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Le forum de discussion

Du 19 mars au 30 juin 2018, ce forum permet à chacun de donner son avis sur la PPE ou sur le débat public lui-même. Tous les avis sont rendus publics et ouverts aux commentaires. Ils seront pris en compte par la commission lors de la rédaction du compte rendu du débat.

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Avis n°243
Ajouté par Max ANONYMISé (Issy les Moulineaux ), le 20/04/2018

Les faits :
- Nous consommons en moyenne 1200 GWh d'électricité par jour (450 TWh par an). C'est une quantité totalement impossible à stocker, il faut donc la produire en continu.
- Le vent ne souffle que très rarement entre 45 et 90 km/h (plage de fonctionnement optimal des éoliennes). La production d'une éolienne varie avec le cube de la vitesse du vent lorsqu'elle est inférieure à 45 km/h. Ce qui signifie que si la vitesse du vent est de 9 km/h, la production de l'éolienne est divisée par 125 !
Le soleil ne brille pas non plus 24h/24, et tout cela, aucun progrès technologique ne le changera.
- Les « trous » de production de l'éolien sont énormes. Ceux du solaire sont encore pire, car au mauvais temps il faut ajouter le fait que le soleil disparait tous les jours entre 17H30 et 8H30 au minimum. Les chiffres montrent que l'éolien produit en moyenne 25% du temps, le solaire 13% du temps. Ce sont leurs facteurs de charge. Et ils produisent peu au m² d'occupation au sol. La centrale solaire de Cestas, avec 2,6 km² de capteurs, produit 350 GWh par an, à peine plus que le quart de ce que l'on consomme en un seul jour.
- Il ne faut pas compter sur le voisin pour nous dépanner (les histoires de smart grids et de foisonnement sont des mensonges) : Il fait nuit au même moment du sud de l'Espagne au nord du Danemark, et le vent y souffle aux mêmes moments, les éoliennes de tous les pays européens produisent et ne produisent pas aux mêmes moments, cela dépend essentiellement de la présence ou non d'un anticyclone sur l'Atlantique Nord.

Les conséquences :
- Les renouvelables solaire et éolien ne peuvent donc répondre à nos besoins. Il faut absolument leur ajouter une autre source d'électricité pour boucher leurs « trous ».
Il n'y a que deux sources qui soient assez souples pour suivre les fluctuations rapides du solaire et de l'éolien : l'hydroélectrique et le fossile. En Europe, le potentiel hydroélectrique est bien trop faible pour compenser les « trous », et il est déjà utilisé au maximum. Il ne reste donc que le fossile.

Les preuves :
Les pays européens qui font beaucoup d'éolien et de solaire font du charbon, beaucoup de charbon, et polluent :
Allemagne : 54% de fossile, 29% de renouvelable dont 11% d'hydroélectrique et 18% d'éolien (surtout) et de solaire, malgré un parc solaire et éolien pharaonique (plus de 1,5 fois notre parc nucléaire en puissance installée). On retrouve d'ailleurs le facteur ¾ fossile pour ¼ éolien et solaire (54% pour 18%). Pollution par habitant 2 fois celle de la France. Électricité 2 fois plus chère qu'en France, ce qui entraîne que les habitants ne l'utilisent que lorsqu'ils ne peuvent faire autrement (beaucoup de fossile domestique), ce qui augmente encore la pollution
Danemark : 44 % de l'électricité sont fossiles, pollution par habitant 1,5 fois celle de la France. (Le Danemark a beaucoup d'hydroélectrique qu'il utilise aussi pour compenser ses autres renouvelables, et n'a pas de grosses industries comme la France et l'Allemagne).

Les autres renouvelables (hors hydroélectrique) :
Ils ne produisent rien, eux aussi principalement par manque de puissance :
• L'usine marémotrice de la Rance produit 500 GWh annuels, à peine plus que le millième de notre consommation. Et là aussi c'est intermittent.
• Les hydroliennes fonctionnent comme l'hydroélectrique, de l'eau actionnant une turbine, sauf que la vitesse des courants marins n'est pas exactement la même que celle de l'eau dans les conduites forcées d'un barrage. Ce sont en plus des catastrophes écologiques pour les poissons et la pêche
• La houle fait juste osciller le matelas pneumatique d'un gamin en vacances à la mer
• La biomasse est limitée par le fait que les végétaux brûlent beaucoup plus vite qu'ils ne poussent. Brûler plus de biomasse revient à stocker plus de CO2 dans l'air en attendant que les plantes en train de pousser l'absorbent
• Le potentiel géothermique de la France est très faible, pour ne pas dire ridicule
Pour avoir une électricité qui réponde à nos besoins, c'est-à-dire fiable, puissante et propre, il ne reste donc que le nucléaire.

Le mythe de Tchernobyl et Fukushima :
En France on ne construira jamais un RBMK (Tchernobyl), réacteur sans enceinte de confinement et dont on peut shunter les sécurités (ce qu'ils ont fait). On ne construira jamais non plus un BWR (Fukushima) dont le toit « s'envole » (nous l'avons tous vu) en cas d'accident, et encore moins sur une plage sismique à risque de tsunami. Utiliser Tchernobyl et Fukushima pour dire qu'il faut arrêter le nucléaire c'est comme de dire qu'il faut supprimer les voitures parce qu'une personne s'est tuée dans une dont on avait enlevé la carrosserie et les freins, ou encore en allant rouler sur une plage pendant un tremblement de terre accompagné d'un raz de marée.
Les déchets nucléaires :
On sait très bien tous les gérer, comme les centrales d'ailleurs, on le fait depuis plus de 40 ans sans problème. Pour se débarrasser de ceux à vie longue, on a travaillé pendant plus de 30 ans pour aboutir au projet CIGEO, et on y travaille encore. Les futures centrales de génération 4 et la transmutation des actinides produiront moins de déchets, et de moins longue durée de vie.

Avis n°132
Ajouté par GIL ANONYMISé (QUINT FONSEGRIVES), le 29/03/2018

On parle des scénarios de RTE, filiale d’EDF. Il ne faut oublier les scénarios de NEGAWATT et de l’ADEME qui démontent qu’il est possible de tendre vers un 100% EnR. La transition énergétique, c’est une trajectoire vers le 100% renouvelable. Conserver le nucléaire comme moyen quasi unique de production d’électricité, ce n’est pas une transition, c’est un statu quo. Il faut sortir du nucléaire, une filière a risques majeurs que l’on ne maîtrise pas et qui coûte cher. On n’a pas le droit de laisser en héritage aux générations futures ces cathédrales atomiques.

Avis n°93
Ajouté par Fabien ANONYMISé (Courbevoie), le 24/03/2018

Arrêtons de subventionner à hauteur de 5 à 10 milliards d'euros par an (CSPE) le développement d'éoliennes et de photovoltaïque, tant qu'on n'a aucun moyen de gérer l'intermittence autrement que par des moyens thermiques classiques et que l'hydroélectricité qui reste limitée. Ces subventions massives enrichissent indument des acteurs privés et appauvrissent les Français. Ces subventions ne réduisent pas les émissions, ou bien de manière totalement marginale et à des coûts prohibitifs. Orientons nos efforts efficacement pour réduire les émissions : transport, bâtiments, agriculture. Réduisons les nuisances de la pollution atmosphérique qui fait des dizaines de milliers de morts chaque année.

Avis n°318
Ajouté par Philippe ANONYMISé (Créteil), le 14/05/2018

Je regrette que le questionnaire ne mentionne pas les possibilités du solaire thermique en matière d'habitat car l'énergie thermique est l'une des rares qu'on sache stocker sur des durées significatives à coût peu élevé (ballons d'eau chaude, murs à inertie...).

Avis n°317
Ajouté par Daniel ANONYMISé (Caluire), le 14/05/2018

Le bilan électrique 2017 établi par RTE montre un accroissement de la part du thermique fossile ces dernières années et une sollicitation de ce type de production non seulement en hiver mais aussi en été. Or ces besoins été pourraient être satisfaits avec le nucléaire et l'hydraulique fil de l'eau en base, le solaire, l'éolien et l'hydraulique (barrage) en appoint compte-tenu du creux de la courbe de charge électrique en été.

Le mécanisme de gestion des moyens de production dans le cadre de la nouvelle organisation du marché semble ne plus satisfaire l'intérêt général et notamment les enjeux environnementaux.
Cf : http://bilan-electrique-2017.rte-france.com/production/le-parc-de-produc... partie production et partie variabilité

Cette "anomalie" semble confirmée par les chiffres suivants de 2016 :
Origine de la production nationale :
> Nucléaire: 72,3 %, Thermique fossile: 8,6%, Hydraulique : 12%, Eolien: 3,9%, Solaire: 1,6%, Bioénergies: 1,6%
Origine de l'électricité vendue par EDF, la même année (source facture clientèle) :
> Nucléaire: 89,13%, Thermique fossile: 5,34%, Hydraulique: 4,51%, Autre renouvelable: 1,02 %

Avis n°314
Ajouté par Adrien ANONYMISé (La Seyne sur mer), le 13/05/2018

Pourquoi dans toutes ces propositions d'économiser et de répondre aux problèmes de climat ne parle-t-on pas de la démographie mondiale, qui ne cesse de s'accroitre sur un territoire identique, et reste en réalité la cause première de tous ces problèmes sans que certains ne s'en émeuvent. J'avais déjà envoyé un courrier à la COP21 à ce sujet sans succès ! Vouloir résoudre les conséquences au lieu s'attaquer aux causes ne résoudra pas le problème. C'est le tonneau des Danaïdes.

Avis n°52
Ajouté par GIL ANONYMISé (QUINT FONSEGRIVES), le 21/03/2018

Depuis le lancement du photovoltaïque et l’emballement du marché avec la baisse du coût des panneaux, les tarifs se sont adaptés et sont régulièrement révisés. Le problème de ces tarifs, c’est qu’ils sont identiques quelle que soit la position géographique des projets. Avec le photovoltaïque, on pourrait par le tarif inciter à produire là où on consomme. Par exemple dans les grandes villes, tous les centres commerciaux devraient être équipés d’ombrières et ce n’est pas le cas. Il y a par exemple dans les Landes des centrales solaires loin des zones de consommation. Ce n’est pas optimum. On crée à nouveaux des pertes en ligne (gaspillage) pour transporter l’énergie produite.

Avis n°315
Ajouté par Claire ANONYMISé (Annonay), le 13/05/2018

Je n'ai pas pu répondre comme je le souhaitais à la question 5 du questionnaire (portant sur les systèmes de chauffage et demandant s'il fallait en favoriser). En effet j'aurais souhaité pourvoir cocher pour qu'il n'y ait pas d'incitation sur des systèmes en particulier mais que certains soient défavorisés (chauffage électrique et fonctionnant avec des énergies non ENR), pour laisser à chaque projet une marge d'ajustement selon le contexte.

Avis n°313
Ajouté par Daniel ANONYMISé (Caluire), le 12/05/2018

Le retour d'expérience du démantèlement de la centrale de Lubmin en Allemagne (voir lien plus loin pour accès au reportage), le plus gros chantier de démantèlement au monde - "chantier titanesque" - met en évidence des coûts de plus de 6 Mds d'euros et des modalités techniques incroyablement lourdes (cf le découpage obligatoire de tous les déchets les plus irradiés en petite dimension pour pouvoir être d'une taille adéquate par rapport à l'instrument de mesure !). Quelle que soit la trajectoire qui sera décidée, il semble important que, dans le cadre de la PPE, soit sécurisé le financement des coûts de démantèlement par les opérateurs propriétaires de ces ouvrages et que, parallèlement, soient menés au niveau européen un partage des retours d'expérience ainsi que des recherches développement permettant de réduire les coûts. Le contribuable français n'apprécierait sans doute pas de devoir participer au financement des démantèlements faute de provisions suffisantes mises en place par les industriels.

https://www.mediapart.fr/journal/international/250418/l-allemagne...

Avis n°146
Ajouté par DOREY ANONYMISé (LE POET LAVAL), le 02/04/2018

L'utilisation directe d'une source d'énergie, chaque fois qu'elle est possible, permet de gagner en efficacité, simplicité et robustesse. C'est le cas du "solaire direct" qui, via des équipements simples, rustiques, robustes, permet de produire de l'eau chaude à usage domestique ou tertiaire. Cette utilisation est très répandue dans le monde, y compris dans des régions moins ensoleillés que notre pays. Son développement extrêmement confidentiel en France est un sujet qui mérite examen. Examen d'opportunité et, si celui-ci est concluant (ce que je crois), examen des conditions propices au déploiement.

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