La seconde réunion thématique de portée générale est organisée le 7 octobre. Elle posera la question suivante:
« Quelle place pour l’incinération avec valorisation énergétique dans l’agglomération parisienne ? »
Elle traitera prioritairement des avantages et inconvénients de l’incinération comme mode de traitement principal de l’agglomération parisienne, les risques éventuels pour la santé publique et les alternatives. Le programme de la réunion est détaillé en fin d’article.
Vous êtes invités dès aujourd’hui à poser les questions que vous souhaiteriez voir aborder au cours de cette réunion. Pour cela, il suffit de laisser un commentaire à cet article. La CPDP relaiera vos questions auprès des différents intervenants au cours de la réunion.
Lieu de la réunion: Salle Mas (Paris XIII), 10/18, rue des Terres au Curé – 75013 Paris
Métro Olympiades (M14), Porte d’Ivry (M7, T3), bus 132 (arrêt Regnault)
Horaires: 20h00-23h00
Cette réunion sera diffusée en direct sur Internet.
Plan d’accès
Agrandir le plan
Programme détaillé
CPDP, Présentation du débat public (15 mn)
Syctom, Présentation synthétique du projet (10 mn)
Réactions du public (10 mn)
1ère table ronde - L’incinération avec valorisation énergétique constitue-t-elle une alternative aux énergies fossiles ou doit-elle être limitée ?
Où en est-on de ce mode de traitement en France et en Europe ? Quelles sont ses perspectives ? La valorisation énergétique des déchets ménagers est-elle une réponse à la raréfaction et au coût croissant des énergies fossiles ? Est-elle complémentaire ou antagoniste avec les politiques de réduction des déchets à la source et d’amélioration des performances du tri ?
Luc VALAIZE, Syndicat national du traitement et de la valorisation des déchets urbains et assimilés (7 mn)
Sébastien LAPEYRE, Centre national d’information indépendante sur les déchets (7 mn)
Echanges avec le public (20 mn)
Comment le centre d’Ivry/Paris XIII et l’ensemble des installations du Syctom pourraient-elles s’adapter à une baisse du gisement de déchets ? Quelle implication pour le chauffage urbain ?
Syctom (10 mn)
Franck NOULIN, France nature environnement (7 mn)
Echanges avec le public (20 mn)
2nde table ronde – Où en est-on de la controverse sur les effets de l’incinération sur la santé publique ? Les récentes études de l’INVS ont-elles clôt le débat ou d’autres mesures doivent-elles être engagées ?
Qu’en est-il des risques et des nuisances attribués à l’incinération des déchets ? Quels sont les résultats des études qui ont été menées ?
Nadine FRERY, Pascal EMPEREUR-BISSONNET, Institut national de veille sanitaire (15 mn)
Marine SAINT-DENIS, Cabinet Biotox (7 mn)
Echanges avec le public (20 mn)
Quelles garanties supplémentaires imaginer au niveau du suivi sanitaire, de la réglementation, des collectivités, des constructeurs, des gestionnaires, des citoyens/riverains pour limiter les incertitudes qui subsistent ? Quel est le prix de ces garanties ?
Georges SALINES, Institut national de veille sanitaire (7 mn)
André CICOLELLA, Réseau environnement santé (7 mn)
Construction et évolution des normes et des contrôles
Didier TORNY, sociologue à l’Institut national de recherche agronomique (7 mn)
Echanges avec le public (20 mn)
Tags : chauffage urbain, environnement, santé
Bonjour,
cette question ne comporte -elle pas un terme faussement erroné à savoir celu de « valorisation énergétique », sachant que l’incinération détruit
soit des produits d’origine pétrolières comme les plastiques (en raréfaction), brule de la matière organique (de l’eau) et supprime toute la valeur ajoutée de fabrication de déchets type manufacturés
pour correction de ma question précedente :
« un terme faussement erroné » à remplacer par « une expression erronée »
Je souligne la question de Benoit, en relevant « des risques éventuels pour la santé » ; le mot « éventuel » sous entend que les risques seraient incertains…
Je ne suis pas sûr de cela, il y plusieurs rapports et études qui montrent le contraire. Plus de cancers et autres maladies chez les habitants des alentours proches d’incinérateurs.
en ce qui concerne les analyses de dioxines rejetées par les incinérateurs,
en dehors des fumées, pourquoi n’y -a t-il pas de contrôles de dioxines sur les machefers ?
les oeufs de poules vivant sous le panache de fumées sont un excellent traceur pas assez employé : pourquoi ?
ainsi que le lait maternel (pour le 1er allaitement)
les analyses indépendantes et contradictoires à la demande d’associations ou de riverains de mesure des dioxines ne sont-elles pas plus
pertinentes que les officielles parce que indépendantes donc libres ?
que penser de la bio-accumulation qui fait que meme des rejets très faible et diffus dans l’environnement finissent par se reconcentrer en haut de la chaine alimentaire ?(hommes, animaux)
Le choix industriel de l’incinération ne devrait plus se faire depuis que nous connaissons les risques pour la santé (toujours minimisés et passés sous silence par les promoteurs de cette technique).
Pourquoi persister à imposer aux élus et aux populations un procédé tellement contesté ?
La valorisation énergétique n’est pas défendable, puisque le rendement énergétique est ridicule. La pollution persiste et la problématique des mâchefers n’est pas résolue. De plus la production de CO2 est considérable.
Le coût réel de telles usines, n’est jamais présenté clairement. Financées par les fonds publics, ces projets dépassent toujours les prévisions. L’exploitation est opaque : quelle marge se font les exploitants ?
Si l’on supprimait les aides (tarif de rachat, taux de tva réduit,…). que se passerait-il ?L’incinération survivrait-elle ?
Pourquoi créer de nouvelles capacités d’incinération, alors que les gisements de déchets diminuent ? Si de nouvelles usines sont construites, elles devront brûler de nouveaux tonnages pour être rentables.
Il est irresponsable d’endetter les collectivités et, par là , taxer les citoyens pour permettre à cette technique de continuer à prospérer.
Promouvoir les techniques de tri et de valorisation biologique, est indispensable pour induire une réelle diminution des déchets résiduels. Personne ne peut contester la nécéssité de cette diminution.
L’incinération ne la permettra jamais !
Qu’est-ce que « valoriser » les déchets ?
si les effets sont nocifs pour la santé des habitant proches, pourquoi implanter une usine où la densité est énorme? Pourquoi ne pas utiliser des friches, des zones moins peuplées?Y compris en région parisienne.
D’autre part, j’aimerais savoir si les fumées de la TIRU qui s’étirent souvent vers l’est, sont également nocives au départ de la cheminée et un peu plus loin sur la trajectoire de la fumée.
3 questions:
1°) Compte-tenu du fait que la mairie d’Ivry-sur-Seine n’a jamais pu obtenir d’enquête épidémiologique sur l’impact sanitaire d’un incinérateur sur sa commune parce que celle-ci n’est ni une commune agricole ni une commune de pêche, comment évaluer le risque sur la population environnante?
2°) Comment se fait-il que plusieurs fois par an les habitants autour de la TIRU « récoltent » des cendres noires sur leurs chaises et tables de jardin? Cendres ou « poussières volantes » qui devraient être – catalogue Syctom p.62- « retenues par un dispositif de filtration, dit électrofiltre » et qui sont considérées – catalogue p.11 – comme » déchets dangereux ».
3°)Comment se fait-il qu’en particulier la nuit un panache de fumée sort du centre de l’usine mais pas par les cheminées ?
Le dossier de presse du plan déchets de Mme Jouanno (9 septembre2009) reprend les conclusions sanitaires de l’ InVS 2006 et 2008 : rien à craindre sur le plan sanitaire pour une usine incinération moderne (normes de 1991 et a fortiori 2002). Est il possible de le dire ce soir, auquel cas le débat sur ce point sera déja bien renseigné. Et on cessera de citer les pseudo études anxiogénes type GESDI (sept 2007).
Sinon, il faut interpeller ce soirl’Etat, l’InVS et l’AFSSA qui mentent !
est-il seulement possible de dire incinération = risque sanitaire 0 (ne pas oublier l’incertitude associée) ?
quel est le risque sanitaire acceptable (alors qu’on pourrait l’éviter avec moins d’incinération) ? : 1 , 10 , 100 cancers dus à l’incinération par million d’habitant ? qui a le droit de décider sur ce sujet ?
devrait-on parler plutot de pollution diffuse non maitrisée puisque les dioxines se logent un peu partout dans l’environnement pour de longues périodes et finissent par se bio-accumuler dans les produits gras , :ex les poissons des mers qui ne vivent pas particulièrement à côté des incinérateurs ?
Le principe ne peut pas être d’affirmer « risque zéro ». Par contre, il est important de dire par exemple, que les horreurs décrites par des émissions télé en 2002-2003 sur l’usine d’incinération de Gilly -Albertville (les cancers multipliés, les malformations des vaches et des chévres, …) ont été totalement démentis par les études sérieuses faites aprés. Ex de l’étude sur la prévalence des cancers (InVS) qui montrent qu’il a été décompté autour de l’usine -qui était sacrément polluante- stictement le nombre de cancers attendus pour une population de cette taille. Cela rassure pour les riverains du 94 et 75 !
Pour mémoire, on a le droit de dire qu’un cancer par million, ce n’est déja pas acceptable : ce peut être vous, ou moi, ou un parent ou un ami ; ce n’est pas une statistique un cancer !
Dans le temps, on parlait du feu purificateur. Aujourd’hui, il est pollueur, pourquoi ? Il parait que l’on sait capter pratiquement tous les polluants émis par l’incinérateur. Est-ce vrai ?
D’autre part, est-ce que je pollue tout autant en brûlant diverses choses au fond de mon jardin, ou en faisant mon barbecue du dimanche ?
Que vais-je trouver dans un carottage effectué dans une décharge enfouie après 20 ans ? … Un peu tôt pour du pétrole ! Mais en tirerais-je quelque chose d’utile ?
Sinon pourquoi pas incinérer donc valoriser si tout cela reste propre évidemment !
Essai de réponses à Domi …sous réserve des avis des experts
1 Oui, les feux de « derrière la maison » sont polluants. Fumées, poussières … et dioxines en masse. Il y a déja dix ans, l’ADEME attirait l’attention, en reprenant le fait qu’aux USA, c’est de loin la première source de dioxines. L’impact sanitaire en reste normalement modeste, sauf au travers de potagers familiaux trés utilisés pour la consommation de la famille.
Quant aux polluants émis et bien captés, voir étude ADEME-FNADE au titre IPPC/EPER qui a montré qu’il était utile de quantifier « en plus » les émissions de 5 polluants (N2O, ammoniac, zinc, CO2b et CO2nb). Par contre la notion de « nano ou pico polluants innconnus et sournois », parfois entendue a pu être écartée suite aux mesures faites.
Essai de réponses à Domi (suite)…sous réserve des avis des experts
2 Aprés 20 ans, dans la masse de déchets d’une décharge,la majorité du carbone organique (venant de la biomasse, y compris donc papiers, mais hors plastiques) a disparu, transformée en méthane (maintenant bien capté dans les décharges, et détruit voire même valorisé comme combustible pour faire de l’électricité). N’est plus présent que le reste du carbone (plastique, matériau ligneux). On pourrait séparer, … mais dans ce cas, il vaut mieux franchement faire dés le départ une incinération du tout (ce que fait l’usine actuelle d’Ivry). L’analyse nationale des déchets que vient de diffuser l’ADEME relève que 63 % du gisement de déchets résiduels (aprés collectes sélectives) des ménages est issu de la biomasse ! C’est intéressant pour composter ou méthaniser, mais aussi come combustible avec le reste des déchets (dont les plastiques)
CO2b = carbone biomasse CO2nb = carbone non biomasse
Marc je comprends que vous ayez besoin de vous rassurer mais quand même un peu de sérieux !
Voici ce que l’un des responsables des études a dit publiquement un jour de décembre 2006 :
« L’ETUDE DE GILLY N’A PAS EU LA PUISSANCE NECESSAIRE, LE NOMBRE DE CAS NECESSAIRE POUR METTRE EN EVIDENCE UNE DIFFERENCE SI ELLE EXISTAIT REELLEMENT ».
La puissance statistique de l’étude nationale, elle, a permis à l’InVS de conclure à un excès de risque de cancer de 6 à 23 % selon le type de cancer et le sexe.
A Gilly les taux record de dioxine dans les fumées de l’usine, dans la terre, le foin, chez les animaux, le lait et même chez certains humains étaient bien réels et incontestables.
Aucun chiffre ne convaincra les peureux et les lâches.
Qu’importe, ceux qui côtoient la réalité, souvent d’un peu trop près, ce sont les riverains de cette usine .
PS : Il y a une autre étude, de l’Inserm cette fois, qui démontre une augmentation des malformations chez les enfants vivant à proximité des incinérateurs dans la région Rhône Alpes…
Dans le document de Maitre d’Ouvrage du Syctom le rapport de la société BioTox a été promis pour Septembre. A la mi-octobre ce rapport n’est toujours pas disponible. La réunion sur l’incinération a du se faire avec une présentation un peu vague de BioTox, mais sans le rapport. Vont-ils le sortir juste avant la réunion sur les risques sanitaires, pour que personne n’ait le temps d’une relecture critique?
Réponse à Rescapée
On peut lire dans le rapport de nov 2006 « etude retrospective d’incidence des cancers » autour de l’incinérateur de Gilly « Entre 1994 et 2002, 2055 cas de cancers ont été recensés pour la zone d’étude de 48 000habitants ». « Il n’a pas été observé d’excés de cas significatif ni pour l’ensemble des cancers ni pour les localisations le plus souvent associées aux incinérateurs. Ce résultat n’est pas en faveur de l’hypothèse d’un effet de l’incinérateur sur l’incidence des cancers sur cette zone »
Or, on avait entendu pour Gilly sur Isère des affirmations « des cancers par dizaines », et on peut relire la presse de l’époque ou le script des émissions télé qui noircissaient encore le tableau. Comment peut on dire maintenant qu’il n’y avait pas assez de cancers à gilly pour que l’étude de nov 2006 soit valable !! On refuse le « RAS » qu’elle a trouvé …
Par ailleurs, relisez l’étude nationale InVS : vous ne pouvez pas dire qu’il y a excés systématique de cancers de 6 à 23 % selon sexe et type. En effet, pour les hommes (pt 5.2.7) : aucun excés tous cancers confondus; ou encore, risque négatif pour le cancer de la vessie chez les femmes.
Cela ne signifie pas que l’incinération protége !! Mais veut dire simplement que les signaux, s’ils existent sont trés faibles, et sur des usines d’il y a 25 ans ! Cel aencorage pour un projet de 2020 !
Le maître d’ouvrage a répondu au sein de notre système questions-réponses à la question de benoit sur le terme de « valorisation énergétique » (Q #197), ainsi qu’à celles de Laubier sur l’impact sanitaire de l’incinérateur actuel (Q #194).