Du 19 mars au 30 juin 2018, ce forum permet à chacun de donner son avis sur la PPE ou sur le débat public lui-même. Tous les avis sont rendus publics et ouverts aux commentaires. Ils seront pris en compte par la commission lors de la rédaction du compte rendu du débat.
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Suite à ce courrier*, je confirme que la fermeture de "Fessenheim" est une grave erreur, comme l'a été l'arrêt de Creys Malville. A cause d'une idéologie, et pour des raisons politiques, et non pas pour des raisons techniques, on se prive d'un outil indispensable.
Le nucléaire est tellement cher et tellement dangereux sur des millions et des millions d'années avec un impact carbone global immense (matériaux et activité globale générée par le nucléaire pour la construction, la réparation, la protection par des digues et des miradors, la déconstruction des centrales, si seulement c’est possible, la construction et l'entretien des centres de stockage et toute la gestion de toute la radioactivité générée sur des millions d’années) qu'il faudrait organiser très rapidement un référendum sur la sortie du nucléaire en France afin d'arrêter la gabegie de l'argent public et limiter sa dissémination qui est sa pire externalité négative. Près de 315 000 personnes en tout, âgées de plus de 16 ans, ont voté du 11 au 18 mars 2018 et 93% se sont prononcées pour la sortie du nucléaire civil et militaire, un peu plus de 6% contre comme l’ont indiqué des responsables de « La France insoumise ». La sortie du nucléaire est une condition nécessaire (mais pas suffisante car il faudra aussi changer de paradigme économique pour placer non pas l’argent mais l’humain au centre du système en sortant de la croissance infinie pour aller vers la sobriété heureuse) pour avoir une chance de réussir notre transition énergétique vers les énergies 100 % renouvelables ainsi que nos économies d'énergie à grande échelle afin de réduire de la manière la plus drastique qui soit le taux de dioxyde de carbone dans l’atmosphère tout en limitant les risques de contamination des populations sur des générations et des générations tout en améliorant leur bien être (santé, éducation, recherche, emploi) grâce au renflouement les caisses de l’État.
Une information peu mise en valeur à ce jour : les unités nucléaires de production d'électricité françaises ont été construites sous licence "Westinghouse" sur le schéma du parc américain. Initialement, faute de retour d'expérience, la duré de vie de ces unités de production était estimée à 40 ans. Aujourd'hui, après avoir pu mesurer le bon comportement du matériel en exploitation réelle, la durée de vie des unités de production américaines de même type est poussée à 60 ans et des études examinent la possibilité de les pousser à 80 ans.
Pourquoi n'en serait-il pas de même pour le parc français, afin de profiter pleinement des avantages induits :
- économique du fait de l'amortissement des installations,
- environnemental du fait de la contribution au respect d'un très faible taux de Co2 émis,
- technologique du fait de la disponibilité pour répondre à tout moment à la consommation.
Je suis écolo, père de famille, scientifique à mes heures. Je lis dans de nombreux avis que "le nucléaire est inacceptable" : je comprends tout à fait ce point de vue, mais je le juge totalement détaché de notre réalité, irrationnelle... Certes, le nucléaire est hyper dangereux quand il est mal "surveillé" (Tchernobyl) ou mal pensé (Fukushima), mais ne représente qu'un danger localisé infinitésimal quand tout est "surveillé" correctement (surtout avec le nouvel EPR). Et c'est actuellement le seul moyen de produire suffisamment d'énergie électrique pour aider à résoudre des problèmes de bien plus grandes ampleurs.
Les énergies fossiles aggravent de plus en plus les problèmes... Les renouvellables montent et promettent, mais même à marche forcée, ne seront prêtes que dans une ou deux decennies.
Donc l'idéal me semble :
1- mettre le paquet pour développer TOUTES les renouvelables ;
2- inciter le gouvernement et EDF à pousser encore plus la sureté nucléaire ;
3- réduire la part du nucléaire ancien au fur et à mesure que les solutions renouvelables monteront en puissance.
D'aucuns disent qu'ils jugent le nucléaire inacceptable par rapport à l'avenir de leurs enfants. Personnellement je préfère réfléchir à une solution réaliste pour eux, qui leur évitera de lire sous la lumière des bougies, dans un blockhaus anti-cylone !
Après Tchernobyl et Fukushima, comment peut-on être serein avec nos centrales vieillissantes ? Nous avons aujourd'hui des solutions avec le solaire, l'éolien et la méthanisation qui sont efficaces, économiquement mieux que l'EPR et sans les risques liés au nucléaire. Les accidents ne sont pas à exclure, même chez nous. La preuve : une éolienne a été "explosée" à Bouin en Vendée cet hiver par des incidents climatiques et un problème d'entretien. Résultat, c'est un accident économique, mais quel rapport de pollution entre une éolienne qui tombe et un accident comme Fukushima ? Aujourd'hui, si l'on redirigeait un peu des moyens de recherche vers le stockage de l'énergie et l'efficacité énergétique, je suis persuadé que nous pourrions rapidement sortir du nucléaire, des problèmes des déchets et des risques.
Pourquoi fermer cette centrale à 40 ans ?
- l'ASN, indépendante et compétente la juge apte à continuer ;
- les USA et d'autres poussent leurs installations à 60 ans ;
- en Suisse, 3 réacteurs ont largement dépassé les 40 ans et il n'est pas question de les arrêter ;
- le "renouvelable" est intermittent et hors de prix : CSPE multipliée par 5 en 10 ans ;
- la technologie "pressurisée" n'a jamais eu d'accident AVEC des rejets radioactifs, même à TMI.
Le transport routier n'est pas assez taxé par rapport à toutes les pollutions qu'il engendre et au CO2 qu'il dégage afin de pouvoir lutter efficacement contre le réchauffement climatique. En n'encaissant pas ces recettes, c'est la collectivité qui est obligée de payer quatre fois pour le chômage engendré (car cela va à l'encontre des circuits courts), pour refaire les routes, pour soigner les malades du cancer dus à la pollution de l'air (40 000 morts par an) et enfin pour avoir des caisses vides ne permettant plus de payer l'école publique, la recherche publique, la justice, la SNCF et le statut de cheminot et de fonctionnaire donc la sécurité de l'emploi, etc. (réformes comptables à répétition jusqu'à ce que mort s'en suive des services publics - au service de tous suivant la logique ultralibérale implacable du dumping social et environnemental). Il faut développer le transport ferroviaire moins polluant et le ferroutage, en l'encourageant grâce à une fiscalité écologique juste favorisant l'intérêt général des français et non plus les intérêts particuliers et supra-nationaux (évasion fiscale).
Ce n'est pas un mix électrique de 50 % de nucléaire qui est souhaitable mais un arrêt de la production nucléaire. Avec le jeu des imports/exports d'électricité, le danger du nucléaire sera toujours présent. Des solutions proposées par Négawatt sont tout à fait possibles et souhaitables pour arrêter l'énergie nucléaire.
Les ateliers d'information et de controverse permettent de percevoir les enjeux liés aux différentes formes d'énergie. Les interlocuteurs expriment des points de vue très divers qui contribuent à une bonne information du public. Si le développement des énergies renouvelables, ainsi que la diminution de la part du nucléaire qui l'accompagne, sont des sujets importants à traiter, il ne faudrait pas limiter le débat à ces formes d'énergie dont la production et l'utilisation produisent très peu de CO2. Il serait intéressant d'organiser de ateliers d'information et de controverse sur deux domaines qui sont fortement générateur de gaz à effet de serre tels que le chauffage et le transports. Ainsi, dans le domaine du transport on pourrait comparer différentes formes d'énergie : l'électricité, le gaz naturel pour véhicules, l'hydrogène, les agrocarburants. Dans le domaine du chauffage on pourrait analyser les avantages comparés de l'électricité et de la chaleur renouvelable (bois, solaire thermique, pompe à chaleur, chauffe-eau thermodynamiques).
Le scénario AMPERE est le scénario le plus ambitieux pour les ENR et l’éolien, mais également le plus équilibré ou la part du nucléaire décroit au rythme de l’augmentation de celle des ENR pour atteindre un équilibre à 2035 et 40% d’ENR en 2030. Objectif que la France s’est donné. Si le scenario Volt était retenu par le gouvernement, le rythme de déploiement des ENR et de l’éolien serait bien moindre en laissant plus de part au nucléaire. Or, selon BFM TV, ce scénario serait privilégié. Ce serait un coup d'arrêt dommageable au renouvelable en France. Pour pérenniser l'élan du renouvelable, choisissons le scénario AMPERE !