Question n°60
Cohérence métro/PDU
le ,La nouvelle ligne de métro intervient dans le cadre plus global du Plan de Déplacement Urbain.
Elle doit permettre un report modal important, de la voiture vers les autres modes de déplacement, entre transport public et vélo, cela en respect de la loi sur l'air et donc de la diminution du nombre de voitures dans l'agglomération. Malheureusement, sur le vélo le budget prévu stagne par rapport aux autres années (soi-disant 6 millions annuels pour l'agglomération).
Aucune concertation n'existe de la part de la métropole à l'égard des associations d'usagers cyclistes, que ce soit sur les aménagements ou les autres projets autour du vélo, aussi comment croire un seul instant que cette situation va changer ?
Les ateliers-vélo ont multiplié par plus de 10 le nombre d'adhérent-e-s aux associations, ils ne reçoivent aucune aide : pas de financement, pas d'aide pour les récups, etc. malgré de nombreuses demandes. Quand est-ce que la dimension Vélo sera prise en compte dans le PDU ?
Pourquoi n'y a t'il pas d'enquête publique pour la partie Vélo au PDU ? Par ailleurs, avec la réalisation de plusieurs voies autoroutières supplémentaires, de plusieurs parkings en centre-ville, pourquoi favoriser encore la voiture et donc faire un appel d'air supplémentaire qui vise à accroître leur nombre déjà à saturation pour l'agglomération ? Enfin, sachant que la plupart des voitures viennent de l'extérieur de la ville de Toulouse, comment un métro quasi intra-muros va t-il pouvoir absorber un trafic routier qu'il ne touche pas ?
Bonjour,
La dimension vélo a bien été prise en compte dans le Projet Mobilités 2020-2025-2030, valant révision du Plan de Déplacement Urbain (voir réponses 26 et 32). En effet, les premières bases d’un Schéma Directeur Cyclable d’Agglomération ont été posées dans ce cadre afin de faciliter les déplacements en vélo entre les communes, les pôles d’emplois et les pôles générateurs de déplacements.
Le Projet Mobilités propose trois axes d’intervention en matière de vélo, à décliner par les autorités compétentes, mais nécessitant une coordination que le SMTC se propose de mettre en place :
- développer un maillage complémentaire,
- aménager un Réseau Express Vélo,
- promouvoir l’usage du vélo en développant les services et informant les usagers.
Le Projet Mobilités dans sa globalité (et donc avec son axe vélo) devrait entrer en phase d'enquête publique en 2017. De plus, au stade d'avancement actuel du projet mobilités, il est prévu d'engager 156 Millions d'euros (16 Millions d'euros par an pendant 10 ans) sur la politique vélo.
Enfin, la 3ème ligne de métro repose sur un principe de maillage du territoire: l'objectif étant de connecter le réseau urbain au réseau ferroviaire mais aussi d'offrir des possibilités de rabattement en aménageant des parcs-relais implantés aux extémités de la 3ème ligne de métro ainsi que des pôles d'échanges multimodaux afin d'optimiser les conditions de correspondance et de limiter les contraintes liés aux changements de modes de transport.
Ainsi, l'effet de la troisième ligne dépassera le périmètre de la ville centre, comme l'illustrent les cartes suivantes:
Mensonges...
Le plan vélo ne donne aucune place à la concertation des usagers et de leurs associations. Pour preuve, l'association Vélorution ! n'a toujours pas accès aux réunions techniques de Toulouse Métropole.
Par ailleurs, sur les services, rien n'est envisagé pour les ateliers-vélo (responsables de la multiplication des cyclistes hors vélibs) dans leurs zones de chalandise, et la seule subvention accordée à une association, la MDV, est en baisse depuis 2 ans. Le budget vélo n'augmente pas alors que le nombre de cyclistes explose d'année en année... Par cynisme et mercantilisme, la majorité actuelle soutient si fortement le vélib (entreprise commerciale qui, pour moins de 5 % des trajets cyclistes réussi à compter 50 % de l'accidentologie des cyclistes) que JC Decaux touche chaque année de la ville-centre plus que l'ensemble du budget vélo de l'agglomération !
Le budget vélo prévu dans le plan Mobilités n'est pas de 16 millions/an mais de 6 millions par, équivalent au budget actuel. Ou alors il faudra m'expliquer pourquoi les associations qui oeuvrent actuellement sur le vélo constatent soit la baisse de leurs subventions soit de nouvelles menaces d'expulsion ? Et si c'est pour de l'aménagement uniquement, pourquoi ces associations ne sont-elles pas consultées et entendues ?