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Le forum de discussion

Du 19 mars au 30 juin 2018, ce forum permet à chacun de donner son avis sur la PPE ou sur le débat public lui-même. Tous les avis sont rendus publics et ouverts aux commentaires. Ils seront pris en compte par la commission lors de la rédaction du compte rendu du débat.

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Avis n°143
Ajouté par Orphee ANONYMISé (BERRE L'ETANG), le 01/04/2018

Cet automne, je me suis baladé près du Centre de Cadarache. Pas loin, il y a une centrale solaire. Je trouve aberrant d'utiliser des terres agricoles pour y installer des panneaux photovoltaïques au sol, alors que nous allons vers une pénurie des terrains agricoles. Pourquoi ne pas utiliser les toits, notamment ceux de bâtiments industriels et commerciaux, pour y produire de l'électricité solaire !

Avis n°148
Ajouté par Eric ANONYMISé (Paris), le 01/04/2018

1) Le grand débat sur la Programmation pluriannuelle de l'énergie n'a aucun sens s'il n'est pas précédé d'une information préalable solide et scientifique. Or, rien n'a at été prévu pour cela. Comment les Français pourraient-ils se prononcer sans d'abord un débat solide, organisé, honnête donnant le temps nécessaire à la confrontation et lorsqu'elle est possible à la conciliation, entre experts, expliquant leurs données, d'où elles viennent et ce qu'ils en concluent ? Et sans par exemple que soit expliqué l'échec de l'injection massive d'énergies renouvelables non pilotables (Australie du Sud) ou de privatisation de l'électricité (Californie) et les conclusions tirées ?
2) Comment mener ce débat sans se mettre d'accord sur un scénario crédible d'évolution de la consommation ? En particulier, les scénarii basse énergie, par exemple de l'ADEME manquent de crédibilité. Il n'y aura de baisse globale de la consommation d'énergie ni bien sûr dans les pays en développement, ni même dans les pays développés. Voir l'exemple de l'Islande où la consommation d'électricité utilisée pour le calcul des bitcoins dépasse la consommation à usage domestique !
3) Une part importante de nucléaire (au moins 70%) est seule de nature à permettre le respect des engagements climatiques, et c'est d'autant plus vrai si se développe l'utilisation des véhicules électriques, utiles pour diminuer la pollution dans les grandes agglomérations.
Une preuve par l'absurde (Oh combien !) en est la situation allemande, où Angela Merkel affirme avec raison que les véhicules Diesel sont moins polluants que les véhicules électriques (en effet, si l'on produit l'électricité à partir de charbon !).
4) Tant qu'une innovation de rupture ne permettra pas le stockage massif des électricités intermittentes (et ce n'est pas en perfectionnant les piles actuelles que l'on y parviendra), un pourcentage supérieur à 70% d'électricité nucléaire sera indispensable pour maintenir la sécurité d'approvisionnement.
Par conséquent, il est nécessaire de maintenir les installations nucléaires existantes et sûres et d'investir dans un nouveau nucléaire (EPR), qui d'ailleurs se positionne bien à l'export. Rappelons que les organisations syndicales et le CCE d'EDF, se basant sur l'avis de l'autorité de sûreté nucléaire, ont donné un avis négatif unanime concernant la fermeture anticipée de la centrale de Fessenheim, décision qui met en péril le fragile équilibre du réseau.
La loi de transition énergétique doit être modifiée de façon à prévoir le maintien de la production nucléaire à plus de 70% tant que le problème du stockage massif de l'énergie ne sera pas résolu, faute de quoi, elle perd tout rapport avec la réalité.
5) L'hydraulique constitue, après le nucléaire, le deuxième pilier du mix français et a produit en 2016 10 % de la production d'électricité, soit 53,6 TWh. Elle est pilotable, flexible, renouvelable. Une concession hydraulique, c'est aussi la gestion intégrée de la ressource en eau confiée à EDF avec ses diverses missions indispensables à la vie et à l'économie des territoires : irrigation pour l'agriculture, alimentation en eau potable, besoins de l'industrie, tourisme... C'est encore la prévention des risques en gérant les crues et évitant que les cours d'eau ne viennent à sec, au bénéfice de tous les usages (en particulier les centrales nucléaires refroidies par les fleuves).
Par conséquent, il faut s'opposer à tout processus de privatisation des concessions hydrauliques d'EDF, comme à tout bradage à la concurrence.
6) La mission de service public de l'électricité (EDF) doit être confortée : fournir de l'électricité à tout le pays au même prix, toute l'année, en toutes conditions. En particulier, la sécurité d'approvisionnement impose qu'en cas de problème tout soit mis en œuvre, quel qu'en soit le coût pour rétablir le courant. Quel exploitant privé l'assurera ?
La péréquation tarifaire et la sécurité d'approvisionnement du réseau sont incompatibles avec l'intégration de productions locales à grande échelle.
La lutte contre la précarité énergétique est incompatible avec la fin des tarifs sociaux et l'imposition de tarifs dynamiques, comme le veut la Commission européenne.
Enfin, il convient de s'assurer que les biens communs (matériels et immatériels) résultant des immenses efforts historiques d'équipement soient entretenus, valorisés, développés et profitent à tous.
Tout ceci est incompatible avec les politiques de privatisation de production de l'électricité imposés par la Commission Européenne sur laquelle il faudra revenir.
7) Le secteur de l'électricité étant en France déjà largement décarboné (6% des émissions totales du pays) grâce à son mix énergétique et en particulier au nucléaire, la priorité est à donner à la décarbonation des secteurs des transports et du bâtiment. Ce qui nous ramène à un autre grand service public, celui du frêt ferroviaire, que le privé sera bien incapable de mettre en œuvre, tout simplement parce qu'il ne prend pas en charge l'ensemble des externalités négatives (ou positives).

Avis n°73
Ajouté par Progrès Nucléaire (Versailles), le 22/03/2018

Si seulement le nucléaire, qui émet très peu de CO2, était sûr, moins cher que les énergies fossiles et rapide à construire... C'est possible ! Une réaction en chaîne nucléaire dans un combustible liquide à base de sels fondus permet de réduire ou éliminer les dangers de la technologie nucléaire actuelle, et donc réduire le coût. Des réacteurs à sels fondus sont aujourd'hui en développement aux Etats-Unis, au Canada, en Chine et au Royaume-Uni. Malgré une position forte dans la recherche sur cette technologie, la France n’a aujourd’hui réalisé aucun investissement sur le développement d’un réacteur à sels fondus démonstrateur. Nous croyons qu’il est vital pour la France d’investir maintenant et fortement sur le développement d’un réacteur à sels fondus.

Avis n°134
Ajouté par Emmanuel ANONYMISé (Saint Sébastien Sur Loire), le 29/03/2018

Il faudrait une indemnité kilométrique vélo pour tous ceux qui vont à leur travail à vélo ou en vélo électrique, y-compris pour les fonctionnaires.

Avis n°139
Ajouté par georges ANONYMISé (Biot), le 30/03/2018

Dans un essai "La voiture électrique peut-elle sauver le monde ?" sorti en 2012, je propose une réutilisation des autoroutes pour l'après pétrole. Si nous recouvrions nos 15 000 km d'autoroutes d'un "toit" de panneaux photovoltaïques, l'énergie produite en moyenne serait de 45 gigawatts, soit 45 réacteurs actuels. Sur ces autoroutes ainsi équipées circuleraient des trains, dont la consommation énergétique n'est que de 30% celle que consommeraient des voitures électriques ou thermiques transportant le même nombre de passagers ! Les avantages:
- infrastructure existante (coût de 6 à 25 millions d'euros le km)
- leur durée de vie est augmentée (les trains roulent sur des rails, protection des intempéries grâce au toit), les autoroutes c'est du pétrole !
- les toits récupèreraint l'eau de pluie : 360 millions de m3 par an
- pas de pollution aux particules due à l'usure des pneus (72 millions chaque année)
- sécurité absolue car pas de passage à niveau sur les autoroutes
- tolérance du réseau aux sabotages ou accidents (1km de toit détruit entraine une perte d'énergie de un quinze millième !)

Avis n°125
Ajouté par Elisabeth ANONYMISé (Paris), le 28/03/2018

Pour les personnes qui pourraient être intéressées, vous avez un rapport sur le biogaz ici (en anglais) :

http://european-biogas.eu/wp-content/uploads/2017/12/Statistical-report-...

Avec à partir de la page 4 le cas de la France jusqu'en 2015 et projections.

En gros, la France a augmenté sa production de biogaz (surtout à partir de déchets agricoles, comme le fumier et le lisier) mais nous restons loin des quantités voulues par le PPE pour 2018 et 2023. Il faudrait donc accélérer la production de biogaz. En facilitant par exemple les démarches pour créer des méthaniseurs pour les fermes, en encourageant les usines d'agroalimentaires/supermarchés de recycler leurs déchets ainsi ou encore en incitant les communes à créer des méthaniseurs communs (comme le grand Narbonne par exemple) ou encore à recycler les déchets alimentaires des restaurants et des particuliers des grandes villes. Il serait aussi intéressant de recycler toutes les boues activées de station d'épuration par la méthanisation, puisque cela permet aussi de réduire la quantité de déchets produits en traitant l'eau.

Pour ceux qui se poseraient la question, le biogaz produit dans les 'landfill' (décharge) correspond à du biogaz produit à partir de déchets organiques qui n'ont rien à faire dans la décharge et qui vont disparaître sur le long terme.

Avis n°138
Ajouté par Emmanuel ANONYMISé (Saint Sébastien Sur Loire), le 30/03/2018

La publicité sur tous les média et sur internet pollue énormément et inutilement. Elle est nuisible à notre bien-être. Le développement du numérique et de l'intelligence artificielle au service de la publicité en direction du grand public pour augmenter les profits des plus riches va à l'encontre de la réussite de la transition énergétique vers les sources d'énergie de flux, renouvelables et de la lutte contre la pollution et les cancers (d'ailleurs pour lutter contre les cancers, mieux vaut prévenir que guérir, c'est beaucoup moins cher, beaucoup plus sûr et beaucoup plus efficace qu'un logiciel même piloté par intelligence artificielle). Il faut changer de paradigme, remettre l'humain, son bien être et sa santé au centre du système plutôt que l'argent et sortir de la croissance infinie dans un monde fini en préférant la sobriété heureuse et la liberté à l'abrutissement et à l'aliénation par des machines dotées d'intelligence et consommatrices d'énergie. On peut vivre et on vivra d'autant mieux sans. Ce n'est rien d'autre qu'une fuite en avant.

Avis n°122
Ajouté par Françoise ANONYMISé (IGNY), le 28/03/2018

Pour donner un avis sur l'évolution souhaitée par les citoyens pour le système électrique, il paraît fondamental de lui associer celle de l'évolution du tarif réglementé. Malgré l'augmentation du tarif ces derniers années, il reste un des plus bas d'Europe, deux fois plus bas que le tarif allemand. Ce qui, il faut bien le dire, ne facilite pas l'amélioration de l'efficacité énergétique, deux fois moins rentable en France qu'en Allemagne. Les fournisseurs alternatifs font pression pour l'augmentation du tarif réglementé qui leur permettrait d'augmenter leurs marges de bénéfices. Ils ont même été en justice pour obtenir des augmentations rétrospectives. La Commission Européenne a d'ailleurs prévu la suppression des tarifs réglementés dans les nouvelles mesures en cours de discussion. Le RTE propose des scénarios, bases pour la définition de la PPE, mais n'associe pas ces scénarios avec leur influence sur le tarif et, bien évidemment, sur la précarité énergétique.

Avis n°88
Ajouté par Nicolas ANONYMISé (Opoul-Périllos), le 23/03/2018

Pour bénéficier en permanence d’électricité d’origine renouvelable et pouvoir assurer notre autonomie énergétique en stockant les surplus momentanés de production électrique dans les batteries de nos futures voitures électriques (remplacement du pétrole pour la mobilité) ou sous forme de chaleur (remplacement du gaz et du fioul pour le chauffage), nous avons besoin de 200 GW d’éolien et 200 GW de photovoltaïque. Compte-tenu de la baisse en cours du coût des éoliennes et des panneaux solaires, cela coûterait environ 300 milliards d’euros. Ajouter 100 milliards d’euros pour le développement des moyens de stockage et le renforcement du réseau. Cela nous fait une transition énergétique à 400 milliards d’euros, soit 25€ par mois et par tête de pipe si on répartit cet investissement sur 20 ans. Soit le prix d’un abonnement internet ou de portable. 200 GW d’éolien, c’est 20 000 km² recouverts d’éoliennes (4 éoliennes de 2,5 MW espacées de 500m, soit 10 MW par km²). Si l’on en met la moitié en mer, 10 000 km² représentent moins de 2% de la superficie de la France métropolitaine. 200 GW de photovoltaïque, c’est 2000 km² (100W par m²), soit largement moins que toutes les surfaces déjà artificialisées : parkings, bâtiments industriels…. Qui ose dire que c’est impossible ?

Avis n°74
Ajouté par Emmanuel ANONYMISé (Romans), le 22/03/2018

Aujourd'hui la production ENR est variable, prévisible et complémentaire (à l'échelle du pays, il y a toujours une production quelque part). Si vous vous intéressez aux questions énergétiques, je ne peux que vous recommander la lecture des rapports de RTE qui précisent qu'il est possible d'intégrer beaucoup plus d'ENR dans la production électrique que ce qu'il y a à ce jour. De même, il ne faut pas hésiter à se désintoxiquer du discours ambiant pour en finir avec les idées reçues (sur l'Allemagne, sur le coût des ENR, sur l'emploi...) :
https://cler.org/wp-content/uploads/2017/03/Transition-energetique-en-fi...
http://www.energivie.info/sites/default/files/documents/guide_cler_rac_i...

Renouvelable ou non, l'électricité se stocke très mal. C'est le rôle du « gestionnaire de réseaux de transport » (RTE en France) que d'assurer en permanence l'équilibre en temps réel entre l'offre (la production) et la demande (la consommation), faute de quoi on risque le « black-out », la panne générale. Depuis longtemps, les électriciens ont appris à anticiper et à gérer les fluctuations parfois très importantes de la demande : ils savent par exemple que dès que la température extérieure diminue d'un seul degré en hiver, il faut démarrer immédiatement l'équivalent de 2 à 3 réacteurs nucléaires ou importer de l'électricité à cause du nombre très important de convecteurs électriques dans notre pays : on parle donc de la « thermo-sensibilité» de notre système électrique. Les variations de la production des énergies de flux (solaire et éolien notamment) peuvent compliquer la tâche, mais on sait grâce à l'expérience de plusieurs régions ou pays que cela ne pose pratiquement aucun problème tant qu'elles n'ont pas atteint une part significative de la production, 40% ou plus en fonction de la situation locale, alors qu'elle n'ont représenté en France que moins de 2,5% de la consommation en 2012.
Les solutions pour aller au-delà et atteindre les « 100% renouvelables », ou au moins s'en approcher, sont connues. Il y a d'abord l'intelligence à tous les niveaux pour réduire les besoins et améliorer l'adéquation entre consommation et production. Cela implique des changements de comportements individuels et collectifs, mais aussi concernant le choix et l'utilisation des appareils, chez soi et dans l'espace public, ainsi que dans l'utilisation des réseaux eux-mêmes à travers la collecte et le traitement des données « en temps réel ».
Il y a aussi aussi la possibilité de stocker l'électricité pendant les périodes d'excédents et de la restituer pendant les périodes de déficit moyennant une perte plus ou moins importante en fonction de la technologie utilisée.
Enfin, je ne saurais trop vous conseiller de lire aussi l'ouvrage "Manifeste négaWatt – Réussir la transition énergétique" qui offre de véritables solutions en proposant un scénario qui, s'il est appliqué, sera un des principaux projets industriels, économiques, sociaux et environnementaux de la France pour les prochaines décennies.

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