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Le forum de discussion

Du 19 mars au 30 juin 2018, ce forum permet à chacun de donner son avis sur la PPE ou sur le débat public lui-même. Tous les avis sont rendus publics et ouverts aux commentaires. Ils seront pris en compte par la commission lors de la rédaction du compte rendu du débat.

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Avis n°329
Ajouté par Philippe ANONYMISé (Le Cannet), le 20/05/2018

Le nucléaire français a été décrié par les journalistes qui n'ont colporté que le point de vue de ses opposants. Aujourd'hui le seul scénario énergétique mondial qui permet d'arrêter le réchauffement climatique à la fin du siècle repose sur le déploiement de l'énergie nucléaire comme on l'a fait en France (voir https://www.sauvonsleclimat.org/images/articles/pdf_files/art_sel/...). On cite parfois le scénario eau-vent-soleil de Jacobson mais celui-ci est critiqué même dans son pays, car il ne résout pas le problème de la stabilité du réseau électrique, c'est évident en Europe où Jacobson n'envisage pratiquement que de l'éolien fluctuant. Surtout Jacobson n'envisage pas l'évolution de la consommation d'énergie après 2050. Alors que le déploiement du nucléaire permet de répondre aux besoins de l'humanité.

Pourquoi la France est un exemple pour le nucléaire :
- Elle a su déployer très rapidement des réacteurs normalisés, fiables et compétitifs.
- Elle a bâti une autorité de sûreté indépendante. Le parc a tourné plusieurs décennies sans soucis.
- Elle retraite ses combustibles en récupérant toute la matière utile.
- Le reste est vitrifié et donc isolé suffisamment longtemps de l'environnement.
- La France par l'exemple du réacteur Phénix et l'expérience avortée pour des raisons politiques de Superphénix, a montré qu'on pouvait régénérer la matière fissile à l'échelle du millénaire

Les Etats-Unis ont plus de réacteurs, mais ne retraitent pas tout leur combustible, les Anglais ont une usine de retraitement, mais ont conservé des réacteurs peu performants, les Suédois ne retraitent pas, les Russes ont poursuivi dans les réacteurs à eaux pressurisée et les réacteurs à neutrons rapides, mais ont laissé des réacteurs dangereux RBMK comme ceux de Tchernobyl, enfin les Japonais ont essuyé un accident important.

Remettre en cause le nucléaire en France, c'est donc condamner le seul modèle qui permet de sauver le climat et d'assurer suffisamment d'énergie à l'humanité à la fin du XXIème siècle.

 

Avis n°26
Ajouté par Emmanuel ANONYMISé (Romans), le 20/03/2018

De mon point de vue, un plan de rénovation énergétique qui n'inciterait pas vivement les propriétaires à réaliser des rénovations (de logements) complètes et performantes en une seule étape de travaux ne tiendrait pas ses objectifs.
En effet, réaliser les travaux soit en plusieurs fois, soit avec des niveaux de performance incompatibles avec le niveau basse consommation conduit à coup sûr à ne jamais atteindre un niveau basse consommation en rénovation comme cela est pourtant inscrit dans la loi LTECV. Il n'y a aucune logique économique à ne pas faire les travaux très performants en une fois car on ne les refera pas durant des décennies. Cela revient à se priver d'une grande partie du potentiel d'économie d'énergie. De même procéder par étapes demande une anticipation complexe pour garantir une bonne gestion des interfaces entre les différents lots de travaux, anticipation qui n'est que très rarement mise en œuvre.
Je pense aussi qu'il faut s'appuyer sur des artisans en groupements, aux compétences complémentaires, réunis autour d'un pilote (interlocuteur privilégié de l'occupant du logement) et qui sont formés pour accomplir ce travail de manière coordonnée. L'état des lieux architectural et technique qu'ils réalisent lors de leur venue sur site permettrait de définir le programme de travaux adapté à chaque situation (prise en compte de la migration de la vapeur d'eau, de l'étanchéité à l'air, de tous les ponts thermiques...). Ils sont aussi formés à gagner en compétitivité pour que les montants des devis soient maîtrisés et ainsi qu'ils aient plus de chances d'être signés. En plus, les plateformes de la rénovation énergétique accompagneraient efficacement les propriétaires pour mobiliser toutes les aides financières et les aiguiller dans leurs projets et leurs démarches.
Imaginez l'activité économique générée, les milliers emplois durables et non délocalisables crées, l'argent réinvesti localement sur les territoires, plutôt que de peser dans la balance commerciale des importations d'hydrocarbures.
En fait, ce dispositif vertueux existe déjà, il a été expérimenté sur le terrain et fort de son succès, est déployé à présent dans diverses intercommunalités (près de 30). Qu'il s'appelle Dorémi ici ou Oktave là, c'est le même principe. Pour qu'il puisse se démocratiser et devenir la référence de ce qu'il faut faire aujourd'hui en priorité (il y aura toujours des cas où une rénovation incomplète sera nécessaire), il nécessite toutefois un appui marqué de l'Etat pour le faire connaître et aussi pour faciliter le financement de ces projets de rénovation complète et performante, à coûts maîtrisés, en une étape de travaux, et réalisés par des groupements d'entreprises du bâtiment formées. Cet appui peut se traduire par exemple par un mécanisme de tiers financement (et une simplification de la jungle des aides financières). Vu l'ampleur du nombre de logements peu ou pas isolés en France (plus de 7 millions d'avant 1975), voici un des principaux projets industriels, économiques, sociaux et environnementaux pour la France pour les prochaines décennies.

Avis n°327
Ajouté par Jean ANONYMISé (LYON), le 18/05/2018

Comment la PPE peut-elle nous faire économiser 20 Mtep de combustibles fossiles d'ici 2030 ? Par pitié arrêtons de parler de l'électricité qui n'est pas le problème des émissions de gaz carbonique mais plutôt une solution. Pour atteindre l'objectif de 75 % de réduction de nos émissions en 2050, il nous faut réduire notre consommation de combustibles fossiles de 60 millions de tonnes de pétrole. Soit 3 fois 20 millions de tonnes. En 2030, nous devons être passés de 110 Mtep à 90 Mtep de combustibles fossiles ce qui est considérable. C'est sur ce point que la PPE doit se focaliser et non les éoliennes.

Nous n'avons que 30 ans pour y parvenir et trois pistes possibles :

1. Les économies d'énergie par les rénovations énergétiques des logements mal isolés. Il y en a 7 millions et les rénovations sérieuses coûtent en moyenne 30 000 €. Les propriétaires occupants sont pour la plupart en précarité énergétique et pour les locataires, les bailleurs ne feront les rénovations que s'ils ont un retour sur investissement. Où est le plan gouvernemental ? J'ai lu que Nicolas Hulot prévoyait de n'en faire que 150 000 par an. Si c'est la vitesse de croisière nous n'aurons pas fini en 2050 !

2. Le développement des énergies renouvelables thermiques sous forme de chaleur :
• bois énergie : notre potentiel de développement est considérable (autour de 15 Mtep) à moindre coût. Où est le plan sylvicole qui valorisera ce gisement ? D'autant que cette opération créera des emplois durables dans des territoires ruraux en déshérence. Opération à mener en parallèle avec la mise en place de calorifères performants et propres.
• La méthanisation à grande échelle des déchets de l'agriculture, des rejets de l'élevage et des boues des stations d'épuration. Il faut absolument industrialiser cette opération, le métier de méthaniseur n'est pas le métier des éleveurs-agriculteurs. On peut assez rapidement faire des Mtep de biométhane injecté sur le réseau gazier. Où est le plan de développement ?
• Le développement des chauffe-eau solaires qui pourraient permettre de gagner 2 à 3 Mtep. Où est le plan de développement?
• Le développement intensif des pompes à chaleur comme les Suédois l'ont fait. Nous avons des nappes intéressantes pouvant donner des coefficients multiplicateurs de 4 et même les pompes à chaleur air-air ont de bons rendements. Qu'attend –t-on?
L'ensemble de ces opérations représente un gisement de 30 Mtep d'ici 2050. Mais à condition de cesser de tergiverser sur l'électricité !

3- La mobilité. Les chinois ont déjà construit 350 000 bus électriques. La ville de Shenzen a équipé toute sa flotte de transport en commun en bus électriques, soit 17 000 unités
• Que faisons-nous en France pour transformer très vite nos bus thermiques de transport en commun en trolleybus ou bus électrique ? Que faisons-nous pour les bus de transfert inter-cités ? Où sont les plans de développement organisés ?
• Les véhicules électriques purs ou hybrides rechargeables doivent prendre rapidement une part de marché du neuf et de l'occasion sinon nos constructeurs seront rapidement dépassés.
• Où en est le développement du réseau des bornes de recharges en ville et sur route ?

Voilà tous les sujets que cette PPE doit traiter et dont on parle à peine. L'objectif est clair il faut économiser 20 Mtep de combustibles fossiles d'ici 2030 pour se mettre sur la bonne trajectoire.

Avis n°326
Ajouté par 3048 (Aix en Provence), le 18/05/2018

On nous propose d'augmenter la part des énergies renouvelables au travers de l'éolien et du photovoltaïque dans la production d'électricité en remplacement des énergies d'origine fossile. Compte tenu des nombreux problèmes que cela pose (intermittence, déséquilibre des réseaux, coûts, dépendance et besoin énorme en terre rare, cuivre et matériaux stratégiques, démantèlement, déchets etc.), il est nécessaire qu'il y ait un énorme avantage à ce remplacement. Cet avantage, du moins d'après le GIEC, serait que ces modes de production d'énergies rejetant moins de CO2 permettraient de lutter contre le réchauffement climatique. La COP21 précise, en effet, que si aujourd'hui l'ensemble des pays réduisaient leurs rejets de « gaz à effet de serre » (et principalement de CO2) dans l'atmosphère, il serait possible de limiter l'augmentation de température en 2100 à 1,5 ou 2 degré C. Nous disposerions donc là d'une molette ou d'un levier qui nous permettrait de régler à notre gré, la température de la troposphère et donc de l'endroit où nous vivons ! Voyons ce qu'il en est réellement.
D'abord, précisons et personne ne le conteste qu'il y a bien un réchauffement de la planète depuis 1850 à nos jours mais celui-ci succède à une période de refroidissement : le petit âge glaciaire. Et que pouvait-on avoir après une période de glaciation sinon un réchauffement ! Comme l'a montré le professeur Courtillot, le rythme de ce réchauffement est même très proche du rythme de refroidissement observé lors du petit âge glaciaire qui nous a précédé. Il n'a donc rien d'exceptionnel et nous sommes revenus à des températures ayant existé avant cette période froide (Celles des optima médiéval, romain ou minoen sont même probablement plus chaudes que celles d'aujourdhui).
La hausse de la Température Moyenne Annuelle Globale (TMAG) de la terre au cours du XXème siècle (+0,74°C en cent ans) n'est pas particulièrement intense ou particulièrement rapide ni par rapport au passé même récent ni par rapport aux variations de TMAG observées aux cours des évènements purement océaniques « super el Nino ».
De 1997 à 2015, on observe une relative stabilité de la TMAG alors qu'on n'a jamais rejeté autant de gaz carbonique dans l'atmosphère soit 18 ans de stabilité. Mieux, entre 1978 et 2015 si on croit les mesures satellitaires, il n'y a pas eu de réchauffement notable pendant cette période de 35 ans autre que l'augmentation d'environ 0,2 à 0,3 degré provoquée par l'évènement océanique "super El Nino" de 1998. A noter que pendant cette période, l'homme a pourtant injecté plus de la moitié du gaz carbonique émis par lui depuis le début de l'ère industrielle !
Il n'y pas non plus d'accélération du rythme moyen d'augmentation du niveau des mers ni de la fonte des glaciers depuis 1850 et la vitesse de fonte de la banquise arctique est constante depuis au moins 1980. La banquise antarctique elle augmente pendant le même temps. Pas de corrélation là non plus avec l'évolution de la concentration de CO2 dans l'atmosphère !
L'analyse spectrale de Fourier des températures de l'Europe de 1757 à nos jours effectuée par Pr Carl-Otto Weiss révèlent que son évolution est le résultat de phénomènes périodiques naturels. Ils ne révèlent en revanche aucune trace d'influence d'un phénomène monotone croissant qui devrait correspondre à l'augmentation de CO2 dans l'atmosphère constatée pendant la même période !
Il n'y a pas de corrélation (forte) entre concentration de [CO2] et la TMAG, pas plus qu'avec l'évolution des rejets anthropiques.
En revanche, il est bien établi maintenant que c'est principalement la température de surface des océans et en particulier tropicaux( voir Ole Humlum ,⁎, Kjell Stordahl , Jan-Erik Solheim The phase relation between atmospheric carbon dioxide and global temperature; Global and Planetary Change 2013) qui gouverne les variations de CO2 via le dégazage (loi de Henry bien connue et établie). C'est donc l'augmentation de température qui est la principale cause de l'augmentation de la concentration de CO2 dans l'atmosphère et non l'inverse comme cela a été affirmé !
Bien entendu, les media et quelques autres personnes brandissent sur les ondes le fait que tel évènement climatique ne s'est pas produit depuis 50, 100 ans ou plus pour démontrer le réchauffement ou un soi-disant dérèglement provoqué par le réchauffement et personne ne s'aperçoit ou n'ose dire que cela joue au contraire contre ces affirmations péremptoires. Si cela s'est produit il y a 50 ou 100 ans en effet, c'était donc à un moment ou la concentration de CO2 était plus faible et proche du niveau de celui existant pendant le « petit âge glaciaire ». Cela montre qu'une concentration élevée de CO2 n'est pas nécessaire pour que cet évènement se produise et n'est donc en aucun cas une preuve de son effet mais plutôt une indication contraire. De plus le temps et le climat sont gouvernés par des équations chaotiques (au sens mathématiques) qui fait que le dérèglement est la norme pour le « temps qu'il fait » et en conséquence pour le climat (Climate is what you expect and weather is what you get disait Egdar Poe). Ces observations (cela fait x années que ça ne s'est pas produit), confirment le caractère chaotique du climat responsable du fait que les prévisions météorologiques ne sont plus fiables au-delà de 10 jours. Si des gens comme M. Jouzel se précipitent pourtant régulièrement sur les ondes pour vous dire que telle année ou tel mois a été le plus chaud depuis x années ou que tel évènement apparaîtra de plus en plus fréquemment en raison du réchauffement à venir, en revanche on ne nous dit jamais, par exemple, que :
• L'Agence Météo Japonaise n'a relevé aucune tendance à l'élévation du niveau de la mer au Japon pour la période de 1906 à 2015. La courbe montre l'existence de cycles de 10 à 20 ans et un niveau de la mer maximal apparait vers 1950.
• Les données du site Weatherbel (30 avril 2017) montre que l'activité cyclonique possède une grande variabilité inter-annuelle mais pas de variation de la fréquence des tempêtes tropicales et des ouragans pour le globe depuis 1971.
• Selon le Joint Typhoon Warning Center, aucune tempête tropicale n'a été observée dans le Pacifique Nord Ouest pendant 200 jours consécutifs (entre le 17 décembre 2015 et le 3 juillet 2016). C'est le plus long record observé en 66 ans d'archives.
• Selon la NOAA, les températures de surface sont redevenues inférieures à la moyenne dans l'océan Pacifique central.
• Un record absolu de froid de -93,2 °C a été relevé par la Nasa en Antarctique, le 10 août 2010. En Sibérie, l'ancien record de froid de -68° C de 1933 a été pulvérisé le 19 février 2013 avec une température de -71,2° C . Un communiqué officiel du Centre de recherche hydrométéorologique de Russie indique que le mois de novembre 2016 a été le plus froid de ces 16 dernières années en Russie
• Les températures moyennes globales des mois de janvier, février, Mars et d'avril 2018 sont d'après les mesures satellitaires au même niveau que celles des mêmes mois de 2002.
• le CO2 n'est pas un polluant mais un gaz de vie : pendant « l'explosion de vie » du cambrien, le CO2 était près de 20 fois supérieur au taux actuel ; et pendant le jurassique, la concentration de CO2 était encore 3 à 4 fois supérieure à celles d'aujourd'hui, heureusement pour les dinosaures du moins pour les végétariens qui n'auraient pu vivre sans la végétation luxuriante de l'époque. Comparé à ces temps géologiques, le CO2 n'a jamais été aussi faible que pendant l'holocène, notre période actuelle. Et si son niveau est un petit peu remonté depuis un siècle et demi, cela est extrêmement bénéfique puisqu'on observe, grâce à cela, une augmentation de la surface foliaire sur terre de l'équivalent de 2 fois les USA dans les 30 dernières années

On ne peut donc pas vraiment se baser sur les observations passées pour affirmer que l'augmentation de CO2 entraine un réchauffement de la planète au travers de l'effet de Serre. Leur extrapolation sur un mode linéaire ne conduit pas à des augmentations catastrophiques (une augmentation de la TMAG de ≈1° et une élévation du niveau des mers de 13 cm par siécle) d'autant que les variations ne sont pas linéaires et sont plus probablement la somme de cycles naturels.
Et ce qui nous intéresse c'est évidemment le réchauffement futur or celui qu'on nous prédit, est basé exclusivement sur des résultats de calcul. Ces calculs constituent d'ailleurs l'argument ultime des défenseurs de l'effet de serre radiatif (EDS) car ce sont de gros logiciels dit GCMs ou General Circulation Models qui tournent sur de puissants ordinateurs pendant des mois pour donner un résultat qu'il est très difficile au non spécialiste de contester. Les calculs de coin de table ou les petits modèles sont méprisés et il est décrété que nul ne peut lutter avec ces monuments.
Mais il faut noter que sans l'hypothèse de l'effet de serre et l'ajout des équations correspondantes, ces GCMs ne prévoient pas d'augmentation de température sur de longue durée. Et de fait, dans ces codes, à côté des modèles météorologiques effectivement très complexes, très utiles mais chaotiques, il a fallu coupler un modèle de transfert radiatif utilisé en astrophysique pour l'étude des atmosphères stellaires ici appliqué à l'atmosphère terrestre. On peut donc pour étudier le réchauffement sur le long terme en se concentrant sur ce dernier modèle.
Outre que l'approche adoptée qui pose que ce milieu est, comme pour les étoiles, semi infini et opaque (en contradiction totale avec le fait que notre atmosphère est limitée dans l'espace et est donc un milieu fini et semi-transparent), il est étonnant qu'on considère que les échanges de chaleur entre la surface de la terre et l'atmosphère puissent n'être régit que par les échanges radiatifs.
La thermodynamique montrant que la variation de la température avec l'altitude est régie par la variation de pression atmosphérique consécutive à l'action de la pesanteur sur l'air ce qui la rend indépendante du rayonnement infrarouge, un modèle basé sur des transferts purement radiatifs même correct sur le plan physique et mathématique est donc inadéquat et ne devrait être appliqué qu'à partir du moment où les échanges ne sont plus que radiatifs, c'est-à-dire en altitude et en première approximation à partir de la tropopause.
Une façon de vérifier la validité d'un logiciel est de vérifier sa capacité à prévoir les résultats d'expériences (quasi impossible à réaliser avec le climat) ou à reproduire le passé et le présent. Or les valeurs "observées" sont toutes (sauf une) en dessous de la plage publiée dans le rapport AR4 du GIEC en 2007. L'écart est encore plus marqué pour la température de la troposphère tropicale. Et ce divorce « modèles-observations » continue de s'accentuer et cela même en dépit des années chaudes de 2016-2017, lié à l'évènement océanique « super El Niño» de cette période.
Ajoutons que le comportement de la banquise antarctique ne suit absolument pas les prévisions des logiciels. Par ailleurs, l'examen de l'évolution des températures consécutives aux phénomènes El Niño de 1998, de 2016-2017, comme de 1878, montre que celle-ci obéit à une rétroaction négative en contradiction totale avec les modèles GCMs qui prévoient des contre-réactions positives. Enfin, les modèles GCMs prévoient en altitude au-dessus des tropiques, la présence d'une « tache chaude ou hot spot » présentée comme la signature (Finger Print) de l'effet de serre. Malheureusement, ni les ballons sondes ni les satellites ne détectent de hot spots !
Comment avoir confiance dans des projections à 100 ans de codes de calcul qui se trompent sur des projections à 10 ans ?
Les Logiciel GCMs ne peuvent donc pour l'instant être utilisés pour conforter la thèse de l'origine anthropique du réchauffement : de trop nombreux désaccords existent entre leurs prévisions et les observations.

Conclusion
De ce qui précède, il apparaît que l'augmentation du gaz carbonique dans l'atmosphère, constaté depuis le milieu de XIXème siècle d'origine anthropique ou non ne sera pas capable de provoquer le réchauffement catastrophique futur que nous prédisent les modèles basés sur l'EDS radiatif. Dans ces conditions, il n'y a plus d'intérêt à promouvoir le photovoltaïque et l'éolien.
Cela ne veut pas dire non plus qu'il faut réintroduire le charbon et le pétrole pour fabriquer de l'électricité. Ces produits sont plus utiles à d'autres usages. On peut cependant admettre pour des pays ayant un besoin urgent d'énergie électrique l'utilisation de charbon pourvu que les installations soient modernes et peu polluantes (par exemple à lits fluidisés). Remarquons que la pollution par le SO2, Nox, les particules etc. accompagne les émissions du CO2 qui en sont en quelque sorte le marqueur. Mais l'accent mis sur le CO2 occulte souvent la vraie pollution et la Chine l'a bien compris ce qui lui permet de faire passer sa lutte contre la pollution pour des efforts en faveur du climat. Enfin, si (puisque) le CO2 n'a pas ou très peu d'influence sur le climat, on peut préconiser, comme je l'ai fait dans mon avis du 7/05, le développement des centrales à gaz qui pollue peu mais émettent cependant du gaz carbonique. Leur possibilité de démarrage rapide est, en effet, très utile voir essentiel pour effacer les demandes brutales (les pointes) et plusieurs de ces installations seraient particulièrement bien venue en bout de ligne comme en Bretagne ou sur la Côte d'azur.

Avis n°290
Ajouté par Alain ANONYMISé (agde), le 02/05/2018

C'est le leitmotiv de nombreux médias et d'associations qui se disent écologistes. D'abord  sommes-nous vraiment en retard ? La focalisation du débat sur l'électricité et plus particulièrement le nucléaire fait parfois oublier que les énergies renouvelables ne concernent pas que la production d'électricité mais aussi et surtout celle de chaleur, à l'image du bois-énergie utilisé par de nombreux foyers avec des chaudières de plus en plus performantes.

Ce graphique d'Eurostat pour l'ensemble des énergies renouvelables montre que notre pays est au niveau de la moyenne Européenne et, et meilleur que l'Allemagne !

Donc la France n'est pas "en retard" !

Si on zoome sur l'électricité, puisque l'accusation de retard fait souvent implicitement référence à ce secteur qui ne représente pourtant que le quart de l'énergie consommée en France, l'écart avec l'Allemagne est cette fois évident : nos éoliennes et autres panneaux solaires PV ne produisent que 7 % de notre électricité contre 22 % outre-Rhin. Est-ce grave ? Ce décalage est difficilement qualifiable de retard, si l'on prend en compte que :

- le surcoût de ces énergies représente un effort annuel de 25 Md€ en Allemagne, contre "seulement" 7 Md€ chez nous ;

- notre électricité émet lors de sa production  60 g de CO2/kWh contre près 600 g en Allemagne, c'est la raison pour laquelle l'UE n'arrive pas, face au lobby allemand,  à faire instaurer une taxe carbone significative qui permettrait de diminuer enfin des émissions de CO2 en constante augmentation ;

- même si l'Allemagne décidait de remplacer ses centrales au lignite par des centrales au gaz ce serait un pis-aller car elle ne diviserait ses émissions "que" par deux et elle deviendrait beaucoup plus dépendante encore du gaz Russe ;

- l'Allemagne n'arrive pas à adapter son réseau électrique, profondément modifié par l'électricité des éoliennes du Nord qui doit alimenter les industries du Sud.

- En revanche elle a conservé un parc de production à partir de combustible fossile (majoritairement du lignite) qu'elle ne peut réduire sous peine de provoquer une pénurie d'électricité lors des pointes de consommations, car les énergies renouvelables intermittentes ne permettent pas de garantir la fourniture de plus de 1% de leur capacité maximale : ce chiffre est facilement vérifiable par l'examen des courbes de production éolienne.

Fort de ce constat, il serait absurde de vouloir continuer à suivre un chemin similaire !

Au contraire il serait prudent de conserver le statu quo avec notre parc nucléaire national qui produit une électricité "propre, sûre et pas chère", suivant un slogan d'EDF qu'on ne peut contester.

Ceci en attendant que la technologie offre des solutions alternatives au nucléaire, en particulier :

- des énergies renouvelables capables de se développer sans taxer les consommateurs (nos factures d'électricité sont actuellement majorées de près de 20 %)

- des solutions de stockage de masse de l'électricité qui permettent de mettre en œuvre des énergies intermittentes, sans risque ni de manquer d'énergie lors des pointes de consommation, ni de déstabiliser le réseau en provoquant des délestages voire des pannes générales (blackout).

Dans ces conditions, les pays qui auront attendu ne pourront plus être qualifiés de "retardataires" mais plutôt de visionnaires.

Ils pourront alors soit choisir ces solutions alternatives si elles sont techniquement au point et financièrement attractives, soit se tourner vers du nucléaire qui progresse lui aussi grâce aux recherches sur de nouvelles générations de réacteurs.

Pour le moment,  conservons notre parc nucléaire avec un "grand carénage" qui lui assurera 20 ans de production supplémentaire dans des conditions optimales, et observons attentivement les progrès scientifiques avant d'investir à bon escient.

Avis n°323
Ajouté par La commission particulière du débat ANONYMISé (Paris), le 18/05/2018

Comme annoncé dans l'édito du président de la CPDP, nous mettons en ligne une seconde cartographie du débat portant sur l'enjeu "Agir". Il s'agit, rappelons-le, de lister et de mettre en discussion les conditions (partage, equité, bénéfices) par lesquelles les habitants (consommateurs, citoyens, usagers, acteurs) pourraient être incités à accélérer les efforts allant dans le sens de la transition energetique. Cette cartographie est evidemment évolutive au fur et à mesure du débat.

Participez !

La cartographie comporte une sélection d'avis ou de questions formulés par les internautes et représentatifs de sujets liés aux objectifs de la loi, auxquels la commission vous invite à réagir pour débuter la discussion ou approfondir les échanges. Vous pouvez également proposer des avis et poser de nouvelles questions.

Astuces pour l'utilisation de la cartographie

Vous pouvez afficher la cartographie en plein écran (bouton en haut à droite de la carte), zoomer/dézoomer sur des parties de la carte (ctrl + molette), plier/déplier ses branches (clic sur les noeuds), accéder aux contenus proposés en lien (clic sur les flèches).

> Voir les autres cartographies du débat

Avis n°324
Ajouté par Damien ANONYMISé (SAVENAY), le 18/05/2018

Focaliser les efforts et les dépenses publiques sur le développement des ENR intermittentes en France pour réduire les émissions de CO2 issues de la production d'électricité – dont tout le monde convient qu'elle est déjà très largement décarbonée, c'est selon moi faire l'exact inverse de ce qu'il faudrait faire pour atteindre les objectifs de l'accord de Paris. Avec le risque à terme d'augmenter nos émissions de CO2, de dégrader la sécurité d'approvisionnement électrique du pays tout en augmentant considérablement la facture électrique des consommateurs. Nombre d'avis exprimés et argumentés sur ce forum convergent vers cette triste projection.
La logique en France, si le souhait est effectivement de dépenser efficacement les deniers publics pour devenir vertueux dans la lutte contre le réchauffement climatique, serait de concentrer nos efforts sur le transport et le logement plutôt que de tenter de laver plus blanc que blanc dans le secteur de la production d'électricité où la France fait déjà figure de référence sur le niveau d'émissions de CO2.
Cependant, si encourager le développement des ENR intermittentes en France ne me semble pas être un choix pertinent (compte tenu de la production quasi décarbonéee de notre électricité), inciter fortement nos industriels à développer et installer des ENR à l'international, et plus précisément dans les pays dont la production d'électricité est fortement carbonée, me semblerait aller dans le sens de l'accord de Paris.
Cela permettrait de développer nos filières industrielles ENR, tout en sécurisant notre approvisionnement électrique (en gelant la capacité de production pilotable actuelle puis en l'ajustant dans la durée en fonction des prévisions de consommation) et en contribuant bien plus efficacement à la réduction des émissions de CO2 planétaires.
EDF et ENGIE (entre autres) l'ont bien compris et on ne peut que saluer leurs projets industriels à l'international... Mais on peut regretter que leurs capacités d'investissement aient été copieusement réduites ces dernières années par l'effondrement des prix de l'électricité en Europe, en grande partie du au subventionnement massif des ENR (à la charge des consommateurs en France via la CSPE), sans effet notable sur les émissions de CO2 européennes.

Avis n°248
Ajouté par Jean-Jacques ANONYMISé (Chatillon), le 22/04/2018

Tout d'abord, il est vital de faire des économies d'énergie. Et le dossier du maitre d'ouvrage montre bien à quel point les plus grosses économies d'énergie, et les plus rentables financièrement et énergétiquement sont à effectuer dans l'isolation de l'habitat. La majorité du budget dédié à la transition énergétique devrait donc être orientée pour isoler les habitats. Cet argent conduirait à une plus forte réduction des émissions de CO2, une meilleure indépendance énergétique et une meilleure balance commerciale française, plutôt que de subventionner des énergies renouvelables. Donc continuons d'isoler nos maisons, et accélérons fortement dans ce domaine !

Par ailleurs, la nécessité d'équilibrer la production et la consommation électrique, et d'assurer la sécurité d'approvisionnement impose de disposer de moyens pilotables de production ou de consommation électrique. A ce titre, le développement de linky et des réseaux intelligents est une bonne chose, pour mieux maitriser et piloter la consommation.
Du point de vue de la production cela signifie également que les moyens de production électrique intermittents doivent se développer de façon cohérente avec des moyens de stockage de l'électricité (voiture électrique ou biocarburants 2ième génération) ou de pilotage de la demande. La tendance actuelle avec développement d'éolien et photovoltaïque, sans moyen de les stocker, risque de rendre cette production inutile, voire dommageable à la stabilité et l'économie du réseau.
Je suggère donc de conditionner leur développement à la capacité du réseau de les intégrer.

Et de même, tant que les énergies renouvelables n'assurent pas notre consommation électrique, il faut conserver notre parc nucléaire. Il faut construire le parachute avant de sauter de l'avion. Il serait absurde du point de vue émissions de CO2, économique et du point de vue de la sécurité d'approvisionnement énergétique de fermer des réacteurs et d'être obligé de les remplacer par des centrales thermiques, en attendant que les renouvelables prennent le relais.
Si l'on souhaite développer les renouvelables, il faut développer les renouvelables, pas fermer des réacteurs nucléaires.
Les seules raisons valables pour fermer des réacteurs sont des enjeux de sûreté. Il faut laisser l'ASN, en toute indépendance, fermer les réacteurs qui présentent un risque lié à leur vieillissement, et exiger les modernisations nécessaires. Que ses décisions soient souveraines. Mais il faudrait aussi lui faire confiance quand elle annonce qu'un réacteur est sûr et peut continuer son service. Faisons attention à ne pas tomber dans le biais cognitif qui consiste à n'écouter l'ASN que lorsqu'elle veut fermer un réacteur, et ne pas l'écouter lorsqu'elle annonce qu'un réacteur est sûr et peut continuer en toute sûreté de produire, malgré les marchants de peur.

La PPE fixe les objectifs pour les 4 prochaines années. A cet horizon, isolons les habitats, développons le pilotage de la demande et le stockage des énergies non pilotables, et commençons à décarboner les transports. A plus long terme, un mix énergétique idéal serait un mix sans hydrocarbure, avec une part significative de renouvelable. Mais il faut bien un autre moyen pilotable et décarboné pour assurer le complément : le nucléaire est la meilleure technologie disponible aujourd'hui pour ce complément.

Avis n°269
Ajouté par Frédéric ANONYMISé (Saint-Egrève), le 26/04/2018

Notre pays s'est engagé à diminuer ses émissions de CO2, et les transports représentent près de la moitié de ces émissions (150 sur 350Mt de CO2). A lui seul, le transport automobile représente 85Mt de CO2. Cela a été bien compris et notre ministre de l'écologie N. Hulot a bien expliqué l'urgence de développer l'utilisation de la voiture électrique.

Il me semble que notre pays devrait consacrer une grande part de ses efforts dans ce domaine, d'autant que les émissions de CO2 pour la production d'électricité y sont des plus réduites (de l'ordre de 50Kg/MWh, alors que a moyenne européenne approche les 500Kg/MWh). Cet effort me semble engagé par l'industrie française de l'automobile.

Cela nécessite de développer l'usage de voitures purement électriques (exemple de la Zoe de Renault), mais aussi de motorisations hybrides combinant une batterie de taille modeste pour les trajets courts et un moteur thermique qui permette aux utilisateurs de couvrir aussi de plus longues distances. Dans ce dernier domaine, il semble que les constructeurs s'engagent aussi dans cette voie.

Nos constructeurs ont donc engagé un travail de développement industriel dans le domaine de voitures spécifiquement étudiées pour l'électricité, dans le développement de moteurs électriques de haut rendement et d'une grande souplesse d'utilisation ainsi que dans l'informatique permettant une gestion optimisée de la propulsion, de la sécurité et du confort des véhicules électriques.

Il me semble cependant qu'un grave déficit à la fois industriel, d'expertise et de Recherche/développement existe en France dans le domaine des indispensables batteries. En effet, celles-ci ont connu ces dernières années un développement technique considérable et une baisse très rapide de leur prix. Mais elles constituent -et constitueront encore à l'avenir- une part très importante de la valeur ajoutée des véhicules du futur, dépendante évidemment de la capacité de la batterie. Pour une voiture électrique comme la Zoe, c'est plus de tiers de la valeur ajoutée.

Je pense qu'il est important de faire un effort pour combler cette grave lacune de notre pays, car on peut douter qu'en son absence puisse y survivre à l'échéance de dix ans une industrie de l'automobile ou des renouvelables intermittents qui nécessite de prévoir une offre en matière de stockage :

- en développent une activité coordonnée de Recherche/développement dans ce domaine, avec un accent sur l'amélioration des performances des solutions en place et l'exploration de nouvelles formules. Cela nécessite un gros effort de collaboration entre les laboratoires institutionnels et l'industrie.

- en mettant en place la collaboration industrielle qui permette de développer une industrie de cet élément essentiel. Cette collaboration entre industriels souvent concurrents est malheureusement peu pratiquée en France, mais nous devrions nous appuyer sur l'existence de fabricants (Bolloré et la Saft), d'industriels intéressés au développement d'énergies nouvelles (Total), sur l'expérience de EDF en matière de gestion de réseaux et sur les industriels utilisateurs de ces batteries, que ce soit l'automible ou le stockage de l'énergie.

La situation actuelle, où l'effort de développement de cette activité est réduit, ne doit plus durer, et il convient de rasssembler une synergie pour relever ce défi. Cela me paraît bien plus important que les projets peu convaincants sur l'hydrogène.

Avis n°310
Ajouté par Philippe Bourlitio (Antony), le 11/05/2018

Cet aterlier a accueilli :

David Marchal, Directeur adjoint production et énergies durables, ADEME
Charles Lhermitte, vice président de France Energie Eolienne
Daniel Bour, président d’ENERPLAN
Christine Goubet-Milhaud, présidente de l’UFE
Julien Pinel, Chef de mission Smart Gas Grid, GRDF

Il était animé par Noël de Saint Pulgent, membre de la CPDP.

 

 

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