Continuons à débattre de l’incinération

Publié par CPDP - CPDP le 12 octobre 2009

La CPDP a résumé les principaux enseignements de la réunion thématique du 7 octobre. Cette réunion portait sur les avantages et inconvénients de l’incinération comme mode de traitement principal de l’agglomération parisienne, les risques éventuels pour la santé publique et les alternatives.

 

Ce document est soumis à vos commentaires jusqu’au 26 octobre. Pour cela, cliquez sur l’image ci-dessous, sélectionnez un passage du texte avec votre souris, puis cliquez sur "Ajouter" dans la colonne de gauche. La CPDP prendra en compte vos commentaires avant de publier une version finale de ce document, qui sera intégré au compte-rendu final du débat.

 

Enseignements du débat
Les enseignements de la réunion du 7 octobre

 

Les extraits vidéo et les présentations des intervenants sont disponibles ICI. Le verbatim et sa synthèse seront publiés prochainement.


Nous pouvons continuer à débattre sur ce blog de la place de l’incinération dans le traitement des déchets en France. Lors de la première table ronde, des comparaisons entre la France et d’autres pays Européens ont été présentées sur les parts respectives d’incinération, de recyclage/compostage et de mise en décharge. Les résultats sont très contrastés en fonction des intervenants. En témoignent l’intervention de Frank Noulin (France Nature Environnement, FNE), en réaction à la comparaison Européenne préalablement présentée par Luc Valaize (Syndicat national du traitement et de la Valorisation des Déchets Urbains et assimilés, SVDU).

 

Extrait de l’intervention de Luc Valaize, SVDU

 

Extrait de l’intervention de Frank Noulin, FNE

 

L’incinération est-elle une énergie renouvelable ? Là encore, les réponses des intervenants s’opposaient. Sébastien Lapeyre du CNIID (Centre National d’Information Indépendante sur le Déchets) a interpellé le SYCTOM sur ce sujet.

 

Question du CNIID au SYCTOM: l’incinération, une énergie renouvelable ?

 


Autre fait marquant de la réunion: la question de Chantal Duchene, adjointe au maire d’Ivry, qui porte sur la modularité des fours prévus par le SYCTOM pour le projet de nouveau centre de traitement. Le SYCTOM a apporté de premiers éléments de réponse, qu’il a complétés au cours d’une de ses interventions lors de la première table ronde.

 

Question de Chantal Duchene et la réponse du SYCTOM

 

Intervention de Didier Fournet, SYCTOM

 

L’impact sanitaire de l’incinération est une préoccupation majeure des citoyens et en particulier des riverains des centres d’incinérations. Que penser des études réalisées, des évolutions technologiques et des normes qui régissent l’incinération aujourd’hui ? Deux interventions illustrent ces questions: celle de Pascal Empereur-Bissonnet de l’Institut National de Veille Sanitaire (INVS) sur l’incidence des cancers à proximité des incinérateurs, et la réaction du Professeur Narbonne, professeur de toxicologie à l’Université de Bordeaux, ancien opposant à l’incinération. Quelles conclusions en tirer pour le centre de traitement des déchets d’Ivry/Paris XIII proposé par le SYCTOM ?

 

Intervention de Pascal Empereur-Bissonnet, Institut National de Veille Sanitaire (INVS)

 

Intervention de Jean-François Narbonne

 


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4 réponses à “Continuons à débattre de l’incinération”

  1. CPDP CPDP dit :

    Suite à la réunion du 7 octobre, Monsieur Valaize, président du syndicat de valorisation et de traitement des déchets urbains, nous a fait parvenir les documents et commentaires suivants :
    —————————————————————————————————
    Comme suite à la réunion publique du 7 oct, je vous prie de bien vouloir trouver ci-joint :

    - un communiqué de presse du SVDU qui rappelle l’histoire de la taxe sur l’incinération en Suède, avec les liens internet indiqués à l’intérieur

    - le communiqué de presse Eurostat de mars 2009 dont sont tirés les chiffres de mes 2 transparents d’inter-comparaisons entre les pays Européens présentés en réunion publique

    - le calcul de l’impact (positif) en CO2 du site actuel d’Ivry (justification des 47,7 kg de CO2 évités par tonne d’OM présenté le 7 oct en réunion publique). Sur ce point, je réitère ma remarque faite le 7 oct d’un besoin urgent de disposer d’une méthode de calcul de l’impact des GES partagée par tous (ONG, professionnels, pouvoirs, publics,…).

    Luc Valaize
    Président du SVDU
    Directeur Général
    Groupe TIRU
    —————————————————————————————————

  2. Connan Anne Connan Anne dit :

    Pourquoi le débat n’est-il pas retranscrit intégralement?
    Il manque les interventions très intéressantes de Monsieur Cicollela ( qui nuançait les propos de l’INVS et de Biotox) et de Didier Torny ( qui replaçait les mises aux normes des incinérateurs dans la pratique française . Est-ce une censure?
    Merci pour une réponse.
    Anne Connan

  3. Connan Anne Connan Anne dit :

    Toutes mes excuses: elles y sont!
    Mais il faut cliquer sur « ICI » plus haut dans la page pour les avoir.
    Il doit y avoir un bug quelque part.
    Anne Connan

  4. SYCTOM SYCTOM dit :

    Le document « les enseignements de la réunion thématique du 7 octobre » fait la synthèse des débats qui ont eu lieu sur le thème de l’incinération. Il reprend le déroulement de la réunion.

    Le document est découpé en trois parties : « des positions contrastées », « des interrogations sur le projet » et « les effets de l’incinération sur la santé publique ». On peut s’étonner d’un certain déséquilibre engendré par la troisième partie du document qui reprend le titre de la deuxième table ronde et relate ce qui s’est dit pendant cette table ronde. En effet, la première table ronde de la réunion, intitulée « L’incinération avec valorisation énergétique constitue-t-elle une alternative aux énergies fossiles ou doit-elle être limitée ? » n’est pas traitée de la même façon que la deuxième table ronde puisque les interventions qui y ont eu lieu sont relatées à travers les parties « des positions contrastées » et « des interrogations sur le projet ».

    De plus, ces deux parties ne relatent pas toutes les interventions, notamment celle du SYCTOM qui a présenté l’adaptabilité de ses installations à une évolution des quantités de déchets. Cette question avait été posée au SYCTOM par la CPDP (« Comment le centre d’Ivry/Paris XIII et l’ensemble des installations du Syctom pourraient-elles s’adapter à une baisse du gisement de déchets ? Quelle implication pour le chauffage urbain ? », extrait du programme de la réunion du 7 octobre), et a donné lieu à une présentation, au même titre que celle sur le projet en début de réunion. La présentation actuelle des éléments de réponse apportés par le SYCTOM sur ce sujet laisse supposer que le SYCTOM a répondu à une question du public et non qu’il a fait une présentation de l’adaptabilité possible de ses installations (« Une participante s’interroge sur l’éventuelle absence de modularité que provoquerait le choix de construire 2 fours seulement ; le Syctom répond que c’est le manque de place qui a justifié ce choix et que le site d’Ivry, en cas de meilleurs résultats de prévention, pourrait aisément baisser la charge des fours (jusqu’à 30 à 40% de baisse possible). En fonction de la demande énergétique, il pourrait accueillir de la biomasse (notamment des bois usagés) comme combustible en complément des déchets si ceux-ci s’avéraient insuffisants. Le Syctom affirme sa volonté de dimensionner le site au strict besoin des habitants […] », extrait des enseignements de la réunion du 7 octobre).

    Dans la partie « des positions contrastées », la position de SVDU sur l’impact écologique de l’incinération aurait pu être développée, au même titre que les positions du CNIID ou d’ATTAC. Dans le document, la position de SVDU est en effet résumée à « elle a un bilan carbone favorable » (extrait des enseignements de la réunion du 7 octobre). Son argumentation n’a pas été reprise dans les enseignements de la réunion, alors que celles du CNIID ou d’ATTAC l’ont été (« pour les observateurs (CNIID), associations (ATTAC) et certains membres du public, l’incinération émet des GES, produit des mâchefers (dont la toxicité fait débat), ne produit pas une énergie verte et demeure un pis-aller, le véritable objectif étant la réduction des déchets ; ils craignent que la poursuite de cet objectif ne soit freinée par la promotion de l’incinération (CNIID) », extrait des enseignements de la réunion du 7 octobre). Ainsi, le document aurait pu développer l’argumentation du SVDU, sur la base du verbatim de la réunion (« je suis prêt à vous montrer ce soir que l’usine actuelle d’Ivry a un bilan favorable sur les gaz à effet de serre. […] il faut aussi compter le CO2 évité. Il est évité de trois manières à Ivry :
    • D’abord à chaque tonne vendue de chaleur à la CPCU, sinon on aurait eu un CO2 d’énergie fossile de remplacement, le mixte de l’ADEME par exemple ;
    • A chaque kilowattheure vendu sur le réseau EDF, il y a aussi un impact CO2 favorable ;
    • Sur tous les métaux et matériaux recyclés derrière l’incinération, il y a aussi un impact favorable. »).

    De plus, lors de la réunion SVDU a précisé que incinération et recyclage ne s’opposent pas puisqu’au niveau des autres pays européens, les pays qui incinèrent le plus sont aussi ceux qui trient et recyclent le plus (« Je suis resté bouche bée, donc les pays les plus verts en Europe incinèrent plus que la France. Le même transparent pris sous un autre angle montre que chacun des pays de gauche (les pays les plus verts) qui incinèrent le plus en Europe sont ceux qui trient et qui recyclent le plus. », extrait du verbatim de la réunion du 7 octobre).

    Par ailleurs, face à la position de France Nature Environnement (« qu’il y ait un effet pervers à coupler incinération et réseau de chaleur : on sera moins ambitieux à prévenir et recycler si on a cet argument », extrait des enseignements de la réunion du 7 octobre), le document aurait pu reprendre la réponse du SYCTOM (« Je suis d’accord avec ce qui a été dit sur la nécessité, en particulier pour les collectivités locales, d’inciter constamment les habitants à développer le geste de tri, même faire preuve de toutes les précautions pour diminuer les quantités de déchets à traiter. Nous essayons d’y contribuer au niveau du Syctom, en lien avec les collectivités, en particulier sur la collecte sélective, que nous subventionnons. Concernant la prévention, les 5 % que vous évoquez sont effectivement indiqués dans le dossier de synthèse. Ce volume prend en compte les politiques de prévention et les hypothèses démographiques du territoire du Syctom. Pour autant, nous avons la volonté de dimensionner et de donner un signe fort à destination des habitants des collectivités que ce projet Ivry – Paris-XIII correspond à un strict besoin, prenant en compte les effets attendus des politiques publiques de prévention. Très concrètement, aujourd’hui, le bassin versant produit 411 kilos par habitant ; demain, nous préconisons avec ce projet de ramener à 318 kilos par habitant à traiter, soit environ 24 ou 25 % de moins.», extrait du verbatim de la réunion du 7 octobre).

    En ce qui concerne les questions et interventions du public, les noms des intervenants ne sont pas toujours précisés, alors qu’il s’agit le plus souvent d’acteurs associatifs et qui sont, pour certains, intervenus en tribune. Ainsi, pour la question de la visibilité du panache par exemple, il est écrit que « plusieurs voix défendent la visibilité du panache » (extrait des enseignements de la réunion du 7 octobre). Le document aurait dû préciser l’identité de ces intervenants, à savoir Francis Verillon (Association Tam-Tam) et Didier Torny (sociologue à l’INRA). Sur la modularité du centre de traitement, il est écrit qu’une « participante s’interroge sur l’éventuelle absence de modularité que provoquerait le choix de construire 2 fours seulement » (extrait des enseignements de la réunion du 7 octobre). Il s’agit en fait de Chantal Duchêne, conseillère municipale d’Ivry-sur-Seine. De même, dans le paragraphe sur « les effets de l’incinération sur la santé publique », il est écrit « une association fustige l’absence de recul pour conclure sur les risques de cancer induits par les incinérateurs modernes, et sur la contribution des différentes substances émises responsables des cas de cancers, ainsi que l’absence de données pour déterminer qu’il n’y a qu’un risque faible pour les incinérateurs modernes. » (extrait des enseignements de la réunion du 7 octobre). Cette intervention est celle de Jörg Adamczewski, de l’association Les Amis de la Terre. Enfin, il est précisé qu’une « autre » (sous-entendu association) « se dit frappée de l’absence de la question des dioxines et furanes bromées qui sont à prendre en considération au même titre que les dioxines chlorées, sans oublier le cadmium et les particules. » (extrait des enseignements de la réunion du 7 octobre). Cette intervention est celle d’André Cicolella, membre du Réseau Environnement Santé, et participant en tribune.

    Enfin, dans la partie « les effets de l’incinération sur la santé publique », on peut s’étonner de ne pas voir apparaître les interventions de Nadine Frery de l’InVS et de Marine Saint-Denis, du cabinet Bio-Tox, en réponse à l’intervention d’André Cicolella sur la question des dioxines et furanes bromées. Ainsi, le document aurait pu reprendre leurs interventions, sur la base du verbatim de la réunion : « Nous n’avons pas étudié les polybromés, car c’est une problématique assez récente, mais nous nous y intéressons dans un cadre beaucoup plus large que l’incinération. Effectivement, les polybromés se retrouvent beaucoup dans les produits informatiques, il n’y a pas que l’incinération d’ordures ménagères qui est la cible. », « Une précision pour les polybromés, les retardateurs de flammes, une étude de l’ADEME de 2008 a été réalisée avec des mesures à l’émission autour de trois sites d’incinération français. Ils ont des concentrations extrêmement faibles pour un site et non détectées pour les deux autres sites. Je pense que le rapport doit être téléchargeable sur leur site. »