les simulations présentées dans le cadre des études du projet Anneau des Sciences ont été réalisées en partenariat avec le modèle de trafic Cube du Grand Lyon et le modèle de déplacements TERESE du SYTRAL.

Par ailleurs, le Laboratoire d'Economie des Transport (LET), laboratoire public de recherche spécialisé en économie des transports et en aménagement du territoire rattaché au CNRS, a également réalisé des études avec son propre modèle de simulation des déplacements, le modèle MOZART. Les impacts de l'Anneau des Sciences ont été analysés. Les résultats de ces simulations sont globalement comparables à ceux obtenus avec le modèle du Grand Lyon, en termes de dynamiques, d'évolution des trafics et d'accessibilité.

Il est important de noter que le modèle du LET n'est pas un modèle à vocation opérationnelle. Il ne saurait être considéré comme un outil avec pour objectif de donner des trafics par section sur les voiries de l'agglomération.

 A cette échelle là, le modèle du Grand Lyon est plus pertinent. Les résultats des trafics par voiries sont téléchargeables sur le site de la CPDP (présentations des réunions publiques) et consultables dans leurs locaux (rapports de la maitrise d'ouvrage). 

Plus particulièrement, en réponse à votre demande, avec le projet Anneau des Sciences et les requalifications de voiries prévues dans le secteur ouest, il est attendu une diminution de trafic importante sur la Grand Rue d'Oullins pouvant aller jusqu'à -30% par rapport à une situation sans le projet. De même, des baisses de trafics de l'ordre de -15% à -20% sont attendues sur le boulevard de l'Europe et l'avenue Jean Jaurès. Sur le chemin du Grand Revoyet, les trafics devraient rester globalement stables, de l'ordre de +/-10% selon les sections.