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Question n°125

Compléter l'étoile ferroviaire toulousaine

Ajouté par Citoyenmetropolitain (L'Union), le
[Origine : Site internet]

L'infrastructure ferroviaire toulousaine existe en site propre, et il convient de rechercher comment en optimiser l'usage, y compris pour les déplacements urbains et péri-urbains.

Dans cette optique, ne serait-il pas pertinent de compléter l'étoile ferroviaire par certains projets d'infrastructures manquants :

Est-ce qu'une bretelle nouvelle de liaison, dans les deux sens, entre les lignes de Labège et de Muret ne permettrait pas beaucoup plus de dessertes de périphérie à périphérie (actuellement, cela n'est possible que via Matabiau). Cette bretelle, si elle est intéressante/pertinente (peut-être aussi pour d'autres trains voyageurs ou marchandises), me semblerait devoir être réalisée au sud du lieu-dit " Pont des Demoiselles" pour assurer les arrêts à Montaudran et St Agne. Comme cette dernière gare est en correspondance avec la ligne B, cela "ouvrirait" d'autres perspectives/possibilités ?

Je conçois que la réalisation d'une telle bretelle en site urbain pose d'importantes difficultés technologiques pour être acceptée par les riverains, mais, si c'est pour un intérêt général des 50 ans, ou plus, à venir, cela ne mérité-t-il pas examen ? Les ingénieurs ferroviaires ont sans doute des propositions de complètement d'infrastructures sur cette étoile ferroviaire toulousaine (doublement de la voie entre Arénes/St Cyprien et embranchement avec ligne de TARBES) ?

En concertation avec la SNCF et la Région, le SMTC a-t-il fait étudier toutes les possibilités que pourraient offrir des infrastructures de complément de l'étoile ferroviaire existante ? (dans l'exemple cité ci-avant la Gare St Agne ne peut-elle pas devenir une Gare secondaire, plutôt qu'une halte, et "décharger" Matabiau ).

Utiliser d'abord au maximum une infrastructure en site propre existante, en la complétant, me semble une démarche de bon sens: est-ce que cela a "vraiment" été étudié ?

Date de la réponse:
Réponse de La maîtrise d’ouvrage, le
Réponse:

Bonjour,

Le développement de la grande agglomération toulousaine va se poursuivre à un rythme soutenu. Les projections nationales de l’INSEE prévoient une croissance de l’ordre de 200 000 habitants et 150 000 emplois sur le territoire entre 2010 et 2030. La croissance démographique et économique envisagée laisse prévoir une augmentation de plus de 500 000 déplacements quotidiens, tous modes de transports, à accueillir sur les différents réseaux dès 2025. Ces nouveaux déplacements vont s’ajouter aux 3,8 millions de déplacements quotidiens existants, sur des réseaux d’ores et déjà saturés.
Sans politique de déplacements ambitieuse, les phénomènes de congestion vont continuer de s’étendre dans le temps (période de pointe de plus en plus étalée) et dans l’espace (congestion de plus en plus importante sur les vois d’accès au réseau routier principal).
 
L’investissement dans le ferroviaire représente des investissements très importants, et tout particulièrement pour la région qui a investi  près de 2 milliards d’Euros dans les transports ferroviaires depuis leur régionalisation. Depuis 2002, la Région a financé 153 nouvelles rames, aménagé 65 pôles d’échange, rénové plus de 130 gares régionales et renouvelé près de 600 km de lignes ferroviaires régionales.

Ainsi, 820 M€ ont ainsi été investis par la région et ses partenaires sur la période 2007/2014 sur Midi-Pyrénées (dont 400 M€ Région) dans le cadre du Plan Rail. Il a permis de remettre en état les voies et les ouvrages sur plus de 500 km du réseau ferroviaire existant, sauvegardant la pérennité menacée du réseau sur Midi-Pyrénées.

Aussi, sur la période 2007-2020, l’étoile ferroviaire toulousaine fait l’objet d’investissements très importants, et concentre une bonne part des crédits octroyés par la Région et ses partenaires sur le territoire de Midi-Pyrénées. Ils concernent  sa remise en état, l’intermodalité, la mise en accessibilité et également, pour certains axes, l’augmentation de sa capacité. En complément, la Région a investi dans le renouvellement des trains, à la fois pour le moderniser et augmenter la capacité de transport.
Depuis plus de vingt ans, et  en particulier dans le cadre du Plan de Déplacements Urbains, des avis sont formalisés par le public et différents acteurs publics ou privés en faveur d’un développement d’un réseau RER (avec des dessertes à fréquence élevée, des gares ou plutôt des stations nouvelles, l’application de la tarification des transports urbains).
Cette idée doit faire face aux investissements déjà réalisés par la Région mais également aux limites du contexte local, qui consistent en :

- D’une part, la création de telles dessertes qui nécessitent des infrastructures ferroviaires de forte capacité. Or, l’étoile ferroviaire toulousaine est aussi un nœud qui reçoit des trains de toute nature, y compris le Fret et les lignes nationales et internationales (avec notamment l'arrivée de la LGV prochainement - voir pages 7 et 43 du dossier du maitre d'ouvrage). A titre d’exemple, les trains de l’ouest, du sud-ouest et du sud-est de Toulouse passent tous par la trémie ferroviaire arrivant à l’est du canal du Midi dans la gare Matabiau.

- D'autre part, l’effort pour la remise en état des infrastructures qui demeure un enjeu majeur dans un contexte où les infrastructures et les gares ont souffert pendant des décennies du vieillissement et de l’obsolescence du réseau ferroviaire national : la Région et ses partenaires se sont donc attachés d’abord à pérenniser et à moderniser le réseau, et, du point de vue des dessertes, à assurer l’équilibre entre les différents type de desserte correspondant à un équilibre entre les différents territoires, les ressources techniques (les « sillons ferroviaires ») et financières étant limitées.

De plus, cela n'apporterait pas le même niveau de services et en particulier, en ce qui concerne la desserte fine des territoires traversés (zones d'emploi et d’habitat).

Commentaires

La réponse, excepté le premier paragraphe, est un copier-coller de celle fournie à la question 21 !
Certes, la Région a beaucoup investi sur les infrastructures ferroviaires, avec ses partenaires, pour remettre à niveau, sur le territoire global de Midi-Pyrénées , les voies, les gares,etc. ( en plus du matériel roulant).
.Sur le territoire urbain du SMTC, on peut toutefois légitimement penser que des aménagements de complément de l'étoile ferroviaire sont à examiner/étudier pour évaluer leurs apports en vue d'un RER toulousain. Ainsi, la tranchée de Guilemery pourrait être soulagée par la bretelle évoquée en question de base, avec l'aménagement d'une gare Niel/St-Agne, et pas d'une halte
Avec des améliorations de capacité, des trains pourraient faire, par exemple, des liaisons "Muret-Labège", Colomiers-Labège",Muret-Colomiers, sans passer par la fameuse tranchée, ni Matabiau, tout en étant connectés au réseau métro actuel .
Il me semble que les grands réseaux de transports urbains européens ont, en général, développé les modes RER urbains/péri-urbains, avec partout la contrainte de trains nationaux ou internationaux, de trains régionaux et de trains marchandises.
Le SMTC a-t-il fait réaliser une telle étude, en lien avec la SNCF et la Région ( dans mon esprit, ces aménagements de l'étoile ferroviaire seraient à financer par Tisséo, éventuellement à partager avec la Sncf et la Région si ces deux derniers en tirent également bénéfice ) ?
Cette démarche s'appuie à mon sens sur une infrastructure existante et son développement maximum à 10,20 ou 30 ans . Et de nouveaux projets lourds type métros ou tramways viennent alors en complément, au mêmes horizons.

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