Du 19 mars au 30 juin 2018, ce forum permet à chacun de donner son avis sur la PPE ou sur le débat public lui-même. Tous les avis sont rendus publics et ouverts aux commentaires. Ils seront pris en compte par la commission lors de la rédaction du compte rendu du débat.
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La petite île d’El Hierro dans les Canaries produit 70% de son électricité grâce à des éoliennes couplées à une station de pompage-turbinage pour gérer l’intermittence, alors qu’elle dépendait entièrement de générateurs aux fiouls par le passé. Il est certainement plus difficile de rendre quasiment autonome en ENR un système fermé et de petite taille qu’un système interconnecté, de grande taille et aux ressources variées comme celui de la France. Arrêtons d’écouter les Cassandre, attachés à leurs petites habitudes. Pour rappel, le Costa Rica a une électricité d’origine 100% renouvelable. Le Portugal a fonctionné 4 jours durant uniquement aux renouvelables.
Annoncer 50% de mix énergétique, c'est bien mais comment le réaliser réellement en sachant que nous ne sommes pas prêts techniquement pour le développement des énergies alternatives ? Pourquoi, outre pour se faire élire, annoncer des fermetures de centrales pour développer de l'énergie dite "verte" et voir les élus en même temps refuser/retarder des installations de productions hydrauliques ? N'y aurait-il pas là un double langage ?
Je suis lasse d'être démarchée par des entreprises qui revendent de l'énergie et se font passer pour des concurrents pour gagner des parts de marché. Engie vend des contrats d'électricité et fait signer des documents de vente uniquement pour du gaz ! Vente frauduleuse il y a encore un mois alors que condamnés ! A quand enfin de VRAIES SANCTIONS car les consommateurs que nous sommes ne comprennent plus rien. C'était bien mieux avant, il n'y avait pas d'arnaque !
Le chauffage urbain est paré de beaucoup de vertus, surtout s'il est produit à partir d'ordures ménagères ou de biogaz. En effet, il est incompréhensible qu'on tolère encore aujourd'hui dans les villes du chauffage au fuel dans les immeubles comme c'est le cas à Paris dans beaucoup de copropriétés. Pour autant, le chauffage urbain engendre énormément de nuisances du fait du diamètre des canalisations et des travaux incessants d'entretien qui conduisent à refaire en permanence les chaussées. Ce que l'on économise en pollution avec ce type de chauffage ne devrait pas être perdu du fait de la pollution des engins de chantier utilisés pour refaire la voirie !
La concomitance de deux dossiers particuliers au niveau environnemental, la fermeture de Fessenheim et la renégociation technique et économique des champs d'éoliennes marines en Bretagne et Normandie, est une bonne occasion de mettre en perspectives quelques chiffres.
Le 12 avril 2018, une réunion, à laquelle participeront les différentes parties impliquées, doit se tenir pour discuter des conditions de fermeture de Fessenheim, qui devrait intervenir d'ici la fin de 2018, soit 41 ans après sa mise en service. Réunion particulière s'il en est, car cette centrale a aujourd'hui l'autorisation de l'ASN de fonctionner jusqu'en 2020 / 2022, et elle est la copie d'une centrale américaine, mise en service en 1976, qui a une autorisation de fonctionnement de 60 ans.
Une centrale comme Fessenheim, d'une puissance de 1,8 GW, fonctionne en moyenne entre 5000 et 6000 heures par an. Elle délivre donc annuellement environ 10 Tera Wh, et ce, de manière tout à fait prévisible.
Les champs d'éoliennes à implanter en mer, proche des côtes bretonnes et normandes, ont une puissance de 3 GW. Une éolienne vraiment bien positionnée peut fonctionner entre 2500 et 3000 heures par an. La quantité d'électricité produite chaque année serait donc de l'ordre de 7,5 à 9 Tera WH. Moins que Fessenheim. Disponible non à la demande, mais de manière intermittente, c'est-à-dire quand il y a un vent suffisant pour les faire tourner.
Simultanément à la supervision du dossier Fessenheim, le gouvernement a prévu de renégocier le dossier des champs d'éoliennes marines, sur l'aspect technique - avec une substitution d'éoliennes de nouvelle génération en lieu et place de celles d'ancienne génération actuellement proposées, et sur l'aspect économique - à la baisse par rapport à ce qui avait été envisagé par le gouvernement précédant : une facture de l'ordre de 40 milliards sur 20 ans pour disposer des kWh générés par les éoliennes (à un prix facturé entre 17 et 20 centimes le kWh), soit un montant très supérieur à celui qu'aurait facturé Fessenheim si la centrale avait continué à fonctionner, ou de manière indicative, 4 à 5 fois supérieur à celui du marché, qui est proche de 4 centimes le kWh.
Espérons que la négociation ait une issue favorable pour le bien du consommateur final à qui le kWh est facturé. Car aujourd'hui, si les conditions économiques sont laissées telles quelles, ce projet d'éoliennes marines aura un impact à la hausse sur le prix de l'électricité payé par ce même consommateur final. Et sans intégrer à ce stade l'impact des investissements qu'il faudrait encore réaliser pour stocker l'énergie produite lors des périodes de faible demande de consommation. Le tout sans réduction globale de CO2, si l'on prend comme base de comparaison l'électricité qui aurait été fournie par Fessenheim. Par contre, effectivement, les déchets nucléaires en moins.
De manière générale, les projets mis en avant dans le cadre de la transition énergétique font très souvent référence à la substitution de l'énergie nucléaire par une autre énergie, et ne sont pas ciblés sur ce qui devrait être la priorité, et ce sur quoi les COP 21 et 22 ont insisté, à savoir la réduction du CO2. La politique la plus appropriée pour y arriver est celle qui a pour objectif de réduire globalement la consommation d'énergie, et en particulier celle des énergies fossiles : meilleure isolation des bâtiments, choix des énergies les plus efficaces pour les transports, utilisation des matériaux à faible contenu énergétique, la liste est longue et connue. C'est avant tout une question de mise en oeuvre.
La mise en perspective de chiffres comme ci-dessus n'a pas pour but de remettre en cause la transition énergétique. Bien au contraire, l'objectif est bien que l'allocation de ressources financières soit la plus appropriée possible, et permette donc, à budget équivalent, une transition énergétique encore plus rapide et efficace, permettant une réduction réelle de l'ennemi numéro 1 : le CO2, le tout avec des conditions économiques satisfaisantes.
La France a l'une des électricités les plus decarbonnées d'Europe, et son prix payé par le consommateur final est la moitié de celui de l'Allemagne. Faisons le maximum pour réussir une transition énergétique efficace, incluant une forte réduction de CO2, tout en conservant cet avantage économique compétitif sur le prix de l'électricité.
Aujourd'hui, les consommations annuelles d'énergie finale des bâtiments sont ramenées à deux indicateurs :
- le premier exprimant la consommation d'énergie exprimée en "énergie primaire" ;
- le second se rapportant à l'impact sur les émissions de gaz à effet de serre.
Les trois quarts de cette consommation étant celle du chauffage, ces indicateurs reviennent à parler de l'isolation, des modes de chauffage et de leurs coûts.
Néanmoins aucun de ces indicateurs n'est ni-clair, ni-pertinent pour les acteurs directement concernés que sont le propriétaire (qui est responsable de l'isolation et du mode de chauffage) et l'occupant (qui paie l'énergie) :
- Le calcul en énergie primaire, s'il peut en donner l'impression, n'est pas le reflet du prix payé par l'utilisateur du bâtiment : l'électricité est en effet affublée d'un coefficient de plus de 2,5. Ainsi, dans le cas d'un chauffage électrique c'est au final le "rendement" des centrales qui est prépondérant.
Cela ne donne donc pas non-plus d'indication quant à l'effet environnemental car, si la conversion de la chaleur en électricité rejette effectivement des calories dans l'environnement, l'excès de chaleur dû aux combustibles fossiles via l'effet de serre est lui complètement ignoré !
- L'indicateur d'émission de gaz à effet de serre n'est suffisant car il ne fait que qualifier que le mode de chauffage (il ne fera pas de distinction entre deux bâtiments très différents chauffés à l'électricité).
-> Ainsi, avec ces deux indicateurs, on ne peut pas comparer des bâtiments dont les modes de chauffage (électricité, fossiles, renouvelables) diffèrent, ni en évaluer la qualité et les coûts.
Pire encore, ils sont en contradiction l'un avec l'autre : le simple changement du chauffage électrique par du gaz améliorera l'énergie primaire mais dégradera les émission de CO2 !
Pour pouvoir poser le bon diagnostique quant à la consommation énergétique des bâtiments, il faut un seul indicateur qui permette de comparer les bâtiments dans leur ensemble : l'énergie finale consommée (sans coefficient !).
-> Il est directement lié à la qualité de l'isolation et des appareils de chauffage.
-> Il renseigne mieux quant au confort et coût du chauffage.
1. La Commission Nationale des Débats Public est chargée par le gouvernement de vérifier l'objectivité et la neutralité du débat national sur la Programmation Pluriannuelle de l'Énergie, mais en restant toutefois dans le cadre des objectifs principaux de la loi de transition énergétique pour la croissance verte votée en 2015. Cette restriction imposée par le Maître d'Ouvrage au CNDP n'enlève-t-elle pas de l'intérêt au débat lui-même ? On est en effet en face d'un désaccord de beaucoup de milieux scientifiques compétents et indépendants sur certains de ces objectifs principaux cités ci-après, ce qui mérite un débat élargi :
- Une réduction de la part du nucléaire dans la production électrique française de 75 à 50% est contradictoire avec l'objectif climatique de l'accord de Paris puisque cette énergie est, avec l'hydraulique maintenant limité en France, la seule grande source électrique pilotable n'émettant pas de CO2.
Une telle contradiction ne peut se justifier que par une perception très exagéré et non dite du risque "radioactivité", perception courante et entretenue par des lobbies et certaines ONG, elle-même en contradiction avec les constats d'exploitation du parc mondial nucléaire, avérés par toutes les organisations mondiale (ONU, OCDE, Union Européenne) et les Académies françaises des sciences et des technologies, qui établissent qu'au contraire, l'énergie nucléaire et celle qui a causé , depuis un demi-siècle qu'elle existe, et tous accidents historiques inclus, le moins d'effets négatifs sur la santé humaine. Il est d'ailleurs curieux que ces statistiques et rapports très officiels soient (sauf erreur de ma part) absents des annexes et de la bibliothèque du kit de l'opération "Débat public sur la PPE".
- En France métropolitaine, le maintien d'un soutien sans limites raisonnables aux énergies renouvelables intermittentes dont le coût intrinsèquement et durablement élevé exige toujours d'être lourdement subventionnées, et surtout malgré leur intermittence inhérente qui oblige de les appuyer sur d'autres, sources d'énergie pilotables, essentiellement fossiles émettrices de CO2 (Allemagne), ou nucléaire qu'il est contradictoirement envisagé de réduire (France), ceci sans que des possibilités de stockage massif d'énergie électrique économiquement envisageable soit en vue aux horizons temporels cités dans les projets de transition énergétique en débat.
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L'auteur pense que les trois plus grandes avancées historiques dans le domaine de la production d'énergie ont été jusqu'à présent :
1. La compréhension par Carnot vers 1820 de la possibilité de métamorphoser une partie de la chaleur en travail mécanique, découvrant que chaleur et travail sont deux aspects de la même entité "énergie". Cette découverte a considérablement accru la quantité d'énergie utilisable par l'homme sous forme de travail, ce qui a lancé la première révolution industrielle.
2. Quelques décennies plus tard, la domestication de l'électricité sous forme de courant alternatif triphasé, fruit progressif d'un travail de nombreux chercheurs, qui n'a pas accru davantage la quantité d'énergie disponible, mais l'a mise sous une nouvelle forme beaucoup plus flexible (Tesla) permettant sa divisibilité, son transport à grande distance et sa distribution à toutes échelles par réseau.
3. Au 20ème siècle, la domestication de l'énergie nucléaire, dont l'application dans le domaine de la production électrique a apporté, entre autres, un avantage fondamental non programmé, qui est de ne plus chauffer l'eau de la chaudière par une combustion émettant du CO2, mais par le freinage mécanique des neutrons issus d'une source radioactive par l'eau de cette chaudière. Cet avantage non pris en compte lors de l'engagement du programme nucléaire français prend tourte sa valeur maintenant puisqu'il fait, entre autres avantages, du nucléaire l'outil le plus puissant contre le réchauffement du climat dans le domaine de la production d'énergie électrique.
On constate que dans l'histoire, les grandes avancées durables dans le domaine de l'énergie ont été le fruit indirect des réflexions scientifiques plus vastes, ce qui limite le rôle historique du politique dans les choix énergétiques durables des sociétés humaines. Ce constat jette un certain flou sur l'édito du Ministre d'état Nicolas Hulot introduisant le kit du débat national sur la PPE, où il écrit de manière assez sommaire : L'Accord de Paris sur le climat correspond à une exigence historique puisqu'il s'agit d'abandonner le modèle qui a accompagné notre développement pendant 150 ans.
L'honnêteté intellectuelle et l'écoute mutuelle doivent primer dans ce débat. Les experts pourront apporter des éclairages aux profanes, sans noircir le trait ni embellir à tort. Les idéologues devront s'appliquer à écouter les autres et à laisser la démocratie s'exercer, sans mentir, même de bonne foi...
La France produit une énergie sûre, de qualité, à un coût compétitif. Une énergie des plus décarbonnées au monde. L'éolien est une erreur ruineuse, sans profit pour le climat. La France n'a pas besoin de nouvelles éoliennes car nous sommes excédentaires en électricité (on exporte 10 % de notre production). L'éolien, lourdement handicapé par son intermittence, est beaucoup plus coûteux pour notre économie (énergie subventionné par l'ensemble des Français Taxe CSPE sur facture). Nos paysages sacrifiés, la santé des habitants à proximite non pris en compte, des finances publiques déficitaires pour enrichir des investisseurs qui n'hésitent pas à corrompre les membres de notre gouvernement et des élus locaux. L'exemple des allemands est évident, plus d'éoliennes = plus d'émissions de CO2 par le complément aux charbons et au gaz, un prix de l'électricité 2 fois plus cher. Bravo la transition écologique. Le combat pour le climat doit être recentré sur l'isolation et le transports.
Un seul objectif, le facteur 4 entre 2050 et 1990 dans la réduction des émissions de CO2. Actions : Rénovation des logements passoires thermiques à raison de 500 000 par an. C'est un des deux objectifs majeurs. Deuxième objectif : une mobilité propre avec des véhicules électriques, ou des hybrides rechargeables ou des électriques purs à prolongateur d'autonomie pour gagner un facteur 3 dans les rendements. Mais il faut de l'électricité décarbonée nucléaire et autre. Arrêter le développement trop onéreux du photovoltaïque et de l'éolien pour consacrer plus de ressources aux rénovations thermiques. Enfin, les 5 scénarios de RTE sont faux car ils partent tous de l'hypothèse d'une réduction de la consommation d'électricité. Or le redémarrage des activités économiques et la montée en charge des véhicules électriques exigeront une consommation supérieure d'électricité décarbonée.