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Le forum de discussion

Du 19 mars au 30 juin 2018, ce forum permet à chacun de donner son avis sur la PPE ou sur le débat public lui-même. Tous les avis sont rendus publics et ouverts aux commentaires. Ils seront pris en compte par la commission lors de la rédaction du compte rendu du débat.

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Avis n°10
Ajouté par jean-michel ANONYMISé (pons), le 19/03/2018

On sait produire de l'hydrogène par électrolyse de l'eau et la stocker sous forme de galettes de magnésium (pile à combustible). Alors pourquoi le paquet n'est-il pas mis sur cette technologie, propre ? A force de vouloir ménager la chévre et le choux, on n'avance pas en France. Je pense qu'il est temps de prendre des mesures radicales. Car la planête ne nous attendra pas. Merci de m'avoir lu.

Avis n°51
Ajouté par Josée ANONYMISé (Plougourvest), le 21/03/2018

Il serait judicieux que le gouvernement mette ses actes en accord avec ses déclarations et les résolutions de la COP 21. Plus aucune aide d'état ne devrait être attribuée aux énergies fossiles. En ce qui concerne le projet de centrale à gaz de Direct Energie à Landivisiau celle-çi serait de 45 millions d'euros par an pendant 20 ans. Les belles déclarations ne suffisent pas et décrédibilisent un peu plus chaque jour nos responsables politiques.

Avis n°55
Ajouté par Marc ANONYMISé (Montlevicq), le 21/03/2018

En reprenant un peu de hauteur, les scientifiques nous disent qu'avec ce que nous avons mis en oeuvre depuis la COP21, notre trajectoire est sur un réchauffement à 3,5° avec une probabilité de 10% d'arriver à 6° c'est-à-dire un monde invivable. La question est donc : que faire pour revenir à la trajectoire de 2°C ? Comment cela se décline-t-il en sous objectifs, stratégie globale et tactique ? A aucun endroit, la relation entre l'objectif de 50% de nucléaire n'est mis en relation avec un objectif drastique de réduction de GES. Et pour cause, il n'y en a pas. Le cadre de ce débat est déjà faussé par cette seule imposition qui une fois encore confond les moyens et les fins.
Concernant l'environnement, je crois que le rôle de l'état est de mettre en lumière la dangerosité réelle (factuelle) de chacune des énergies avec des statistiques et des explications pour ne pas laisser les opinions prendre le dessus sur les faits.
Pour aller dans le sens de Gaël Giraud, on ne peut s'abstraire d'une vision globale et non seulement concentrée sur l'électricité pour faire des choix. A ce sujet je recommande de lire les 9 propositions pour décarboner l'Europe (http://decarbonizeurope.org) qui est aujourd'hui un des seuls projets globaux, chiffré en impacts et en investissements, structuré et simple à comprendre pour arriver aux objectifs....et il n'y est nulle part question de réduire la part du Nucléaire, tout bonnement parce que l'on réduirait la part d'énergie déjà décarbonée ce qui est une erreur stratégique majeure, même s'il est politiquement difficile d'aller contre la pensée dominante.
Il existe d'autres scénarios fumeux mais très "tendance" type NegaWatt qui :
1) sont chiffrés mais uniquement dans les objectifs de réduction. Quid des ordres de grandeur et des investissements ?
2) prend des hypothèses dont nul ne sait si elles sont réalistes (diviser la consommation par 2 par la sobriété et l'efficacité énergétique), sans contraction de l'économie ?
3) annonce des chiffres d'emploi sans grand fondement mais très vendeur pour le grand public et les politiques (il suffit d'y croire)
4) escamote le fait que la pluspart des technologies EnR sont aujourd'hui dans de mains étrangères ce qui - pour sûr - nous rendra très indépendant énergiquement.
5) ne parle absolument pas en vision globale : par exemple transformer l'électricité en Hydrogène puis à nouveau en électricité (Power to Gas to Power) a aujourd'hui un rendement de l'ordre de 15 à 20% tout en consommant des terres rares, le tout à un prix astronomique.

C'est une question de priorités. Le sujet est trop sérieux pour qu'il soit traité sur le plan émotionnel.
Merci d'introduire un éclairage d'experts non financés par les lobbies pour apporter un peu de sciences physiques, de calculs de couts et investissements ainsi que des études de faisabilité.

Avis n°58
Ajouté par 2502 (Paris), le 20/03/2018

Je pense que l'heure est (vraiment) grave et que l'humanité court à sa perte comme le reste des espèces qui disparaissent les unes après les autres. L'humanité doit gagner une guerre. Contre elle-même. Et dans une guerre il faut choisir ses alliés. L'ennemi on le connaît : le CO2 via les combustibles fossiles. Point barre. Que va-t-on chercher des noises au nucléaire ? Là ça me dépasse et ça montre qu'il n'y pas de Churchill à la tête de notre État. Savez-vous que le nucléaire n'émet pas un gramme de CO2 ? Et on s'apprête à faire quoi ? Un combat de coqs entre les nouvelles ENR et le nucléaire alors que le loup est à notre porte ? Il va bien se marrer le fossile... J'ai bien regardé vos statistiques : l'électricité ne compte déjà que pour 27% de l'énergie finale utilisée par notre parc de machines. Et l'eolien et le solaire ne comptent que pour 7% dans cette électricité produite... 7% de 27% ! Vous vous rendez compte ? Les citoyens n'ont pas ce genre d'info, dites leur, bon sang ! Et donc on va perdre la guerre. On va continuer nos déficits commerciaux, on va laisser tranquille le pétrole (39% de notre consommation d'énergie finale) et le gaz (21%). À eux deux ils représentent 60% de l'alimentation de nos machines, ils émettent tout le CO2, l'ennemi je rappelle... et nous on fait quoi ? On réduit le nucléaire pour développer l'eolien et le solaire. Non mais on rêve. Totalement à côté de la plaque. Comme si un médecin vous diagnostiquait obèse et, pour vous soigner, hesitait entre vous faire faire moins de sport et manger plus de légumes mais qu'il vous laissait tranquille sur les chips. Dites au moins la vérité aux Français, les bons ordres de grandeur. Combien d'éoliennes et de panneaux, sur quelles surfaces ? Combien de tonnes de béton dans les champs ? Combien d'oiseaux et de chauves-souris décimées (350 000/an ai-je lu), quelle quantité de CO2 évitée par le basculement à 50% de nucléaire ? Et le stockage, et le réseau ? Bref nous sommes en train de nous tromper de combat.

Avis n°50
Ajouté par GIL ANONYMISé (QUINT FONSEGRIVES), le 20/03/2018

Il faudrait mettre en place des tarifs à plusieurs composantes qui pénalisent les puissances hautes et les consommations excessives en se basant sur ce que l’on sait faire en BBC (bâtiment basse consommation) aujourd’hui. C’est surement possible avec le nouveau compteur LINKY en déploiement. On pourrait par exemple chauffer l’eau d’un cumulus avec un panneau solaire ou photovoltaïque. Les fournisseurs d’électricité ne sont pas moteur pour conseiller au client une réduction de la consommation électrique. C’est le chiffre d’affaire qui est en baisse, ce n’est pas intéressant d’être en décroissance alors que l’indicateur de bonne santé d’une entreprise, c’est la croissance. Il va falloir sortir de cette spirale du toujours plus qui ne mène à rien, il faut absolument faire des économies et chasser le gaspillage.

Avis n°49
Ajouté par GIL ANONYMISé (QUINT FONSEGRIVES), le 20/03/2018

Un autre frein au développement des EnR (éolien, photovoltaïque), c’est aussi que les porteurs de projets sont le plus souvent des nationaux qui financent et imposent les projets sur les territoires ruraux. Il faut, pour une meilleure acceptation des projets, proposer plus de financements participatifs. Il est impératif que les installations aient un attrait dans la commune, le département, la région.

Avis n°43
Ajouté par Jean-François ANONYMISé (CROISSY 78290), le 20/03/2018

Remplacer les fossiles par les ENR non maîtrisables est une aberration. Seuls les nouveaux réacteurs nucléaires à pression atmosphérique à déchets de longue vie de 300 ans, durables, efficaces, sûrs, maîtrisables, de coût raisonnable, moins cher que le charbon, sont crédibles pour fortement baisser la consommation des énergies fossiles. Chaque pays doit adopter le meilleur mix énergétique selon les conditions locales afin de réduire fortement la pollution de l'air.

Avis n°42
Ajouté par ALain ANONYMISé (Auxerre), le 20/03/2018

Je trouve très bien d'organiser un nouveau débat sur l'énergie en France (il y en a déjà eu), c'est effectivement un sujet d'importance pour la planète. Par pitié, ne cassons pas un système et des outils qui sont performants et un atout pour la France. Le postulat est de réduire la part du nucléaire. OK (il devrait se concentrer sur le CO² et la planète) mais optimisons nos outils (nos centrales) et faisons les durer le temps de leur bon fonctionnement (selon l'ASN), ne dépensons pas des Euros pour anticiper leur arrêt. Nous avons déjà arrêté par dogmatisme Super Phénix qui était un super labo sur la transmutation (certes non rentable) et nous allons arrêter Feissenheim (d'ailleurs qu'il faudrait vraiment stopper que lors de l'injection des Kwh de Flamanville sur le réseau RTE soit l'été 2019). En parallèle, bien entendu qu'il faut promouvoir les économies d'énergie (et pas seulement l'électricité) et les ENR. Mais ne nous leurrons pas... et ne fixons pas des objectifs d'économies irréalisables ou trop cher / KWh économisé, beaucoup de choses ont déjà été réalisées. (A l’échèle du monde, la France est un bon élève). Gérons le parc de production en installant des ENR selon les besoins grâce aux procédures d'appels d'offres de la CRE qui me semble un bon moyen. Donnons-nous le temps de garder notre excellence de l'industrie nucléaire tout en développant celle des ENR.

Avis n°39
Ajouté par Geneviève ANONYMISé (HYERES), le 20/03/2018

Nombreux ont été les représentants commerciaux peu scrupuleux qui ont terni dans le passé l'image des énergies renouvelables et celle de la transition énergétique. Il est nécessaire que dans chaque territoire, une équipe mandatée par le Gouvernement puisse préciser les opérations et équipements envisageables à l'échelle publique et privée avec les gains annoncés en termes d'économie, d'emplois à préserver et créer. Sont à développer des filières industrielles et quaternaires, de formation et de recherche&développement au niveau adéquat. De plus, il est souhaitable de disposer de projets démonstrateurs et d'effectuer des visites de chantiers (pour professionnels, élus, journalistes et étudiants/élèves) au même titre que des visites d'entreprises. Les créateurs et inventeurs ne sont pas forcément tous dans les incubateurs urbains/métropolitains. L'heure est à rattraper le temps perdu en France depuis des décennies et à faire l'Europe des énergies renouvelables et continues. Exemple : le solaire thermique en PACA impossible, dit-on ; la biomasse suffisante, la méthanisation à voir. On pourrait continuer.

Avis n°66
Ajouté par Olivier ANONYMISé (Sauzon), le 20/03/2018

Parvenir à 30% de solaire et d'éolien dans le mix électrique français est possible en 5 ans selon le PDG de Neoen.

Le Ministre de l'écologie, Nicolas Hulot, invite les Français à un (nouveau) débat sur la transition énergétique (PPE) entre le 19 mars et le 30 juin 2018. La programmation pluriannuelle de l'énergie est la feuille de route énergétique pour les périodes 2019-2023 et 2024-2028.

Après avoir indiqué le 8 mars souhaiter « ne pas brutaliser EDF » tout en estimant que « le nucléaire n'est plus une énergie d'avenir », Nicolas Hulot a enfoncé le clou sur France 2 le 19 mars en soulignant que dans une démocratie, "ce n'est pas EDF qui décide ! » de l'avenir énergétique des Français. « C'est le gouvernement après consultation des Français. Une consultation de plusieurs mois, c'est inédit".

Le PDG de Neoen, Xavier Barbaro, a délivré dès juin 2017 sur la radio publique France info un message clé pour éclairer ce débat. Neoen, n°3 en France après EDF et Engie, a construit près de Bordeaux la plus grande solaire d'Europe (300 MW). Le groupe est particulièrement actif en Australie où il a installé une batterie de 140 MWh permettant d'assister un parc éolien. Un nouveau projet portant sur une batterie de 400 MWh est dans le pipeline.

France info (https://www.youtube.com/watch?v=zrPCGFJn0Bo) : « Quelle pourrait être la part de l'énergie renouvelable en France ? »

Xavier Barbaro: « 30% facilement entre l'éolien et le solaire. On voit que l'Allemagne est en train d'y arriver et que cela ne pose aucun problème au réseau. Aujourd'hui on est bien en deçà de ce niveau là donc on a une marge de progression extrêmement importante en France. En Italie, en Espagne, en Angleterre, en Allemagne, le niveau de renouvelables est plus élevé qu'en France et ça marche très bien ».

En effet la plupart des experts s'accordent sur le fait qu'atteindre environ un tiers de solaire + éolien ne posera pas de problème en France sur la base des outils de flexibilités dès à présent en place, notamment l'hydroélectricité modulable. Et que parvenir à 80-90% sera possible en faisant appel à du stockage intra-journalier additionnel, autrement dit quelques heures de stockage de type STEP ou batteries. Les 10 à 20% restants peuvent être comblés avec du back-up thermique classique type gaz. Gaz qui pourra devenir vert dans le futur, via la bioélectricité et l'électrolyse. Mais avant de songer à la troisième étape il convient de focaliser concrètement sur la première.

France info : « Et à quelle échéance, si l'on voit les projections de la Loi de transition énergétique on pourrait y être quand ? ».

Xavier Barbaro : « On pourrait y être (30% de solaire + éolien en France ndlr) dans 5 ans. Il y a aujourd'hui en France de vrais champions nationaux, à la fois industriels, à la fois énergéticiens; des grands, des petits, donc le savoir-faire est là. Il est là, il est exportable aussi d'ailleurs, mais en France la filière est en place et peut en faire beaucoup plus si on nous y invite » (sourire).

Le PDG de Noen a ajouté: « C'est assez paradoxal, il y a aujourd'hui moins de centrales solaires en France qu'en Angleterre. Il y a encore beaucoup à faire en France. »

« Même en France le solaire et l'éolien sont extrêmement compétitifs, il manque de la simplification administrative tout simplement. Il y a 2 ans le MWh solaire coûtait 105 euros (en France ndlr). Il coûte aujourd'hui moins de 60 euros. Donc il y a deux ans on était au niveau des EPR, du nouveau nucléaire ; aujourd'hui on est en train d'aborder le niveau du nucléaire historique. Et nos coûts vont continuer à baisser alors que les coûts du nucléaire ont plutôt tendance à continuer à augmenter. »

Avec 30% de solaire + éolien, 15% d'hydroélectricité et 5% autres EnR, la France peut produire la moitié de son électricité de façon durable. L'électrification complète de l'intégralité du parc automobile conduirait à une hausse d'environ +15% de la demande électrique, tout en conduisant à une baisse globale très significative de la demande en énergie primaire.

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