Du 19 mars au 30 juin 2018, ce forum permet à chacun de donner son avis sur la PPE ou sur le débat public lui-même. Tous les avis sont rendus publics et ouverts aux commentaires. Ils seront pris en compte par la commission lors de la rédaction du compte rendu du débat.
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Récemment j’ai lu le communiqué de presse de la CRE concernant le compteur LINKY. Son coût serait totalement neutre pour le client en invoquant de nombreux gains. Utiliser LINKY pour les nouvelles installations et le remplacement des compteurs défectueux, c’est une chose, remplacer des installations en état de fonctionnement, ça pose question. Hypothèse : J’estime à environ 300€ le remplacement du compteur, soit un coût de 300 € x 35 millions de compteurs = 10,5 milliards d’euros. C’est beaucoup d’argent. Aujourd’hui le coût moyen du watt crête (Wc) photovoltaïque est de 3 €, soit l’équivalent d’un parc solaire de 350 MW. Une aide financière des investisseurs particuliers comme industriels à hauteur de 30% du coût des installations rendrait attractif le photovoltaïque et conduirait à une accélération de la croissance du parc photovoltaïque supplémentaire de 1166 MW. Ou tout autre utilisation dans le cadre de la transition énergétique qui conduit à réduire la consommation énergétique et donc soulage les réseaux, d’autant plus quand celle-ci est électrique. Pour ma part la transition énergétique c’est : économies d’énergie - développement des énergies renouvelables - sécurité d’approvisionnement. Aussi chaque € compte. Cordialement.
24 juin en clôture de la conférence de lancement du « pacte mondial pour l’environnement », le président de la république, Emmanuel Macron, déclare : "Le projet d’un pacte mondial sur le climat est un défi lancé à l’humanité comme avant furent les combats pour les droits civiques ou pour les droits sociaux ou culturels mais le défi, ici, est plus grand encore, ce n’est pas seulement de la dignité de l’homme dont il s’agit mais de sa survie". Pendant ce temps le gouvernement français se prépare à financer le groupe Direct Energie, à raison de 45 millions d’euros par an, pour la construction d’une centrale électrique à gaz, à la fois inutile et polluante, dans la commune de Landivisiau dans le Finistère. Depuis déjà 7 ans les habitants de Landivisiau s'ont mobilisés contre ce projet. Voir : http://seaus.free.fr/spip.php?article1535
Bonjour, Je souhaiterais juste apporter ma contribution à ce débat en expliquant simplement mon point de vue. Le nucléaire a permis à la France de s'assurer une stabilité énergétique pendant plusieurs années et nous l'en remercions. Cependant il est maintenant l'heure de tourner la page et de passer au 100% renouvelables (éolien sur terre, en mer, solaire, biomasse, EMR...). Nous avons 3 régimes de vents, des centaines et centaines de kilomètres de côtes, du soleil en France. Il faut exploiter cette mine d'or verte. Mais ceci doit également s'accompagner d'une campagne d'information sur la consommation électrique. En effet chacun d'entre nous doit prendre conscience qu'il doit être un acteur de la transition énergétique. Et il est de notre devoir de réduire notre consommation en effectuant plusieurs gestes dans la vie de tous les jours. Ces gestes peuvent être simples (éteindre la lumière, débrancher le chargeur de son téléphone une fois chargé...) et un peu plus pensés sur le long terme (changer de fournisseur électrique pour du 100% renouvelable comme Enercoop ou isoler sa maison). Ce qui est certain, c'est que nous avons chacun le pouvoir de faire bouger les choses. L'énergie, c'est l'affaire de tous ! Et si on veut un meilleur avenir pour ses enfants, il faut accélérer cette transition énergétique et les énergies renouvelables sont le pilier de ce changement.
L'évolution vers les énergies renouvelables est une tendance de fond à long terme, mais ces énergies ont le grave défaut d'être intermittentes. Tant que l'on ne saura pas stocker l'énergie électrique à l'échelle industrielle, le recours au nucléaire restera le seul moyen vraiment efficace de limiter notre production de gaz à effet de serre. A l'échelle de temps de ce plan, soit 10 ans, l'énergie nucléaire reste incontournable. D'autant plus que le développement de la voiture électrique va entrainer une formidable hausse de la consommation d'énergie électrique car il faudra bien recharger les batteries et pour cela il faut de l'énergie. La France fait partie des bons élèves en matière de production de CO2, et cela grâce au nucléaire. Ne gâchons pas cet atout !
EDF est le premier développeur d'énergie renouvelable en Europe. Il fournit à la France une électricité parmi les moins chères d'Europe et quasi sans carbone grâce au parc nucléaire et contribue à la sureté du réseau électrique européen car le réseau électrique est une préoccupation qui dépasse le périmètre français. Si la mode est à la consommation et à jeter quand on n'en veut plus, le parc nucléaire peut encore largement contribuer en toute sûreté aux objectifs climatiques en termes de production de CO2 sans obérer l'investissement dans le renouvelable qui sont des actifs de pointe pour l'essentiel. De plus la situation française démontre que tout le monde veut des énergies renouvelables, mais pas chez soi et sans augmentation des tarifs. Je ne pense pas que la transition énergétique allemande soit une voie souhaitable vue que l'allemagne est actuellement le plus gros pollueur d'europe, que l'électricité y est parmi les plus chères pour le particulier et que l'arrêt du nucléaire a conduit à la relance du charbon...
La politique énergétique qui est menée actuellement est une folie économique ! Il est aberrant de subventionner des modes de production, qui plus est inefficaces car intermittents et incontrôlables. Seule la R&D peut être subventionnée, jamais la production.
La France avait une position de leader dans le nucléaire, et en particulier était en pointe dans le développement des filières surrégénératrices. Par des politiques aberrantes et absurdes, cédant à la démagogie la plus vile, les gouvernements successifs ont réussi à tuer cette industrie.
Il est urgent de relancer le développement de la filière surrégénératrice, à la fois en filière uranium / sodium fondu et en filière thorium qui a été trop négligée. Ces deux filières ont l'énorme avantage de "brûler" des combustibles très abondants, de pouvoir "brûler" les actuels déchets longue vie forte activité et d'être plus sures que la filière actuelle (surtout pour le thorium).
La Chine, l'Inde, les USA sont en pointe maintenant sur ces filières. La France ne doit pas rester en retard. Ce sont les seules technologies qui puissent assurer l'indépendance énergétique, et surtout une production stable, contrôlée et peu chère d'énergie. Il serait fou d'être obligé d'importer ces technologies de Chine alors que nous étions en pointe.
Tout l'argent gaspillé aujourd'hui à installer des éoliennes et des panneaux solaires strictement inutiles doit être redirigé vers le développement de ces filières. Ne pas le faire immédiatement, c'est garantir le déclin de la France, et de retourner à la précarité énergétique. Les responsables de l'ignoble folie des énergies dites renouvelables seront jugés par l'Histoire comme les fossoyeurs de la France.
Les enjeux de la PPE doivent être ceux des enjeux climatiques. Pour parvenir à limiter le C02, il est nécessaire d'avoir un mix énergétique équilibré qui doit être composé d'énergie nucléaire et d'énergies renouvelables. L'energie nucléaire est l'une des réponses aux enjeux bas carbone même si ce n'est pas la seule. Le débat doit être raisonné, s'appuyer des éléments factuels, notamment sur la réalité industrielle des moyens de production et le poids économique que pèse chaque site sur un territoire.
Entre un risque nucléaire assorti d'une probabilité faible et un risque climatique avéré (surtout pour les générations futures), je choisis résolument de limiter la probabilité d'occurrence du premier et l'intensité du second.
Pour limiter le risque nucléaire, il faudrait fermer progressivement les centrales actuelles (en commençant par les plus vieilles, au terme de leur durée de vie de 40 ans) et en construire de nouvelles capables de résister à tous types d'agressions externes, et si nécessaire, de confiner sur le long terme d'éventuels rejets radioactifs à l'intérieur de l'enceinte.
Pour contribuer à limiter le réchauffement climatique, il faudrait commencer par affecter l'essentiel de nos efforts financiers à l'électrification des moyens de transport terrestre, ainsi qu'à l'isolation du bâti ancien et chauffage au bois ; les transports et le résidentiel représentant la moitié des rejets de gaz à effet de serre (GES) produits en France.
En parallèle, on pourrait construire des parcs éoliens à un rythme économique soutenable et favoriser l'autoconsommation photovoltaïque, afin de diversifier les sources d'énergie non émettrice de GES. A terme, en misant sur des ruptures technologiques majeures, notamment le stockage de l'énergie à grande échelle, les ENR pourraient prendre le relais de l'énergie nucléaire sans recourir aux énergies fossiles pour palier à l'intermittence.
J'apporte une contribution au débat sur la PPE avec une casquette de climatologue, auteur du cinquième rapport du GIEC, et directeur adjoint du Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement.
Je me réjouis de voir que le gouvernement affiche un objectif fort de lutter contre le changement climatique. La PPE est présentée comme devant répondre à cet objectif. Il semble donc que le gouvernement a bien compris la nécessité et l'urgence de diminuer les émissions de gaz à effet de serre, CO2 d'abord mais aussi méthane et protoxyde d'azote.
Je m'interroge par contre sur les moyens qui sont affichés pour atteindre cet objectif de réduction des émissions de GES. En effet le développement des énergies renouvelables (ENR, essentiellement éolien et photovoltaïque) est mis comme un objectif au même titre que la diminution des émissions. Il me semble qu'il faudrait beaucoup mieux distinguer ce qui est un objectif et ce est un éventuel moyen pour y parvenir. En effet, une augmentation de la consommation d'énergie bien choisie peut être un moyen de diminuer les émissions.
Ces dernières années, les gouvernements successifs ont souhaité le développement des ENR et ont affiché ce développement comme étant une contribution à la lutte contre le changement climatique. Pourtant, en France, l'électricité est très peu carbonée et le développement des ENR aura un effet marginal sur les émissions. Je pense même (sans preuve à ce stade) que le développement des ENR intermittentes conduira, en fait, à une augmentation des émissions car des centrales aux gaz seront déployées pour compenser l'intermittence de l'éolien et du solaire. Ainsi, on dépense déjà, et on s'engage encore plus vers des dépenses importantes pour un effet sur les émissions qui sera quasi nul voir négatif.
L'urgence climatique est de sortir des combustibles fossiles, ce n'est pas de sortir du nucléaire. Il faut absolument mettre les efforts sur les postes énergétiques qui constituent les émetteurs principaux, i.e. le transport et le confort thermique.
De manière générale, toute politique publique en faveur du climat devrait faire l'objet d'une évaluation de son cout par tonne de CO2 évité. Il est très clair que, en France, le développement des ENR est, à ce titre, particulièrement cher.
Une PPE qui chercherait vraiment à diminuer les émissions françaises devrait proposer :
• une évaluation quantitative du coût à la tonne de CO2 évitée de toute mesure prise dans le cadre de la PPE, évaluation qui conduira probablement à la suppression des subventions aux énergies renouvelables intermittentes (PV et éolien)
• l'incitation à la sobriété, y compris sur l'évolution démographique
• un programme massif d'isolation des bâtiments et la suppression progressive de ceux qui ne respectent par les normes,
• une taxation croissante et pilotée à l'usage des combustibles fossiles
• une taxation élevée du transport aérien afin de restreindre son usage, en national comme en international
• une électrification générale du chauffage, avec l'utilisation de pompes à chaleur
• le développement des voitures et camions électriques
• un développement résolu du nucléaire de troisième génération permettant d'apporter l'énergie aux transferts d'usages décrits ci-dessus,
• une recherche intensifiée sur le nucléaire de quatrième génération, permettant d'envisager une production d'électricité nucléaire à long terme
• la mise en place d'une tarification variable de l'électricité afin d'atténuer la problématique des pointes de consommation en hiver
Pas de débat qui n'est qu'une foire d'empoigne à l'image de Goscinny & Uderzo nous dépeignant. Deux soirées de courte durée (1h30-2h00 maxi) diffusées sur tout support (télé/web/radio), pré-enregistrées pour que l'une n'influence pas l'autre, présentée chacune par chaque "camp" : même types de supports simples pour tous (pas de grand film à la gloire de...), recensement de tous les moyens (financiers, humains, etc.) mis en oeuvre et contrôle de ceux-ci. Signature individuelle et nominative de TOUT intervenant pour chaque support. Une présentation synthétique et sobre par un tiers étranger des moyens mis en oeuvre par chacun au début de chaque présentation. Interdiction de tout commentaire sur le sujet avant un référendum et après on ferme le débat et on avance en fonction du résultat. Autre option: vous séparez la France en deux de manière arbitraire...