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Avis n°124

La 3è ligne de métro est une escroquerie !

Ajouté par Vélorution ! (Toulouse), le
[Origine : Site internet]

Pourquoi faire une 3è ligne intra-muros alors que les encombrements majeurs sont situés au delà, sur la rocade et les pénétrantes des communes avoisinantes ?

Pourquoi la demande récurrente des usagers d'avoir un mode de transport en circulaire est systématiquement mise à la trappe ?

Les usagers ne sont-ils pas les plus experts dans leurs besoins ?

Pourquoi les bus de rabattements sur cette nouvelle ligne de métro ne sont pas prévu en "site propre" ? Ils seront dans les bouchons et donc ne pourrons rien rabattre... Pourquoi mettre quasiment tout l'argent des prochaines décennies sur un seul équipement ? Pourquoi continuer à créer des voies autoroutières dans une agglomération qui a l'une des plus fortes densité de voiture par habitant ? Pourquoi diminuer la subvention de la seule association vélo subventionnée ?

Pourquoi aucun financement n'est prévu pour les ateliers-vélo, qui regroupent 90 % des adhérents aux associations ?

Pourquoi les associations d'usagers cyclistes ne sont pas consultées sur les aménagements par les commissions techniques de Toulouse Métropole ? En privant durablement (plusieurs décennies) de marge de manoeuvre financière les transports publics, en réduisant les financements aux associations de modes alternatifs, le seul mode qui profite c'est la voiture.

Alors que la capacité de consommation de pétrole diminue d'année en année, alors que les prix du pétrole sont voués à augmenter, Toulouse Métropole et Tisséo n'aménagent pas les transports publics en capacité de supplanter l'usage de la voiture, les automobilistes restent captifs et on élimine toute concurrence réelle au déplacement en voiture...

Commentaires

On peut arguer que nombre de déplacements sur la rocade ont pour but de traverser, au moins partiellement, l'agglomération.

Les gens ne vont pas sur la rocade par choix ou parce que c'est le plus court chemin. Ils y vont parce que c'est un passage obligé. Je vous invite à lire la contribution "Deligny-Sacalais" dans la section "Contributions et cahiers d'acteurs", qui explique très bien les mérites d'un réseau en étoile (rapide et capacitaire) qui offre un plus grand nombre de degrés de liberté qu'un réseau circulaire. Un réseau circulaire peut se faire plus tard, avec un maillage de tramway et de BHNS, mais il faut d'abord compléter l'étoile.

Je vous rejoints sur le fait que les extrémités de l'étoile doivent aller au delà du périphérique et être situés sur des pôles multimodaux avec des parkings relais de grande capacité et des lignes de bus en site propre. L'idée de mettre le paquet sur un équipement plutôt qu'un maillage d'équipements plus légers est de bénéficier d'un "effet choc".

Un métro est beaucoup plus attractif qu'un ensemble de tramways et de bus (ou de vélos !). S'il est bien pensé, il peut avoir la capacité de transporter 200 000 personnes par jour, ce qui aura un impact certain sur le trafic automobile. Encore faut-il que le tracé soit réellement attractif... Il faudrait aussi arrêter d'opposer le métro au vélo. On parle ici de stratégie de transports en commun. Le vélo n'a rien à voir avec le débat à ce stade. Il peut être complémentaire dans certains cas spécifiques, et vous avez raison de vouloir discuter des aménagements quand ce sera le moment, mais pour beaucoup, le vélo ne pourra jamais être une option.

Je lis votre réaction Nicholas Bales. J'adhère en grande partie à votre analyse (intérêt d'un réseau en étoile dans un premier temps). En revanche, je ne balaierai pas d'un revers de main la place du vélo dans le débat actuel. Certains métro (Madrid) acceptent le vélo dans le métro aux heures creuses. Même notre TER régional accepte le vélo. Ce sujet a donc parfaitement sa place (complémentarité métro/vélo)
De plus, je plaide pour profiter des ouvrages à venir pour permettre également aux modes actifs de franchir certaines ruptures urbaines (Garonne, voie ferrée, canal). En clair agrandir certains tunnels pour avoir un tunnel adjacent piétons/vélos.
Il est injuste de dépenser autant pour la voiture, les transports en communs et aussi peu pour les piétons/cyclistes. Je rappelle que la pollution fait 48 000 décès par an et qu'elle provient pour moitié de la circulation motorisée.

Si le vélo n'est pas autorisé dans le métro toulousain (comme dans quasiment tous les métros du monde), c'est parce que dans les ascenseurs, les escalators, et le VAL (qui ne fait que 2m de large), l'encombrement d'un vélo ne permettrait pas la circulation des autres voyageurs, même en dehors des heures de pointe. C'est pas plus compliqué que ça.

On pourra parler de l'aménagement des stations et des rames quand ce sera le moment, mais pour le moment, on ne sait même pas quel tracé va emprunter ce métro ni quel type de matériel il va mettre en oeuvre, alors c'est un peu tôt pour parler de la largeur des ascenseurs. De toutes façons, hormis l'exemple de Madrid, je ne connais aucun service de métro urbain qui autorise les vélos. Et de toutes façons, quel intérêt en dehors des heures de pointe?

Sinon, je suis d'accord qu'il faut faire un effort plus important sur les pistes cyclables, notamment en 2eme couronne. Mais c'est hors sujet pour ce débat. Le vélo reste un transport individuel au même titre que la voiture. Ici, on parle de transport en commun de masse.

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