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Le forum de discussion

Du 19 mars au 30 juin 2018, ce forum permet à chacun de donner son avis sur la PPE ou sur le débat public lui-même. Tous les avis sont rendus publics et ouverts aux commentaires. Ils seront pris en compte par la commission lors de la rédaction du compte rendu du débat.

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Avis n°114
Ajouté par Guillaume ANONYMISé (Manosque), le 27/03/2018

De l'énergie, pourquoi ? Pas de secret : l'homme en a besoin pour adapter son environnement à sa condition, à ses besoins, et au-delà, à ses envies. C'est ainsi que PIB et consommation d'énergie vont de pair. De l'énergie disponible et en abondance garantit notre niveau de vie. Et la décroissance ? Il suffit de jeter un œil au portable de ses prétendus défenseurs pour s'apercevoir que c'est un combat perdu d'avance : la plupart du temps, dernier modèle, grand écran, connecté en permanence à des serveurs énergivores.

De l'énergie en abondance, c'est d'abord de l'énergie pas chère. Car si les prix augmentent, consommation et production vont mécaniquement diminuer : c'est la décroissance, qu'au fond personne ne veut subir. Par ailleurs, il est souhaitable de limiter l'impact environnemental de l'énergie. Pour cela, il faut réduire la production des déchets dont la gestion n'est pas économiquement viable aujourd'hui, comme les gaz à effets de serre (GES) rejetés dans l'atmosphère, mais pas seulement. Et lorsque c'est possible, il faut s'orienter vers une gestion responsable des déchets, pour en limiter les effets.

Dans l'immédiat, face à l'urgence climatique, électrifier l'énergie permet de la décarboner, si tant est que les moyens de production électrique restent peu émetteurs de GES, c'est-à-dire avec un recours modéré aux combustibles fossiles. Dans ce contexte, tant que le stockage de l'électricité reste limité du fait d'un coût élevé, il faut aussi privilégier les sources d'électricité pilotables, c'est-à-dire celles qui exploitent une ressource stockable.

L'hydroélectricité utilise l'énergie potentielle de l'eau, stockable dans des réservoirs. Elle présente un coût et un impact environnemental relativement faible, bien que la constitution de réservoirs perturbe l'écoulement des eaux et les écosystèmes, et accapare de grandes surfaces. Via pompage, les réservoirs d'eau peuvent néanmoins constituer un bon moyen de stocker l'électricité. En France, la ressource hydroélectrique est déjà bien utilisée, dans la mesure où il faudrait mobiliser des terrains habités ou exploités pour l'asservir davantage. Une opération politiquement impossible aujourd'hui. L'hydroélectricité représente un peu plus de 10% de notre consommation électrique.

L'incinération de déchets, que ce soit avant ou après leur transformation, par méthanisation par exemple, pose actuellement la question du coût et du bilan carbone : il faut multiplier les installations pour limiter l'impact environnemental du transport des déchets en grandes quantités, tandis que les technologies restent relativement onéreuses.

Le coût de l'éolien et du solaire photovoltaïque a diminué ces dernières années. Mais ces sources d'énergie non pilotables introduisent une intermittence qu'il faut gérer au niveau du système de production et de distribution d'électricité. Le faible impact environnemental de ces énergies est attractif, mais il convient de les réserver à des emplacements stratégiques pour des questions de rentabilité du système de production électrique dans son ensemble. En Europe du Nord, il faut d'autant plus les limiter que les pot-au-noir y sont courants : ce sont ces périodes sans vent ni soleil qui durent typiquement une semaine. Dans plusieurs pays de cette région et malgré l'interconnexion du réseau Européen, l'augmentation vertigineuse des prix de l'électricité témoigne d'un surdimensionnement de l'éolien et du solaire : c'est notamment le cas de l'Allemagne.

Parmi les sources majeures de production d'électricité qui restent, il y a le thermique à flamme, très producteur de GES, et le nucléaire. Jusqu'à présent, la France a choisi un recours massif au nucléaire, si bien que son électricité est la plus décarbonée de la planète. En France, pas de réacteurs sur des zones très sensibles, une autorité de sûreté indépendante et attentive, et une technologie éprouvée depuis des décennies à travers le monde : le réacteur à eau sous pression. Et les déchets ? Des solutions existent pour les gérer, la France est en train d'en déployer une à Bure. Et même en prenant dans ses coûts le démantèlement de ses installations, l'électronucléaire reste une énergie compétitive. A court terme, et à moins de changer fondamentalement un des paramètres de l'équation énergétique, il est donc difficile de justifier une baisse significative de la part du nucléaire dans notre pays.

Avec un faible coût de l'électricité et des émissions de GES au plus bas, pourquoi vouloir tout changer ? Nos moyens de production électrique sont déjà décarbonés, avec un MIX qui favorise l'hydroélectricité, le nucléaire, et qui inclut une part modéré d'éolien et de solaire photovoltaïque. En France, il est donc clair aujourd'hui qu'il faut concentrer nos efforts pour pérenniser ces moyens de production, améliorer l'efficacité énergétique et décarboner l'énergie en accroissant son électrification.

Avis n°41
Ajouté par Elisabeth ANONYMISé (Paris), le 20/03/2018

Bonjour, Je pense qu'il serait intéressant d'encourager le recyclage des déchets alimentaires des ménages en France, puisqu'ils représentent 69% des biodéchets produits (15,2 millions de tonnes par an), selon l'ADEME (http://www.ordimip.com/files/...pdf). Je propose donc qu'on instaure ce recyclage (surtout en ville), comme par exemple en Autriche, en Suisse ou en Angleterre, où ces déchets sont recyclés pour faire de l'énergie sous forme de gaz ou d'électricité (méthanisation) au lieu d'être incinérés. Cela permettrait aussi de diminuer la quantité de déchets de nos poubelles puisqu'ils correspondent à 40‐60% des déchets des ménages. Ainsi, ces déchets pourraient être utilisés pour produire du biogaz qui pourrait être injecté directement dans le réseau (ce qui pourrait être utile pour les villes par exemple, avec un cycle court énergétique).

Avis n°37
Ajouté par dominique ANONYMISé (juan les pins), le 20/03/2018

J'ai horreur des éoliennes. Elles polluent les paysages de France, elles font un bruit insupportable pour les riverains et malheureusement ne sont pas rentables. J'aimerais que l'on revoit entièrement la politique des énergies renouvelables en ce qui concerne les éoliennes car, pour un pays touristique comme le nôtre, c'est une castastrophe. C'est également une catastrophe car elles ne sont pas rentables et que apparament les sociétés qui installent ces éoliennes ont des pratiques peu recommandables. J'espere que ces faits seront pris en compte lors des négociations concernant les énergies renouvelables. Merci d'avance.

Avis n°322
Ajouté par Fanny ANONYMISé (NIMES), le 17/05/2018

J'ai eu connaissance d'un débat PPE dans le Tarn à Mazamet, travaillant dans la région. Mais en me renseignant sur le sujet, je me suis rendue compte que ce débat ne respectait pas les critères des débats voulus par la PPE. Il s'avère que l'association TNE, Toutes Nos Energies, qui organise le débat ne pose qu'une question (préalable) pour ce débat : "Sortons de l'impasse de l'éolien industriel, plus aucune éolienne". Pour moi, le label de la commission nationale du débat public n’apparaît plus du tout approprié ! Cordialement.

Avis n°356
Ajouté par Anne ANONYMISé (Figeac), le 28/05/2018

Pour accélérer la transition énergétique, il est maintenant nécessaire de passer à la vitesse supérieure :

- Engager et massifier la rénovation énergétique des bâtiments et accélérer l'effort sur les économies d'énergie ;
- Faire le choix clair des énergies renouvelables qui sont de plus en plus compétitives et créatrices d'emplois en se donnant les moyens d'aller vers 45 % d'énergies renouvelables en 2030 ;
- Inscrire la participation de tous, collectivités, citoyens et acteurs locaux, comme l'un des axes principaux des politiques publiques climat-énergie, locales comme nationales en visant 15 % des énergies renouvelables portées directement par les citoyens et les collectivités à l'horizon 2030 ;
- Fermer les dernières centrales à charbon encore en activité en France en accompagnant les transitions professionnelles des salarié.e.s et la mutation économique des territoires ;
- Déterminer une trajectoire claire de réduction de la puissance nucléaire installée dans la PPE avec des fermetures supplémentaires à Fessenheim d'ici à 2023 et d'autres fermetures d'ici à 2028 permettant d'atteindre l'objectif fixé par la loi : 50 % de nucléaire dans le mix électrique français à horizon 2025.

Avis n°354
Ajouté par Bernard ANONYMISé (Arvert), le 28/05/2018

La diversification du mix électrique a vocation à renforcer la sécurité d'approvisionnement en électricité, ainsi que l'a rappelé à plusieurs reprises l'Autorité de Sûreté Nucléaire. Il est en effet important de disposer de marges suffisantes dans le système électrique pour faire face à l’éventualité de suspendre simultanément le fonctionnement de plusieurs réacteurs qui présenteraient un défaut générique grave. Un exemple de tel défaut générique est l’anomalie de concentration en carbone de l’acier qui a affecté les générateurs de vapeur de douze réacteurs à l'hiver 2016.

Avis n°353
Ajouté par 2925 (MONTAGNE FAYEL), le 27/05/2018

1. Les chiffres proposés par les scenarii de RTE donnent des prévisions du nombre d'éoliennes terrestres en 2035 à partir d'éoliennes de 3,63MW, éoliennes qui n'existent pas encore, voir plus bas.

Sauf pour Ohm qui s'appuie sur des éoliennes de 2,85MW, mais il n'y a pas, semble-t-il, d'explication à cette exception.

Exemple pour Ampère : 52GW installés pour 14300 éoliennes terrestres.
Voir page 2 ici : https://www.rte-france.com/sites/default/files/bp2017_chapitre_06.pdf

Plus précisément : 52000MW / 14300 éoliennes = 3,63MW par éolienne.

Hors, si nous devions parvenir à cette puissance aujourd'hui avec des éoliennes de la taille moyenne actuelle, soit de 2MW, le nombre de mâts devrait être de 26000 éoliennes terrestres, et non plus de 14300...

Il est dommageable pour une bonne information (tant du public, que des politiques) que RTE s'appuie sur de telles puissances par mâts, puisque pour le moment ces éoliennes n'existent pas encore. Pas tout à fait...

En effet, l'éolienne la plus puissante est apparement en Allemagne et fait 3,4MW.

Il faut toutefois noter qu'elle mesure 264 mètres en bout de pales, et il semble très incertain que beaucoup de riverains accepteront de tels monstres à 500m de leur habitation...

L'acceptabilité sera donc d'autant plus difficile si nous devons en installer près de 15000 en France, soit plus du double de ce qu'accueille actuellement le pays.

Par ailleurs, les normes de sécurité vis à vis des routes resteront les mêmes, et ces éoliennes géantes nécessitant également un plus grand espacement entre les mâts, les zones accueillant des éoliennes terrestres devront être plus grandes.

Ce qui impliquera nécessairement un certain mitage du territoire, d'autant que leur impact visuel sera perceptible d'une plus grande distance.

En bref ces chiffres semblent assez peu réalistes ou tout au moins très excessifs...

2. Une surestimation que l'on retrouve également dans le gisement évalué par l'Ademe dans cette étude : http://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/annexe_eolienpv...

Cette étude a très largement surestimée la capacité éolienne de notre pays pour plusieurs raisons :

- Les zones favorables : Celle-ci estime possible le développement de l’éolien sur « de nombreux territoires aux surfaces variées ».

Pages 23 et 24 : elle considère que forets, marais salants et marais intérieurs sont des zones favorables à l’éolien et n’exclue pas non plus, semble-t-il, les trames vertes. Hors, si certaines de ces zones sont peu attractives, il a été également démontré depuis, que le déploiement de l’éolien au sein de ces zones sensibles a des impacts substantiels.

La surface favorable y est donc largement surestimée, puisque les forêts représentent à elles seules 32% de la surface totale favorable, et il est peu probable (j'espère) que le gouvernement envisage de développer des parcs éolien au sein de la totalité des forets françaises.

- Cette étude contient une hypothèse qui s'est révélée fausse : elle souligne page 33 : « Une hypothèse importante dans notre démarche vient de ce que l'on suppose dans (le calcul du gisement de surface) que les zones jugées acceptables et celles au potentiel attractif concordent parfaitement (i.e. sont géographiquement inclues l'une dans l'autre). » ce qui dans les faits n’est pas le cas. Il suffit de comparer les cartes présentées en p.37 avec la carte du développement éolien actuel sur http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/publicationweb/80 pour le constater.

- Et dernier point, cette étude s'appuie sur des chiffres de départ très surestimés : en page 33, sont données les valeurs retenues afin d’évaluer le gisement en capacité installable : qui sont de 8W/m2 pour des éoliennes d’anciennes génération et de 5,3W/m2 pour des éoliennes de nouvelle génération.

Ce qui donne par carré de 10km2, avec la valeur de 8W/m2, (pour des éoliennes de puissance moyenne de 2MW) : un minimum de 40 turbines par carré de 10km2.

Hors, si les conditions favorables à un tel parc peuvent être exceptionnellement réunies, cela ne correspond aucunement à la réalité du maillage du territoire français (villages, routes, zones protégées, etc.) ni au déploiement de l’éolien tel qu’il est réalisé.

Et les ratios d'acceptabilité/disponibilité ne suffisent pas à rendre ces chiffres plus réalistes :

Pour exemple l’Ademe donne, pour la première région éolienne, celle des Hauts de France, une estimation du gisement de 9,1GW.
Ce qui correspondrait à environs 4550 éoliennes (2MW) sur une surface de 1147km2, soit 3,6% de la surface totale des Hauts de France.

Selon cet autre document qui analyse le développement éolien actuel : https://www.hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/plaque... - Analyse du développement de l’éolien terrestre dans la région Hauts-de-France, il y avait en décembre 2016, dans la région, un total de 4,9GW autorisés (en incluant parcs construits et non construits) pour 2097 éoliennes (page 7).

Hors en page 14 : la région avec 4,9GW d’éoliennes autorisées, voit 40% de son territoire à moins de 5km d’une éolienne.

Le territoire potentiellement impacté est donc de près de la moitié de la surface de la région.

Et, bien que ces deux documents utilisent une approche différente :
- les 3,6% de superficie du territoire favorable avancés par l’Ademe pour atteindre 9,1GW sont donc très très éloignés
- des 40% de la région effectivement à moins de 5km d’une éolienne avec "seulement" 4,9GW.

En conclusion cette étude ne permet pas d'évaluer correctement le gisement éolien français.

Cela, ajouté aux prévisions excessives de RTE forment un ensemble de données qui peuvent se révéler particulièrement préjudiciables à la future PPE, et donc au public ainsi qu'au gouvernement.

Avis n°301
Ajouté par Georges ANONYMISé (VERSAILLES), le 08/05/2018

Pour estimer la « capacité garantie » du parc éolien français, RTE postule dans son bilan prévisionnel 2017 que le facteur de charge éolien (FC) a 90 % de chances d'être supérieur à 10 % pour l'éolien terrestre et 20 % pour l'éolien en mer (par rapport aux capacités respectives installées). Or, cette estimation pose question à plusieurs égards au vu de plusieurs analyses et retours d'expériences convergents :
* L'analyse des retours d'expérience des productions éoliennes durant les mois les plus critiques de décembre et janvier, qui montre que le FC de l'éolien descend sous la barre des 10 % 4 à 12 fois par mois (6 fois en moyenne) et peut atteindre des valeurs très faibles (jusqu'à 0,3 % !). Ce n'est donc pas un phénomène rare. De plus, l'observation de la monotone des productions éoliennes de 2016 par exemple montre que le FC est inférieur à 10 % pendant... 26 % du temps !
* Dans son bilan prévisionnel 2016, RTE concluait que la contribution de l'éolien ne permettait pas de dégager de marges supplémentaires significatives de couverture des défaillances. En clair, qu'on ne pouvait compter dessus. Alors que cette contribution atteint 10 et 20 % dans le bilan 2017...
* L'existence de corrélations statistiques entre les pointes de consommation et la fréquente quasi-absence de vent lors des anticyclones polaires hivernaux,
* Enfin, les quatre gestionnaires de réseaux de transport (GRT) d'outre-Rhin, homologues de RTE, concluent, au vu des retours d'expérience de leurs très importants parcs éoliens terrestres et en mer, que la capacité garantie de ces derniers ne dépasse pas 1 % de la puissance éolienne totale installée... Soit 10 et 20 fois moins que ce que retient RTE !

En résumé, là où les gestionnaires de réseaux allemands adoptent une approche déterministe prudente, validée par leur retour d'expérience, RTE retient une approche probabiliste dont les justifications scientifiques soulèvent des interrogations, car cela revient à « jouer aux dés » la sécurité d'alimentation en électricité du pays en faisant faussement apparaitre les scénarios à fort taux d'éolien comme plus sûrs qu'ils ne le seront en réalité. L'enjeu de cette approche étant considérable, eu égard aux risques, y compris sur la vie humaine, en cas de coupures massives de l'alimentation en électricité, notre société devenant de plus en plus dépendante de cette dernière.

C'est de facto un choix de société qui est en cause pour l'avenir : juge-t-on acceptable que le pays subisse dans les années à venir (lorsqu'une forte proportion d'éolien sera atteinte dans le mix électrique) des coupures d'électricité, à l'instar de ce que l'on observe dans de nombreux pays en développement, avec une forte probabilité et gravité particulière lors des hivers très froids ? La réponse ne peut être apportée par les seuls calculs probabilistes de RTE, pouvant rester ignorés des institutions de régulation concernées (CRE) et des pouvoirs publics du pays, sans que ces derniers aient la possibilité de faire un choix éclairé et explicite, car ils en assumeront in fine la responsabilité.

Avis n°264
Ajouté par Bernard ANONYMISé (Arvert), le 25/04/2018

Pourquoi, à terre comme en mer, vouloir implanter autant de gigantesques éoliennes qui, souvent, défigurent notre paysage ? Dès les années 70, l'émission de Michel Péricard, « La France défigurée », s'alarmait déjà de la prolifération de pylônes électriques. Aujourd'hui, plus personne n'oserait dénoncer, publiquement, l'implantation des éoliennes, bien plus imposantes pourtant !

Le premier argument avancé en faveur des éoliennes est celui de la sauvegarde climatique. En effet, les éoliennes produisent peu de CO2, gaz à effet de serre dont l'accumulation dans l'atmosphère provoque un accroissement de la température terrestre. En contrepartie, si on considère le volume important de matériaux à extraire et à transformer (béton, métaux, terres rares) pour les construire, le kWh électrique émet, au final, au moins autant de CO2 que celui produit par les centrales nucléaires. Or la France est un des pays industrialisés dont le parc électrique produit le moins de CO2, dix fois moins que l'Allemagne par exemple, où règnent les centrales à charbon, en dépit de l'implantation massive d'éoliennes. La construction d'éoliennes, en France, dans un objectif de sauvegarde climatique, ne saurait donc être qu'infondée.

Le deuxième argument avancé est celui du remplacement des centrales pilotables (comme le sont les centrales nucléaires) par des éoliennes. Or, les éoliennes sont soumises aux caprices météorologiques et les « pannes de vent » qui peuvent durer plusieurs jours sur l'Europe entière font irrémédiablement chuter la production des éoliennes, comme ce fut le cas l'hiver dernier. De même, les centrales photovoltaïques ne sont d'aucun secours, la nuit. Par conséquent, pour éviter le «black out» et ses graves conséquences humaines et économiques, la puissance pilotable en réserve doit rester suffisante pour pouvoir assurer la consommation la plus élevée observée dans l'année, au plus fort de l'hiver lors de la pointe de consommation vers 19 h.
Tant que l'on n'aura pas trouvé le moyen de stocker efficacement l'électricité, aucun pays ne pourra prendre le risque de remplacer, de façon significative, les centrales pilotables par des éoliennes.

Si l'on considère l'exemple allemand, on se rend compte que la puissance totale des centrales pilotables a augmenté malgré le développement massif de l'éolien. La puissance des centrales éoliennes (et solaires photovoltaïques), non pilotables, n'a donc fait que s'ajouter à celle des centrales pilotables. Le charbon, le gaz principalement et un peu de biomasse ont remplacé le nucléaire.
Ce double investissement, la diminution de rentabilité des centrales pilotables et la transformation du réseau électrique pour assurer l'acheminement de ces flux énergétiques variés ont provoqué une très forte augmentation du prix de l'électricité pour les ménages, le double de celui de la France. En poursuivant le modèle allemand, la France devrait alors remplacer la puissance en nucléaire par des centrales pilotables à combustibles fossiles. Ce qui entraînerait de nouvelles importations de gaz et de charbon étranger et provoquerait une rapide croissance de nos émissions en CO2 et de notre pollution atmosphérique par le charbon et le gaz à un niveau aussi élevé que celui de l'Allemagne aujourd'hui, lequel, d'ailleurs, n'a pas diminué depuis dix ans. Or, les pays dont la production d'électricité n'émet que peu de CO2, n'ont pas misé sur l'éolien. Ils ont opté pour l'hydroélectricité quand la nature les a suffisamment dotés en ressources hydrauliques, comme l'a fait la Norvège. Cela n'est pas possible pour la France, et encore moins l'Allemagne, auxquelles la nature n'a pas offert de capacités suffisantes d'hydraulique et de biomasse. Dans le même objectif, la France mais aussi d'autres pays d'Europe comme la Suisse et la Suède ont choisi un combiné entre hydroélectricité et nucléaire. L'exemple allemand montre bien son incapacité à réduire les émissions de CO2 et à supprimer de la puissance pilotable mais, par contre, il induit une augmentation de la charge financière des ménages en consommation électrique.

Au lieu de poser en modèle l'exemple de l'Allemagne, la France devrait lui demander, énergiquement, de fermer ses centrales à charbon, ce qui serait véritablement positif pour le climat et pour la santé publique des consommateurs français et européens. De surcroît, l'Europe entière, soucieuse de protéger le climat, devrait enjoindre à l'Allemagne à diminuer d'ici à dix ans des émissions de CO2 de sa production électrique au niveau actuel de celui de la France.

Les éoliennes, que l'on veut nous imposer massivement, n'assureront pas la sauvegarde du climat, ne réduiront pas le nombre de réacteurs nucléaires mais défigureront irrémédiablement notre pays tout en provoquant, comme en Allemagne, une forte augmentation du prix de l'électricité.

Notre gouvernement veut-il vraiment laisser cette image dans l'Histoire, en cédant à l'endoctrinement, aux pressions médiatiques qui façonnent l'opinion, mais aussi aux lobbies du « renouvelable industriel sauveur de l'humanité » ?

Avis n°357
Ajouté par Serge ANONYMISé (DUCLAIR), le 27/05/2018

La meilleure des énergies est celle qui n'est pas consommée ! La priorité doit être donnée à la sensibilisation et la formation des jeunes entre autres. Il y a encore trop de gaspillage au niveau de l'éclairage et du chauffage dans les lieux publics.

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