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Le forum de discussion

Du 19 mars au 30 juin 2018, ce forum permet à chacun de donner son avis sur la PPE ou sur le débat public lui-même. Tous les avis sont rendus publics et ouverts aux commentaires. Ils seront pris en compte par la commission lors de la rédaction du compte rendu du débat.

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Avis n°84
Ajouté par Julien ANONYMISé (ORVAULT), le 23/03/2018

La délibération récente de la CRE sur l'autoconsommation, puis sa consultation sur le tarif d'utilisation des réseaux montre à quel point le système électrique français reste peu perméable à la transition effective vers les EnR et le consommateur - producteur. Je recherche par ailleurs des moyens de rendre effectif la possibilité de partager son électricité entre particuliers mais le projet SunShare fait face à des difficultés de financement. La CRE présente une volonté de mettre "l'autoconsommation au service de l'intérêt du réseau", on y voit une volonté de protéger les intérêts d'ENEDIS. Le citoyen attendrai à l'inverse un RESEAU AU SERVICE DE SES USAGERS, qui deviennent producteurs. L'autoconsommation sera le modèle de développement du photovoltaïque, et cette attitude retarde l'échéance en France, nous faisant courir le risque de perdre des opportunités de la découverte de business modèles originaux et novateurs, créateurs de richesses. Cette volonté de "maitriser" l'autoconsommation traduit surtout un souhait de la limiter, afin de ne pas nuire au développement des centrales au sol, protégeant les intérêts des groupes centralisés producteurs. La CRE fait aussi perdre aux Français un levier de gain de pouvoir d'achat, l'autoconsommation étant souvent le moyen de produire au moins cher, raccordement au réseau compris, sans sur-investissement, et limitant les frais divers (couts de transaction, réseau, marges des opérateurs...). Cette posture est probablement aussi délétère pour le secteur que le moratoire photovoltaïque de 2010-2011. Il faut que les instances apprennent à réfléchir au monde d'après, pas à conserver le système actuel. C'est contre les hydrocarbures qu'on doit œuvrer, pas contre les nouveaux usages de l'électricité.

Avis n°81
Ajouté par Tanguy ANONYMISé (Paris), le 23/03/2018

En 1994, le rapport Théry, remis à Édouard Balladur, alors Premier ministre, qualifiait Internet de " réseau mal adapté à la fourniture de services commerciaux". Aujourd'hui, en 2017, la CRE (Commission de Régulation des Énergies) proclame que l'autoconsommation (individuelle et collective) est une menace pour la stabilité du réseau électrique français.

En dehors du caractère comique de ces situations, il est important de noter que ces présents rapports sont des entraves à la conduite de nos objectifs concernant la sortie du nucléaire. Leur caractère conservateur pourrait nous amener à prendre un grand retard sur le déploiement des énergies renouvelables, déjà compétitives.

Pour rappel, le photovoltaïque est déjà l'alternative la plus rentable dans certaines régions de la planète, avec un prix avoisinant les 30 $/MWh contre 150 $/MWh pour le futur EPR anglais de Hinkley-Point. Si nous ne voulons pas être mis en marge de ces évolutions, nous nous devons de construire le terreau économico-législatif favorable à l'expansion de ces sources d'électricité.

Expérimenter pour mieux légiférer :

Malgré l'ordonnance n° 2016-1019 légiférant l'autoconsommation individuelle et collective, le cadre légal est encore trop rigide pour permettre l'innovation. À l'époque du rapport Théry, un certain Jeff Bezos créait Amazon tandis que nos "experts" remettaient en cause la viabilité économique d'Internet.

Nous assistons à la naissance d'un "Internet des énergies renouvelables". Si nous n'assouplissons pas ce cadre législatif, nous tuerons dans l'oeuf toutes les initiatives innovantes qui ont actuellement lieu sur notre territoire, et serons forcés, une fois cette organisation devenue incontournable, de nous fournir chez des champions étrangers ! Les volumes sont encore trop faibles aujourd'hui pour avoir un quelconque impact systémique sur le réseau et son financement comme le craignent les experts de la CRE.

Tout en réfléchissant à transformer le réseau pour le futur, il est donc urgent de changer le cadre strict actuel afin de libérer l'innovation, et tout ne peut pas être dicté par des équipes technocratiques mêlant dans leurs réflexions extrapolations et biais identitaires.

Appréhender la distribution sous un nouvel angle :

Dans la réflexion de cette refonte, il est nécessaire que le législateur adopte le même point de vue que ce qui a déjà été anticipé chez ENEDIS (ex-ERDF, gestionnaire de réseaux). Non plus seulement la vision d'un réseau qui achemine des centrales aux consommateurs, mais la vision d'un réseau de partage d'électricité entre un grand nombre de "prosommateurs". Sans cette vision, les entités étatiques auront du mal à concevoir le réseau de demain.

Pour une réforme fiscale de l'électricité :

La CRE est effrayée par l'autoconsommation et le report de charge qu'elle induit. Il est certain qu'avec une fiscalisation de l'électricité comme elle est conçue aujourd'hui, dans le cas d'une explosion de l'autoconsommation en France, il serait difficile d'assurer le financement du réseau et son entretien.
Néanmoins, pour certaines offres, nous pourrions bâtir une toute nouvelle manière de financer le réseau avec un modèle se rapprochant du dégroupage dans les télécoms.

Une autorité administrative innovante et INDEPENDANTE :

Pour appuyer ces évolutions, il est nécessaire de créer une task force impliquée dans la conception d'un meilleur réseau électrique permettant les échanges et ainsi la conduction de nos objectifs sur la baisse de la part du nucléaire.
Cette équipe doit être composée d'experts issus de trois ministères (Bercy, ministère de l'Écologie, ministère du numérique), de salariés d'ENEDIS, de membres de la CRE, et bien sûr d'acteurs privés.
Ensemble, nous pourrions établir les bases de cette évolution nécessaire à la sortie progressive du nucléaire.

Des retombées fiscales et économiques positives :

D'après l'Insee, 9 % de la part du budget des ménages et allouée aux dépenses énergétiques. En restant dans le système actuel, basé sur le nucléaire, ces dépenses augmenteront.

Dans le même temps, avec la baisse massive des prix du photovoltaïque et du stockage, il est clair que dans un spectre de 5 à 10 ans, la part allouée à la dépense énergétique sera réduite pour ceux qui seront passés au vert. Cela augmentera mécaniquement leur pouvoir d'achat, la consommation, et ainsi, une part de la croissance.

Avis n°1
Ajouté par 2394 (Paris), le 19/03/2018

Avis adressé à la CPDP dans la phase préparatoire du débat le 3 février :

Ne nous interdisons pas de considérer les éoliennes et les panneaux photovoltaïques avec circonspection. "Croire aux énergies renouvelables " comme l'a déclaré M. Hulot ne veut rien dire.

Avis n°80
Ajouté par Guillaume ANONYMISé (Nantes), le 23/03/2018

La précédente loi de transition énergétique prévoyait 50% de nucléaire dans le mix électrique. Or, l'électricité ne représente qu'un tiers de notre énergie, les deux tiers restant étant les besoins de chaleur, la mobilité. Pourquoi avoir cantonné le nucléaire à l'électricité alors qu'il pourrait notamment être utilisé en cogénération pour chauffer des villes ? En énergie totale, c'est aujourd'hui le fossile qui est sur la plus haute marche du podium avec ses 70% du mix énergétique. La France n'est pas un pays "tout nucléaire" ! Et remplacer du fossile par du nucléaire nous rapprocherait des objectifs de la COP21. Donc, OUI aux 50% de nucléaire dans le mix énergétique -total- français.

Avis n°77
Ajouté par Fabien ANONYMISé (LAVAL), le 23/03/2018

La plupart des gens ignore, il me semble, la réalité des fluctuations de la production éolienne et l'effet finalement très limité du foisonnement.

Voici le graphique de production du parc éolien français pour 2016 : https://ibb.co/ieYK0H
(établi à partir des données RTE : http://eco2mix.rte-france.com/download/eco2mix/eCO2mix_RTE_Annuel-Defini... )

La puissance maximale a été de 8647 MW soit 79 % de la puissance installée
La puissance minimale a été de 53 MW soit 0,5 % de la puissance installée
La puissance moyenne a été de 2381 MW soit 21,7 % de la puissance installée

Avis n°76
Ajouté par Olivier ANONYMISé (GREASQUE), le 23/03/2018

Il faut avant tout définir un plan à long terme et ne plus naviguer à vue en repoussant les échéances. Aucune centrale (a fortiori nucléaire) n'a une durée de vie illimitée. Si quelque chose est prévu pour fonctionner 40 ans, on ne peut pas se réveiller la 39ème année et se demander ce qu'on fait !

Avis n°75
Ajouté par GIL ANONYMISé (QUINT FONSEGRIVES), le 22/03/2018

L’isolation des bâtiments existants se fait presque exclusivement avec des panneaux de polystyrène expansé (PSE graphité) que l’on colle ou que l’on cloue sur les murs extérieurs. Le problème c’est que l’on en trouve partout dans la nature, sa durée de vie avant dégradation complète est de plusieurs centaines d’années. Le principal problème de la dissémination du polystyrène expansé dans l'environnement est qu’il a été la cause de la mort d’animaux (tortues, oiseaux, etc.) qui en ont ingéré. Il n’est pas directement chimiquement toxique, mais obstrue le tube digestif et provoque la mort. De plus, le polystyrène expansé dégage du pentane qui est également un gaz à effet de serre et lorsqu'il se dégrade, produit du CO2. Il est impératif d’interdire ces isolants issus de la chimie pour basculer sur des isolants naturels issus de l’agriculture tels les panneaux de chanvre ou de paille par exemple.

Avis n°12
Ajouté par Franck ANONYMISé (Cosne/Loire), le 19/03/2018

Face à l'augmentation des usages électriques et l'intermittence des EnR, l'électricité d'origine nucléaire est la meilleure solution possible pour conserver durablement une énergie propre, peu coûteuse et accessible en permanence. C'est une filière industrielle (la troisième du pays) qui a montré son excellence depuis le démarrage du parc électro-nucléaire. Avec une Autorité de Sûreté Nucléaire exigeante, la filière nucléaire est sans conteste une filière d'avenir. L'électricité produite en France est déjà très largement décarbonée (nucléaire, hydraulique, solaire, éolien...). Pour tenir nos engagements de lutte contre le réchauffement climatique, il faut s'attaquer aux transports et au chauffage polluant.

Avis n°40
Ajouté par Jonathan ANONYMISé (FURIANI), le 20/03/2018

La priorité à mon sens est que le gouvernement axe sa stratégie en faveur de l'autonomie énergétique que ce soit au niveau du pays puis au niveau plus local (régions, départements, villes, et même, le plus important : immeubles, maisons, entreprises).

Par conséquent, le gouvernement devrait rapidement supprimer toutes aides publiques ou niches fiscales concernant les énergies qui ne permettent pas d'atteindre l'autonomie, c'est-à-dire : les énergies fossiles et le nucléaire. Le gouvernement devrait en priorité reporter ces aides sur les mesures qui permettront d'atteindre l'autonomie énergétique au niveau individuel. En effet, l'idéal serait que tous les bâtiments produisent plus d'énergies qu'ils n'en consomment : c'est l'avenir. Pour cela, il est nécessaire de rénover au maximum tous les bâtiments et de les rendre autant que faire ce peu, producteur d'énergie par l'installation de panneaux solaires par exemple. Cela pourrait aussi permettre de réduire à termes les frais liés au transport de l'énergie et de réduire les intermédiaires : les entreprises, les administrations, les citoyens seront directement producteurs de l'énergie qu'ils utilisent.

Par conséquent, il est essentiel que le gouvernement planifie la mise en place d'énergies qui peuvent être produites directement en France et générées par tout le monde, en minimisant le nombre d'intermédiaires et l'utilisation d'espaces naturels (il est de mon point de vue très dommage d'utiliser des terrains naturels pour faire des parcs photovoltaïques alors qu'il y a une quantité importante de toits qui peuvent être utilisés pour directement alimenter les bâtiments sur lesquels ils sont posés). Cela veut dire une action forte en faveur des énergies renouvelables mais de manière réfléchies afin d'en minimiser les impacts.

Par ailleurs, afin de pouvoir diminuer le nucléaire, le gouvernement doit mettre en place des actions fortes sur la diminution de la quantité d'énergie consommées en favorisant la recherche sur le rendement énergétique voire en imposant des normes sur le sujet. Il est important de se désengager du nucléaire le plus vite possible d'un point de vue technique et financier car le nucléaire va générer des coûts conséquents dans les années à venir.

Une fois que le pays sera autonome sur le plan énergétique, qu'il se sera désengagé du nucléaire, qu'il n'y aura plus la problématiques de nouveaux déchets nucléaires à gérer, ni l'approvisionnement en uranium ou en énergies fossiles, que les énergies renouvelables auront été fortement développées et optimisées, que de nombreux bâtiments produiront plus d'énergies qu'ils n'en consomment et que les rendements énergétiques auront été améliorés, le coût de l'énergie pourrait être relativement faible et facilement accessible à tous. Il serait préférable d'aller vers ce monde là le plus vite possible...

Avis n°57
Ajouté par Olivier ANONYMISé (Lyon), le 21/03/2018

Depuis 15 ans, on confond transition énergétique et propagande pour les énergies renouvelables. N'oublions pas Chomsky qui alertait : la propagande est à la démocratie, ce que la matraque est à la dictature ! Aujourd'hui, les deniers publics (vos impôts) et privés (taxe sur votre consommation d'électricité pourtant peu émettrice de gaz à effet de serre) servent à subventionner de nouveaux rentiers dans les énergies renouvelables.

Les français ont-ils conscience quand ils répondent à des questions manipulatoires d'institut de sondage que :
- 16% de leur facture sert pour subventionner 7% de la production française avec des contrats sur 20 ans
- les énergies renouvelables sont intermittentes et que les voitures électriques n'auront jamais la capacité de stockage nécessaire
- les énergies renouvelables ont besoin de terres rares pour la production et le stockage, ce qui pose des questions environnementales, d'indépendance énergétique (Chine), de coûts et surtout de limitation physique
- le mix électrique et le mix énergétique sont deux notions différentes et qu'il est urgent de rééquilibrer l'action publique vers la maîtrise de la consommation d'énergie et pas seulement d'électricité
- les politiques mentent avec des promesses simplistes (et oui même Macron a menti lors de la dernière campagne électorale)
- la politique énergétique doit être vu au niveau européen car la fermeture de centrales charbon françaises n'a aucun sens si on importe de l'électricité allemande carbonée quand le vent cesse ou le soleil se couche (idem pour les Allemands sur le nucléaire !)
- nous n'avons aucune solution de stockage de masse adaptée aujourd'hui pour faire face
- l'auto consommation à la mode n'est pas une solution type circuit court tant qu'il n'y a pas une solution locale de stockage
- l'impact du développement des énergies renouvelables est caché dans une taxe sur l'electricite et dans les tarifs de transport et distribution pour adapter les réseaux électriques avec un moindre investissement dans l'entretien malgré son vieillissement
- que la mobilité est dépendante des énergies fossiles

Bref, la question est complexe et maintenir l'idee d'un seuil du nucléaire dans le mix électrique et non énergétique est un double non sens :
- Un non sens climatique
- Un non sens commercial pour la balance commerciale française pourtant grandement déficitaire (on pourrait vendre plus d'électricité et plus de centrales pour pérenniser la filière dont nous avons besoin pour demain)

Être écolo, c'est se ré-enraciner dans les réalités, dire que si les déchets nucléaires ont une durée de vie très longue, que libérer le CO2 du fait de la combustion d'énergie fossile et du réchauffement climatique qui fait fondre le permafrost (double cercle viscieux) est un non sens et que les français doivent être éduqués et non manipulés pour sauver la démocratie. Les peuples renverseront les élites qui mènent le pays dans le mur surtout s'il s'apercoit que cette manipulation a servi à certains pour s´enrichir aux frais du contribuable. Osons croire que ce débat public est utile et non le quitus démagogique à des décisions déjà prises ?

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