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Le forum de discussion

Du 19 mars au 30 juin 2018, ce forum permet à chacun de donner son avis sur la PPE ou sur le débat public lui-même. Tous les avis sont rendus publics et ouverts aux commentaires. Ils seront pris en compte par la commission lors de la rédaction du compte rendu du débat.

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Avis n°371
Ajouté par 3224 (Lyon), le 04/06/2018

Alors pour alimenter le débat, ma question aujourd'hui est de savoir pourquoi beaucoup de gens sont des militants anti énergies renouvelables ? C'est quoi le plaisir de vivre avec des déchets nucléaires pendant des milliers d'années et ne pas supporter les 45 dB d'une éolienne ? Comment expliquer le paradoxe de ces militants qui veulent protéger l'environnement mais qui, en même temps, sont contre les énergies renouvelables et écologiques ?

Avis n°390
Ajouté par Christian ANONYMISé (Grenoble), le 08/06/2018

Le programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) cite les réseaux de chaleur comme un outil important à utiliser pour engager la transition énergétique. Dans une directive récente sur l'efficacité énergétique, l'union européenne demande aux états membres de recenser les réseaux de chaleur pour déterminer les endroits où un développement de réseaux de chaleur serait opportun et faire commencer les études. La France dans la loi de transition énergétique et de croissance verte demande de multiplier par cinq la chaleur distribuée par les réseaux de chaleur à l'horizon 2030. Il semble bien difficile après ces prises de position de ne rien dire sur les réseaux de chaleur dans le débat sur la PPE qui devra inclure de toutes façons ces réseaux dans ses propositions. Je vais donc tenter de lancer le débat en proposant quelques idées à discuter. Un réseau de chaleur, c'est la mise en relation de sources de chaleur qui peuvent être diversifiées avec des centres d'utilisation de cette chaleur d'abord pour le chauffage et l'eau chaude sanitaire du bâtiment mais il peut aussi servir, et dans les deux directions, des sites industriels.

Développer les réseaux

La qualité d'un réseau est mesurée par sa densité énergétique, rapport de la quantité de chaleur distribuée par le réseau à la longueur de ce réseau. La première mesure à prendre pour les réseaux existants est de densifier le réseau en multipliant les raccordements à l'occasion de constructions nouvelles ou de remplacement de chauffages existants arrivés en bout de course. Cette densification peut et doit être aidée par les collectivités compétentes qui peuvent classer le réseau et ainsi obliger toute nouvelle installation de chauffage sur un bâtiment neuf ou ancien à justifier un non raccordement. Les réseaux cherchent tous à avoir un maillage important pour minimiser les coupures liées à des fuites et faciliter la gestion dynamique de la distribution. Renforcer un maillage doit être l'occasion d'offrir de nouvelles possibilités de raccordement. Enfin les grandes opérations immobilières de construction ou de réhabilitation de bâtiments ne devraient plus pouvoir se faire que soit posée la question de la création ou de l'extension d'un réseau de chauffage urbain.

Elargir la panoplie des sources de chaleur

A l'origine, la chaleur était produite par des combustibles fossiles, essentiellement le charbon ; les énergies renouvelables ont été progressivement utilisées. Mais en France en 2014, 57% de la chaleur distribuée était encore produite par des combustibles fossiles (42% par le gaz). Pour encourager le passage aux énergies renouvelables, l'état a baissé la TVA sur la chaleur livrée à 5,5% pour les réseaux utilisant plus de 50% d'énergies renouvelables. Il va falloir aller plus loin dans l'encouragement si l'on veut se libérer au plus vite des combustibles fossiles qui ne devraient plus avoir leur place dans la production de chaleur des réseaux. La qualité contrôlée des combustions doit permettre d'élargir au maximum l'utilisation des déchets de toute origine ayant encore de la capacité calorifique. Il vaut toujours mieux réduire le volume des déchets non utilisés en les brulant de façon contrôlée que de les stocker directement sur ou dans le sol. D'autres sources sont à étudier et à encourager comme la récupération des chaleurs fatales dans l'industrie y compris la production électrique, la géothermie profonde ou de surface avec l'appui de pompes à chaleur. Enfin le solaire thermique qui n'est pas du tout encouragé en France donne, avec un meilleur rendement que la production d'électricité, une source de chaleur qui ne devrait plus être oubliée. La possibilité d'utiliser des systèmes de stockage efficace avec une répartition optimisée et la gestion des réseaux façon « smart grids » maintenant possible avec la multiplication des sources et des capteurs connectés vont donner la possibilité de diminuer l'appel aux systèmes de secours. Ces systèmes devront de toute façon être progressivement adaptés pour ne plus utiliser de combustibles fossiles. Enfin la demande de chaleur diminuant avec l'amélioration thermique des bâtiments, il est possible d'étendre les réseaux existants sur certains quartiers en développant des extensions basses température aux réseaux existants.

Améliorer les performances environnementales de la production de chaleur

Hormis l'effet joule électrique et la captation de rayonnement solaire, la production de chaleur est essentiellement basée sur la combustion. Les performances environnementales de la combustion dépendent de la nature des combustibles, de la qualité de la combustion et du traitement des fumées et résidus. Pour les combustibles, comme vu plus haut, priorité doit être donnée dans un premier temps au remplacement des fossiles par des produits d'origine renouvelable ayant encore des capacités caloriques. Ceci concerne les déchets ménagers triés, la biomasse et les résidus du bois d'œuvre et les combustibles solides de récupération. La combustion doit répondre à deux critères le bon choix de la température pour minimiser les polluants et un fonctionnement continu. Le maximum de polluants est en effet émis au démarrage et à l'arrêt et il serait bon de tenir compte de cet effet dans les aides à la mise en place de réseaux. Les réseaux n'ayant pas une taille suffisante pour justifier un four à combustion continue sont à éviter. Le traitement des fumées bénéficie déjà de progrès intéressants mais doit rester un objet de recherches pour continuer à améliorer la qualité de l'air autour des chaudières. Les contraintes sur la qualité environnementales ne vont qu'augmenter et pour les rendre supportables financièrement pour les usagers, il faut éviter la multiplication des petits réseaux et favoriser des réseaux de taille suffisante pour limiter les coûts.

Les réseaux de chaleur ne pourront prendre la place qui leur revient dans la transition énergétique que s'ils font l'objet d'une politique volontariste de la part des autorités publiques. Les effets de l'accroissement de la population et de la métropolisation au niveau mondial ne pourront être atténués que si on est capable de limiter le nombre de foyers de combustion et de contrôler la qualité de ces combustions. Après le tri et l'utilisation des déchets encore valorisables, la production de chaleur pour des réseaux de chaleur reste une solution préférable à tout rejet incontrôlé de déchets sur terre et sur mer.

Avis n°9
Ajouté par Gérard ANONYMISé (Saint Ismier), le 19/03/2018

Je pense que, dans le contexte actuel du réchauffement climatique, la priorité n°1, et de loin, est de sortir des énergies fossiles (Charbon, Pétrole et Gaz). Toute autre sujet de discussion ne peut être que considéré comme mineur (nucléaire, tout électrique, éolien, photovoltaïque, recyclage, biomasse, mobilité, etc.). Ces derniers sujets ne peuvent être discutés que dans la perspective de la sortie des énergies fossiles et ne doivent surtout pas parasiter le débat sur ces énergies fossiles à supprimer dans un temps court. Ma contribution est courte mais la "sortie des énergies fossiles" est, de mon point de vue, la ligne directrice de toute discussion concernant le PPE.

Avis n°348
Ajouté par 3204 (Rethel), le 25/05/2018

De part ma situation géographique, au cœur de la Champagne crayeuse, très dense en éoliennes, je suis naturellement assez renseigné sur les énergies renouvelables, et notamment l'éolien. Si cette densification provoque chez certains concitoyens des réactions vives, je reste pour ma part favorable au développement des éoliennes. Bien qu'on compte sur le Sud des Ardennes et dans la Marne un nombre très important de parcs éoliens, les arguments avancés par les anti-éoliens restent selon moi assez peu convaincants.
- Saturation paysagère. Il s'agit ici d'avis assez personnel, et je peux entendre que certaines personnes "saturent". Toutefois, je suis conscient que pour atteindre les objectifs de développement du renouvelable, il faille densifier certaines zones où les contraintes sont moindres. Il s'agit bien souvent de zones au paysage avec peu d'intérêts (grandes plaines céréalières dans mon cas). Je précise toutefois qu'une levée de certaines contraintes (notamment militaires), permettrait une meilleure répartition et permettrait une meilleure acceptation locale ;
- Démantèlement : il est assez ahurissant de voir les fausses informations qui circulent, notamment lors des enquêtes publiques. Un positionnement clair de la part de l'Etat mais aussi de la Presse, qui peut parfois relayer des mauvaises informations et alimenter ainsi le climat de tension, semble nécessaire ; communiquer sur les montants qui sont provisionnés par les constructeurs d'éoliennes, communiquer sur les réels coûts de démantèlement, communiquer sur les filières qui seront mis en place (emplois, recyclage, ...).
- Effets sur la santé. Il est très compliqué d'y voir clair sur ce point, de part la variation des conclusions des différentes études. Personnellement, je crois beaucoup à "l'effet Nocebo" chez certains citoyens...
- Acoustique. Là aussi, certaines plaintes sont recevables, et j'en suis l'exemple parfait. Un mât est situé à 620m de mon habitation, et à sa construction, sous certains grands vents, je pouvais entendre les machines la nuit. Une simple plainte à la Mairie puis auprès du développeur et un "plan de bridage" a été mis en place, depuis cela va beaucoup mieux.
Il ne faut pas non plus oublier l'évolution technologique, avec des machines de plus en plus puissantes mais qui sont capables d'être plus discrètes !

Enfin, un dernier point selon moi qui est primordial ; on reproche souvent à l'éolien d'être une filière non rentable mais qui pourtant brasse énormément d'argent. Là dessus, je voudrais dire deux choses :
- Il est important de rappeler que les tarifs sont dorénavant obtenus par appel d'offres, et si je ne me trompe pas, le premier en France a provoqué une importante baisse des coûts !
- Etant originaire d'un département "sinistré", je ne peux que constater les bienfaits financiers de l'éolien auprès de certaines collectivités. Travaux publics, assainissement, embellissement, réouverture de commerces : cela a de mon point de vue plus d'importance que les légers désagréments pouvant être provoqués par les éoliennes !

Enfin, je souhaiterais aussi, dans le cadre la PPE, que l'Etat français s'engage sur des mesures fortes en faveur du renouvellement des parcs. En effet, les machines d'il y a 15 - 20 ans pourraient aujourd'hui être remplacées par des machines 3 ou 4 fois plus puissantes : elles seront certes plus hautes, mais en ayant uniquement une machine nouvelle sur deux anciennes, le parc serait plus productif tout en ayant un impact écologique et paysager moindre.

Avis n°386
Ajouté par Eric ANONYMISé (AMILLY), le 07/06/2018

Dans votre questionnaire, vous éludez complètement le transport routier des marchandises par camions. Des milliers de camion sur les routes qui dégagent du CO2 à plus soif ! On transporte la matière première dans un sens à des milliers de km et on revient avec le produit fini chez nous toujours avec des milliers de km ! Arrêtons de fermer les entreprises en France pour délocaliser sans prendre en compte la transition énergétique !

Avis n°384
Ajouté par Eric ANONYMISé (Avignon), le 07/06/2018

Merci de nous donner la parole via ce débat public. Je m'attacherai à un point particulier, celui de la rénovation énergétique des logements. Le constat est partagé par tous les acteurs, voici donc ce qu'il faut faire :

1) Simplifier les dispositifs financiers
Bien que la volonté soit d'inciter au passage à l'acte, la multiplicité des dispositifs financiers (CITE, CEE...), leurs règles propres, les règles de cumuls et les modalités de mise en oeuvre découragent le passage à l'acte. Cela coute également très cher, car du temps de travail et de l'énergie sont gaspillés. Il faut donc simplifier au maximum, les bonnes contributions des services compétents ne manquent pas (Agence Locales de l'Energie et du Climat, association AMORCE, Associations de consommateurs,etc.).

2) Pérenniser les dispositifs financiers
Il faut de la visibilité et non pas supprimer un crédit d'impôt du jour au lendemain comme cela a été fait pour les fenêtres. Il y a des ménages qui ont des projets, des entreprises qui ont investi... On ne peut pas prendre de décisions à l'aveugle.

3) Rapprocher effectivement les services qui travaillent sur ces sujets
Cela concerne les services publics (ADEME, Anah, ADIL, CAUE...), et aussi les services privés (entreprises du bâtiment, banques, notaires, agences immobilières...).

C'est déjà un bon début.

Bonne continuation.

Avis n°380
Ajouté par Christophe ANONYMISé (Manosque), le 06/06/2018

Passons à l'électricité ! Il faut préparer l'avenir et apprendre à nous passer des combustibles fossiles. On a l'énergie nucléaire, utilisons-la ! L'avenir est dans de nouvelles centrales nucléaires, pas dans les moulins à vent... Qu'attend-on pour lancer la construction de dizaines de nouvelles centrales ?

Avis n°382
Ajouté par Stéphane ANONYMISé (chambéry), le 07/06/2018

Bonjour, j'ai répondu au questionnaire et je m'interroge sur un point en particulier (outre mes doutes assez sérieux sur le virage énergétique en France). Pour la mobilité, je constate une volonté prégnante de passage à l'électrique. C'est louable de mon point de vue. Cette action s'exprime notamment, dans un 1er temps, par l'allocation d'une prime à la casse (pour véhicule "propre", même non électrique à ce stade). Je suis toutefois surpris d'une chose, c'est que le modèle de la voiture individuel ne soit pas remis en cause, à aucun moment, ou tout du moins par aucune mesure (laissons de coté les discours de bonnes intentions qui pavent l'action gouvernementale). Il n'existe aucune aide pour "abandonner" son noble véhicule et adopter une mobilité de partage automobile, complémentaire aux transports en commun et le vélo. C'est d'autant plus regrettable que cela encouragerait une économie d'avenir pour les sociétés qui gèrent les parcs partagés et un support pour la voiture autonome souvent envisagé pour le partage. Je trouve cela assez emblématique des mesures prises qui apparaissent plus dirigées pour les puissants d'aujourd'hui (constructeurs automobiles par ex) que pour ceux du futurs (service de mobilité partagé) ou les citoyens. C'est dommage, cela peut (encore) conduire au loupage des transitions économiques comme constaté sur les GAFA pour l'Europe. Imaginez qu'une prime de 1000€ soit allouée aux personnes voulant abandonner leur voiture individuelle pour passer à l'autopartage (un forfait autopartage de bienvenu par exemple). Ce serait un boost pour une économie naissante. Mais bien entendu, j'imagine que les patrons de ces sociétés sont bien moins introduits dans certains milieux que ceux du CAC (où le vilain complotiste;). Ecouter les citoyens, ce n'est pas que pour les discours, c'est aussi dans les mesures, et tout le monde n'est pas aveugle, notamment bcp de ceux qui ont fait un effort et permis la majorité actuelle. Ne manquons pas le rendez-vous de l'écologie en France, car c'est ce qui se passe.

Avis n°385
Ajouté par Joël ANONYMISé (Ambérieu en Bugey), le 06/06/2018

Je vous informe que l'association Sortir Du Nucléaire Bugey organise trois conférences-débats sur le débat public pour la programmation pluriannuelle de l'énergie.

Voici le détail :

Conférences sur le débat public pour la programmation pluriannuelle de l'énergie
La programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) qui résulte de la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte est en cours d'élaboration pour les périodes 2018-2023 et 2024-2028. Un débat public est en cours jusqu'au 30 juin 2018 (https://ppe.debatpublic.fr/).
Cette PPE va fixer la feuille de route énergétique de la France pour les 10 prochaines années. Elle devrait normalement annoncer des fermetures de réacteurs nucléaires pour respecter l'objectif d'un mix de production électrique de 50 % de nucléaire en 2025, mais le gouvernement semble actuellement remettre en cause la loi sur la transition énergétique.
L'association Sortir Du Nucléaire Bugey organise des conférences pour vous informer, débattre et vous aider à participer au débat public :
- le 14 juin 2018 à 20 h 30 à Ambérieu en Bugey dans la salle de musique de la MJC, Place Jules Ferry ;
- le 19 juin 2018 à 20 h 30 à Nantua dans la salle du Camping Le Signal, accès depuis l'avenue du Camping ;
- le 20 juin 2018 à 20 h 30 à Bourg en Bresse à l'AGLCA, salle 23, 2 boulevard Joliot Curie (accès allée des Brotteaux).
Ces conférences, à entrée libre, sont ouvertes à tout public.

Sortir Du Nucléaire Bugey
28 impasse des Bonnes, 01360 LOYETTES
www.stop-bugey.org / contact@sdn-bugey.org ou https://www.facebook.com/sdnbugey

La labélisation "débat PPE" n'a pas été demandée compte tenu des délais courts d'organisation de ces conférences.

Sincères salutations.

 

Avis n°3
Ajouté par 2394 (Paris), le 19/03/2018

Avis adressé à la CPDP dans la phase préparatoire du débat le 22 février :

Une véritable approche écologique est une approche globale. Dans l'évaluation du coût d'une énergie, absolument tout doit être pris en compte, en particulier les effets environnementaux. Il apparaît alors que l'hydroélectricité est bien loin d'être une énergie "propre" ! L'heure est aux Négawatts comme dit la Directrice Générale d'Engie, aux économies d'énergie. Arrêtons de gaspiller les moyens publics pour des microcentrales inutiles qui ne peuvent tourner qu'en été et qui massacrent l'environnement !!! Chercher microcentrale sur Mediapart.

Gérard Merle, correspondant Rivières Sauvages, Association Nant Sauvage, présidente Isabelle Desse

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