Vous êtes ici

Le forum de discussion

Du 19 mars au 30 juin 2018, ce forum permet à chacun de donner son avis sur la PPE ou sur le débat public lui-même. Tous les avis sont rendus publics et ouverts aux commentaires. Ils seront pris en compte par la commission lors de la rédaction du compte rendu du débat.

Les derniers avis exprimés, ainsi que ceux récemment commentés apparaissent en premier dans le forum.

Donner un avis

 

Tous vos avis et commentaires sont soumis à une charte de modération

Consultez notre charte

Avis n°256
Ajouté par jean-marc ANONYMISé (Biarritz), le 23/04/2018

Les tristement fameux convecteurs électriques devraient être purement et simplement interdits. L'étiquetage énergétique, c'est bien mais il faut dépasser ce stade et interdire d'une manière générale tous les systèmes qui ont une mauvaise efficacité énergétique si l'on veut atteindre rapidement une gestion énergétique éco-responsable.

Avis n°262
Ajouté par Marie ANONYMISé (Ecutigny), le 23/04/2018

Le gouvernement devrait écouter les avis des professionnels d'EDF, ou des vrais ingénieurs qui ne sont pas employés par des promoteurs éoliens et qui donc sont susceptibles de donner des avis objectifs. Les fonctionnaires du Ministère de l'Environnement et autres écologistes sont aveuglés par leur idéologie et trompent les Français avec des discours fallacieux afin de préserver leurs postes alors qu'ils sont souvent d'un petit niveau scientifique.

Avis n°251
Ajouté par Jean-Pierre ANONYMISé (Bures sur Yvette), le 22/04/2018

La LTECV et la PPE évitent d'aborder un obstacle essentiel : l'urgence. Nous sommes en face d'un effet cumulatif car environ la moitié du gaz carbonique produit s'ajoute à celui qui est déjà présent dans l'atmosphère et y restera plus de 100 ans. De même le quart s'accumule dans l'océan avec pour conséquence une acidification. La biomasse n'en capte plus que le quart et la quantité de gaz carbonique dans l'atmosphère a déjà augmenté de 280 à 404 ppm en 100 ans, soit de près de 50%.
La conclusion est claire : tout million de tonne de CO2 qui ne sera pas envoyé dans l'atmosphère dans les dix ans de la PPE sera beaucoup plus efficace que si on attend 10, 20 ou 30 ans l'occurrence de solutions miraculeuses.
Comment faire ? C'est simple :
- Il faut mettre en œuvre aujourd'hui les technologies non carbonées les plus matures, les plus économiques, notre pays n'ayant pas des marges financières avec sa dette abyssale (2000 milliards, soit plus de 30.000 € par personne ou 120.000 € par famille de deux enfants). Cette dette s'alourdit alors que le déficit de notre balance commerciale a encore été de 62,3 milliards en 2017.
- Il faut s'attaquer aux deux principaux émetteurs de CO2, les transports et le pétrole, les bâtiments et le gaz et le fioul.
Or que proposent la LTECV et le maitre d'ouvrage dans le débat sur la PPE : réduire la consommation d'une électricité décarbonée pour réduire un nucléaire très compétitif et qui génère des exportations, sans présenter un bilan satisfaisant de la LTECV depuis sa promulgation dans les deux secteurs des transports et du bâtiment, dont les contributions aux émissions de gaz à effet de serre restent croissantes ou seulement stables.
Le maitre d'ouvrage et son appui technique l'ADEME ne proposent qu'une poursuite de la politique engagée en se contentant d'acter l'invraisemblance de certains objectifs de la loi et de la PPE précédente, sans modifier la loi et ses objectifs contradictoires.
Il est temps, comme le suggère la Cour des comptes dans son rapport de la semaine dernière, que la gouvernance de la question énergétique et climatique soit reprise par le Président et le Premier ministre, qui ont affirmé la priorité à donner à la lutte contre le changement climatique, et que la LTECV soit profondément remaniée avant de réviser la PPE.
LTECV : Loi pour la transition écologique pour la croissance verte
PPE : Programmation pluriannuelle de l'énergie

Avis n°221
Ajouté par jean-marc ANONYMISé (Biarritz), le 13/04/2018

Rendre obligatoire à court terme les plaques de cuisson par induction et proscrire les plaques résistives voir les vitro-céramiques.

Avis n°252
Ajouté par DOMINIQUE ANONYMISé (MARCOUSSIS), le 22/04/2018

Je saisis cette occasion du débat public sur la PPE, pour apporter ici quelques précisions concernant les affirmations pour le moins hâtives de certains intervenants, manifestement aveuglés par leur combat purement idéologique contre l'énergie nucléaire. Je prends l'exemple de Thomas (Marseille) qui reprend les éternelles contre vérités propagées par quelques ténors de la communication déguisés en vert et largement médiatisés ou par certains journalistes complaisants.
Globalement, le nucléaire en France a été largement bénéficiaire pour l'économie nationale et il a même rapporté beaucoup d'argent à l'état via les généreux dividendes qui lui ont été versés par EDF. Ces dernières années, la situation financière d'EDF est malheureusement difficile (comme celle de la SNCF !) mais ce n'est certainement pas à cause du nucléaire, qui au contraire continue de combler tant bien que mal les déficits générés notamment par d'autres activités qui lui sont imposées. Ainsi, EDF est obligée de racheter à perte la production d'énergie éolienne et solaire par ailleurs prioritaire sur le réseau et largement subventionnée via les taxes que nous payons (vous et moi) sur l'électricité. C'est la fameuse CSPE qui augmente d'ailleurs chaque année à une vitesse fulgurante : elle a doublé ces 5 dernières années ! On a même obligé EDF à poursuivre le versement de dividendes, ce qu'elle a fait bien entendu, en empruntant de l'argent ! Et come ce n'est pas assez, on vient de lui a tordre le bras un peu plus en lui infligeant la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim (2 réacteurs nucléaires de 900 MW), très largement rentables puisque financièrement amorties depuis longtemps. Ubuesque.
Les dangers du nucléaire. Je le résume souvent en une seule question qui pourrait être posée au fameux jeu « qui veut gagner des millions » : « combien de morts provoqués par des accidents nucléaires en France depuis le démarrage des premiers réacteurs nucléaires producteurs d'électricité il y a plus de 50 ans ? Réponse A, B, C, ou D : ZERO ! Amateurs de sang et de larmes, circulez et allez voir ailleurs.
L'uranium. D'abord il faut savoir qu'il n'en faut moins de 8000 tonnes par an pour approvisionner l'ensemble de nos 58 réacteurs nucléaires. C'est une quantité qui peut être transportée par un seul cargo de taille très moyenne. Et cela suffit à alimenter en électricité les 67 millions de français pendant 75 % du temps : qui dit mieux ? Ensuite, notre uranium ne vient pas uniquement du Niger, loin s'en faut (mais c'est une précieuse source de revenus pour ce pays très pauvre, où AREVA (aujourd'hui ORANO) fournit même des soins médicaux gratuits à la population). Il provient également du Canada du Kazakhstan et d'Australie (et plus minoritairement d'autres pays). De plus, ORANO est le troisième producteur mondial d'uranium (avec 14% du marché), via ses propres mines ou ses participations dans d'autres mines. Enfin, l'uranium ne représente que 5% du coût complet de l'énergie nucléaire. Dans ces conditions, parler de dépendance du nucléaire vis-à-vis des importations d'uranium est une véritable tromperie.
Prolongation de durée d'exploitation des réacteurs nucléaires à 60 ans. Il n'existe aucun obstacle technique majeur pour réaliser cette opération. Il s'agit essentiellement d'apporter certaines améliorations destinées à répondre aux nouvelles exigences imposées par les autorités de sûreté. Il faut savoir qu'à ce jour, 89 réacteurs nucléaires américains (dont les 2/3 sont exactement du même type que les nôtres) ont déjà été autorisés à poursuivre leur exploitation jusqu'à 60 ans. Certains exploitants américains de réacteurs nucléaires ont même déposé des dossiers pour demander une prolongation à 80 ans ! Quant aux coûts associés, dits « de grand carénage », ils sont loin d'être aussi « pharaoniques » que voudraient le faire croire les détracteurs du nucléaire : 45 milliards d'euros (Mds€) sur 11 ans, soit 4 Mds€ par an. En fait ces sommes incluent les 3 Mds€ par an investis en moyenne jusqu'à présent pour la maintenance normale des réacteurs. Ces chiffres sont à comparer au chiffre d'affaire annuel d'EDF qui est de 70 Mds€. La vente d'électricité sur 20 ans de la production de 34 réacteurs nucléaires de 900 MWe, c'est au bas mot 250 Mds€ de recettes pour EDF (plus un très gros paquet de Mds€ de taxes diverses et recettes fiscales pour l'état). Vous avez dit « pharaonique » ? Si vous avez de l'argent liquide à placer, ne le mettez pas à la caisse d'épargne : investissez dans le grand carénage !
Démantèlement des réacteurs nucléaires. On entend dire souvent que c'est une opération à haut risque qu'on ne sait pas faire aujourd'hui et qui coûtera des fortunes. Disons le sans détour : tout cela est objectivement faux. Tout d'abord, un réacteur nucléaire arrêté définitivement ne présente aucun risque d'accident une fois que le combustible est extrait du cœur du réacteur et qu'il est transporté vers un entreposage à l'extérieur du site (ce qui est toujours le cas en France). Cela étant dit, il faut savoir que ces opérations de démantèlement, appelées parfois « déconstruction », ne sont pas si complexes que certains veulent le laisser croire (je parle ici de tous les réacteurs de la génération actuelle qui fonctionnent dans le monde). Il faut décontaminer, ce que l'on sait faire de mieux en mieux, puis tronçonner et découper des tuyaux, des bidons, des appareils et composants divers. Il faut aussi casser du béton et conditionner les déchets (faiblement radioactifs, sauf la cuve principale du réacteur). ON SAIT FAIRE ! Rappelons à ce propos que sur les 160 réacteurs nucléaires de puissance qui ont été définitivement arrêtés dans le monde, 17 ont été entièrement démantelés et une cinquantaine de réacteurs sont en cours de démantèlement. En France, de nombreuses installations nucléaires diverses ont été entièrement démantelées et un réacteur à eau pressurisée (type de réacteur qui constitue l'ensemble du parc nucléaire EDF) est en cours de démantèlement (CHOOZ). Le coût ? Ici encore on jette en pâture des chiffres extravagants. La réalité est pourtant simple : autour de 300 millions d'euros par réacteur nucléaire, gestion et stockage des déchets inclus, soit moins de 10% du coût d'investissement initial. Et c'est vraiment bien pesé. En effet, les dépenses pour réaliser ces travaux de démantèlement sont essentiellement constituées par de la main d'œuvre plus ou moins spécialisée. Or, en prenant un coût total, charges incluses, de 50000 € par an et par personne pour une telle main d'œuvre, avec 300 millions d'euros on emploie à plein temps 400 ouvriers pendant 15 ans : de quoi faire du beau travail ! Ces chiffres globaux du coût de démantèlement des réacteurs nucléaires sont largement étayés par le « retour d'expérience » et par les études de tous les organismes internationaux sur le sujet. Point barre.
Enfin la question des fameux déchets radioactifs. Combien ? Le chiffre peut surprendre et il est pourtant IRREFUTABLE : moins de 10 tonnes (oui, DIX TONNES) de déchets « hautement » radioactifs (produits de fission et actinides mineurs) par an. Pour les incrédules, qui ont un minimum de connaissances en calcul, je donne d'ailleurs ici la recette qui permet de retrouver facilement ce chiffre si faible : prenez l'énergie dégagée par une fission (200 MeV), le rendement électrique d'une centrale nucléaire (34% en moyenne), la production électrique annuelle du parc nucléaire français (en gros, 400 TWh), la masse atomique des deux produits de fission créés par la fission (environ 235 g) et vous obtenez 50 tonnes de produits de fission dont seulement moins de 15 % restent radioactifs après 2 ou 3 ans. A vos calculettes ! Ces déchets radioactifs sont intimement mélangés à une matrice vitreuse pratiquement inaltérable dans le temps (même plongée dans l'eau en permanence). Leur « durée de vie » que l'on devrait plutôt rebaptiser « durée de nocivité », n'est que de quelques dizaines de milliers d'années (tout au plus). Cela est à comparer à « l'âge » du milieu géologique (l'argile sédimentaire) dans lequel on va les « enfermer à double tours » à CIGEO : 160 millions d'années. Sûreté pratiquement absolue. Quant au coût du projet, jugé « faramineux », il a été estimé à 25 Mds€ étalés sur 100 ans, ce qui fait 250 Millions d'€/an. Irréfutable vous dis-je. C'est 0,3% du chiffre d'affaire d'EDF. Faramineux, vraiment ?
Pour conclure, je ne résiste pas à l'envie de citer ici une célèbre phrase d'un non moins célèbre savant : « Il est plus facile de désintégrer un atome qu'un préjugé ». Vous l'avez reconnu : c'est Einstein.
S'il vous plait, relativisons.

Avis n°254
Ajouté par Michel ANONYMISé (MESSIMY), le 22/04/2018

La France a été après le 1er choc pétrolier la championne du monde du développement et de l'exploitation de l'énergie nucléaire. Son modèle énergétique a été salué comme une référence par nombre de pays du fait de la standardisation de ses équipements, de la performance économique de son outil de production et de ses qualités environnementales grâce à la réduction importante de la consommation nationale de pétrole et de charbon.

Malgré quelques épisodes tels l'abandon du projet de Plogoff par F.Mitterand en 1981, les gouvernements successifs ont soutenu le développement de cette filière industrielle qui apporte au pays une électricité compétitive tout en diminuant considérablement notre dépendance énergétique et le déséquilibre de la balance du commerce extérieur.
Seuls les idéologues les plus entêtés saluent encore la décision politicienne prise à la fin des années 1990 d'abandonner SuperPhénix, sans justification technique, économique ou environnementale. Les effets négatifs de cette décision se ressentent encore aujourd'hui, laissant la France en queue de peloton des pays avancés dans le développement des réacteurs de IVème génération, loin derrière la Chine, l'Inde ou la Russie.

Quoiqu'il en soit, et malgré une action de plus en plus visible des « écologistes », la France a conservé au fil des années une position de référence au plan de la qualité du service de l'électricité. Pour preuve, ce résultat du baromètre de la compétitivité énergétique des États établi par KPMG et l'Institut Choiseul publié en 2012, qui place la France numéro Un dans un classement de 146 pays pour «la qualité de son électricité, sa disponibilité et son accès». Cette médaille d'or mondiale est «la conséquence d'un parc nucléaire important», selon les auteurs de l'étude.

En dépit de ce résultat très satisfaisant, la majorité parlementaire du dernier quinquennat a jugé utile de prendre le contre-pied de cette politique, aboutissant après un débat public biaisé au vote en 2015 de la Loi sur la Transition Energétique et la Croissance Verte. Certes, il était nécessaire de réfléchir à la politique énergétique de la France et d'en redéfinir certaines orientations, notamment pour mieux maîtriser les émissions de gaz à effet de serre. Il eût été logique dans cet esprit de prendre des mesures fortes pour limiter l'usage des combustibles fossiles, responsables pour l'essentiel des émissions de CO2, méthane et autres gaz à effet de serre.

Les mesures phares de la loi furent en réalité centrées sur la production d'électricité, pourtant déjà décarbonée à 95%. Cherchez l'erreur ! Et sans craindre de dilapider l'argent public, il fut décidé de promouvoir à grand frais le développement des énergies éolienne et photovoltaïque, en espérant qu'elle puisse se substituer à l'énergie nucléaire. C'était oublier (?) qu'on ne remplace pas une source pilotable, garantissant la disponibilité du courant au moment où on n'en a besoin, par une source disponible aléatoirement. Cette erreur de jugement coûte aujourd'hui 5,5 milliards d'euros par an aux usagers, pour une contribution très modeste à la production (environ 5% en 2017) et sans aucun effet sur la maîtrise des émissions de GES. L'objectif de réduction à 50% de la production d'électricité par le parc nucléaire (pourquoi 50% et non 60% ou 40% ?) a depuis été reconnu inaccessible par le gouvernement, soulignant ainsi le caractère utopique de certaines dispositions de la LTECV.

La Programmation Pluriannuelle de l'Energie (PPE) doit être révisée fin 2018, et un Débat Public est engagé depuis le 19 mars, avec la volonté affichée de mettre sur la table tous les enjeux de la politique énergétique. Il est toujours difficile de se remettre en question. La réponse à l'interrogation : « Où en est-on réellement des objectifs prévus dans la LTECV et dans la PPE quant à l'émission de gaz à effet de serre, à la consommation et la production d'énergie ? » n'est clairement pas satisfaisante.

En effet, les résultats du premier Suivi de la Stratégie Nationale Bas-Carbone publiés début 2018 par le Ministère de la Transition écologique et solidaire sont mauvais. Les émissions de gaz à effet de serre augmentent : celles des secteurs « transports » et « bâtiments » dérivent de manière grave, celles du secteur « énergie » augmentent depuis deux ans ! C'est dire la nécessité et l'urgence à réorienter notre politique énergétique.

Le Président de la République a rappelé à plusieurs reprises la priorité qu'il attache à la baisse des émissions de CO2, et revendiqué de façon constante un rôle de premier plan pour la France dans la lutte contre le réchauffement climatique. Puisse l'expérience vécue porter ses fruits et ramener un peu de raison et de cohérence dans les décisions à venir! La prochaine PPE doit en premier lieu donner des objectifs ambitieux et réalistes pour la réduction de la consommation des combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz). C'est là que se trouve le problème central, et non sur la part du nucléaire dans la production d'électricité.

Le Nucléaire est une énergie d'avenir. La consommation d'électricité dans le monde va croître de façon très importante dans les prochaines décennies. Selon l'AIE elle pourrait doubler d'ici 2050, et l'énergie nucléaire sera inévitablement une partie de la réponse, à côté des énergies renouvelables. C'est un marché considérable qui se dessine et pour que la France y trouve sa part, synonyme de création d'emplois et de richesses, elle doit maintenir ses compétences techniques et industrielles en développant sur son sol de nouvelles unités, références à l'export, et accroître son effort de R&D sur les réacteurs du futur.

Gageons que la raison l'emportant sur les idéologies aveugles, l'exemplarité de la France en matière énergétique et de faibles émissions de GES sera préservée par la prochaine PPE. Celle-ci doit acter de manière claire une politique qui s'inscrit dans le prolongement de celle mise en œuvre depuis près de 50 ans pour le plus grand bien des français. L'épisode de ces dernières années apparaîtra alors comme un hoquet de l'histoire !

Avis n°190
Ajouté par Henri ANONYMISé (Paris), le 07/04/2018

Pourquoi la PPE ? C'est pour lutter contre les émissions mondiales de gaz carbonique, le CO2.
En France, une loi a donné comme objectif de réduire à 50 % la part du nucléaire. Ce n'est certainement pas au nom de la sûreté de fonctionnement des réacteurs puisque la France cherche à en vendre à l'étranger. Ce serait, dit-on parfois, pour que notre approvisionnement en électricité ne repose pas sur une seule source. Entend-on vraiment faire reposer la sécurité d'approvisionnement en électricité sur les caprices du vent ou sur le soleil de fin d'après-midi d'hiver ?
Réduire à 50 % la part du nucléaire obligerait à dépenser chaque année, au bas mot, 7 milliards d'euros de plus que sans diminution de la capacité nucléaire , et cela sans diminuer les émissions de CO2. C'est Gribouille !
Or ces 7 milliards d'euros par an, s'ils finançaient du photovoltaïque au Chili, dans le Sahel, en Inde, là où la production coûte 35 € par MWh, produiraient 200 TWh par an (40% de la production française) qui, remplaçant du pétrole, du gaz ou du charbon, éviteraient l'émission de 150 millions de tonnes de CO2 par an.
A budget égal, ne pas éviter l'émission de 150 millions de tonnes de CO2 par an est aussi coupable que de les avoir émis soi-même.
Allons plus loin. Financer des éoliennes et du photovoltaïque dans les pays en développement, c'est aussi participer au développement de ces pays, donc diminuer une pression migratoire. C'est également ouvrir de nouveaux débouchés à une future production française d'éoliennes et de panneaux photovoltaïques au lieu d'implanter chez nous des équipements faits à l'étranger, donc créer des emplois industriels solides car le monde aura grand besoin d'éoliennes et de photovoltaïque.
Le CO2 se rit des frontières. Pour décider de notre politique, voyons donc ensemble le problème du CO2 et celui du développement à l'échelle du monde. Faisons tomber nos œillères franco-françaises !

Avis n°249
Ajouté par Jean-Jacques ANONYMISé (Chatillon), le 22/04/2018

Le réseau électrique français étant déjà fortement décarboné, la transition énergétique vise, à très juste titre, la décarbonation des autres postes de consommation d’énergie, et notamment les transports. La voiture électrique apparaît alors comme une bonne opportunité de décarboner les transports, de valoriser la production des énergies intermittentes et d’améliorer notre balance commerciale. Néanmoins, compte tenu de l’impact environnemental de la production des batteries, et des technologies actuelles, il ne semble pas raisonnable d’électrifier le parc automobile au-delà des grandes villes (le réseau rural étant trop peu dense pour une forme d’énergie qui se stocke moins bien que le pétrole). Un autre moyen de stocker de l’énergie, et de décarboner les transports pour des réseaux moins denses est les biocarburants de deuxième génération. Les biocarburants de première génération, ou biocarburants, consistent à utiliser la partie comestible des productions agricoles pour produire du carburant. Ce qui conduit à détourner la production alimentaire vers la production de carburant, et contribue aux difficultés alimentaires de pays en voie de développement. L’OMS qualifie même ce détournement de « crime contre l’humanité ». Pour des raisons éthiques, il me semble urgent d’abandonner cette pratique, qui ne produit d’ailleurs que très peu d’énergie si l’on compte l’ensemble de son cycle de vie. Les biocarburants de deuxième génération eux, utilisent la partie non comestible de la plante, pour produire du carburant, à partir d’une autre source d’énergie. Ils permettraient donc de stocker la production des énergies intermittentes, et de remplacer nos importations de pétrole. Ce type de stockage doit être développé et remplacer les biocarburants actuels de première génération.

Avis n°61
Ajouté par Tony ANONYMISé (Nantes), le 20/03/2018

Le pic de pétrole conventionnel a été atteint en 2006. Désormais il reste moins de 50 ans de pétrole exploitable sur Terre. Heureusement il existe un successeur à la mobilité pétrole : la mobilité électrique. Cette dernière a un avenir radieux, cela ne fait aucun doute. Pourtant, nous devons nous interroger sur les technologies de la mobilité électrique de demain. Aujourd'hui ce sont les batteries au lithium qui équipent les voitures électriques avec nos fiertés nationales que sont la ZOE de Renault et la BlueCar de Bolloré. Mais les réserves de lithium sont limitées et on risque de rapidement rencontré un « pic du lithium » là aussi économiquement dévastateur... Les batteries au lithium sont parfaitement adaptés pour l'électronique portable mais elles le sont beaucoup moins pour les véhicules.

Il existe pourtant une autre technologie dont on entend encore trop peu parlé en France : la pile à combustible. Il s'agit simplement d'une « pile » qui a besoin d'être rechargée non pas électriquement comme une batterie, mais chimiquement par l'ajout d'un combustible qu'est l'hydrogène. En réagissant avec l'air par l'intermédiaire de la pile à combustible, l'hydrogène produit de l'électricité, de l'eau... et rien d'autres ! Donc ZERO pollution, ZERO CO2. Et fabriquer de l'hydrogène est quelque chose que l'on sait faire depuis le XIXème siècle en cassant la molécule d'eau grâce à de l'électricité (électrolyse de l'eau). Et de préférence de l'électricité renouvelable !

L'Allemagne et le Japon ont misé sur cette technologie. L'Allemagne produit de l'hydrogène par électrolyse de l'eau directement au pied des éoliennes et des panneaux solaires. Hydrogène ensuite acheminé vers des stations services qui peuvent approvisionner des véhicules à pile à combustible. Honda travaille dessus, Toyota travaille dessus et de plus en plus de monde s'y intéresse. L'Allemagne veut que 100 % de ses stations services fournissent de l'hydrogène pour 2030. Le Japon construit des villes à hydrogène produit à partir d'ENR. Le Qatar pense déjà à l'après pétrole et va produire dans les prochaines années de l'hydrogène en masse via de nombreuses centrales solaires. Le tout sans polluer. La France ne peut pas passer à côté. La France NE DOIT PAS passer à côté. L'hydrogène est le vecteur énergétique de demain qui va naturellement s'imposer. Ne pas y prendre part, c'est refuser l'innovation énergétique et la France ne peut pas se le permettre.

Avis n°78
Ajouté par Thibault ANONYMISé (LIMOGES), le 23/03/2018

Il serait bon de ralentir les efforts et les investissements prévus dans le nucléaire et notamment pour le "Grand Carennage" et réorienter ces sommes vers la R&D du stockage de l'électricité par des moyens renouvelables et non polluants.

Pages