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Le forum de discussion

Du 19 mars au 30 juin 2018, ce forum permet à chacun de donner son avis sur la PPE ou sur le débat public lui-même. Tous les avis sont rendus publics et ouverts aux commentaires. Ils seront pris en compte par la commission lors de la rédaction du compte rendu du débat.

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Avis n°350
Ajouté par mireille ANONYMISé (Grenoble), le 25/05/2018

La présentation de la PPE en 2 mn montre des panneaux solaires mais pas de réacteurs nucléaires ; or la réduction de production d'électricité par le nucléaire n'est pas à l'ordre du jour : pour cela il faudrait que le scénario Watt ait été choisi ! Par ailleurs, pas question de faire des économies d'énergie puisque les réacteurs produisent du courant en continu, que ce soit nécessaire ou pas !

Avis n°56
Ajouté par Thierry ANONYMISé (MERDRIGNAC), le 21/03/2018

Pour moi, en tant que père de famille, le nucléaire est tout simplement INACCEPTABLE et à proscrire immédiatement avec l'obligation de rendre complètement inoffensif le plus rapidement possible et pour le reste des temps les déchets générés. Et ce, à quel prix que ce soit. Par ailleurs, toute personne ayant pour démarche de soutenir cette filière se doit de se porter volontaire comme "liquidateur/trice" en cas de besoin. A défaut, ils auront en charge la conservation de ces déchets tant qu'ils n'auront pas été rendus inoffensifs. Enfin il me semble nécessaire de rendre hommage aux liquidateurs de Tchernobyl en soutenant leurs familles dans le besoin. Salutations.

Avis n°347
Ajouté par 3192 (Valence), le 25/05/2018

Afin de vivre dans un environnement sain, il est crucial de consommer moins d’énergie et de consommer mieux l’énergie dont nous ne pouvons nous passer. Par le passé, nous avons fait des choix énergétiques basés sur des arguments économiques à court terme : des technologies peu chères à l'investissement ont été favorisées (par exemple dans les bâtiments) sans que soit pris en compte la pérennité de ces choix. La fin de vie d’un produit, son recyclage, les externalisations induites par son utilisation doivent être prises en compte au moment du choix d’investissement. Malheureusement, les politiques mises en place actuellement en France, notamment sous l’impulsion des directives communautaires, continuent à favoriser des choix court-termistes, favorisant les technologies peu chères à l’investissement, par exemple avec la mise en place des appels d’offre. Il faudrait sortir de ce système ou alors ajouter dans les cahiers des charges des critères environnementaux avec une pondération forte.

Avis n°341
Ajouté par Jeanne ANONYMISé (ASNIÈRES SUR SEINE), le 23/05/2018

Au stade de développement où est arrivé l'Europe, il paraît essentiel de définir une politique énergétique volontariste minimisant au maximum l'impact environnemental global. La France a eu la chance de bénéficier de l'énergie nucléaire pendant plusieurs dizaines d'années. Pour une équité des chances, cette possibilité doit maintenant être uniquement laissée aux pays en fort développement, en attendant mieux, car il est inconscient de continuer à générer une telle quantité de déchets nucléaires à l'échelle de la planète. En effet, ces déchets nucléaires vont persister plusieurs milliards d'années et pourront avoir des conséquences environnementales et sanitaires dramatiques à long terme pour la planète et l'homme. L'Europe et la France en particulier doivent plutôt innover pour consommer moins, pour mieux utiliser, mutualiser et réutiliser les différentes sources d'énergie avec un impact environnemental global faible, ce qui permettra de montrer un nouveau chemin à suivre pour les pays qui ne sont pas encore arrivés au stade de leur transition énergétique.

Avis n°344
Ajouté par Jean ANONYMISé (LYON), le 24/05/2018

Comparer les coûts du photovoltaïque et de l'éolien qui dépendent de la météo et le kWh garanti est un non sens. Déjà si nous ajoutions le coût du stockage inter-saisonnier ou de back-up par des centrales à gaz serait plus honnête parce que le grand public est abusé par ce qui n'est autre qu'un mensonge institutionnel. Alors si en plus on le compare au tarif bleu qui porte plus de 15 % de taxe et 30 % de transport, c'est de la mystification. Et quand cette mystification est faite par des gens qui savent tout cela, cela s'appelle de la malhonnêteté !

Avis n°343
Ajouté par Jean ANONYMISé (LYON), le 24/05/2018

Le Président de la République a tenu récemment de nombreux propos sur l’impérieuse nécessité de réduire rapidement et réellement nos émissions de gaz à effet de serre. L’objectif n’a pas changé : réduire de 75 % nos émissions en 2050 par rapport à celles de 1990. Or, comme l’Adème le sait fort bien, nous avons dépensé plus de 5 milliards par an en 2015, 2016 et 2017 en soutien à des électricités renouvelables intermittentes en réussissant le tour de force d’augmenter nos émissions de CO2 chacune de ces années. Tout simplement parce que la cible choisie est l’électricité qui est déjà décarbonée. Notre approche est donc erronée et il faut savoir le reconnaître. Dans notre énergie finale, nous trouvons 5 Mtep de charbon, plus de 70 Mtep de produits pétroliers et 38 Mtep de gaz. Ce sont ces énergies qui émettent du gaz carbonique lors de leur combustion. Ce sont donc elles qu’il faut réduire de 20 Mtep d’ici 2030, puis de 20 nouveaux Mtep entre 2030 et 2040 et enfin de 20 Mtep de 2040 à 2050. Si nous y parvenons, nous ne devrions pas être trop loin de la cible. La PPE doit dire comment faire et avec quels moyens financiers. Il faut développer les ENR thermiques sous forme de chaleur et les utiliser dans des calorifères performants à la fois en rendement et en réduction des pollutions. Une politique sylvicole s’impose et un vaste plan doit être engagé en réduisant considérablement les nouveaux contrats des ELRi qui ruinent le pays. En 10 ans, on peut dégager 10 Mtep qui pourraient se substituer en partie au charbon, au pétrole et au gaz naturel via le biogaz des méthaniseurs. Et continuer dans les périodes de 10 ans suivantes. Il faut également promouvoir les véhicules électriques purs ou hybrides rechargeables. En visant 5 millions de véhicules individuels durant cette période, le remplacement des bus thermique par des trolleys ou des bus électriques, y compris pour les trajets inter-cités, nous pourrions d’une part amorcer cette industrie et remplacer 7 Mtep de produits pétroliers par une vingtaine de TWh décarbonés. Les rénovations thermiques pourraient compléter le total par une économie de 3 Mtep de charbon ou produits pétroliers. On voit très bien qu’il nous faut changer à la fois de stratégie et revenir sur la bonne trajectoire.

Avis n°340
Ajouté par La commission particulière du débat ANONYMISé (Paris), le 24/05/2018

Les produits pétroliers sont encore la première forme d’énergie consommée en France ; par ailleurs, un tiers des produits pétroliers consommés en France ont des usages non énergétiques.

L’objectif de l’atelier était donc triple :

  • tracer les éléments d’évolution de la consommation de pétrole au niveau mondial, au niveau européen et au niveau français ;

  • mettre en évidence les problématiques d’adaptation et d’anticipation des opérateurs pétroliers par rapport aux besoins de leurs clients et leurs conséquences éventuelles sur l’industrie et le commerce des produits pétroliers ;

  • identifier les perspectives offertes par les bio-carburants, quelles que soient leurs origines et leurs usages.

Au cours des échanges, une attention particulière a été porté aux usages des produits pétroliers pour les transports et leurs transformations dans les différents segments de la mobilité (déplacements de personnes individuels ou collectifs ; transports de marchandises à courte distance, notamment pour les livraisons, et à longue distance).

La question de la neutralité des politiques énergétiques au regard des choix technologiques a été posée. Les participants ont exprimé leur préférence pour des politiques permettant la mise en œuvre de la plus large panoplie de solutions, dès lors que c’est la plus solution la plus efficace qui est mise en œuvre dans chaque situation. En conséquence, ils ont également insisté sur la nécessité de disposer d’évaluations économiques et environnementales solides, qui intègrent tous les éléments du cycle de vie des produits.

Le rôle de la fiscalité, avec son poids mais aussi ses modulations selon les usagers, a été abordé : au-delà de son impact sur les finances publiques, cette fiscalité doit contribuer à donner un signal prix pertinent tout en restant économiquement et socialement acceptable.

Enfin, les participants se sont accordés à souligner que la transition énergétique, avec l’objectif des réduire les émissions de GES résultant de l’usage de produits pétroliers d’origine fossiles, ne relevait pas seulement de solutions technologiques mais impliquait des modifications substantielles des comportements individuels et des organisations collectives.

Intervenants :

Isabelle Muller, déléguée générale de l'UFIP
Philippe Montanteme, directeur stratégie marketing recherche, TOTAL
François Kalaydjian, ​directeur économie et veille​, IFPEN
Animation : Jacques Roudier

 

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Avis n°342
Ajouté par Philippe ANONYMISé (Le Cannet), le 23/05/2018

Certains affirment que le nucléaire français est une énergie importée alors que l'éolien et le photovoltaïque seraient des énergies locales. Cette affirmation ne résiste pas à l'analyse physique et économique. Il faut certes un peu d'uranium pour faire fonctionner un réacteur, mais il faut aussi d'autres éléments chimiques pour construire une éolienne ou un panneau photovoltaïque. En fait il faut extraire dans tous les cas une dizaine de grammes de matière du sol pour faire un kilowattheure électrique, dans les deux cas on importe de la matière.

Economiquement les système éoliens et photovoltaïques sont majoritairement importés. La Cour des comptes calcule qu'ils entraînent un milliard d'euros de déficit de la balance des paiements. Les importations d'uranium de quelques centaines de millions d'euros sont couvertes dès le début du programme nucléaire par les exportations d'électricité de plusieurs milliards d'euros. L'industrie nucléaire exporte aussi de l'ordre du milliard d'euros de matériels et de services.

L'analyse physique amplifie cet état de fait. Un kilowattheure éolien ou photovoltaïque n'a pas la valeur d'un kilowattheure programmable, il a besoin d'un kilowattheure produit par une centrale thermique à partir de combustibles fossiles pour assurer la stabilité de la production électrique.

Le nucléaire français utilise le retraitement. Le retraitement consistait jusqu'à présent à réutiliser le plutonium et de mettre de côté l'uranium comme une réserve de matière fertile pour les réacteurs qui seront déployés ultérieurement. Mais la situation a changé avec la mise ne oeuvre de la centrifugation : elle permet de réutiliser l'uranium de retraitement et d'appauvrir encore plus l'uranium appauvri. C'est à dire de récupérer de la matière fissile pour les réacteurs existants. De cette manière la France a une quinzaine d'années d'électricité en stock et ce stock croît d'un trimestre par an.

On pensera que l'éolien et le photovoltaïque sont qualifiés de renouvelables, pourtant, il n'y a pas de solution pour renouveler les pales d'éoliennes et on ne peut pas par exemple renouveler le polymère qui encapsule les cellules photovoltaïques https://www.energie-crise.fr/Les-panneaux-usages-cauchemar-du-photovolta...

La France a prouvé par le réacteur Phénix qu'on pouvait recycler la matière fissile dans des réacteurs nucléaires qui fonctionnent encore depuis près de quarante en Russie.

Le nucléaire permet d'augmenter le stock de matière fertile et fissile de la France.

Donc autant économiquement que physiquement le nucléaire contribue à l'indépendance énergétique, ce n'est pas le cas du couple éolien-PV.

Comment a-t-on pu cacher cet état de faits aux Français !

Avis n°332
Ajouté par La commission particulière du débat ANONYMISé (Paris), le 22/05/2018

Pour ses défenseurs, l’hydroélectricité, énergie du territoire, première énergie renouvelable, ne doit pas être l’oubliée de la programmation pluriannuelle de l’énergie. Aussi la profession a-t-elle rédigé un livre blanc et finalise-t-elle un cahier d’acteur pour l’actuel débat.

La loi de transition énergétique procure des outils pour le développement de l’hydroélectricité mais ils doivent s’inscrire dans un cadre économique et règlementaire permettant de dégager une rentabilité suffisante pour que cette énergie ne soit pas étranglée par les prix du marché de gros qui évoluent à la baisse.

Sous cette réserve, il existe un potentiel de développement en France tant pour de grands ouvrages que pour la petite hydroélectricité (installations de moins de 10MW). Mais des associations de défense de l’environnement contestent un tel développement en faisant valoir notamment que l’hydroélectricité serait pour une large part responsable du mauvais état écologique de nombre de nos cours d’eau.

Enfin la mise en concurrence des concessions lors de leur renouvellement fait débat au motif qu’elle pourrait porter atteinte à notre souveraineté énergétique et ne constituerait pas une solution adaptée à notre pays.  

Intervenants :

Marie Noelle Battistel, députée de l'Isère
Yves Giraud, directeur de la division hydraulique EDF
Christine Etchegoyhen, présidente FHE
Jacques Pulou, FNE
Animation : Noël de Saint-Pulgent, membre de la CPDP PPE

 

 

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Avis n°220
Ajouté par gérard ANONYMISé (BRIGNOLES), le 13/04/2018

L'objectif de réduction à 50% de la contribution nucléaire à la production d'électricité est à la fois l'alien du navire PPE « en même temps » que son étrave. Paradoxe évident dans lequel pourtant nos gouvernants nous invitent fortement à voir une cohérence, mais sauf à tordre fortement la logique, l'exercice est difficile.

Objectif passager clandestin de la PPE, parce s'agissant de diminuer au maximum la part des combustibles fossiles, vouloir réduire celle de l'électronucléaire va totalement à contre sens.
Objectif figure de proue du même navire, car comme dans les précédents exercices, se mobiliser contre le nucléaire fait toujours recette. En effet, l'opinion interrogée citera en premier cette seconde mesure présentée sous les traits incarnés d'une victoire du politique contre les lobbies, nul besoin de peaufiner plus avant les éléments de langage.
On en parlait depuis longtemps, la PPE va le faire. Mieux encore, si la mesure d'attrition du nucléaire n'y avait pas figuré, elle aurait été pointée par l'opinion comme un manquement criant dans la panoplie, qu'elle soit hors sujet n'important guère.

Face à un emballement, à toutes les échelles géographiques, des émissions de GES le développement pourtant massif des renouvelables électrogènes intermittents montre que la solution présentée comme une évidence, n'est hélas, ni l'une ni l'autre.
Nos gouvernants pour aller dans le sens d'un vent synonyme de modernité, d'efficacité, de liberté même, nous fourvoient dans cette impasse ruineuse, affichant des objectifs surréalistes, niant les réalités et la vanité- vacuité des solutions proposées.

Mais implanter partout mats éoliens et panneaux solaires, c'est surtout montrer à l'opinion, de façon tangible, qu'on prend le problème à bras le corps. La culture des ordres de grandeur et celle de la mesure objective des résultats n'étant pas le fort de nos concitoyens, surtout quand les indicateurs proposés les leurrent (proportion de productions renouvelables plutôt que taux d'émissions de GES). Les chimères aux traits aimables ont un boulevard devant elles, le drame est qu' hélas, il ne conduit vers nulle part,

Si la réduction de la part des combustibles fossiles au sein d'une dépense énergétique maîtrisée est l'objectif dual gagnant d'une vraie transition, alors la volonté de substituer au maximum une électricité, qu'on sait produire sans émission de GES, à des sources fossiles, devrait être première.
C'est cette piste qu'il importe de privilégier absolument. Chauffage des locaux, transports, process industriels, sont des champs d'élection pour l'électricité, ils devraient structurer toute PPE.

En France pourtant, on continue à pointer du doigt un chauffage électrique souvent désigné par ses détracteurs comme une « justification au nucléaire » alors qu'il ne représente qu'une faible proportion et que le reste (gaz, fioul, charbon, bois) est intégralement émetteur de GES. La RT 2012 conduit à mettre hors jeu le chauffage électrique pour les logements neufs par le biais d'un mode de calcul choisi à dessein, alors qu'on sait aujourd'hui, entre autres grâce aux pompes à chaleur, le mettre en œuvre de manière très efficace. Le gaz en sort grand gagnant au détriment d'une électricité pourtant compétitive et non émettrice de GES.

De même, dans notre pays, le transport des voyageurs et des marchandises, responsable de plus du tiers des émissions de GES devrait être l'objectif numéro un de la PPE alors que le nombre de camions, toujours plus lourds, explose et que les voitures se muent en masse en gros command-cars gourmands.
Un service TGV largement et possiblement perfectible associé à un remaillage efficace avec des dessertes locales constituerait une bonne base pour un vrai renouveau du « train électrique ». Mais pour un fret en perdition, l'affaire est plus sérieuse et pour le coup demanderait la forte impulsion et le suivi que pourraient donner d'une PPE enfin réorientée.

En lieu et place de volontés et cibles concrètes comme les précédentes, on trouve dans la trame proposée pour la PPE de grands chiffres mythiques rapportés à des horizons lointains, tant dans les objectifs utopiques de réduction de consommation énergétique que dans la proportion des sources renouvelables qu'on veut augmenter encore et encore.

« Jusqu'au cou et comment s'en sortir », en 1979 Paul Emile Victor alertait et espérait souhaitant déjà que le monde rompe enfin avec son irresponsabilité et reprenne son destin en main...Sommes nous sur la bonne voie, à notre modeste échelle, avec la PPE qui se profile, toute d'idéologie, mais n'activant pas les vrais leviers ?

Titres et grandes lignes de ce propos sont repris d'un article que j'ai proposé au "Cercle" du journal "Les Echos" et qui est paru ce jour 13 04.

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