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Le forum de discussion

Du 19 mars au 30 juin 2018, ce forum permet à chacun de donner son avis sur la PPE ou sur le débat public lui-même. Tous les avis sont rendus publics et ouverts aux commentaires. Ils seront pris en compte par la commission lors de la rédaction du compte rendu du débat.

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Avis n°206
Ajouté par alain ANONYMISé (CHAMARET), le 11/04/2018

Respect des engagements de la COP21, action majeure et prioritaire à inscrire dans la PPE. Rappelons qu'il ne faut pas confondre : "Transition énergétique" et "Transition électrique". La majeure partie de l'énergie est consommée dans le secteur des transports et du thermique du bâti soit environ 75% de la consommation de l'énergie finale. L'énergie électrique consommée ne représente que 25% de la consommation de l'énergie finale (18% dans le monde). En France, l'énergie électrique est décarbonée à 96% grâce à l'énergie nucléaire, à l'énergie hydraulique et aux ENR. Il est impératif de réduire les énergies carbonées consommées essentiellement dans les secteurs du transport et du thermique du bâti et d'éviter au maximum d'utiliser des énergies fossiles dans la production d'électricité. Le respect des engagements de la COP 21, limiter à 2°C l'élévation de la température de l'atmosphère et diviser par 4 la quantité de CO2 produite entre 1990 et 2050, revient donc à se concentrer en priorité sur la décarbonatation maximale des 75% de la consommation de l'énergie finale. Le bon challenge est ainsi de s'attaquer aux 75% indiqués ci-dessus, par exemple, en améliorant l'isolation des bâtiments et le transfert d'énergie carbonée de plus en plus en énergie décarbonée des transports. Le recours à l'éolien et au solaire apporte peu puisque notre production d’électricité est largement décarbonée grâce au nucléaire et à l'hydraulique. En conclusion, il vaut mieux orienter les dépenses publiques sur les progrès à faire sur les bâtiments et les transports plutôt que subventionner des énergies qui apporteront très peu au bilan carbone de la France.

Avis n°5
Ajouté par Gwenael ANONYMISé (LEZARDRIEUX), le 19/03/2018

Je souhaite proposer cette étude déjà ancienne mais en cours d'actualisation pour une nouvelle publication l'an prochain : http://www.udb.bzh/wp-content/... (pdf). Elle ouvre des pistes de réflexion pour une transition énergétique en Bretagne. (il faut bien commencer quelque part et de manière décentralisée de préférence). Il est certain que les technologies pour la transition énergétique existent à l'heure actuelle, encore faut-il décider de les mettre en oeuvre de manière volontariste. L'heure est désormais au déploiement mais pour cela il faut allouer à la démarche des moyens conséquents et si les budgets publics sont insuffisants, il faudra inciter des acteurs privés à s'y engager.

Avis n°4
Ajouté par 2394 (Paris), le 19/03/2018

Avis adressé à la CPDP dans la phase préparatoire du débat le 5 mars :

La politique énergétique de l’électricité d’un pays comme la France ( le mix énergétique de la production d’électricité) ne peut pas s’élaborer sans un minimum d’objectifs communs avec d’autres pays européens et notamment tous ceux qui sont interconnectés par le réseau aux postes frontières. Ces objectifs communs à minima doivent couvrir les points suivants : sécurité électrique du réseau dans toutes les circonstances climatiques et de consommation dans l’année, réduction significative des GES dûs à la production d’électricité, recherche d’un équilibre raisonnable entre import/export d’électricité entre pays, fixation d’un prix juste et significatif de la tonne de CO2 émise par le secteur électrique servant à équilibrer les prix du marché de l’électricité. Sans un minimum de points communs, on peut arriver à une aberration, déjà mesurable en Europe. Par exemple : l’Allemagne étudie pour la production électrique des scénarios à 100% ENR dont une majorité d'ENRi (le « i » signifiant intermittents). Avec une telle hypothèse, ce sont les autres pays connectés ou pas (circulation des flux d’énergie au sein de l’Europe) qui sont contraints de pallier les insuffisances de la production d’ENRi quand le vent ne souffle pas où sans soleil ,pour la sécurité du réseau. Avec une telle hypothèse le marché de l’électricité est totalement désorganisé avec un prix bas dû à la surproduction des ENRi (électricité largement subventionné) à un moment où la demande peut être faible, obligeant les autres pays à arrêter les moyens pilotables. Or le constat aujourd’hui, est que chaque pays élabore son scénario sans tenir compte des autres. Et ce ne sont pas les objectifs contradictoires de la politique de l’Energie de l’UE qui peuvent aider.

Les objectifs actuels de la PPE sont eux aussi contradictoires et insuffisants pour ce qui concerne la production d’électricité. Développer les ENRi en réduisant la part du nucléaire est un non-sens technique et scientifique : On augmente l’intermittence en supprimant une énergie bas carbone, et pilotable. Aller dans ce sens conduira à terme à construire des centrales au gaz, plus émettrices de CO2 que le nucléaire pour pallier l'intermittence. L’objectif de la PPE doit aussi être la recherche de l’optimum économique pour le coût payé par le consommateur en ce qui concerne sa facture d’électricité. La PPE est muette sur ce point. On va tout droit à une augmentation de la CSPE (Contribution au Service Public de l'Electricité) sans limite pour subventionner l’éolien, notamment l’éolien offshore, et le photovoltaïque. La réserve pour le pic de consommation doit être constituée avec des moyens pilotables en toute circonstance.

Le gouvernement a déjà dit que la réduction du nucléaire à 50% en 2025 était « intenable », modifier votre dossier de presse. Une fois pour toutes parle-t-on de 50% en puissance installée (en MW) en France où en production (TWh) annuelle. Ce n’est pas la même chose.

Le nucléaire étant modulable, il est plus prudent de garder le nucléaire actuel qui s’adaptera à la demande.

Avis n°205
Ajouté par Philippe ANONYMISé (Poitiers), le 11/04/2018

Le débat actuel se concentre comme toujours sur le nucléaire et notoirement sur la date d'atteinte d'un seuil de 50% ! Mais cette logique n'a aucun sens puisque le nucléaire est là et qu'il n'émet pas de C02 ! Il faut donc inverser la logique et poser la question en ces termes : "comment créer les conditions d'une véritable émergence de la transition énergétique face aux freins puissants de toute nature qui la neutralise (acceptation sociétale, démographie, échec répété sur l'efficacité énergétique...) ?". La part du nucléaire baissera mécaniquement au rythme de la montée en puissance de l'éolien terrestre et off shore, du photovoltaïque et surtout, de la vraie rupture attendue, non cosmétique, sur le champ de la baisse des consommations !

Avis n°202
Ajouté par Françoise ANONYMISé (IGNY), le 10/04/2018

J'ai lu attentivement l'étude produite par UFC Que choisir et je suis étonnée que cette association pour laquelle j'ai le plus grand respect puisse faire paraître une étude aussi peu rigoureuse. Le raisonnement et donc les conclusions sont totalement erronés.

Le raisonnement est basé sur la corrélation entre les variations du prix de gros et la variation de la production nucléaire. Il est constaté que quand les prix sont bas, la production nucléaire est plus faible et la conclusion est qu'EDF manipule le marché au détriment des consommateurs.

Tout d'abord, le constat est fait sur le marché spot "J-1" qui n'est pas représentatif de l'ensemble du marché de gros puisqu'il représente moins d'un quart de la consommation française. Par contre, c'est sur ce marché qu'EDF vend la majorité de la production des renouvelables intermittentes dont la variabilité ne permet pas la vente à terme.
En pratique, ce sont la quantité d'intermittentes et le niveau de la consommation qui fixent le prix du marché spot "J-1".

Ces ENR intermittentes sont proposées sur le marché à prix très bas, bien inférieur à celui du nucléaire car ils sont directement financés par les consommateurs à travers la CSPE.

Les autres productions dont le nucléaire viennent compléter pour obtenir l'équilibre entre les offres et les demandes sur le marché. Ceci explique la corrélation indirecte entre production nucléaire et prix bas : lorsqu'il y a du vent, les prix sont bas et la production nucléaire est relativement basse. Aucune manipulation de la part d'EDF, c'est le marché qui commande...

Le CREDEN (Université de Montpellier) a réalisé une remarquable étude sur le coût de l'injection des ENR sur le marché. Elle met en évidence deux effets :
- l'effet volume (moins d'énergie est vendue)
- l'effet prix (baisse des prix de vente)
Ces deux effets pénalisent gravement les producteurs et ont amené les différents Etats de l'UE à prendre des mesures de soutien à leurs parcs pilotables (garanties de capacité en France).

L'étude est disponible sur le site du CREDEN
http://www.creden.univ-montp1.fr/fr/publications.html

Avis n°201
Ajouté par Sylvie ANONYMISé (Paris), le 10/04/2018

Notre époque, nous dit-on, se préoccupe d'écologie, notre président se veut d'ailleurs un ardent défenseur du climat et donc, dans cet esprit, on a supprimé les trains de nuit avec pour alternative l'avion ou le bus. Que faut-il comprendre ? Nous avons en France un savoir faire dans le ferroviaire. Pourquoi ne pas être innovateur dans la construction d'une nouvelle génération de wagons de nuit moins coûteux à entretenir, plus sains grâce aux nouveaux matériaux (fruits d'une innovation souvent française) ? Le marché du train de nuit existe, on ne peut pas installer des LGV partout et le train permet de desservir plusieurs territoires à la fois alors que l'avion relie un point A à un point B avec souvent un parcours du combattant pour aller ou quitter A et B. Que dire du développement du bus, il n'est plus diesel donc dangereux depuis qu'il est équipé du WIFI ?

Avis n°200
Ajouté par 2703 (BAGNOLS-SUR-CEZE), le 10/04/2018

Beaucoup de personnes dénigrent le nucléaire avec des comparaisons hasardeuses comme Tchernobyl et autres. Il est vrai que le risque zéro n’existe pas et ceci dans n’importe quel domaine. Il y a toujours un risque. Par contre, dans les débats, on voit peu souvent apparaitre la question fondamentale : Par quoi remplacer le nucléaire pour que la production soit correcte et que le prix reste bas ? Certains disent par des éoliennes, mais tout le monde vous dira que c’est mieux chez le voisin, que sa dénature des sites, que cela perturbe des oiseaux, etc. D’autres diront des barrages, mais là aussi, cela dénature des sites, les impacts sont énormes par les lacs artificiels, etc. Le charbon et le pétrole sont des sources extrêmement polluantes et ce sont des énergies fossiles. Les centrales thermiques solaires coûtent encore trop cher malgré d’énormes progrès. Pour rester dans le solaire, les panneaux photovoltaïques n’ont peu ou pas de filière de recyclage (écologique ?). Il manque la géothermie qui n’est pratiquement jamais évoquée. Nous savons forer dans des conditions extrêmes pour le pétrole, mais pas pour la géothermie et envoyer de l’eau se réchauffer dans les profondeurs et produire de l’énergie. C’est certainement trop cher là aussi. Bref, au final on fait quoi ? Quitte à me répéter, c’est toujours mieux chez les autres. Beaucoup de maires vous diront les difficultés auxquels ils sont confrontés. Pour le moment, le nucléaire rend l’énergie électrique abordable. La gestion est certainement perfectible, comme les autres énergies, mais vu la demande en forte progression, c’est encore la solution la moins pire et nous sommes autonomes.

Avis n°130
Ajouté par Serge ANONYMISé (Abondant), le 28/03/2018

Si les moyens de production électriques s'avèrent insuffisants par rapport à la demande, graduellement les conséquences seront l'augmentation des importations (diminution de l'indépendance nationale avec des pays voisins qui peuvent être dans une situation similaire), l'explosion des prix (injustice sociale et verrou pour le développement industriel), la dégradation de la qualité de fourniture (non maintien de la fréquence électrique avec dégradation des appareils des usagers), des blackouts répétés (crise sociale et économique)... Pour éviter cela, l'estimation du volume des moyens nécessaires doit être anticipée, c'est le but de la PPE, mais elle doit aussi prévoir des marges de sécurité et des majorants permettant la réindustrialisation du pays et la diminution des inégalités sociales si les décideurs politiques le veulent. Le manque est pire que l'excès.
Les trajectoires RTE non robustes
Le gouvernement, dans son DMO, se réfère aux scénarios Ampère et Volt de RTE. Ceux-ci ne sont pas acceptables comme référence car ils définissent deux trajectoires de consommation électrique non encadrantes, d'ici 2035. Ces trajectoires considèrent des hypothèses, discutables et non totalement publiées, pour définir ces deux lignes de la demande électrique. RTE calcule des marges de sécurité pour la production mais pas pour la demande. Alors que l'électromobilité et la digitalisation sont à l'ordre du jour, RTE fait l'hypothèse que cet accroissement de la demande sera compensé par des ruptures technologiques hypothétiques et ne considère pas l'impact du développement du ferroviaire et des fabrications liées à la transition énergétique. Il est aussi à noter que les scénarios 2035 de RTE publiés en 2017 dans le même rapport que le bilan prévisionnel 2025 ne sont pas de même nature.
Divers autres scénarios ont été publiés ou circulent.
Il y a d'abord les scénarios (AME et AMS2+) de la Direction générale de l'énergie et du climat (DGEC) du ministère qui devaient être mis à jour mais n'ont pas été, à ce jour, du tout publiés. Les calculs sous-jacents des versions antérieures n'ont d'ailleurs pas été intégralement publiés, ce qui pour des scénarios officiels est un problème en soi. On peut quand même constater que des hypothèses considérées pour la consommation électrique dans ces scénarios diffèrent de celles retenues par RTE, ce qui souligne la nécessiter de rajouter des marges sur la demande aux scénarios RTE (ce que semble avoir fait EDF).
Ensuite, il y a le scénario ADEME 2050 qui reprend nombre d'hypothèses comportementales et décroissantes du scénario négaWatt© que je considère socialement ni souhaitables, ni réalistes et qui impliqueraient beaucoup de coercition pour que la population rentre dans le cadre. Dans le volet moyens de production, dans lequel l'ADEME parle d'ENR à 100% en 2050, l'agence a fait une étude, dixit, « ex-nihilo », c'est-à-dire sans tenir compte du parc existant. Elle ne tient pas compte, non plus, de la limite d'intégration des énergies renouvelables intermittentes (ENRi) dans son mix.
Ils existent aussi des scénarios universitaires, comme celui de l'ANCRE, qui ont le méritent d'être totalement publiés.
Chiche, retravaillons les scénarios considérés
Dans le DMO, il est écrit « Le gouvernement sera à l'écoute des retours du public sur les variantes de ces scénarios qui permettraient d'atteindre les objectifs de la politique énergétique ». Premièrement, on verra s'il tient parole et si le présent débat public permettra d'ajouter des marges de sécurité. Deuxièmement, les objectifs de la loi TECV de 2015 sont incompatibles entre eux (sécurité d'approvisionnement, prix de l'énergie compétitif, lutte contre l'effet de serre, baisse du nucléaire à 50 %, cohésion sociale, lutte contre la précarité énergétique...) et donc il va falloir choisir.

Avis n°196
Ajouté par Dominique ANONYMISé (Vannes), le 09/04/2018

Nous voulons avoir bonne conscience en installant des énergies renouvelables type photovoltaique mais :
1/ le recyclage de ces panneaux est très polluant... pourquoi personne n'en parle ? Etonnamment l'impact carbone n'est pas si bas qu'on ne le pense.
2/ il serait un comble d'acheter les panneaux en Chine (très gros pollueur) et du coup couper toute la chaine des emplois en France !

Avis n°197
Ajouté par Jean-Louis ANONYMISé (TORTEZAIS), le 09/04/2018

3 mesures générales pour réduire notre consommation d'énergies :
1. Promouvoir l'usage de l'électricité dans les transports.
2. Instituer une taxation progressive lors de l'achat des biens, en fonction de leur énergie grise et de leur consommation d'énergie à l'usage.
3. Promouvoir l'isolation sous vide, qui isole environ 8 fois mieux que les isolants courants, pour moins de 3 cm d'épaisseur, pour les bâtiments, et aussi pour les réfrigérateurs, congélateurs et chambres froides.

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