Du 19 mars au 30 juin 2018, ce forum permet à chacun de donner son avis sur la PPE ou sur le débat public lui-même. Tous les avis sont rendus publics et ouverts aux commentaires. Ils seront pris en compte par la commission lors de la rédaction du compte rendu du débat.
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Aucun assureur privé n'est assez fou pour couvrir le risque nucléaire. L'Etat assure "gratuitement" le risque d'accident nucléaire (cf p. 27 du rapport à la cour des comptes du 05/06/2014 sur le coût du nucléaire). Cela constitue, à minima, une forme de subvention qui mérite d'être intégrée dans le coût de l'énergie nucléaire si on veut le comparer à d'autres énergies (au même titre d'ailleurs que l'impact sur le dérèglement climatique qui devrait être internalisé au coût des énergies fossiles). La situation japonaise post-Fukushima montre à quel point l'indemnisation des victimes révèle un casse-tête - et recèle potentiellement de très lourdes injustices et souffrances, indépendamment même des conséquences directes de la catastrophe - si elle n'a pas été pensée "à froid", et ce d'autant plus que dans les contrats d'assurance de nos concitoyens, les risques liés à un accident radiologique sont aujourd'hui exclus. À partir du moment où l'ASN estime qu'un accident majeur en France, et que sa probabilité, ne serait-ce qu'au regard des accidents passés, ne peut être considérée comme négligeable, le débat sur la question se doit d'être approfondi, en prenant en compte les avis des citoyens, des contribuables, des chercheurs et experts, notamment du Conseil d'analyse économique, permettant d'exposer les avantages et inconvénients (y-compris éthiques) de systèmes de provisionnement par avance ou de garantie par l'Etat. Il est en effet évident que l'argent (1000 milliards d'euros à Fukushima) de la collectivité ne fera pas le miracle de réparer l'irréparable. Il s'agit d'une remise en question profonde du système de production d'énergie électrique à destination des particuliers utilisant l'énergie nucléaire à base de fission d'uranium-235.
Pour être pragmatique, il serait judicieux de promouvoir les energies renouvelables offertes par la nature afin de rattraper notre retard en ce domaine.
Quand on écoute les médias, on a l'impression que la question énergétique se résume au choix entre le nucléaire et les énergies renouvelables ce qui est une ineptie. La question est de savoir comment résoudre l'équation énergétique globale de notre pays (chauffage, transport, industrie) en réduisant progressivement les émissions de gaz à effet de serre (la première priorité) tout en conservant la compétitivité économique et en diminuant les inégalités sociales. Aujourd'hui nous avons déjà un énorme atout : la production de notre électricité par le nucléaire qui ne produit pas de gaz à effets de serre et qui est très bien placé économiquement (notre parc de réacteurs étant amorti même s'il faut dépenser des sommes significatives pour le maintenir à un niveau de sûreté optimum). Dès lors pourquoi fermer des réacteurs si les renouvelables ne sont pas au rendez-vous et si la contre-partie est d'importer du courant dont une majeure partie provient de centrales à charbon (le mensonge allemand) et qui contribue à aggraver notre déficit commercial !
Les priorités sont avant tout :
- de booster le développement des renouvelables, en particulier l'éolien off-shore, et pour cela de donner aux acteurs les moyens d'action pour faire passer l'intérêt national avant celui des particuliers, des lobbies et des associations qui ne prêchent que pour leur paroisses.
- de faire des progrès sensibles dans les économies d'énergie pour le chauffage, en particulier pour l'habitat ancien. Pourquoi ne pas consacrer les revenus de la CSPE à cette objectif plutôt qu'à biaiser le prix des énergies renouvelables alors que l'on voit bien que les problèmes de leur développement ne sont pas là ! (voir la situation dans les pays où les renouvelables sont importants).
- tout faire pour tenir les objectifs ambitieux annoncés par le gouvernement pour le déploiement des véhicules électriques.
- de maintenir notre parc nucléaire au bon niveau car il est indispensable pour répondre à l'intermittence du solaire et de l'éolien et pour tenir nos objectifs en terme de diminution des émissions de CO2.
Il est indispensable pour cela que la construction de nouveaux EPR soit inscrite clairement dans la PPE pour prendre la suite des réacteurs les plus anciens qui arriveront en fin de vie dans les années à venir.
Il faut également continuer à progresser dans la gestion des déchets nucléaires dont on connait la dangerosité mais qui ont l'énorme qualité d'être extrêmement bien conditionnés, entreposés ou stockés, surveillés. Il faut avoir l'honnêteté de comparer leur gestion à celle des autres déchets industriels dont certains sont au moins aussi dangereux que les déchets du nucléaire. Enfin, il faut préserver la possibilité de retraiter les combustibles des centrales et de recycler le plutonium. Pourquoi le recyclage est une priorité pour tous les déchets et ne le serait pas pour le nucléaire ! Pour cela il faut que les futurs réacteurs EPR puissent accepter les combustibles MOX comme le font aujourd'hui les réacteurs les plus anciens qui seront arrêtés en premier.
Les éoliennes et panneaux solaires ont un impact carbone certain lors de leurs fabrications notamment, leur mise en place (fondation en béton des éoliennes impossible à enlever après implantation) qui ne sont pas prises en comptes dans les choix économiques. On se contente souvent de prendre en compte les primes et l'impact carbone lors du fonctionnement. Il faudrait créer un vrai tableau comparatif des impacts de tous les moyens de production y compris lors de la fabrication et le démantèlement de ces moyens pour choisir.
Ma question porte sur la façon dont est traitée la question nucléaire dans le débat Nucléaire et PPE et sur la communication du Ministère sur le même sujet. En lisant les contributions du maître d'ouvrage au débat, on peut comprendre que le principal argument pour la baisse de la part du nucléaire dans la production électrique est la diversification du mix pour diminuer notre vulnérabilité à un défaut générique. Cet argument est tout à fait pertinent, tout comme sa contrepartie : on fait des économies de série en standardisant le parc. Pourquoi à aucun moment n'y a-t-il de débat, en pesant le pour et le contre des 75% vs 50% ?
Le débat Nucléaire et PPE rassemblait deux antinucléaires notoires qui défendaient une position sans nuance de sortie du nucléaire coûte que coûte et prioritaire sur la sortie des combustibles fossiles. Les raisons avancées relèvent de la rhétorique antinucléaire classique avec des arguments dont aucun n'est repris par le gouvernement pour appuyer le souhait de réduction du nucléaire. Ce débat n'était donc pas très éclairant sur le sujet qui va animer la prochaine décennie qui est : le pays se portera-t-il mieux avec 50% ou 75 % de nucléaire dans son mix dans un environnement en contraction d'approvisionnement pétrolier ? Par ailleurs inviter M. Laponche en tant que physicien et expert nucléaire est à la fois factuellement vrai et extrêmement trompeur pour le citoyen. C'est sans doute le seul ancien du CEA à soutenir de telles positions et ses dires ne reflètent donc en rien les positions des ingénieurs et experts du domaine (de plus un scientifique de son niveau ne peut pas ne pas être conscient des biais de son raisonnement, ce qui m'inquiète sur son honnêteté intellectuelle et m'attriste de la part d'un ancien de mon école d'ingénieur). Aucun invité de la SFEN, du CEA, d'une association défendant le nucléaire n'était invité. Le représentant de RTE réalise une prestation dont la neutralité force le respect face à tant d'adversité, alors que le représentant d'EDF est de facto sur la défensive et se contente d'éléments de langage pour ne froisser personne sans traiter la question de fond du caractère souhaitable ou pas de la diminution de la part du nucléaire.
Je termine par une critique de la communication du Ministère sur ce sujet dont les contradictions sont en train d'instiller dans l'opinion un profond sentiment de malaise quel que soit le "camp" défendu. Les antinucléaires entendent des paroles qui leur plaisent (il faut réduire le nucléaire, ce n'est pas une énergie d'avenir...) mais voient bien que la réalité des actions ne suit pas. Les défenseurs du nucléaire se sentent agressés en permanence voire assiégés, et en particulier les ingénieurs, techniciens, ouvriers et physiciens du domaine.
Il me semble que la position du Président de la République n'est pas de démanteler la filière nucléaire française, alors pourquoi communiquer de cette manière ?
Doit-on attendre le prochain choc pétrolier pour retrouver nos esprits et nous rendre compte que tous nos jeunes ingénieurs sont partis chez Rosatom ?
Si même les personnes bien informées dans les ministères continuent à entretenir cette défiance, comment l'opinion publique peut-elle se faire un avis éclairé ?
Lorsqu'il faudra décider de la construction de nouveaux EPR, comment allez-vous communiquer ?
Si on a fait le mauvais pari, en serons-nous réduit à devoir acheter la copie chinoise de l'EPR ou son équivalent russe ?
Serait-il envisageable que, dans le cadre du débat, nos services de renseignement postent une courte vidéo explicative sur l'influence de certains pays ou industriels sur l'opinion publique via divers média (ONG, media alternatif...) ?
A qui profiterait le crime d'une augmentation de notre dépendance au gaz et une destruction de notre filière nucléaire à l'export ?
J'espère en tout cas que cette communication douteuse est maîtrisée et seulement politiquement stratégique et que le gouvernement sera capable d'expliquer un revirement de situation lors de la prochaine crise pétrolière (probablement autour de 2020 si on en croit Total) en lissant ses contradictions.
Ce qui est arrivé en 2008 avec l'envolée du prix du pétrole c'était le pic de production du pétrole conventionnel. Depuis la production baisse et les pétrole de schistes US ont prit la relève mais ça ne durera pas non plus et après 2020 on risque d'arriver au pic des non conventionnels avec un prix qui augmentera exponentiellement sans empêcher le déclin de la production.
https://www.youtube.com/watch?v=LnaEsByCmCE&t=13s
https://www.youtube.com/watch?v=wP2eGoUM6FU&t=55s
https://www.youtube.com/watch?v=xxbjx6K4xNw&t=145s
La transition envisagée par le gouvernement n'est donc pas assez rapide. Les directives aux industriels ne sont pas assez incitatives par rapport à l'urgence qui va nous rattraper.
Sans pétrole pour tous dès la prochaine décennie, c'est l'explosion de nos sociétés sans anticipations de l'écroulement de nos systèmes de transport. De plus les pays risquent de se refermer dès que le constat sera là et de garder leurs ressources naturelles en priorité pour eux et juste comme monnaie d'échange pour ce qu'ils leur manquent.
L'autre problème urgent sera l'agriculture et l'alimentation par manque des transports, de la mécanisation et des produits chimiques utilisés à outrance beaucoup à base de pétrole.
En résumé la fin du pétrole pour tous n'est pas assez prise en compte car tout le monde se laisse berner par le discours des producteurs alors que l'on voit très bien d'après les chiffres qu'il faut au moins un nouveau producteur supplémentaire comme l'Arabie Saoudite tous les 5 ans, ce qui est visiblement impossible surtout sans que ceux qui produisent actuellement aient leur production qui chute.
Si on accélère pas très vite la transition, on n'a aucune chance de surmonter la pénurie de pétrole quand elle sera là.
La question est : y a-t-il un organisme qui gère vraiment les ressources pétrolières de façon cohérente ? Car dès que l'on cherche un peu, on ne trouve pas du tout ce que peut sortir l'A.I.E. ou l'UFIP qui prennent soit des consommations constantes soit une exploitation des réserves sans tenir compte de la décroissance de production une fois le pic atteint, alors que le constat a été plusieurs fois fait et que c'est tout simplement une loi mathématique. Ce qui fait qu'il y aura du pétrole bien après 2050, mais il y aura longtemps qu'il n'y en aura plus pour tout le monde, que ce soit par la disponibilité ou par le prix. La question c'est combien la France pourra en avoir. Certainement très peu.
Ensuite si l'on essayait malgré tout de continuer sur le nucléaire, y aurait-il assez d'uranium pour l'ensemble des pays essayant de trouver des solutions, ça n'est pas plus sûr. Et les réacteurs de 4ème génération risquent de ne pas arriver assez tôt pour solutionner le manque d'uranium car il sont pour l'instant prévus au mieux pour 2040-2050.
Faciliter l’installation d’éoliennes communales sur les châteaux d’eau.
1) Obliger tous les incinérateurs existants à fonctionner en cogénération.
2) Toute nouvelle installation industrielle de production de chaleur à partir de combustibles carbonés (puissance minimum à définir) devra être associée à une production d'électricité représentant au minimum le tiers de la consommation des combustibles.
3) Développer la micro-cogénération.
1) Installation de capteurs solaires sur la totalité de la toiture.
L'installation de capteurs solaires devrait être encouragée pour couvrir la totalité des toitures possédant un bon ensoleillement. Si la présence d'une cheminée s'oppose à cette disposition, une aide pourra s'appliquer visant à sa suppression ou à son déplacement.
2) Promouvoir un positionnement optimum des capteurs solaires thermiques.
Dans les cas d'une utilisation annuelle, pour permettre un bon rendement annuel des capteurs solaires thermiques, l'accès aux aides ne pourra être accordé que si l'inclinaison des capteurs sera supérieure à 45 degrés sur l'horizontale, et que si l'orientation est éloignée à moins de 18 degrés du sud.
Si l'inclinaison de la toiture est trop faible, une aide visant à atteindre l'inclinaison minimum de 45 degrés sur l'horizontale pourra s'appliquer.
Prendre des mesures, pour arrêter ces transferts délirants dans nombre de villes entre maison et travail. Le lieu de travail étant souvent à l'opposé du lieux d'habitation. Cela génère pollution, gaspillage énergétique, investissement de transport en commun pharaonique et perte de temps pour tout le monde. Parmi les mesures, impopulaires, il y a les péages urbains. Pourquoi pas une prime ou un allégement de taxes pour les employeurs qui recrutent près de chez eux. Faire payer les transports en commun en fonction de la distance parcourue. Réserver du foncier pour du logement près des zones d'emplois. Imposer un km maximum pour le trajet logement travail.