La CPDP a résumé les principaux enseignements de la réunion thématique du 1er octobre. Cette réunion portait sur les effets des actions de réduction du volume des déchets et d’amélioration quantitative et qualitative du tri sur le gisement de déchets du Syctom.
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Les extraits vidéo complets, les présentations des intervenants, le verbatim de la réunion et sa synthèse, sont disponibles ICI.
Parmi les faits marquants de la réunion qui nous invitent à poursuivre le débat en ligne, nous pouvons citer Francis Chalot, consultant en prévention des déchets, qui rappelle qu’une multitude d’actions est possible pour réduire la quantité de déchets, et qu’elles impliquent un grand nombre d’acteurs: citoyens, industriels, grande distribution, organismes de recyclage, collectivités locales, etc. Les efforts de chacun d’entre eux sont salués, mais le public continue de s’interroger sur les raisons qui pourraient les empêcher d’aller plus loin. On peut citer pour exemple la question de Chantal Duchene, adjointe au maire d’Ivry, adressée aux industriels: pourquoi ne pas indiquer sur l’emballage la poubelle à laquelle un produit est destiné ?
Question de Chantal Duchene
Le débat s’inscrit de manière plus spécifique en Ile-de-France. Il est donc l’occasion de nous interroger sur l’ambition des politiques de prévention, d’amélioration du tri et du recyclage en région Parisienne, ce qui faisait l’objet de la seconde table ronde. A ce sujet, nous pouvons mettre en perspective l’intervention de Dider Dely qui présente les actions menées à Paris et celle de Mathieu Hestin qui introduit le cas, considéré comme exemplaire, de la ville de Vienne. Quelles politiques de prévention pouvons-nous mener en Ile-de-France ?
L’exemple de Vienne (Autriche): Mathieu HESTIN – BIO Intelligence service
Didier DELY – Ville de Paris
Enfin, nous pouvons rappeler que la réunion thématique avait pour objectif d’apporter un éclairage sur les politiques de prévention, et d’évaluer leur impact sur le projet du SYCTOM. Quel sera l’impact de ces politiques de prévention sur le volume de déchets à traiter en 2020, 2030 et 2040 ? Comment les prendre en compte dans le dimensionnement du nouveau centre de traitement qui a soumis au débat ? Telles étaient les interrogations relayées auprès du SYCTOM en fin de réunion. Continuons à en débattre sur ce blog.
Questions des internautes et de la Commission relayées auprès du SYCTOM
Tags : réduction, tri-recyclage
Le plan prévention des déchets de Paris estime à 3000 tonnes de plastique la prévention de déchets que permettrait la consommation d’eau du robinet par 25 % de ceux qui boivent de l’eau en bouteille. De la publicité a été faite dans ce sens à Paris et en banlieue (SEDIF). Mais, depuis deux ans, des sociétés ont fait de la publicité dans le métro et la presse contre l’eau du robinet (polluée, venant des WC, etc). Quelle réaction dans les communes du SYCTOM face à ce dénigrement ?
Un effort est il fait pour éviter les déchets d’aliments non consommés ?
Le document « les enseignements de la réunion thématique du 1er octobre » fait la synthèse des débats qui ont eu lieu sur le thème de la prévention et du recyclage. Il donne des informations objectives et chiffrées sur le nombre de participants, le nombre de questions posées, le déroulement de la réunion, et revient sur les idées importantes évoquées. Il offre, par ailleurs, une place aux réponses du SYCTOM formulées lors de la réunion.
En ce qui concerne les « idées clés » de la réunion, on peut noter une certaine exhaustivité puisque le document reprend beaucoup d’interventions formulées lors de la réunion publique. Cependant, on peut s’étonner de ne pas voir apparaître l’intervention de Didier Dely (Ville de Paris). Or, son intervention constitue une réponse à la demande formulée dans le document « On attend enfin des collectivités qu’elles soient non seulement contributrices mais initiatrices de cette démarche de prévention. » (extrait des enseignements de la réunion du 1er octobre). Lors de la réunion, Didier Dely a en effet répondu à cette question en évoquant les actions de la Ville de Paris en termes de prévention et de recyclage. Ainsi, quelques extraits de son intervention auraient pu être relatés dans le document (« nous avons mis en place des outils d’information : les formulaires expliquant aux usagers ce que l’on met dans la poubelle jaune et ce qu’on laisse dans la poubelle verte ; un tas de moyens humains nouveaux. On a évoqué avec M. DEVISME tout à l’heure les ambassadeurs du tri, il est clair que nous usons et abusons largement de ces ambassadeurs du tri […] Nous travaillons sur la sensibilisation, sur le développement du réemploi, pour éviter l’abandon et sur l’exemplarité de l’administration. […] développer le réemploi, éviter l’abandon, c’est bien évidemment développer des ressourceries, et nous en avons un certain nombre en partenariat avec Emmaüs Défi, avec Interloque », extraits du verbatim de la réunion du 1er octobre).
De plus, il est fait référence plusieurs fois à l’exemple de la ville de Vienne. Il conviendrait de préciser que pour cette ville, les tonnages de déchets par an et par habitant s’élèvent à 640 kg, chiffre précisé lors de la réunion publique.
On peut également s’étonner de ne pas toujours voir apparaître dans le document l’identité des personnes dont les propos sont relatés. On peut notamment citer les interventions de Francis Chalot (« La prévention ne peut être efficace que si elle résulte d’une volonté forte et concertée des responsables des politiques européennes, nationales et locales : une dynamique « vertueuse » ne peut se mettre en place que si le processus inclut tous les acteurs, du public qui doit y être associé jusqu’aux collectivités qui doivent être exemplaires, motrices et déterminées », extrait des enseignements de la réunion du 1er octobre) ou de Jean Devisme (« La priorité doit être donnée à des actions de proximité telles que la mise en place d’ambassadeurs du tri et à des actions simples. », extrait des enseignements de la réunion du 1er octobre), qui sont citées sans le nom de leur auteur.
De même pour les questions du public puisque l’on parle de « certains participants » ou d’ « interrogations », sans préciser l’identité de l’émetteur. Il conviendrait notamment d’apporter une précision lorsque les questions sont celles d’associations. Ainsi, la phrase « côté public, la preuve est faite que, s’il choisit de pratiquer l’éco-consommation, le citoyen est gagnant au niveau financier, en plus de l’être au niveau environnemental : une incitation supplémentaire à se mobiliser sur la prévention. » (extrait des enseignements de la réunion du 1er octobre) fait en fait référence à l’intervention d’une participante en tribune, Anne-Laure Wittmann (association Les Amis de la Terre) (« Je voudrais juste donner un exemple pour illustrer le fait que les politiques de prévention coûtent bien moins cher que les politiques de recyclage et de traitement […]Une politique de prévention consisterait à passer davantage par les associations d’insertion pouvant faire de la réparation de matériel informatique, en faire don à des personnes en difficulté, ce qui coûte bien moins cher que d’avoir recours à des procédés industriels. », extraits du verbatim de la réunion du 1er octobre), ou à celle de Francis Chalot, consultant en prévention des déchets (« Ce sont aussi des dimensions économiques, de l’économie pour le consommateur lui-même. […]Ils peuvent être bénéficiaires si on leur donne un certain nombre de conseils pour consommer d’une manière plus adéquate. », extraits du verbatim de la réunion du 1er octobre). D’autres interventions sont citées dans les enseignements de la réunion du 1er octobre, sans préciser l’identité des émetteurs, qui se trouvent souvent être des acteurs associatifs et politiques bien identifiés: « Certains participants trouvent que les chiffres avancés par le Syctom en termes d’objectifs ne sont pas clairs » (il s’agit d’une intervention d’Anne-Laure Wittmann, Les Amis de la Terre), « d’autres que le Syctom crée une confusion sur les budgets alloués aux efforts de prévention car il y inclut des postes qui ne peuvent être considérés comme de la prévention » (il s’agit d’une intervention d’Anne-Laure Wittmann, Les Amis de la Terre, « d’autres enfin que le maître d’ouvrage mélange, dans son dossier support, prévention et abandon » (il s’agit d’interventions d’Anne-Laure Wittmann, Les Amis de la Terres et de Chantal Duchène, élue d’Ivry-sur-Seine), « plusieurs intervenants confirment que c’est possible et que « ça marche » mais que c’est évidemment plus difficile à mettre en place en milieu urbain (problème de place, au niveau individuel comme au niveau collectif, et différence de culture entre milieu rural et urbain). » (il s’agit d’interventions de Francis Chalot et d’Anne-Laure Wittmann).
De plus, dans les éléments relatés sur le coût des politiques de prévention, il nous semble qu’il y a une confusion dans la restitution des propos d’Hervé Pernin (Ademe). En effet, il est écrit « qu’en plus de 1€ donné par l’Ademe, les collectivités devront mettre également 1€ de leur poche en plus des 60 000€ du Syctom » (extrait des enseignements de la réunion du 1er octobre). Or, Hervé Pernin avait évoqué que les collectivités devraient investir 2€ par habitant et par an pour la prévention. Les subventions de l’Ademe s’élèvent à 1€ par habitant si les objectifs de réduction de déchets sont atteints (« En fait, nous apportons une aide forfaitaire. Le principe de nos aides est que l’on fixe un objectif de réduction de déchets aux collectivités, notre aide est conditionnée à l’atteinte de cet objectif de réduction. Par ailleurs, nous pensons nécessaire qu’ils investissent de l’ordre de deux euros par habitant et par an », extrait du verbatim de la réunion du 1er octobre). De plus, les 2€ que les collectivités doivent investir dans la prévention selon l’Ademe, n’ont pas de lien direct avec les 60 000€ dépensés par le SYCTOM pour la prévention.
Par ailleurs, la lecture du paragraphe sur les interrogations du public ne nous semble pas refléter la totalité des questionnements de la réunion du 1er octobre. En effet, les interrogations relayées dans les enseignements portent sur le SYCTOM et son projet. On peut s’étonner de ne pas retrouver dans cette partie les autres questions du public, car toutes les interrogations n’ont pas exclusivement porté sur le projet du SYCTOM. Ainsi, beaucoup de questions ont porté sur les emballages, la réduction des déchets à la source, … (« Vous avez parlé de réduction à la source. Dans les initiatives, vous avez maintenant de véritables outils, quels sont-ils pour limiter le suremballage, les gadgets du type « usage unique », jetable et ainsi de suite ? », « Je suis étonnée que vous ne parliez pas aussi des poubelles dans les gares, dans la rue, etc. En Allemagne, il y a le tri des déchets, en Italie aussi. », extraits du verbatim de la réunion du 1er octobre). Ces questions auraient donc dû être reprises dans les enseignements de la réunion, au même titre que les questions sur le projet du SYCTOM. De plus, le thème de la réunion publique n’était pas le projet du SYCTOM mais la prévention et le recyclage. A ce titre, la CPDP n’avait pas souhaité que le SYCTOM présente son projet pendant la réunion.
Enfin, nous nous étonnons de ne pas voir apparaître l’intervention du SYCTOM en réponse au paragraphe intitulé « confusion des genres ». François Dagnaud a en effet apporté durant la réunion publique des réponses aux interrogations du public sur les budgets alloués à la prévention et sur la répartition des compétences entre les différents acteurs (« Nous pourrions aussi compter l’ensemble de nos interventions en faveur de la réduction des déchets. A ce moment-là , il faudrait intégrer les actions que nous finançons, qui sont montées par les collectivités adhérentes, jusqu’à 840 000 euros par an. Il faudrait compter les sommes que nous versons aux communes pour qu’elles construisent des déchetteries, jusqu’à 30 % du coût total des déchetteries. », extrait du verbatim de la réunion du 1er octobre).