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Le forum de discussion

Du 19 mars au 30 juin 2018, ce forum permet à chacun de donner son avis sur la PPE ou sur le débat public lui-même. Tous les avis sont rendus publics et ouverts aux commentaires. Ils seront pris en compte par la commission lors de la rédaction du compte rendu du débat.

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Avis n°316
Ajouté par Jean ANONYMISé (Mormoiron), le 14/05/2018

La destruction atomique nommée pudiquement "nucléaire" est, par principe et par essence, une atteinte à la santé et à la vie. Qu'elle soit civile ou militaire, la radioactivité artificiellement créée génère des violences mortelles sur le vivant : destructuration de l'ADN, cancers de la peau, des os, des poumons, lésions cardiaques, lésions neuronales... Elle a été multipliée par 2 (doublée) sur Terre depuis 1945 (les premières bombes atomiques de Hiroshima et Nagasaki, les 2348 essais atomiques des puissances nucléarisées, le fonctionnement continu des réacteurs nucléaires dit civils dont les 58 tricolores et leurs rejets quotidiens de radioactivité dans l'air et dans l'eau...). L'extraction de la poudre uranifère au sein des millions de tonnes de terre génère contamination des territoires et des populations, cancers et maladies, déchets miniers mortels (au Niger notamment). Le cycle du nucléaire, de la mine à la prise électrique, génère gaz à effet de serre et CO2, contamination de la chaîne alimentaire (pas de véritable agriculture bio possible) et, à ce jour en France, 1 millions 500 000 m3 de déchets radioactifs mortels dont on ne sait que faire si ce n'est les refiler à nos enfants et petits-enfants pour 1000 générations futures (si elles survivent). L'activité nucléaire doit donc être considérée comme un crime contre l'Humanité, un écocide. Ses promoteurs devraient être poursuivis et en prison. Le nucléaire n'est pas une question technique ou politicienne, c'est une question sanitaire et de santé publique, de survie. La seule position rationnelle et cohérente doit donc conduire à l'arrêt immédiat, inconditionnel et définitif des installations nucléaires. Question : quand ? Avant ou après la catastrophe et l'accumulation de morts et de victimes ?

Avis n°45
Ajouté par Philippe ANONYMISé (SCEAUX), le 20/03/2018

Je propose de structurer la réflexion autour de quelques principes difficilement contournables.

1. Transition énergétique

Au sein de le consommation d'énergie primaire de la France, la priorité est de réduire la consommation de sources émettrices de CO2.

Dans ce cadre, les priorités sont les suivantes avec les moyens possibles :

1.1 Réduire la consommation énergétique de l'habitat

- Inciter à l'isolation des bâtiments sous forme de PTZ
- Proposer des diagnostics énergie/isolation financés par la baisse de consommation ultérieure
- Utiliser une partie de la Contribution au service public de l'électricité (CSPE) au financement des actions ci-dessus

1.2 Réduire la consommation énergétique des transports

- Financer un programme d'étude de réduction des consommation des camions (meilleurs pneumatiques, réduction des frottements, réduction des masses)
- Inciter au remplacement des véhicules les plus anciens par une aide
- Lancer un programme de recherche sur les camions électriques
- Utiliser une partie de la CSPE au financement des actions ci-dessus

2. Transition électrique

Il n'y a aucun besoin en ce domaine, le mix actuel étant parfaitement adapté aux besoins de la France (75% nucléaire ; 12 % hydraulique ; le reste sur classique, ENR et autres solutions).

Vouloir réduire le nucléaire, c'est imposer des moyens de substitution avec les conséquences suivantes :
- production accrue de CO2
- risques accrus de déstabilisation du réseau
- sur-investissement en moyens insuffisamment utilisés pour être rentabilisés (Centrales au gaz)
- perte de capital en fermant prématurément des moyens encore opérationnels
- accroissement du déficit de l'Etat en indemnisations d'EDF alors qu'il y a bien d'autres priorités

La seule politique crédible est au contraire de revoir les conditions d'octroi de la CSPE pour les ENR comme suit :
- fin de la priorité de livraison sur le réseau en l'absence de contribution à sa stabilité
- imposition de moyens de stockage de 2 heures pour ne livrer sa production qu'au moment où le gestionnaire du réseau l'autorise ; à défaut, contribution à hauteur de la production selon un tarif à établir par la CRE
- sinon rémunération au prix instantané (qui peut être bien supérieur au prix convenu actuel)

Par ailleurs, il convient de mettre en place une extinction progressive de l'Accès Régulé à l'Électricité Nucléaire Historique (ARENH), il n'est pas normal que des opérateurs puissent acheter au tarif ARENH et revendre au prix de marché lorsqu'il est plus élevé. Il faut au moins plafonner la quantité achetable à la proportion du parc de clients de l'opérateur et programmer la réduction de cette distorsion. Les opérateurs doivent annoncer une planification de leur capacité de production.

Avis n°361
Ajouté par Collectif anciens du nucléaire (Le Bouscat), le 30/05/2018

Monsieur Archimbaud, Président de la CPDP, dresse une première synthèse de cette consultation à plus d'un mois de son terme.

Cela pourrait paraître suspect à certains des contributeurs soucieux de l'impartialité des organisateurs du débat.

Cet affichage, utile au décryptage des différents avis ou commentaires émis, laisse apparaître la forte tentation d'aller rapidement vers un compromis acceptable, car prévu dans le cahier des charges comme le reconnait l'auteur.

Exit donc ces extrémistes.

Qu'ils soient favorables au nucléaire en faisant valoir des arguments rationnels fondés sur des critères techniques, économiques et environnementaux.

Ou qu'ils y soient opposés car tenants d'une analyse sociétale différente, mais tout aussi respectable...

Et bienvenue à une solution portant un affichage consensuel au risque de réduire ce débat à peau de chagrin.

Alors, tout ça pour ça ?

Pourtant, cet exercice démocratique inédit aurait pu donner l'occasion au pays de bâtir une nouvelle politique énergétique fondée sur une approche industrielle où chaque acteur aurait clairement à assumer ses responsabilités :

o A l'Etat de fixer le cadre d'une politique énergétique avec l'objectif, s'agissant de l'électricité, d'une production bas carbone, à un coût compétitif concourant à la performance de nos entreprises et à l'amélioration du pouvoir d'achat des particuliers,

o Aux producteurs de déterminer dans le cadre ainsi fixé leurs moyens de production pour satisfaire à tout instant l'approvisionnement en électricité de notre pays,

o A l'Autorité de Sûreté Nucléaire de contrôler le bon niveau de sûreté des installations et de prendre le cas échéant les décisions de mise à l'arrêt des installations en défaut,

o Au parlement (Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques) de s'assurer du bon fonctionnement de cette filière à tous les niveaux et dans l'intérêt de la nation.

Ce n'est qu'un point de vue que l'on n'est pas forcé de partager...

Avis n°378
Ajouté par Colin ANONYMISé (Chantilly), le 06/06/2018

L'Etat peut rattraper son retard sur ses objectifs de transition énergétique :

1- accélérer l'uniformisation des retombées fiscales sur toutes les collectivités pour plus d'égalité

2- doter TOUTES les communautés de communes de la compétence "développement des ENR et de l'efficacité énergétique", former à minima un animateur compétent en ENR par collectivité.

3- permettre aux territoires de s'approprier leurs potentiels d'énergie renouvelable dans le cadre de partenariats publics-privés.

4- sensibiliser les collectivités sur la transition énergétique afin d'éviter des idées préconçues sur les énergies renouvelables. Exemples de thèmes se sensibilisation :

- Les ENR, le moyen le moins coûteux de produire de l'énergie (comparatif du coût LCOE des ENR avec ceux du nucléaire et du fossile) ;

- Les ENR, moyen le de produire de l'énergie le moins impactant pour l'environnement (comparatif des impacts construction et exploitation des énergies ENR/fossile/nucléaire à puissance égale) ;

- Les ENR, moyen de réappropriation de l'énergie aux territoires ;

- Les ENR, moyen le plus simple et le moins dangereux de produire de l'énergie.

Avis n°25
Ajouté par Emmanuel ANONYMISé (Romans), le 20/03/2018

En application de la loi de transition énergétique, l'Etat doit avant fin 2018 réviser la PPE, d'où le débat public qui commence. En revanche cette même loi impose de réduire la part du nucléaire à 50% dans la production nationale d'électricité, et ce d'ici 2025. Or ce point est particulièrement négligé par le gouvernement, à tel point que le ministre de la transition écologique M. Hulot lui-même s'est assis dessus ! Un ministre qui ne respecte tout simplement pas la loi ! Allez ensuite demander aux citoyens de la respecter...

Avis n°377
Ajouté par Pascal ANONYMISé (DOUVRES), le 05/06/2018

Dans son rapport de mars 2018 "soutien aux énergies renouvelables", la Cour des comptes évalue page 46 le soutien aux énergies renouvelables (essentiellement l'éolien et le photovoltaïque) pour les engagements pris jusqu'à fin 2017 à 121 Milliards d'euros pour une énergie ne représentant que 5% de l'énergie électrique produite en France. Le grand carénage des centrales nucléaires est évalué à 45 milliards d'euros pour une durée de fonctionnement des réacteurs pouvant être prolongée de 20 ans (donc même durée que les parcs éoliens et photovoltaïques) et qui produisent 75 % de l'énergie électrique. N'est-ce pas là une démonstration du peu de compétitivité des énergies électrique renouvelables intermittentes ?

Avis n°375
Ajouté par Jean-Louis ANONYMISé (TORTEZAIS), le 05/06/2018

Je constate qu’il y a 11 questions que j’ai posées depuis plus d’un mois, dont une qui date de deux mois qui n’ont toujours pas obtenu de réponses. Comme le débat public se termine à la fin du mois, si tant est que toutes les réponses soient apportées, elles ne pourront pas faire l’objet d’un débat public. Part ailleurs, le budget de ce débat s’élève à 500.000 euros, et selon Chantal Jouanno, présidente de la CNDP, « Le budget est clairement sous dimensionné par rapport à l’ampleur du débat ». En comparaison, celui concernant la « Route des géraniums » à La Réunion, était supérieur, et la consultation interne d’EDF « Parlons Energies » auprès de 12.000 salariés était de 3 millions d’euros. Aussi, vu l’importance de ce débat, je demande l’augmentation de son budget et sa prolongation d’au moins deux mois.

Avis n°372
Ajouté par Isabelle ANONYMISé (PARIS), le 05/06/2018

Je me désole un peu que le questionnaire ne contienne que des questions fermées et "binaires". Le débat est plus large que "pour ou contre les voitures électriques", "pour ou contre le nucléaire", etc. C'est toute une société très consommatrice qui doit être questionnée et malheureusement cela ne peut pas être exprimé dans le questionnaire. De plus, peu de questions sur la place du gaz. Dommage.

Avis n°376
Ajouté par Patrick ANONYMISé (Lyon), le 04/06/2018

Mesdames, Messieurs, vous trouverez ci-dessous des éléments de la Synthèse du dossier du maître d'ouvrage et les réponses aux propositions du Gouvernement.

Dans l'introduction vous indiquez : Compte tenu de l'ambition de cette transformation, il est essentiel qu'elle soit pleinement partagée et que les citoyens soient impliqués ...

- Sécurité approvisionnement : Cette condition implique l'abandon du nucléaire puisque depuis 2001, tout l'uranium est importé.
- Efficacité énergétique : l'énergie nucléaire n'est pas efficace, en effet, par exemple pour un réacteur près de chez moi, au Bugey, un réacteur de 900 MW en électricité produit 2700 MW de chaleur et réchauffe donc l'air par les cheminées de refroidissement ou le Rhône en réchauffant environ de 7° l'eau entre l'amont et l'aval. La faune n'aime pas cela.
- ENR : le seul avenir possible avec les économies d'énergie.
- Préservation du pouvoir d'achat : cela ne veut pas dire un prix bas pour tout le monde, mais un prix progressif afin d'assurer à chacun un minimum d'énergie abordable. Le prix des 1000 premiers kWh d'un ménage doit être très bas, puis ce prix augmentera pour chaque tranche de 1000 KWh en plus afin d'éviter le gaspillage.
- Adapter les professionnels aux exigences de compétence.
Vous nous dite en 2050 75% d'émission de gaz à effet de serre en moins. L'ADEM dans un rapport de fin 2014 nous dit : 100% ENR en 2050 ne coutera pas plus cher que le mix actuel. L'association NégaWatt dans ses études nous démontre ces mêmes possibilités. Le nucléaire n'est pas neutre au niveau des gaz à effet de serre. Selon les dernières études le kwh nucléaire émets environ 90 g d'équivalent CO2 et surtout des quantités énormes de déchets chimiques et radioactifs.

Vous nous indiquez que les renouvelable bénéficie de soutien public, (page 10), oui pour les particuliers, par contre sur le marché de grande taille de l'éolienne ce n'est plus le cas. Par contre pour le nucléaire c'est bien le cas lorsque l'Etat donne 3.5 Md à AREVA (en faillite) pour que cette entreprise soit racheté par EDF.
Pour l'électricité, les sources pilotables n'apportent pas le même service au réseau que les sources non pilotable. Rappel : le nucléaire n'est en aucune façon pilotable dans le fonctionnement habituel puisqu'il ne peut s'adapter aux variations journalières, et devient intermittent lors des dizaines d'arrêts d'urgence qui ont lieu en France chaque année. Quand 900 MW disparaissent en quelques minutes du réseau, c'est bien plus compliquer à compenser que lorsque les panneaux photovoltaïque voir leurs puissance baissé puis s'éteindre progressivement à des horaires très bien connus à l'avance.

La baisse de la part du nucléaire dans le mix électrique permet de réduire le risque lié à l'utilisation dominante d'une seule technologie et les conséquences qu'auraient des dysfonctionnements éventuels de cette technologie (page 11) ; nous sommes tout à fait d'accord.
Pour les énergies renouvelables il faut parler de variation et non d'intermittence car les variations sont parfaitement prévisibles.
Les études de RTE ne sont en aucun cas un reflet des possibilités réelles et se base sur une volonté d'avoir une exportation important d'électricité ce qui n'est pas d'un intérêt réel car nous vendons principalement aux heures ou l'électricité est peu chère et nous importons quand l'électricité est chère.
Le stockage d'électricité ou d'équivalant est en pleine croissance dans les projets notamment le scénario NégaWatt, et devient possible avec des techniquees maitrisées. Si il y a dix ans on en parlait peut, la méthanation est une possibilité d'avenir (stockage de l'électricité sous forme de gaz par électrolyse puis méthanation) (page 12). Les STEP on aussi aujourd'hui un grand potentiel de disponible en France.
Dire que réduire le nucléaire à 50% n'est pas possible avant 2035 n'est pas une réalité. Les scénarios « Volt » et « Ampère » ne sont pas les plus intéressants, ni les plus réalistes, mais les plus dangereux. Ils soutiennent la volonté d'EDF et du lobby nucléaire de garder la même production en nucléaire. Cependant quand on voit que le réacteur de Bugey 5 est resté arrêté plus de deux ans pour manque d'étanchéité entre l'enceinte de confinement et le radier, quand ont apprend qu'un générateur de vapeur de 475 tonnes tombe lors d'une manipulation à Paluel 2 alors que cet accident n'avait jamais été envisagé, quand, suite à des problèmes technique et de sûreté, jusqu'à 26 réacteurs sont arrêté en même temps l'hiver 2017, on peut douter qu'en 2035 on puisse produite 50% de l'électricité par le nucléaire. Pour ces deux scénarios choisis « Ampère » et « Volt », les plus pro-nucléaire, tous les sujets et même ceux qui fâchent doivent être mis sur le tapis et notamment la situation économique et financière d'EDF à la merci d'un accident et envers le prix des réacteurs beaucoup plus élevé que prévus, l'âge des réacteurs, le problèmes des déchets non résolus. Il faut un débat public sans zone d'ombre.
Le scénario « Watt » nous paraît beaucoup plus concret par rapport aux véritables possibilités de la France.
Le réacteur EPR de Flamavomme courtera au moins 11.5 Md, alors que AREVA, le fleuron mondial du nucléaire, nous avait indiqué au départ un coût de 3.5 Md et une mise en production industrielle début 2012. Mi-2018 nous ne sommes pas encore sûr du démarrage.. Ce « nouveau réacteur » et un gouffre financier et amènera peut-être la faillite d'EDF après AREVA.

Favoriser la compétitivité des entreprises et le pouvoir d'achat des ménages : page 14
La concurrence dans le domaine du nucléaire n'existe pas puisque que les coûts cachés sont payés par les contribuables. Il faut mieux instaurer un prix progressif du kmh à mesure que la consommation globale du foyer augmente : les 1000 premiers KWh à un prix bas, puis de plus en plus haut à chaque augmentation de 1000 KWh. Les charges provoquées de par la COGEMA par exemple sur les anciennes mines d'uranium en France doivent rester à la charges de cet exploitant et non retombé dans le domaine public.
Les ENR sont un peu plus cher, en effet pour certaines, car c'est un coût de transition et qui a vocation à disparaître. Ok Il faut donc favoriser les plans de reconversion.
Comment accélérer la transition énergétique :
En 2015 et 2016 il y a eut des augmentations des émissions de gaz à effet de serre, malgré un nucléaire important, cette énergie n'apporte donc pas de progrès à ce niveau.

Le nucléaire, en dehors de son coût en croissance constante est un véritable danger pour nous et nos descendants pour des milliers d'années :
La technologie utilisée pour construire les réacteurs N°2 à N°5 du Bugey, sous licence américaine Westinghouse, rend possible une fusion de cœur de réacteur avec rejets de radioactivité dans l'environnement (accident de Three Mile Island aux Etats Unis en 1979). C'est ce qui a failli se produire en 1984 pour le réacteur N°5 du Bugey suite à une perte complète d'alimentation électrique (voir annexe B : extrait de la thèse de Cyril Foasso sur l'histoire de la sûreté nucléaire en France).

L'expérience a montré qu'un accident nucléaire majeur est possible (selon Pierre-Franck Chevet, président de l'ASN, « un accident nucléaire majeur ne peut être exclu nulle part »).
Les conséquences d'un tel accident sont dramatiques pour les populations et pour les pays concernés. La récente visite en France de l'ancien premier ministre japonais, Naoto Kan, est là pour nous le rappeler : « Auparavant, avant la catastrophe, j'étais un peu comme tout le monde. Il n'y avait jamais eu de véritables accidents nucléaires au Japon et un mythe de la sécurité s'était mis en place. Pendant longtemps, beaucoup de fonctionnaires japonais y ont cru, et je suis l'un d'entre eux. Le 26 avril 1986, il y a certes eu l'accident de la centrale de Tchernobyl. Mais nous pensions que c'était lié à l'ancienne Union soviétique et qu'au Japon, un pays très sûr, un tel accident ne pouvait arriver. Or cela s'est produit. Et ce fut pire qu'à Tchernobyl ! »

Devant cette situation, nous demandons au moins l'application du 5ème scénario « Watt » de RTE :
- Qui arrête tous les réacteurs nucléaires français au moment de leur 4ème visite décennale, c'est à dire pas de grand carénage comme le prévoit EDF. Ce scénario correspond, si il n'y a pas d'accident avant, à une sortie du nucléaire sur une vingtaine d'années au plus.
Il semble que la consommation d'électricité restera stable dans le futur même si un développement ambitieux de la mobilité électrique à lieu (environ = 56 Twh pour 30 millions de véhicule électric).

Nécessité d'un débat public sans zones d'ombre

D'une part, les défaillances régulières de nos réacteurs nucléaires vieillissants limitent la disponibilité de ces installations et par conséquent leur production, ce qui est insuffisamment pris en compte dans les prévisions. D'autre part, nos voisins n'ont pas prévu d'importer autant d'électricité.

ENR : énergie sûre, inépuisable et produite plus localement ; La loi sur la transition énergétique de 2015 c'est l'occasion de s'engager vraiment dans la transition énergétique, mais seulement si cette PPE se fonde sur des principes forts :

1. Engager et massifier la rénovation des logements privés en assurer un conseil indépendant et de proximité et des financements publics orientés vers les rénovations performantes et vers les ménages précaires.

2. Améliorer les économies d'énergie et d'électricité sur les équipements domestiques

3. Atténuer la pollution de l'air qui nuit à notre santé et les émissions de gaz à effet de serre en réduisant le trafic routier, et notamment le transport routier de marchandises.
Limiter également la part de la voiture individuelle, au moyen d'appels à projets cofinancés par l'État pour donner accès à tous à une mobilité plus écologique (transports en commun, infrastructures cyclables).

4. Faire le choix clair des énergies renouvelables de plus en plus compétitives.

5. Atteindre 15 % des installations d'énergies renouvelables portées ou financées par les citoyens et les collectivités à l'horizon 2030.

6. Fermer les dernières centrales à charbon encore en activité en France et accompagner les transitions professionnelles et la création de nouvelles activités dans les bassins d'emplois concernés.

7. Inscrire une trajectoire claire de réduction de la puissance nucléaire installée dans la PPE avec des fermetures supplémentaires à Fessenheim d'ici à 2023 et d'autres fermetures d'ici à 2028 permettant d'atteindre l'objectif fixé par la loi : 50 % de nucléaire dans le mix électrique français à horizon 2025.

La PPE doit donner une visibilité claire sur l'évolution du parc nucléaire pour éviter des investissements inutiles et anticiper et accompagner les fermetures de réacteurs dans les territoires.
Ce n'est qu'à ces conditions que la France façonnera un nouveau paysage de l'énergie, plus solidaire, respectueux de l'environnement, résistant aux crises et créateur d'activités et d'emplois au cœur des territoires

Il est impossible de garantir à l'avance la durée d'indisponibilité qu'engendreront, sur chaque réacteur, les travaux nécessaires à l'autorisation de leur prolongation, ni même si cette autorisation pourra être accordée à 40 ans d'age, il est donc préférable de ne pas envisager cette prolongation.
EDF reste lourdement endettée. La dette brute a quasiment triplé en 10 ans, atteignant un niveau record de 75 milliards d'euros en 2016.

EDF a sous-évalué les charges liées à la gestion des déchets et au démantèlement des réacteurs. Chaque année, EDF revoit ses estimations à la hausse. Malgré cela, la question de leur sous-évaluation reste plus que jamais d'actualité alors que ses concurrents européens (Engie, Eon ou RWE) font des évaluations nettement plus élevées pour des technologies comparables.
Les investissements prévus par EDF représenteraient près de 160 milliards d'euros sur 10 ans. L'exploitant est-il en capacité de faire face à un tel mur d'investissement alors que cela fait 11 ans que son activité ne lui permet même pas de rembourser ses dettes et de payer ses actionnaires ? Les décisions prises dans le cadre de la PPE doivent tenir compte du niveau de risque et d'incertitude et interroger la capacité de l'exploitant à financer le prolongement de la durée de vie des réacteurs nucléaires, assurer la sûreté et la sécurité du parc nucléaire français et la gestion des déchets.

Volontaire pour une politique de sobriété, efficacité et énergies renouvelable, je vous prix d'agréer mes sincères salutations.

Avis n°47
Ajouté par Floris ANONYMISé (BANASSAC CANILHAC (BANASSAC)), le 20/03/2018

Et si on disait la vérité aux Français sur la réalité économique du nucléaire. A savoir qu'elle se fait largement à perte. Cela dans un pays qui doit absolument supprimer son déficit budgétaire annuel. On a "vendu" le nucléaire aux citoyens en leur disant que c'était la moins chère des énergies et que c'est pour cela que le prix de l'électricité vendu au consommateur n'était pas cher. Sauf que c'est totalement faux. C'est simplement qu'une grande partie des investissement ont été fait par de l'argent public sans amortissement derrière. Sinon EDF serait extrêmement riche avec des réserves financières suffisantes aujourd'hui pour renouveler son parc - puisque le plus gros de celui-ci arrive à sa fin de vie initialement prévue - sans aides financières. Or, l'Etat a encore du injecter plusieurs milliards d'euros l'été dernier pour éviter la faillite de la filière. Même EDF-EN prévoit des parcs solaires à un coût (55 € MWh) inférieur au nucléaire selon le prix d'estimation de la Cours des Comptes en 2013 (59 €/MWh). Alors que ce coût était en train de monter en flèche avec + 10% en 3 ans ! Alors certes, il ne faut pas fermer en avance des réacteurs si c'est pour devoir rouvrir des centrales à pétrole, charbon ou gaz. Mais au fur et à mesure des nouvelles installations ENR - et en tenant compte de la suppression des voitures à pétrole -, il faut sortir de cette production qui fait perdre plus d'argent qu'elle n'en rapporte.

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