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Le forum de discussion

Du 19 mars au 30 juin 2018, ce forum permet à chacun de donner son avis sur la PPE ou sur le débat public lui-même. Tous les avis sont rendus publics et ouverts aux commentaires. Ils seront pris en compte par la commission lors de la rédaction du compte rendu du débat.

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Avis n°94
Ajouté par François-Marie ANONYMISé (venables), le 25/03/2018

Quelles ont été les évolutions de consommation et de production d'électricité de 2012 à 2017 ?
Rappelons les chiffres de RTE (en GWh ou 1000 MWh)
2012 Consommation : 486607
Production : Fioul : 4544; Charbon : 17446; Gaz : 25040; Nucléaire : 404554; Eolien : 14903; PV : 3783; Hydraulique : 63361 ; Bioénergie : 5836 (total fossile 47030)

2016 Consommation : 480320
Production : Fioul : 1723; Charbon : 7302; Gaz : 35368; Nucléaire : 383704; Eolien : 20918; PV : 8261; Hydraulique : 63360; Bioénergie : 8711 (total fossile 44393).

2017 Consommation : 473512
Production : Fioul : 2309; Charbon : 8802; Gaz : 38031; Nucléaire : 382509; Eolien : 25812; PV : 8672; Hydraulique : 53676; Bioénergie : 9081 (total fossile 49142).

Soit entre 2016 et 2017 : -7 TWh de consommation, +5 TWh d'éolien mais 6 TWh de fossile en plus.

Notons la forte progression d'électricité éolienne avec + 11 TWh (+74% en 6 ans), pour un parc qui est passé de 7.5 GW en 2012 à 13.7 GW en 2017 (+82 %).
Il faut toutefois avoir en tête la Loi et ses 50% de nucléaire dans le Mix Energétique pour 2025 qui réclamera 145 TWh/an de plus d'éolien au terme des 7 années à venir, soit le parc 2017 (7000 éoliennes) multiplié par 7.

Le Facteur de Charge (ou Production/Puissance) du parc éolien était de 20% en 2012 ; 18% en 2016 et 19% en 2017 ; les meilleurs sites sont déjà exploités, les nouveaux ne sont plus aussi productifs, malgré les améliorations dues notamment à de plus grandes éoliennes.
Les 50.000 éoliennes exigées par la Loi, ne seront déjà pas facile à implanter (ras-le-bol croissant des riverains) et ne seront plus aussi productives ; le nombre d'unités nécessaires augmentera, tout comme le coût du MWh éolien, etc.

Notre consommation électrique se stabilise donc depuis quelques années, sans parler de lois statistiques, on peut dire qu'elle devient plus uniforme avec des (minimum, maximum, moyenne horaire) en MWh de (30, 102, 55) pour 2012 et (30, 87, 54) pour 2017.
Les isolations thermiques des bâtiments ont fait largement baisser les pics de consommation hivernale.

Les WEs (2/7 = 28,57% d'une semaine) représentaient 26% de la consommation hebdomadaire en 2012, mais en 2017 ils représentent 29 %, les dimanches dépassent même les samedis ; nous consommons à présent plus d'électricité les jours de repos que les jours travaillés !

Allons plus loin, identifions les 100 heures de plus faible consommation sur l'année, elles vont se nicher lorsqu'il n'y a pas de chauffage, pas de clim, pas de train, pas de métro, pas d'éclairage public, ni aucune activité industrielle ou économique ; bref quand tout le monde ou presque est en mode sommeil ou oisif avec des conditions climatiques idéales.

Si nous extrapolons ces 100 heures à une consommation annuelle nous avons 280 TWh pour 2012, et 281 TWh pour 2017, comparées aux consommations réelles (486 et 473 TWh) c'est presque 60% de notre consommation d'électricité qui reste incompressible malgré une baisse de consommation globale.

Les 100 heures les plus consommatrices, quant à elles, généralisées sur l'année donnent 844 TWh pour 2012 et 719 TWh pour 2017, cela est rassurant sur les actions gouvernementales menées dans le cadre des isolations thermiques des bâtiments notamment.

Des consommations hivernales ont donc été remplacées par d'autres et il semble que nous soyons au bout de la chasse aux gaspis thermiques et que d'autres TWh à économiser seront légion.

Mais alors de quoi est constitué ce plancher de 280 TWh de consommation électrique en dehors des réfrigérateurs chez les particuliers et des équipements et services d'urgence ?
Il faut aller le chercher dans le monde du Numérique, de la Téléphonie cellulaire et dans tout le toutim Internet, essentiellement.
La sécurité devenue nécessaire n'est pas en reste avec son lot de matériels high tech, caméra, capteurs, routeurs, enregistreurs, salle de contrôle ...
Ce gaspillage énergétique, virtuel pour les utilisateurs, mais impliquant des ressources bien réelles devient notre quotidien ; l'album photo de famille et passé il y a 10 ans, de l'étagère du salon sur le disque dur des PCs et maintenant sur le Cloud avec pléthore d'équipements consommateurs d'énergie pour garantir la chaîne des services du Numérique 24h/24h.
Cette généralisation du Numérique à tous les étages (après l'eau et le gaz), à grand renfort de fibre optique d'un bout à l'autre de l'hexagone pour le haut débit, la 4G/5G et le tout connecté, n'ira pas vers la réduction de ce plancher énergétique.

Il faudra d'ailleurs instaurer un quota/coefficient au même titre que les POS ou COS, définissant le nombre de KWh maximum autorisés par mètre carré de bâtiment, pour protéger notre environnement et notre voisinage.

Alors les nouvelles EnR dans tout cela ?
Avec cette nécessité devenue vitale d'être connecté au monde entier 24h sur 24h, il faut garantir à toute heure ce minimum uniforme de 280 TWh/an.
Nous avons face à face, le nucléaire qui est décidé pour suivre à la demande et l'éolien qui est très bien estimé mais qui fait ce qu'il veut quand il veut.
Les 100h de production minimum du nucléaire généralisées sur une année atteignent 279 TWh en 2017 et celles de l'Eolien 1.2 TWh (zéro pour le PV, bien évidement avec les milliers d'heures de nuit)
Portées à 1000 (ou 3 heures par jour) les min et max pour 2017 donnent respectivement 310 et 675 TWh pour la consommation, avec pour le nucléaire 299 et 496, pour l'éolien 3.2 et 79.

Voilà la difficulté du « Zéro Nucléaire », il faudrait 90 fois plus d'éoliennes qu'en 2017 (soit 630000) pour avoir la même production minimum que garantit le nucléaire.
Mais peut-être qu'avec des millions de voitures électriques qui rechargeraient le réseau depuis la prise 220V de leur garage une fois s'être rechargées par temps venteux...

Ainsi, porter le nombre d'éoliennes actuel de 7000 unités à 50000 comme la Loi l'exige en réduisant la production nucléaire à 50% du Mix Energétique et au passage dépenser un premier bouquet de 400 Milliards d'€, nécessitera de nombreux efforts avec notamment un « couvre feu numérique ».
Il faudra décider entre se chauffer et se déplacer ; ou bien surfer, tweeter et smartphoner.

Cette question vient en complément des questions 57 et 69.

Avis n°98
Ajouté par Lionel ANONYMISé (Meyzieu), le 26/03/2018

Il est primordial d'avoir conscience de l'effet des différentes énergies sur le climat : elles n'ont pas toutes le même impact, notamment question carbone. La priorité est clairement de promouvoir une énergie décarbonée comme les énergies renouvelables et le nucléaire. L'efficacité énergétique doit également être une piste d'amélioration, parallèle au développement et à l'amélioration des moyens de production tels que cités précédemment. Concernant le nucléaire, il faut avoir conscience qu'y être opposé revient à accepter les usines à charbon... moyen de production encore très largement majoritaire sur la planète et extrêmement pourvoyeur de CO2. L'exploitation des centrales nucléaires se fait de manière transparente et en toute sûreté depuis 40 ans. Je suis convaincu que le nucléaire est une partie de la réponse au mix énergétique du futur, avec les énergies renouvelables (hydraulique, photovoltaïque, éolien...).

Avis n°96
Ajouté par Sylvie ANONYMISé (Verrières en Anjou), le 25/03/2018

La stratégie est elle en rapport avec l’enjeu ? Enjeu => climat : réduire les émissions de CO2 dans le monde. Origine des émissions : production d’électricité (charbon), transports (pétrole) et chauffage des habitations (pétrole et gaz). Situation de la France : Un des pays les moins émetteurs de cO2 car 75% de l’électrité produite est issue du nucléaire (550 Twh) = 20 à 30 millions de tonne de CO2 (Le rapport en Allemagne est de 350 millions de tonne pour 650 Twh). 15 % de l’hydroélectricité.

Conclusion : Pourquoi vouloir réduire la part du nucléaire en France aussi rapidement si, comme l’exemple de l’Allemagne tend à le démontrer, réduire la part du nucléaire au profit des énergies renouvelables ne permet pas de réduire les émisssions de CO2, puisqu’à quantité égale d’electrité produite, l’Allemagne émet 8,5 fois plus de CO2 que la France.

Mon avis : Les énergies renouvelables ont leur place dans le mix énergétique français mais cela passe par l’amélioration des technologies de stockage. Cette transition doit donc se faire progressivement avec une comparaison réaliste et objective coûts/bénéfices. Si l’on veut réussir notre transition énergétique en France, il nous faut décarboner au maximum nos transports et nos habitats mais aussi changer nos comportements.

Avis n°69
Ajouté par François-Marie ANONYMISé (venables), le 22/03/2018

Nos élus ont voté en 2016, avec la Loi de transition énergétique pour la croissance verte, la réduction de 75 % à 50 % de notre production d'électricité d'origine nucléaire en 8 ans, et la limitation du parc nucléaire à sa puissance actuelle de 63 GigaWatt. Au-delà de la beauté des chiffres, même si 2025 devient une variable ou une inconnue, compte tenu de notre consommation stabilisée, cette réduction doit être compensée par les nouvelles énergies dites renouvelables et notamment l'éolien.

Nucléaire -33% soit une réduction de 416TWh (en 2016) à 270TWh/an soit 146 TWh à produire en éolien.

En 2016, 686 éoliennes ont été installées pour une puissance de 1,5 GW.
Le parc éolien français comptait alors 7000 éoliennes à fin 2016, pour une puissance totale de 13 GW mais il n'a produit que 17 TWh sur l'année, soit 3% de notre électricité.

Objectif de production pour 2025 : 17 + 146 = 163 TWh/an
Nombre d'éoliennes nécessaires : 7000/17x163 = 67000 éoliennes, soit 60000 nouvelles, pour 120GW de puissance, le double du parc nucléaire.

On peut imaginer que les meilleurs sites sont déjà exploités, il faudra multiplier le nombre d'éolienne par presque 10, la puissance des éoliennes restant la même.

Avec le Facteur de Charge actuel de notre parc éolien (16% de production réelle), les 686 éoliennes installées en 2016, d'une puissance de 1.5 GW, produiront quand la nature le voudra bien, 2,2 TWh d'électricité sur l'année.

Les coûts des installations éoliennes (toutes importées) se sont élevées en 2016 à 5,78 milliards d'euros (hors extension du réseau électrique) soit 2.6 millards par TWh d'investissement initial.

Pour se plier à la loi et ses 50% d'électricité nucléaire, et produire 163 TWh quand la nature le voudra, il faudra importer pour 2025 (ou plus tard), 66 fois plus d'éoliennes qu'en 2016, soit 420 milliards d'euros d'équipements éoliens à renouveler en grande partie tous les 20 ans.

La totalité de nos centrales nucléaires, d'une durée d'exploitation de 40 à 60 ans ont coûtées 90 milliards d'euros (actualisés) et elles produisent quand on le décide 450 TWh par an.

L'EPR de Flamanville qui est la plus chère des centrales nucléaires (pour diverses raisons) avec au final 10,5Mds d'euros pour 1,65 GW de puissance produira 11 TWh/an pendant 60 ans,
Soit un coût d'installation de 0,96 Milliards par TWh.

Dans ce grand remplacement de source d'énergie, on constate une réduction marginale des coûts des centrales nucléaires du fait de leur baisse de production, elle provient essentiellement de l'économie de carburant nucléaire soit 2 millions d'euros par TWh.

Avec le plan « Zéro Nucléaire pour 2050 », il faudra refaire le réseau, installer un parc de 200 000 éoliennes pour 1250 milliards d'euros tous les 20 ans avec le secours de compléments thermiques devenus rares et toujours très polluant.

Domestiquer le vent n'est pas écologique, pas renouvelable et surtout pas économique. Nous devrions en revanche renforcer et rénover notre filière nucléaire, notre seul atout pour notre responsabilité écologique, notre indépendance énergétique et notre équilibre économique.

Avis n°83
Ajouté par MICHEL ANONYMISé (MARCQ EN BAROEUL), le 23/03/2018

Notre pays doit résolument s'engager vers le renouvelable, il est un des pays qui a le plus beau gisement renouvelable toutes énergies confondus, des infrastructures de transport d'énergie et une population qui est prête à y aller pour peu que l'Etat sorte de ses contradictions, à trop vouloir ménager des intérêts divers sans prendre une réelle direction. Il faut clairement dire que l'avenir est à la voiture hybride, qu'on aide les acteurs économiques à en sortir, qu'on sorte du nucléaire qui tue, etc. Un discours clair, des moyens législatifs adaptés. Et une promotion résolue par l'état des énergies renouvelables, pas du bout des lèvres.

Avis n°91
Ajouté par Fred ANONYMISé (MONESTIER DE CLERMONT ), le 24/03/2018

Nous devons fixer un objectif clair et faciliter la réalisation de projets pour sortir de la situation actuelle. Exemple : la complexité de la procédure d’autorisation de construction d’une centrale hydroélectrique.

Avis n°102
Ajouté par 2581 (Saint André ), le 23/03/2018

Votre questionnaire n'aborde en rien la notion de sobriété. Hormis les économies d'énergie, il convient aussi de baisser notre consommation de biens. Car oui nous consommons trop, ce n'est plus soutenable pour la planète. Ayez le courage de le reconnaître même si, politiquement, c'est compliqué à tenir dans un contexte où l'on cherche de la croissance et de l'emploi. Ce ne devrait plus être l'unique priorité. Sobriété et répartition des richesses plus efficiente, on n'y arrivera pas autrement. Autre point, vous mentionnez l'information du public et du consommateur. C'est à mon sens une bonne piste. Sur les biens de consommations, il manque l'info de l'empreinte environnementale et ou carbone. Je souhaiterais pouvoir choisir mon paquet de céréale ou mon dentifrice en fonction de son impact environnemental, quitte à payer un peu plus pour cette info capitale. À mon sens, une partie des consommateurs est désormais prêt à y être sensible. Un cercle vertueux au niveau de la consommation peut être créé. Cassez les lobbies qui luttent contre cette demarche, il est temps d'évoluer. Bon courage pour cette démarche. Chacun doit individuellement faire un peu mais il y a une telle urgence qu'un portage national est nécessaire pour un changement massif et rapide. Poursuivez vos efforts, il y a urgence.

Avis n°103
Ajouté par sebastien ANONYMISé (conde), le 23/03/2018

Quel usage fait-on de notre argent pour combatte le réchauffement climatique ? Si l'on accepte sans trop rechigner le prédicat selon lequel les gaz à effet de serre d'origine anthropique sont la cause principale du dérèglement climatique rapide à l'échelle de la planète, alors les mesures envisagées doivent être à la hauteur des conséquences potentielles, et mises en œuvre par tous les pays. Ainsi, il existe plus de 1200 lois dans 164 pays pour lutter contre le réchauffement climatique. [À noter que l'hiver rigoureux en Europe cette année ne doit pas faire oublier, au même moment, les 25 degrés au-dessus de la moyenne dans la zone polaire nord]. La France a, elle aussi, intégré à son dispositif législatif diverses mesures dont la loi n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte. Au passage, cette loi devait permettre la création de 100 000 emplois en trois ans. Hélas, force est de constater que cet aspect a échoué avec à peine un quart des emplois créés.

Revenons maintenant à l'essentiel, c'est-à-dire l'utilisation de nos sous !

D'abord nous devons identifier ce dont nous parlons : l'argent qui est mis en œuvre dans le cadre de la loi n° 2015-992, de la lutte contre le réchauffement climatique et de la mise en œuvre de l'accord de Paris est constitué de plusieurs contributions essentiellement laissées à la libre convenance de la chambre des députés.

Nous retiendrons les deux principales que sont :

La Contribution du Service Public de l'Électricité (CSPE) (5,6 Md€ en 2017, une taxe sur la consommation électrique). Le fonctionnement consiste à faire subventionner les Énergies Renouvelables Intermittentes (ENRI, solaire et éolienne) pour la production d'électricité principalement par EDF qui récupère alors la mise via cette taxe. Toutefois, la CSPE qui est versée à l'État français en premier lieu, n'est pas suffisante pour compenser la différence entre le prix d'achat fixé par contrat et le prix de vente au tarif du marché. L'État doit donc actuellement la modique somme de 5 Md€ à EDF.

La Contribution Climat Énergie (CCE) (5.5 Md€ en 2017, estimation : 7 Md€ en 2018, essentiellement une taxe sur les produits fossiles payée par les consommateurs) est elle aussi utilisée principalement pour la production d'électricité par les Énergies Renouvelables Intermittentes.

À ceci s'ajoutent des dépenses au budget régulier de l'État et le coût de l'effort demandé aux organismes tels que l'ADEME pour ce même objectif, soit approximativement 2 Md€ annuels supplémentaires.

Selon la Commission de Régulation de l'Énergie (CRE), 69% des dépenses publiques dans le cadre mentionné précédemment vont à l'électrique d'origine éolienne et solaire (ENRI).

Est-ce bien raisonnable ?

La réponse, pour un pays qui dépendrait presque exclusivement des énergies fossiles pour son électricité, serait tout à fait positive... mais pour la France ?

La France produit trois quarts (77%) de son électricité grâce aux réacteurs nucléaires qu'elle a construit suite aux deux chocs pétroliers des années 70 et encore 13% grâce aux installations hydrauliques, soit 90% d'électricité dé-carbonée au total (un record mondial).

La production d'électricité représente 25% de notre consommation énergétique totale.

Autrement dit, près de 70% des investissements sont dédiés à 2.5% de notre consommation totale d'énergie et seulement 30% au reste (dont 75% de notre consommation énergétique qui est essentiellement due au chauffage non électrique et au transport et qui est quasiment 100% fossile).

On peut donc, à juste titre, se poser la question de l'adéquation des moyens en fonction des objectifs pour la dé-carbonisation de notre énergie, la réduction des gaz à effet de serre et, plus généralement, pour le climat.

Article également posté sur : Contrepoints.org https://www.contrepoints.org/2018/03/23/312429-rechauffement-climatique-...

Avis n°89
Ajouté par 2579 (Maisons Alfort), le 23/03/2018

Nous voyons à travers ce débat les antagonismes au sujet du pour ou contre le nucléaire. La bienveillance pour les énergies renouvelables à condition que l'éolienne ne soit pas à coté de ma maison. Que l'électricité est un besoin vital pour le particulier et pour l'industrie et que par conséquent elle doit être d'une grande qualité avec le meilleur service mais peu chère et même gratuite pour certains.
La technologie, abordable et économiquement viable aujourd'hui, rend impossible une sortie totale du nucléaire avant plusieurs dizaines d'années. C'est un fait établi et sans être dogmatique. Les rapports sur l'électricité en Allemagne sont édifiants (pollution, coût du transport entre le Nord et le Sud, stabilité des réseaux, prix de l'électricité pour les particuliers).
La position géographique de la France est également à prendre en compte. Située au centre d'échanges extrêmement importants entre l'Europe du Sud et du Nord, nous impose également des responsabilités supplémentaires. Actuellement un problème politique entre deux petits états d'Europe de l'Est a un impact sur l'ensemble du réseau électrique européen. Un mixe énergétique progressif parait la seule solution viable tant que la technologie n'aura pas plus évoluée. La France a un parc nucléaire dont on parle beaucoup, mais également un des plus beaux parcs hydroélectriques d'Europe. Nous avons une des productions les plus décarbonnée d'Europe. Des infrastructures de haut niveau. La France avec ses atouts doit absolument mettre en œuvre une filière de recherche et d'industriels (nous subventionnons l'industrie solaire chinoise). Nous avons dans ces domaines des ingénieurs de très haute valeur. Quelle place avons-nous dans la recherche sur les batteries de haute capacité, la recherche sur les applications de l'hydrogène ? Ce débat doit, hors tout dogmatisme, mettre en avant les atouts de la France et préparer cet avenir énergétique stratégique.

Avis n°85
Ajouté par Thierry ANONYMISé (MERDRIGNAC), le 23/03/2018

Les moyens de l'énergie nucléaire (financiers, humains, etc) devraient être tous mis à disposition des énergies renouvelables. Ainsi il y aurait bien longtemps que l'on eût réglé les problèmes de stockage et tutti-quanti alors même que ceux-ci peinent à émerger (volant d'énergie VOSS, H2O à base de biomasse, réservoirs de chaleur, etc.). Un solde devrait être conservé pour faire disparaître nos déchets nucléaires au lieu de les laisser aux générations futures.

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